Ги де Мопассан - Bel ami - Édition illustrée
Здесь есть возможность читать онлайн «Ги де Мопассан - Bel ami - Édition illustrée» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Bel ami - Édition illustrée
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Bel ami - Édition illustrée: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Bel ami - Édition illustrée»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Bel ami - Édition illustrée — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Bel ami - Édition illustrée», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
« Comme tu voudras. Je suis prête. »
Alors il se leva et se remit à marcher. Il paraissait hésiter de nouveau et il évitait maintenant l’œil pénétrant de sa femme. Il disait :
« Non… décidément non… peut-être vaut-il mieux y renoncer tout à fait… c’est plus digne.. plus correct… plus honorable… Pourtant, de cette façon on n’aurait rien à supposer, absolument rien. Les gens les plus scrupuleux ne pourraient que s’incliner. »
Il s’arrêta devant Madeleine :
– 439 –
« Eh bien, si tu veux, ma chérie, je vais retourner tout seul chez maître Lamaneur pour le consulter et lui expliquer la chose. Je lui dirai mon scrupule, et j’ajouterai que nous nous sommes arrêtés à l’idée d’un partage, par convenance, pour qu’on ne puisse pas jaboter. Du moment que j’accepte la moitié de cet héritage, il est bien évident que personne n’a plus le droit de sourire. C’est dire hautement : « Ma femme accepte parce que j’accepte, moi, son mari, qui suis juge de ce qu’elle peut faire sans se compromettre. » Autrement, ça aurait fait scandale. »
Madeleine murmura simplement :
« Comme tu voudras. »
Il commença à parler avec abondance : « Oui, c’est clair comme le jour avec cet arrangement de la séparation par moitié.
Nous héritons d’un ami qui n’a pas voulu établir de différence entre nous, qui n’a pas voulu faire de distinction, qui n’a pas voulu avoir l’air de dire : « Je préfère l’un ou l’autre après ma mort comme je l’ai préféré dans ma vie. » Il aimait mieux la femme, bien entendu, mais en laissant sa fortune à l’un comme à l’autre il a voulu exprimer nettement que sa préférence était toute platonique. Et sois certaine que, s’il y avait songé, c’est ce qu’il aurait fait. Il n’a pas réfléchi, il n’a pas prévu les conséquences. Comme tu le disais fort bien tout à l’heure, c’est à toi qu’il offrait des fleurs chaque semaine, c’est à toi qu’il a voulu laisser son dernier souvenir sans se rendre compte… »
Elle l’arrêta avec une nuance d’irritation :
« C’est entendu. J’ai compris. Tu n’as pas besoin de tant d’explications. Va tout de suite chez le notaire. »
– 440 –
Il balbutia, rougissant :
« Tu as raison, j’y vais. »
Il prit son chapeau, puis, au moment de sortir :
« Je vais tâcher d’arranger la difficulté du neveu pour cinquante mille francs, n’est-ce pas ? »
Elle répondit avec hauteur :
« Non. Donne-lui les cent mille francs qu’il demande. Et prends-les sur ma part, si tu veux. »
Il murmura, honteux soudain :
« Ah ! mais non, nous partagerons. En laissant cinquante mille francs chacun, il nous reste encore un million net. »
Puis il ajouta :
« À tout à l’heure, ma petite Made. »
Et il alla expliquer au notaire la combinaison qu’il prétendit imaginée par sa femme.
Ils signèrent le lendemain une donation entre vifs de cinq cent mille francs que Madeleine Du Roy abandonnait à son mari.
Puis, en sortant de l’étude, comme il faisait beau, Georges proposa de descendre à pied jusqu’aux boulevards. Il se montrait gentil, plein de soins, d’égards, de tendresse. Il riait,
– 441 –
heureux de tout, tandis qu’elle demeurait songeuse et un peu sévère.
C’était un jour d’automne assez froid. La foule semblait pressée et marchait à pas rapides. Du Roy conduisit sa femme devant la boutique où il avait regardé si souvent le chronomètre désiré.
« Veux-tu que je t’offre un bijou ? » dit-il.
