Alfred Assollant - Rose-D’Amour

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Marie, dite Rose-d'Amour, appelée ainsi pour sa gentillesse, est vouée aux malheurs de la terre… Sauvée par Bernard, dit Vire-Loup, de l'attaque d'un loup, elle lui en sera reconnaissante. Il deviendra son meilleur ami, puis son amoureux, Bernard doit partir faire son service militaire, mais ne reviendra que dans 7 ans: Rose d'Amour lui promet de l'attendre fidèlement. Elle écrit régulièrement à Bernard, sans jamais recevoir de réponse, pourquoi? L'a-t-il oublié? Marie finit par ne plus croire au retour de son amant qui, avant de partir, lui a laissé un cadeau, une charmante petite fille nommée Bernardine. Plus de mariage, les voisins, les amis l'abandonnent, qu'a-t-elle donc fait pour mériter un tel Destin?…

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En même temps, il me tenait étroitement serrée sur sa poitrine et m’embrassait avec tendresse. Je ne savais que répondre; j’avais envie de pleurer, en pensant à l’horrible nouvelle qu’il allait recevoir; j’aurais voulu retarder le moment fatal, et empêcher la mère de Bernard de lui tout apprendre. Je cherchais même moyen de l’avertir; mais il était trop tard. Elle entra au même instant.

Après les premiers compliments:

«Va te coucher, dit-elle, ma pauvre Rose-d’Amour; je te trouve maintenant un peu pâle. Tu auras trop veillé. Les veilles ne sont pas bonnes pour la jeunesse. Va te coucher. J’ai quelque chose à dire à ton père que tu ne dois pas entendre.

– Oh! oh! mère Bernard, dit mon père, vous êtes bien discrète aujourd’hui: sur quelle herbe avez-vous marché?

– C’est bon, c’est bon, vieux Sans-Souci . Je sais ce que je dis. Il est temps pour Rose d’aller se coucher.»

De fait, j’avais peine à me soutenir.

«C’est vrai, dit mon père en me regardant, te voilà toute pâle. C’est la croissance, sans doute.»

Il m’embrassa, et je courus m’enfermer et me barricader dans ma chambre, le laissant seul avec la mère de Bernard.

VI

Dès que la porte fut refermée sur moi et que j’eus mis le verrou, je collai mon visage à la cloison, et je cherchai à voir par la fente qui était entre deux planches; car notre maison, que mon père avait bâtie pièce à pièce, prenant là les pierres, ici le mortier, plus loin la brique, n’était pas, comme vous pensez bien, aussi solide que ces belles maisons en pierres de taille qu’on bâtit pour les bourgeois, qui ont pignon sur rue, chevaux à l’écurie, vin dans la cave, gibier et viande de boucherie dans le garde-manger, et des vêtements à n’en savoir que faire. Tout se faisait à bon marché chez nous; notre plancher était en cailloux tirés du fond de l’eau, et nos meubles auraient pu demeurer cinquante ans exposés dans la rue, nuit et jour, sans tenter personne.

Mais, malgré toute mon attention, je n’entendis rien. La mère de Bernard parlait à voix basse, et mon père, la tête dans ses mains et tourné vers le feu, demeurait immobile comme un rocher.

Excepté un cri étouffé qu’il fit au commencement, vous auriez dit une de ces statues qu’on voit à l’église dans les niches des saints.

Quand elle eut fini de parler, il ne répondit pas un mot. J’attendais avec toute l’inquiétude que vous pouvez penser quel serait son premier mouvement. La mère de Bernard, au bout d’un moment, recommença à parler et à l’interroger, mais il ne répondit encore rien. Ce silence m’inquiétait plus que ne l’aurait fait la plus violente colère.

«Eh bien! demanda-t-elle une troisième fois, que voulez-vous faire?

– Ah! ma fille! ma pauvre fille!»

Ce fut tout ce qu’il put dire. Il se leva, et, sans dire ni bonjour ni bonsoir à la mère de Bernard, il sortit et alla s’asseoir sur le rocher où nous nous étions assis si longtemps ensemble. J’eus peur un moment qu’il ne voulût se jeter de là dans le précipice et s’y briser la tête.

J’ouvris la porte sur-le-champ, et je courus sur ses pas.

Il se retourna.

«Que veux-tu?»

Je me jetai à genoux devant lui en joignant les mains.

«Père, pardonne-moi!

– Rentre! dit-il d’une voix qui me parut toute changée. Rentre!»

Je n’osai lui désobéir et je retournai dans ma chambre.

Le lendemain, en ouvrant la fenêtre au point du jour (je ne m’étais pas couchée), je le vis encore sur son rocher et dans la même position où je l’avais laissé le soir. Il avait les yeux fixes et la figure horriblement pâle.

