Romain Rolland - Jean-Christophe Tome IV

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Vaste roman cyclique, ce roman fleuve est un signe d'amour et d'espoir adressé à la génération suivante. Le héros, un musicien de génie, doit lutter contre la médiocrité du monde. Mêlant réalisme et lyrisme, cette fresque est le tableau du monde de la fin du XIXème siècle au début du vingtième.

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Les paysans, restés maîtres du terrain, retournèrent à l’auberge: ils exultaient; c’était la revanche, depuis longtemps attendue, des avanies qu’ils avaient subies. Ils ne pensaient pas encore aux conséquences de l’échauffourée. Ils parlaient tous à la fois, et chacun vantait ses prouesses. Ils fraternisèrent avec Christophe, tout joyeux de se sentir rapproché d’eux. Lorchen vint lui prendre la main, et resta un instant à la tenir dans sa menotte rude, en lui ricanant au nez. Elle ne le trouvait plus ridicule, à cette heure.

On s’occupa des blessés. Parmi les gens du village, il n’y avait que des dents cassées, quelques côtes enfoncées, des bosses et des bleus, sans grave conséquence. Mais il n’en était pas de même des soldats. Trois étaient sérieusement atteints: le colosse aux yeux brûlés, qui avait eu l’épaule à moitié emportée d’un coup de hache; l’homme éventré, qui râlait, et le sous-officier, assommé par Christophe. On les avait étendus par terre, près du foyer. Le sous-officier, le moins blessé des trois, venait de rouvrir les yeux. Il regarda longuement, d’un regard chargé de haine, le cercle des paysans penchés autour de lui. À peine eut-il repris conscience de ce qui s’était passé qu’il commença à les insulter. Il jurait qu’il se vengerait, qu’il leur ferait leur affaire à tous; il étranglait de rage; on sentait que s’il pouvait, il les exterminerait. Ils essayèrent de rire; mais leur rire était forcé. Un jeune paysan cria au blessé:

– Ferme ta gueule, ou je te tue!

Le sous-officier essaya de se redresser, et, fixant celui qui venait de parler, avec ses yeux injectés de sang:

– Salauds! dit-il, tuez-moi! On vous coupera la tête.

Il continuait à vociférer. L’homme éventré poussait des cris aigus, comme un cochon qu’on saigne. Le troisième était immobile et rigide comme un mort. Une terreur écrasante tomba sur les paysans. Lorchen et quelques femmes emportèrent les blessés dans une autre chambre. Les vociférations du sous-officier et les cris du mourant s’assourdirent. Les paysans se taisaient: ils demeuraient à la même place, faisant le cercle, comme si les trois corps étaient toujours étendus à leurs pieds; ils n’osaient pas bouger et se regardaient, épeurés. À la fin, le père de Lorchen dit:

– Vous avez fait de bel ouvrage!

Il y eut un murmure angoissé ils avalaient leur salive. Puis, ils se mirent à parler tous à la fois. D’abord, ils chuchotaient, comme s’ils avaient peur qu’on ne les écoutât à la porte; mais bientôt, le ton s’éleva et devint plus âpre: ils s’accusaient l’un l’autre; ils se reprochaient mutuellement les coups qu’ils avaient donnés. La dispute s’envenimait: ils semblaient sur le point d’en venir aux mains. Le père de Lorchen les mit tous d’accord. Les bras croisés, se tournant vers Christophe, il le désigna du menton:

– Et celui-là, dit-il, qu’est-ce qu’il est venu faire ici?

Toute la, colère de la foule se retourna contre Christophe:

– C’est vrai! C’est vrai! criait-on, c’est lui qui a commencé! Sans lui, rien ne serait arrivé!

Christophe, abasourdi, essaya de répondre:

– Ce que j’en ai fait, ce n’est pas pour moi, c’est pour vous, vous le savez bien.

Mais ils lui répliquaient, furieux:

– Est-ce que nous ne sommes pas capables de nous défendre seuls? Est-ce que nous avions besoin qu’un monsieur de la ville vînt nous dire ce qu’il fallait faire? Qui vous a demandé votre avis? Et d’abord, qui vous a prié de venir? Vous ne pouviez pas rester chez vous?

Christophe haussa les épaules, et se dirigea vers la porte. Mais le père de Lorchen lui barra le chemin, en glapissant.

– C’est ça! c’est ça! criait-il, il voudrait filer maintenant, après qu’il nous a tous mis dans le pétrin. Il ne partira pas!