Elle murmura, avec indifférence :
« Comme il te plaira. »
Ils entrèrent. Il demanda :
« Que préfères-tu, un collier, un bracelet, ou des boucles d’oreilles ? »
La vue des bibelots d’or et des pierres fines emportait sa froideur voulue, et elle parcourait d’un œil allumé et curieux les vitrines pleines de joyaux.
Et soudain, émue par un désir :
« Voilà un bien joli bracelet. »
C’était une chaîne d’une forme bizarre, dont chaque anneau portait une pierre différente.
Georges demanda :
« Combien ce bracelet ? »
– 442 –
Le joaillier répondit :
« Trois mille francs, monsieur.
– Si vous me le laissez à deux mille cinq, c’est une affaire entendue. »
L’homme hésita, puis répondit :
« Non, monsieur, c’est impossible. »
Du Roy reprit :
« Tenez, vous ajouterez ce chronomètre pour quinze cents francs, cela fait quatre mille, que je paierai comptant. Est-ce dit ? Si vous ne voulez pas, je vais ailleurs. »
Le bijoutier, perplexe, finit par accepter.
« Eh bien, soit, monsieur. »
Et le journaliste, après avoir donné son adresse, ajouta :
« Vous ferez graver sur le chronomètre mes initiales G.R.C., en lettres enlacées au-dessous d’une couronne de baron. »
Madeleine, surprise, se mit à sourire. Et quand ils sortirent, elle prit son bras avec une certaine tendresse. Elle le trouvait vraiment adroit et fort. Maintenant qu’il avait des rentes, il lui fallait un titre, c’était juste.
Le marchand le saluait :
– 443 –
« Vous pouvez compter sur moi, ce sera prêt pour jeudi, monsieur le baron. »
Ils passèrent devant le Vaudeville. On y jouait une pièce nouvelle.
« Si tu veux, dit-il, nous irons ce soir au théâtre, tâchons de trouver une loge. »
Ils trouvèrent une loge et la prirent. Il ajouta :
« Si nous dînions au cabaret ?
– Oh ! oui, je veux bien. »
Il était heureux comme un souverain, et cherchait ce qu’ils pourraient bien faire encore.
« Si nous allions chercher Mme de Marelle pour passer la soirée avec nous ? Son mari est ici, m’a-t-on dit. Je serai enchanté de lui serrer la main. »
Ils y allèrent. Georges, qui redoutait un peu la première rencontre avec sa maîtresse, n’était point fâché que sa femme fût présente pour éviter toute explication.
Mais Clotilde parut ne se souvenir de rien et força même son mari à accepter l’invitation.
Le dîner fut gai et la soirée charmante.
Georges et Madeleine rentrèrent fort tard. Le gaz était éteint. Pour éclairer les marches, le journaliste enflammait de temps en temps une allumette-bougie.
– 444 –
En arrivant sur le palier du premier étage, la flamme subite éclatant sous le frottement fit surgir dans la glace leurs deux figures illuminées au milieu des ténèbres de l’escalier.
Ils avaient l’air de fantômes apparus et prêts à s’évanouir dans la nuit.
Du Roy leva la main pour bien éclairer leurs images, et il dit, avec un rire de triomphe :
« Voilà des millionnaires qui passent. »
– 445 –
– VII –
Depuis deux mois la conquête du Maroc était accomplie. La France, maîtresse de Tanger, possédait toute la côte africaine de la Méditerranée jusqu’à la régence de Tripoli, et elle avait garanti la dette du nouveau pays annexé.
On disait que deux ministres gagnaient là une vingtaine de millions, et on citait, presque tout haut, Laroche-Mathieu.
Quand à Walter, personne dans Paris n’ignorait qu’il avait fait coup double et encaissé de trente à quarante millions sur l’emprunt, et de huit à dix millions sur des mines de cuivre et de fer, ainsi que sur d’immenses terrains achetés pour rien avant la conquête et revendus le lendemain de l’occupation française à des compagnies de colonisation.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Bel ami - Édition illustrée»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Bel ami - Édition illustrée» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Bel ami - Édition illustrée» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.