Alfred Assollant - Rose-D’Amour

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Marie, dite Rose-d'Amour, appelée ainsi pour sa gentillesse, est vouée aux malheurs de la terre… Sauvée par Bernard, dit Vire-Loup, de l'attaque d'un loup, elle lui en sera reconnaissante. Il deviendra son meilleur ami, puis son amoureux, Bernard doit partir faire son service militaire, mais ne reviendra que dans 7 ans: Rose d'Amour lui promet de l'attendre fidèlement. Elle écrit régulièrement à Bernard, sans jamais recevoir de réponse, pourquoi? L'a-t-il oublié? Marie finit par ne plus croire au retour de son amant qui, avant de partir, lui a laissé un cadeau, une charmante petite fille nommée Bernardine. Plus de mariage, les voisins, les amis l'abandonnent, qu'a-t-elle donc fait pour mériter un tel Destin?…

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Le vieux Sans-Souci , malgré tout son chagrin, ne tarda pas à l’aimer plus que moi-même. Il la prenait dans ses bras, il lui riait, il lui chantait des chansons comme on en fait aux petits enfants:

Do, do,

L’enfant do.

Il la berçait dans ses bras, il la portait dans le jardin, il la mettait à cheval sur son cou, la promenait et la faisait sauter et danser. Quand elle eut un an, il finit par ne pouvoir plus s’en séparer. Vous jugez si j’étais contente et si j’espérais de me réconcilier avec lui.

Il m’arriva bientôt un autre bonheur.

Depuis que j’avais sevré mon enfant, j’étais retournée à l’atelier, où l’on finissait par s’accoutumer à moi. Le contremaître seul essayait encore de prendre avec moi un air familier, mais je me tenais toujours aussi loin que je pouvais, et même un jour, comme il voulut m’embrasser de force pendant que mes camarades riaient, je le menaçai de tout dire à mon père.

«Est-ce que tu crois que je le crains ton père?» dit-il en grognant et grondant comme un dogue.

Mais il n’osa plus y revenir, et je vécus tranquille pendant quelque temps.

VII

Un soir, la mère de Bernard entra chez nous avec son mari. Elle tenait à la main une grande lettre ouverte qui me fit battre le cœur dès que je l’aperçus.

«Eh bien! Rose-d’Amour, dit-elle en m’embrassant, voici des nouvelles de Bernard. Il n’est pas mort, il n’est pas estropié: il est vainqueur du sultan de Maroc; il a les galons de caporal; il a pris la tante du sultan. Ah! pour ça, je n’y comprends rien. Que veut-il faire de la tante du Sultan? Il valait bien mieux prendre son neveu; mais il paraît qu’il courait à bride abattue et que Bernard, qui était à pied et qui portait son sac et son fusil, n’a pas pu le rattraper. C’est égal, c’est bien drôle de laisser là sa tante. Pourquoi l’avait-il menée à la bataille?

– Voyons, dit le vieux Bernard, donne-moi la lettre pour que je la lise, car tu nous la racontes si bien que je n’y comprends plus rien.

– Et qu’est-ce que tu comprends, vieux fou? Tu ne sais pas seulement faire cuire ta soupe, et si tu fermais les yeux tu ne saurais pas la manger. Écoute-moi cette lettre, Rose, et tu verras les belles choses qu’il dit pour toi et pour moi.»

En même temps, elle commença sa lecture. Tenez, madame, voici la lettre:

«Isly… 1845.

«Ma chère mère,

«La présente est pour vous dire que je me porte bien et que je souhaite que la présente vous trouve dans le même état qu’elle me quitte, c’est-à-dire joyeuse et bien portante, ainsi que mon père, le vieux Sans-Souci et ma petite Rose-d’Amour, et mes parents, et mes amis, et toutes mes connaissances.

«Subséquemment, je viens d’être fait caporal avec des galons dont auxquels je me suis fait sensiblement hommage pour la circonstance de ce que les Marocains sont venus nous attaquer pendant que nous mangions la soupe, ce qui m’a dérangé notoirement, vu qu’il est sensible qu’on ne peut manger la soupe et faire le coup de feu avec commodité, et qu’il faut choisir substantiellement entre la soupe et l’étrillement du moricaud, dont j’ai choisi l’étrillement, dans l’espérance de manger plutôt ma soupe et plus tranquillement, ce qui n’a pas manqué.

