• Пожаловаться

Жорж Санд: Consuelo

Здесь есть возможность читать онлайн «Жорж Санд: Consuelo» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. категория: Классическая проза / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

libcat.ru: книга без обложки

Consuelo: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Consuelo»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Жорж Санд: другие книги автора


Кто написал Consuelo? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

Consuelo — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Consuelo», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Prudent et rusé comme un vrai Vénitien, il n'avait pas, depuis six ans,

aspiré au théâtre sans s'être bien renseigné sur le compte de la femme

fantasque et impérieuse qui en gouvernait toutes les intrigues. Il avait

tout lieu de penser que son règne auprès d'elle serait de courte durée;

et s'il ne s'était pas soustrait à ce dangereux honneur, c'est que, ne

le prévoyant pas si proche, il avait été subjugué et enlevé par

surprise. Il avait cru se faire tolérer par sa courtoisie, et voilà

qu'il était déjà aimé pour sa jeunesse, sa beauté et sa gloire

naissante! Maintenant, se dit Anzoleto avec cette rapidité d'aperçus et

de conclusions que possèdent quelques têtes merveilleusement organisées,

il ne me reste plus qu'à me faire craindre, si je ne veux toucher au

lendemain amer et ridicule de mon triomphe. Mais comment me faire

craindre, moi, pauvre diable, de la reine des enfers en personne? Son

parti fut bientôt pris. Il se jeta dans un système de méfiance, de

jalousies et d'amertumes dont la coquetterie passionnée étonna la

prima-donna. Toute leur causerie ardente et légère peut se résumer

ainsi:

ANZOLETO.

Je sais bien que vous ne m'aimez pas, que vous ne m'aimerez jamais, et

voilà pourquoi je suis triste et contraint auprès de vous.

CORILLA.

Et si je t'aimais?

ANZOLETO.

Je serais tout à fait désespéré, parce qu'il me faudrait tomber du ciel

dans un abîme, et vous perdre peut-être une heure après vous avoir

conquise au prix de tout mon bonheur futur.

CORILLA.

Et qui te fait croire à tant d'inconstance de ma part?

ANZELOTO

D'abord, mon peu de mérite. Ensuite, tout le mal qu'on dit de vous.

CORILLA.

Et qui donc médit ainsi de moi?

ANZOLETO.

Tous les hommes, parce que tous les hommes vous adorent.

CORILLA.

Ainsi, si j'avais la folie de prendre de l'affection pour toi et de te

le dire, tu me repousserais?

ANZOLETO.

Je ne sais si j'aurais la force de m'enfuir; mais si je l'avais, il est

certain que je ne voudrais vous revoir de ma vie.

--Eh bien, dit la Corilla, j'ai envie de faire cette épreuve par

curiosité.... Anzoleto, je crois que je t'aime.

--Et moi, je n'en crois rien, répondit-il. Si je reste, c'est parce que

je comprends bien que c'est un persiflage. À ce jeu-là, vous ne

m'intimiderez pas, et vous me piquerez encore moins.

--Tu veux faire assaut de finesse, je crois?

--Pourquoi non? Je ne suis pas bien redoutable, puisque je vous donne le

moyen de me vaincre.

--Lequel?

--C'est de me glacer d'épouvante, et de me mettre en fuite en me disant

sérieusement ce que vous venez de me dire par raillerie.

--Tu es un drôle de corps! et je vois bien qu'il faut faire attention à

tout avec toi. Tu es de ces hommes qui ne veulent pas respirer seulement

le parfum de la rose, mais la cueillir et la mettre sous verre. Je ne

t'aurais cru ni si hardi ni si volontaire à ton âge!

--Et vous me méprisez pour cela?

--Au contraire: tu m'en plais davantage. Bonsoir, Anzoleto, nous nous

reverrons.

Elle lui tendit sa belle main, qu'il baisa avec passion. Je ne m'en suis

pas mal tiré, se dit-il en fuyant sous les galeries qui bordaient le

canaletto.