Les paysans hurlèrent:

– Il ne partira pas! C’est lui qui est cause de tout. C’est lui qui doit payer pour tout!

Ils l’entouraient, en lui montrant le poing. Christophe voyait se resserrer le cercle de figures menaçantes: la peur les rendait enragés. Il ne dit pas un mot, fit une grimace de dégoût, et, jetant son chapeau sur une table, il alla s’asseoir au fond de la salle, et leur tourna le dos.

Mais Lorchen, indignée, se jeta au milieu des paysans. Sa jolie figure était rouge et froncée de colère. Elle repoussa rudement ceux qui entouraient Christophe:

– Tas de lâches! Bêtes brutes! cria-t-elle. Vous n’êtes pas honteux? Vous voudriez faire croire que c’est lui qui a tout fait! Comme si on ne vous avait pas vus! Comme s’il y en avait un seul qui n’avait pas cogné de son mieux!… S’il y en avait un seul qui était resté les bras croisés, pendant que les autres se battaient, je lui cracherais à la figure, et je l’appellerais: Lâche! Lâche!…

Les paysans, surpris par cette sortie inattendue, restèrent, un instant, silencieux; puis, ils se remirent à crier:

– C’est lui qui a commencé! Sans lui, il n’y aurait rien eu.

Le père de Lorchen faisait en vain des signes à sa fille. Elle reprit:

– Bien sûr que c’est lui qui a commencé! Il n’y a pas de quoi vous vanter. Sans lui, vous vous laissiez insulter, vous nous laissiez insulter, poltrons! froussards!

Elle apostropha son ami:

– Et toi, tu ne disais rien, tu faisais la bouche en cœur, tu tendais le derrière aux coups de botte; pour un peu, tu aurais remercié! Tu n’as pas honte?… Vous n’avez pas honte, tous? Vous n’êtes pas des hommes! Courage de brebis, toujours le nez en terre! Il a fallu que celui-là vous donnât l’exemple! – Et maintenant, vous voudriez lui faire tout retomber sur le dos?… Eh bien, cela ne sera pas, c’est moi qui vous le dis! Il s’est battu pour nous. Ou bien vous le sauverez, ou bien vous trinquerez avec lui: je vous en donne ma parole!

Le père de Lorchen la tirait par le bras; il était hors de lui et criait:

– Tais-toi! tais-toi!… Te tairais-tu, bougre de chienne!

Mais elle le repoussa, et continua, de plus belle. Les paysans vociféraient. Elle criait plus fort qu’eux, d’une voix aiguë, qui crevait le tympan:

– D’abord, toi, qu’est-ce que tu as à dire? Tu crois que je ne t’ai pas vu tout à l’heure piler à coups de talons celui-là qui est quasi comme mort dans la chambre à côté? Et toi, montre un peu tes mains!… Il y a encore du sang dessus. Tu crois que je ne t’ai pas vu avec ton couteau? Je dirai tout ce que j’ai vu, tout, si vous faites la moindre chose contre lui. Je vous ferai tous condamner.

Les paysans, exaspérés, approchaient leur figure furieuse de la figure de Lorchen, et lui braillaient au nez. Un d’eux fit mine de la calotter; mais le bon ami de Lorchen le saisit au collet, et ils se secouèrent tous deux, prêts à se rouer de coups. Un vieux, dit à Lorchen:

– Si nous sommes condamnés, tu le seras aussi.

– Je le serai aussi, fit-elle. Je suis moins lâche que vous.

Et elle reprit sa musique.

Ils ne savaient plus que faire. Ils s’adressaient au père:

– Est-ce que tu ne la feras pas taire?

Le vieux avait compris qu’il n’était pas prudent de pousser à bout Lorchen. Il leur fit signe de se calmer. Le silence tomba. Lorchen seule continua de parler; puis, ne trouvant plus de riposte, comme un feu sans aliment, elle s’arrêta. Après un moment, son père toussota, et dit:

– Eh bien, donc; qu’est-ce que tu veux? Tu ne veux pourtant pas nous perdre?

Elle dit:

– Je veux qu’on le sauve.

Ils se mirent à réfléchir. Christophe n’avait pas bougé de place: raidi dans son orgueil, il semblait ne pas entendre qu’il s’agissait de lui; mais il était ému de l’intervention de Lorchen. Lorchen ne paraissait pas davantage savoir qu’il était là: adossée à la table où il était assis, elle fixait d’un air de défi les paysans, qui fumaient, en regardant à terre. Enfin, son père, après avoir mâchonné sa pipe, dit:

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