«Insensiblement le sultan de Maroc, qu’on appelle Raman, Karaman ou quelque chose de pareil, vu que dans son pays on est comme qui dirait aux galères et qu’on y rame à perpétuité, à cause du soleil qui est chaud comme braise et qui rend noirs comme charbon ceux qui ont la négligence de le regarder en face, ce pauvre sultan, que je dis, a eu l’imprudence de venir se frotter contre ma baïonnette, dont je lui ai montré la pointe avec l’intention de la lui mettre dans la poitrine comme dans un fourreau; mais que le moricaud, pénétrant mon dessein, m’a grossièrement montré le dos, comme s’il avait eu besoin d’un lavement; mais que je n’ai pas eu le temps d’obtempérer à son désir, vu qu’il était déjà loin et que ma baïonnette conséquemment n’a pas des ailes comme les oiseaux, et que, comme dit l’autre, ce n’est pas la peine de courir après la mauvaise compagnie, et que, s’il m’a fait une impolitesse en me tournant le dos, je puis bien lui pardonner diamétralement en long et en large, vu qu’il a fait le même affront au maréchal Bugeaud et à tous les officiers et sous-officiers du régiment, et que le sergent-major m’a dit qu’il aurait fait la même chose au grand Napoléon lui-même.

«Itérativement et sans tarder, j’ai couru droit vers sa tente, qui était étendue sur six bâtons dorés et qui prenait l’air au soleil, et que moi et Dumanet nous l’avons emportée à nous deux sur nos épaules et qu’on a dit que nous aurions la croix, ou du moins que mon capitaine l’aurait, ce qui honore toute la compagnie et subséquemment le simple soldat, dont auquel du reste mon capitaine a bien voulu me dire que je serais mis à l’ordre du jour et que j’aurais les galons de caporal, ce qui m’a fait plaisir, vu que je sais que tu es glorieuse de ton fils et que tu seras bien aise d’apprendre qu’il est le brave des braves ou qu’il ne s’en faut de guère, mais qu’il t’aime toujours par-dessus toute chose, mère Bernard, excepté toutefois ma chère Rose-d’Amour que j’espère qui m’attendra toujours, et qui sera éternellement ma chérie.

«Je compte que tu m’écriras bientôt pour me donner de tes nouvelles, et subséquemment de celles de mon père, de Rose-d’Amour et de toute la famille, et que tu me diras qui est-ce qui vit et qui est-ce qui meurt, et qui est-ce qui se marie, et je t’embrasse sur les deux yeux.

«Ton fils honoré,

«Bernard.»

«Dis à Rose-d’Amour que je voulais lui envoyer la tente du sultan, mais qu’on va l’embarquer pour la France et la donner au roi Louis-Philippe, qui pourra la montrer, s’il veut, à tous ces badauds de Parisiens. Dis-lui aussi que voici bientôt deux ans que je suis loin d’elle et que nous n’avons plus que cinq ans à attendre.»

Je ne sais pas, madame, ce que vous pensez de cette lettre, mais, pour moi, elle me fit un effet dont vous ne pouvez pas avoir d’idée. Tout ce que j’avais souffert, je l’oubliai en un instant. Je ne pensai plus qu’au bonheur de revoir Bernard, et, s’il faut le dire, ses galons de caporal me rendaient toute fière. Je pensai tout de suite qu’il avait gagné la bataille à lui tout seul, et que c’était une grande injustice de ne pas lui donner la croix et de ne pas mettre son nom dans tous les journaux; et j’enviai la mère de Bernard, qui pouvait s’en aller et montrer sa lettre dans tout le quartier et se faire honneur de son fils, comme j’aurais voulu me faire honneur de mon mari et du père de ma petite Bernardine.

Mon père, qui avait tout entendu, et qui n’en faisait pas semblant, parut plus content qu’à l’ordinaire, et pendant quelques jours je fus presque heureuse. Hélas! madame, ce n’était qu’un moment de repos dans ma douleur, et ce que j’avais souffert n’était rien auprès de ce que j’avais à souffrir encore.

Un soir, c’était pendant l’été, après souper, mon père tenait ma petite Bernardine dans ses bras et était assis sur un banc devant la porte. Il s’amusait à la faire sauter sur ses genoux et la faisait rire aux éclats, lorsqu’un homme qu’il connaissait vint à passer. C’était un mauvais ouvrier, méchant, querelleur, ivrogne, et qui avait eu quelque dispute avec mon père deux mois auparavant, je ne sais plus à quel sujet.

Quand cet homme vit mon père ainsi occupé, comme il avait bu ce jour-là, il voulut l’insulter et lui dit:

«Bonsoir, Sans-Souci , comment va ta petite bâtarde?»

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