Romain Rolland - Jean-Christophe Tome IV
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– Qu’on dise ou qu’on ne dise pas quelque chose, – s’il reste, son affaire est claire. Le maréchal des logis l’a reconnu: il ne lui fera pas grâce. Il n’y a qu’un parti pour lui, c’est qu’il file tout de suite, de l’autre côté de la frontière.
Il avait réfléchi qu’après tout, il serait plus avantageux pour eux que Christophe se sauvât: il se dénonçait ainsi lui-même; et, quand il ne serait plus là pour se défendre, on n’aurait pas de peine à se décharger sur lui de tout le gros de l’affaire. Les autres approuvèrent. Ils se comprenaient parfaitement. – Maintenant qu’ils étaient décidés, ils avaient hâte que Christophe fût déjà parti. Sans manifester aucune gêne de ce qu’ils avaient dit, un moment avant, ils se rapprochèrent de lui, feignant de s’intéresser vivement à son salut.
– Pas une minute à perdre, monsieur, dit le père de Lorchen. Ils vont revenir. Une demi-heure pour aller au fort. Une demi-heure pour retourner… Il n’y a que le temps de filer.
Christophe s’était levé. Lui aussi avait réfléchi, Il savait que s’il restait, il était perdu. Mais partir, partir sans revoir sa mère?… Non, ce n’était pas possible. Il dit qu’il retournerait d’abord en ville, qu’il aurait encore le temps d’en repartir dans la nuit, et de passer la frontière. Mais ils poussèrent les hauts cris. Tout à l’heure, ils lui avaient barré la porte, pour l’empêcher de fuir: maintenant, ils s’opposaient à ce qu’il ne prît pas la fuite. Rentrer en ville, c’était se faire pincer, à coup sûr: avant qu’il fût seulement arrivé, on serait prévenu là-bas; on l’arrêterait chez lui. – Il s’obstinait. Lorchen l’avait compris:
– C’est votre maman que vous voulez voir?… J’irai à votre place.
– Quand?
– Cette nuit.
– C’est vrai? Vous feriez cela?
– J’y vais.
Elle prit son fichu, et s’en enveloppa.
– Écrivez quelque chose, je lui porterai… Venez par ici je vais vous donner de l’encre.
Elle l’entraîna dans la pièce du fond. Sur le seuil, elle se retourna; et, apostrophant son galant:
– Et toi, prépare-toi, dit-elle, c’est toi qui le conduiras. Tu ne le quitteras pas, que tu ne l’aies vu de l’autre côté de la frontière.
– C’est bon, c’est bon fit l’autre.
Il avait aussi hâte que quiconque de savoir Christophe en France, et même plus loin, s’il était possible.
Lorchen entra avec Christophe dans l’autre pièce. Christophe hésitait encore. Il était déchiré de douleur, à la pensée qu’il n’embrasserait plus sa mère. Quand la reverrait-il? Elle était si vieille, si fatiguée, si seule! Ce nouveau coup l’achèverait. Que deviendrait-elle sans lui?… Mais que deviendrait-elle, s’il restait, s’il se faisait condamner, enfermer pendant des années? Ne serait ce pas plus sûrement encore pour elle l’abandon, la misère? Libre du moins, si loin qu’il fût, il pouvait lui venir en aide, elle pouvait la rejoindre. – il n’eut pas le temps de voir clair dans ses pensées. Lorchen lui avait pris les mains; debout, près de lui, elle le regardait; leur figure, se touchait presque; elle lui jeta les bras autour du cou, et lui baisa la bouche:
– Vite! vite! dit-elle tout bas, en lui montrant la table.
Il ne chercha plus à réfléchir. Il s’assit. Elle arracha à un livre de comptes une feuille de papier quadrillé, avec des barres rouges.
Il écrivit:
«Ma chère maman. Pardon! Je vais te causer une grande peine. Je ne pouvais agir autrement. Je n’ai rien fait d’injuste. Mais maintenant, je dois fuir, et quitter le pays. Celle qui te portera ce mot te racontera tout. Je voulais te dire adieu. On ne veut pas. On prétend que je serais arrêté avant. Je suis si malheureux que je n’ai plus de volonté. Je vais passer la frontière, mais je resterai tout près, jusqu’à ce que tu m’aies écrit; celle qui te remet ma lettre me rapportera ta réponse. Dis-moi ce que je dois faire. Quoi que tu me dises, je le ferai. Veux-tu que je revienne? Dis-moi de revenir! Je ne puis supporter l’idée de te laisser seule. Comment feras-tu pour vivre? Pardonne-moi! Pardonne-moi! Je t’aime et je t’embrasse…»
– Dépêchons-nous, monsieur; sans quoi, il Serait trop tard, dit le bon ami de Lorchen, en entr’ouvrant la porte.
Christophe signa hâtivement, et donna la lettre à Lorchen:
– Vous la remettrez vous-même?
– J’y vais, dit-elle.
Elle était déjà prête à partir.
– Demain, continua-t-elle, je vous porterai la réponse: vous m’attendrez à Leiden, – (la première station, au sortir d’Allemagne) – sur le quai de la gare.