La cloche de l’atelier sonna. C’était l’heure où tous les ouvriers descendent et vont travailler. Il se leva machinalement, prit sa hache, et parut prêt à descendre; puis, tout à coup, il fit un geste comme une personne accablée, jeta sa hache dans le jardin, sortit et s’en alla dans la campagne.

Le soir, il ne reparut pas, ni le lendemain, ni le troisième jour. Je me sentais tourmentée de remords horribles, je commençais à craindre qu’il ne se fût tué, et j’allai prier la mère Bernard de le faire chercher partout.

Quand j’entrai chez elle, je n’y trouvai que le vieux Bernard.

«Ma femme m’a tout raconté, dit-il. Viens ici, Rose.»

Je m’approchai en tremblant.

«Écoute, ce n’est pas à moi de te faire un crime, si tu me donnes des petits-enfants avant le temps. C’est bien la faute de Bernard autant que la tienne. Je ne te gronderai donc pas pour cela; mais tu vas me faire un serment.

– Lequel?

– Tu vas me jurer que jamais tu n’as donné le petit bout du doigt à personne.

– Oh! père Bernard!

– Eh! mon enfant, tu ne serais pas la première. Au reste, je ne veux pas te faire de peine. Oui, Rose, je te crois, et je suis prêt à recevoir mon petit-fils quand son temps sera venu: mais tu sens qu’il faut que tu te tiennes comme une sage personne, et que tu ne fasses plus parler de toi jusqu’à l’arrivée de Bernard, si tu veux qu’il t’épouse; car, sans cela, point de salut. On m’a parlé de Matthieu, le contremaître…

– Oh! père, pouvez-vous croire?…

– Je ne crois rien, tu le vois bien, puisque je veux que tu sois ma fille comme auparavant; mais, enfin, il faut prendre ses précautions en ce monde. Je suis vieux, Rose, et j’ai bien vu des filles qui auraient juré de… Allons, ne pleure pas, mon enfant, je ne te dis pas cela pour t’affliger, mais parce que je ne veux pas qu’on se moque de moi.»

Pendant qu’il parlait, je pleurais comme une Madeleine. Hélas! madame, je commençais à voir toutes les suites de ma faute, et tous les malheurs que je m’étais attirés. Mon père en fuite, moi déshonorée, mon enfant sans père, et toute ma vie perdue pour un moment d’oubli.

«Et vous irez chercher mon père? dis-je au vieux Bernard.

– J’irai le chercher, Rose, mais je ne réponds pas qu’il revienne. Sans-Souci a de l’honneur, et l’on n’aime pas à voir sa fille montrée au doigt dans le quartier.»

Chacune de ses paroles me perçait le cœur, et le pauvre homme n’y faisait pas attention et ne s’apercevait pas de l’effet de ses consolations. Enfin il fut résolu qu’il irait chercher mon père le lendemain.

Il partit, en effet, et, deux jours après, ramena mon père. Il ne se borna pas là, et chercha à nous réconcilier. Aux premiers mots, le vieux Sans-Souci l’interrompit:

«Laisse-nous, Bernard. Je veux lui parler seul.»

Quand la porte fut refermée, mon père me dit, sans me regarder:

«Assieds-toi, Rose. Je ne te reproche rien. J’aurais dû te garder mieux. J’ai oublié mon devoir de père. Dieu m’en punit. J’ai eu confiance en toi; tu m’as trompé, tu ne me tromperas plus. Aujourd’hui tu es femme et maîtresse de toi. Je n’ai plus aucun droit sur toi. Si tu veux courir les champs et prendre un autre amant, en attendant le retour de Bernard, tu es libre. Je ne te dirai pas un mot, je ne ferai plus un pas pour t’en empêcher. Mais si je n’ai plus de droits, j’ai encore des devoirs envers toi. Je dois te protéger jusqu’à ton mariage (si tu dois te marier jamais), contre la faim, la misère et les mauvais sujets. Quoique tu aies mérité d’être insultée, je ne veux pas qu’on t’insulte, et le premier qui te parlera plus haut ou autrement qu’à l’ordinaire, je lui romprai les os; oui, je lui romprai les os! ajouta-t-il en frappant sur la table un coup si fort, qu’elle se fendit en deux. Je voulais d’abord te quitter et te laisser cette maison, que j’avais bâtie pour toi, où ta mère est morte, où tes sœurs sont nées, je ne voulais plus te voir; mais si l’on croyait que je t’abandonne, tout le monde te cracherait à la figure, car on serait bien aise d’insulter une femme sans défense. Cela dispense les autres femmes de faire preuve de vertu.»

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