Désespérant de se faire ouvrir à cette heure indue le bouge où il se

retirait de coutume, il songea à s'aller étendre sur le premier seuil

venu, pour y goûter ce repos angélique que connaissent seules l'enfance

et la pauvreté. Mais, pour la première fois de sa vie, il ne trouva pas

une dalle assez propre pour s'y coucher. Bien que le pavé de Venise soit

plus net et plus blanc que dans aucun autre lieu du monde, il s'en

fallait de beaucoup que ce lit légèrement poudreux convînt à un habit

noir complet de la plus fine étoffe, et de la coupe la plus élégante. Et

puis la convenance! Les mêmes bateliers qui, le matin, enjambaient

honnêtement les marches des escaliers sans heurter les haillons du jeune

plébéien, eussent insulté à son sommeil, et peut-être souillé à dessein

les livrées de son luxe parasite étalées sous leurs pieds.

Qu'eussent-ils pensé d'un dormeur en plein air, en bas de soie, en linge

fin, en manchettes et en rabat de dentelle? Anzoleto regretta en ce

moment sa bonne cape de laine brune et rouge, bien fanée, bien usée,

mais encore épaisse de deux doigts et à l'épreuve de la brume malsaine

qui s'élève au matin sur les eaux de Venise. On était aux derniers jours

de février; et bien qu'à cette époque de l'année le soleil soit déjà

brillant et chaud dans ce climat, les nuits y sont encore très-froides.

L'idée lui vint d'aller se blottir dans quelque gondole amarrée au

rivage: toutes étaient fermées à clé. Enfin il en trouva une dont la

porte céda devant lui; mais en y pénétrant il heurta les pieds du

barcarolle qui s'y était retiré pour dormir, et tomba sur lui.--Par le

corps du diable! lui cria une grosse voix rauque sortant du fond de cet

antre, qui êtes-vous, et que demandez-vous?

--C'est toi, Zanetto? répondit Anzoleto en reconnaissant la voix du

gondolier, assez bienveillant pour lui à l'ordinaire. Laisse-moi me

coucher à tes côtés, et faire un somme à couvert sous ta cabanette.

--Et qui es-tu? demanda Zanetto.

--Anzoleto; ne me reconnais-tu pas?

--Par Satan, non! Tu portes des habits qu'Anzoleto ne pourrait porter, à

moins qu'il ne les eût volés. Va-t'en, va-t'en! Fusses-tu le doge en

personne, je n'ouvrirai pas ma barque à un homme qui a un bel habit pour

se promener et pas un coin pour dormir.

Jusqu'ici, pensa Anzoleto, la protection et les faveurs du comte

Zustiniani m'ont exposé à plus de périls et de désagréments qu'elles ne

m'ont procuré d'avantages. Il est temps que ma fortune réponde à mes

succès, et il me tarde d'avoir quelques sequins dans mes poches pour

soutenir le personnage qu'on me fait jouer.

Plein d'humeur, il se promena au hasard dans les rues désertes, n'osant

s'arrêter de peur de faire rentrer la transpiration que la colère et la

fatigue lui avaient causées. Pourvu qu'à tout ceci je ne gagne pas un

enrouement! se disait-il. Demain monsieur le comte va vouloir faire

entendre son jeune prodige à quelque sot aristarque, qui, si j'ai dans

le gosier le moindre petit chat par suite d'une nuit sans repos, sans

sommeil et sans abri, prononcera que je n'ai pas de voix; et monsieur le

comte, qui sait bien le contraire, dira: Ah! si vous l'aviez entendu

hier!--Il n'est donc pas égal? dira l'autre. Peut-être n'est-il pas

d'une bonne santé?--Ou peut-être, dira un troisième, s'est-il fatigué

hier. Il est bien jeune en effet pour chanter plusieurs jours de suite.

Vous feriez bien d'attendre qu'il fût plus mûr et plus robuste pour le

lancer sur les planches.--Et le comte dira: Diable! s'il s'enroue pour

avoir chanté deux airs, ce n'est pas là mon affaire.--Alors, pour

s'assurer que j'ai de la force et de la santé, ils me feront faire des

exercices tous les jours, jusqu'à perdre haleine, et ils me casseront la

voix pour s'assurer que j'ai des poumons. Au diable la protection des

grands seigneurs! Ah! quand pourrai-je m'en affranchir, et, fort de ma

renommée, de la faveur du public, de la concurrence des théâtres, quand

pourrai-je chanter dans leurs salons par grâce, et traiter de puissance

à puissance avec eux?

En devisant ainsi avec lui-même, Anzoleto arriva dans une de ces petites

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Consuelo»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Consuelo» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Отзывы о книге «Consuelo»

Обсуждение, отзывы о книге «Consuelo» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.