(La curieuse avait lu la lettre de Christophe, par-dessus son épaule, tandis qu’il écrivait.)
– Vous me direz bien tout, et comment elle aura supporté ce coup, et tout ce qu’elle aura dit? Vous ne me cacherez rien? disait Christophe, suppliant.
– Je vous dirai tout.
Ils n’étaient plus aussi libres de se parler: sur le seuil de la porte, l’homme les regardait.
– Et puis, monsieur Christophe, dit Lorchen, j’irai la voir quelquefois, je vous enverrai de ses nouvelles: n’ayez point d’inquiétude.
Elle lui donna une poignée de main vigoureuse, comme un homme.
– Allons! fit le paysan.
– Allons! dit Christophe.
Ils sortirent tous trois. Sur la route, ils se séparèrent. Lorchen alla d’un côté, et Christophe avec son guide, de l’autre. Ils ne causaient point. Le croissant de la lune, enveloppée de vapeurs, disparaissait derrière les bois. Une lumière très pâle flottait sur les champs. Dans les creux, les brouillards s’étaient levés, épais et blancs comme du lait. Les arbres grelottants baignaient dans l’air humide… Quelques minutes à peine après la sortie du village, le paysan se rejeta brusquement en arrière, et fit signe à Christophe de s’arrêter. Ils écoutèrent. Sur la route, devant eux, s’approchait le pas cadencé d’une troupe. Le paysan enjamba la haie et entra dans les champs. Christophe fit comme lui. Ils s’éloignèrent à travers les labours. Ils entendirent passer sur le chemin les soldats. Dans la nuit, le paysan leur montra le poing. Christophe avait le cœur serré, comme l’animal traqué. Ils se remirent en route, évitant les villages et les fermes isolées, où les aboiements des chiens les dénonçaient à tout le pays. Au revers d’une colline boisée, ils aperçurent dans le lointain les feux rouges de la ligne du chemin de fer. S’orientant d’après ces phares, ils décidèrent de se diriger vers la première station. Ce ne fut pas aisé. À mesure qu’ils descendaient dans la vallée, ils s’enfonçaient dans les brouillards. Ils eurent à sauter deux ou trois petits ruisseaux. Ils se trouvèrent ensuite dans d’immenses champs de betteraves et de terre labourée; ils crurent qu’ils n’en sortiraient jamais. La plaine était bosselée: c’était une suite de renflements et de creux, où l’on risquait de tomber. Enfin, après avoir erré au hasard, noyés dans la brume, ils aperçurent tout à coup, à quelques pas, les fanaux de la voie ferrée sur le faite d’un remblais. Ils grimpèrent le talus. Au risque d’être surpris, ils suivirent le long des rails, jusqu’à une centaine de mètres de la station: là, ils reprirent la route. Ils arrivèrent à la gare, vingt minutes avant le passage du train. Malgré les recommandations de Lorchen, le paysan laissa Christophe: il avait hâte d’être revenu, pour voir ce qu’on avait fait des autres et de son bien.
Christophe prit une place pour Leiden, et il attendit seul dans la salle des troisièmes déserte. Un employé, qui somnolait sur une banquette, vint regarder le billet de Christophe et lui ouvrir la porte, à l’arrivée du train. Personne dans le wagon. Dans le train, tout dormait. Tout dormait dans les champs. Seul, Christophe ne dormait point, malgré sa fatigue. À mesure que les lourdes roues de fer le rapprochaient de la frontière, il sentait le désir trépidant d’être hors d’atteinte: Dans une heure, il serait libre. Mais d’ici là, il suffisait d’un mot pour qu’il fût arrêté… Arrêté! Tout son être se révoltait. Être étouffé par la force odieuse!… Il n’en respirait plus. Sa mère, son pays qu’il quittait, avaient disparu de sa pensée. Dans l’égoïsme de sa liberté menacée, il ne pensait qu’à cette liberté qu’il voulait sauver. À quelque pris que ce fût! Oui, même au prix d’un crime… Il se reprochait amèrement d’avoir pris ce train, au lieu d’avoir continué sa route à pied jusqu’à, la frontière. Il avait voulu gagner quelques heures. Belle avance! Il allait se jeter dans la gueule du loup. Sûrement, on l’attendait à la gare frontière; des ordres devaient être donnés… Il songea, un moment, à descendre du train en marche, avant la station; il ouvrit même la portière du wagon; mais il était trop tard: on arrivait. Le train s’arrêta. Cinq minutes. Une éternité. Christophe, rejeté dans le fond de son compartiment, abrité derrière le rideau, regardait anxieusement le quai, où se tenait immobile un gendarme. Le chef de gare sortit de son bureau, une dépêche à la main, et se dirigea précipitamment du côté du gendarme. Christophe ne douta point qu’il ne s’agît de lui. Il chercha une arme. Nulle autre qu’un fort couteau à deux lames. Il l’ouvrit dans sa poche. Un employé, avec une lanterne attachée sur la poitrine, avait croisé le chef et courut le long du train, Christophe le vit venir. Le poing crispé dans sa poche, sur le manche du couteau, il pensa:
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