Жорж Санд - Consuelo

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XXI.

Le plus embarrassé de son rôle, lors de la fuite de Consuelo, ce fut le

comte Zustiniani. Après avoir laissé dire et donné à penser à tout

Venise que la merveilleuse débutante était sa maîtresse, comment

expliquer d'une manière flatteuse pour son amour-propre qu'au premier

mot de déclaration elle s'était soustraite brusquement et

mystérieusement à ses désirs et à ses espérances? Plusieurs personnes

pensèrent que, jaloux de son trésor, il l'avait cachée dans une de ses

maisons de campagne. Mais lorsqu'on entendit le Porpora dire avec cette

austérité de franchise qui ne s'était jamais démentie, le parti qu'avait

pris son élève d'aller l'attendre en Allemagne, il n'y eut plus qu'à

chercher les motifs de cette étrange résolution. Le comte affecta bien,

pour donner le change, de ne montrer ni dépit ni surprise; mais son

chagrin perça malgré lui, et on cessa de lui attribuer cette bonne

fortune dont on l'avait tant félicité. La majeure partie de la vérité

devint claire pour tout le monde; savoir: l'infidélité d'Anzoleto, la

rivalité de Corilla, et le désespoir de la pauvre Espagnole, qu'on se

prit à plaindre et à regretter vivement.

Le premier mouvement d'Anzoleto avait été de courir chez le Porpora;

mais celui-ci l'avait repoussé sévèrement:

«Cesse de m'interroger, jeune ambitieux sans coeur et sans-foi, lui

avait répondu le maître indigné; tu ne méritas jamais l'affection de

cette noble fille, et tu ne sauras jamais de moi ce qu'elle est devenue.

Je mettrai tous mes soins à ce que tu ne retrouves pas sa trace, et

j'espère que si le hasard te la fait rencontrer un jour, ton image sera

effacée de son coeur et de sa mémoire autant que je le désire et que j'y

travaille.»

De chez le Porpora, Anzoleto s'était rendu à la Corte-Minelli. Il avait

trouvé la chambre de Consuelo déjà livrée à un nouvel occupant et tout

encombrée des matériaux de son travail. C'était un ouvrier en

verroterie, installé depuis longtemps dans la maison, et qui

transportait là son atelier avec beaucoup de gaieté.

«Ah!'ah! c'est toi mon garçon, dit-il au jeune ténor. Tu viens me voir

dans mon nouveau logement? J'y serai fort bien, et ma femme est toute

joyeuse d'avoir de quoi loger tous ses enfants en bas. Que cherches-tu?

Consuelina aurait-elle oublié quelque chose ici? Cherche, mon enfant;

regarde. Cela ne me fâche point.

--Où a-t-on mis ses meubles? dit Anzoleto tout troublé, et déchiré au

fond du coeur de ne plus retrouver aucun vestige de Consuelo, dans ce

lieu consacré aux plus pures jouissances de toute sa vie passée.

--Les meubles sont en bas, dans la cour. Elle en a fait cadeau à la mère

Agathe; elle a bien fait. La vieille est pauvre, et va se faire un peu

d'argent avec cela. Oh! la Consuelo a toujours eu un bon coeur. Elle n'a

pas laissé un sou de dette dans la _Corte_; et elle a fait un petit

présent à tout le monde en s'en allant. Elle n'a emporté que son

crucifix. C'est drôle tout de même, ce départ, au milieu de la nuit et

sans prévenir personne! Maître Porpora est venu ici dès le matin

arranger toutes ses affaires; c'était comme l'exécution d'un testament.

Ça a fait de la peine à tous les voisins; mais enfin on s'en console en

pensant qu'elle va habiter sans doute un beau palais sur le Canalazzo, à

présent qu'elle est riche et grande dame! Moi, j'avais toujours dit

qu'elle ferait fortune avec sa voix. Elle travaillait tant! Et à quand

la noce, Anzoleto? J'espère que tu m'achèteras quelque chose pour faire

de petits présents aux jeunes filles du quartier.

--Oui, oui! répondit Anzoleto tout égaré.»

Il s'enfuit la mort dans l'âme, et vit dans la cour toutes les commères

de l'endroit qui mettaient à l'enchère le lit et la table de Consuelo;

ce lit où il l'avait vue dormir, cette table où il l'avait vue

travailler!

«O mon Dieu! déjà plus rien d'elle!» s'écria-t-il involontairement en se

tordant les mains.

Il eut envie d'aller poignarder la Corilla.

Au bout de trois jours il remonta sur le théâtre avec la Corilla. Tous

deux furent outrageusement sifflés, et on fut obligé de baisser le

rideau sans pouvoir achever la pièce: Anzoleto était furieux, et la

Corilla impassible.

«Voilà ce que me vaut ta protection,» lui dit-il d'un ton menaçant dès

qu'il se retrouva seul avec elle.

Là prima-donna lui répondit avec beaucoup de tranquillité:

«Tu t'affectes de peu, mon pauvre enfant; on voit que tu ne connais

guère le public et que tu n'as jamais affronté ses caprices. J'étais si

bien préparée à l'échec de ce soir, que je ne m'étais pas donné la peine

de repasser mon rôle: et si je ne t'ai pas annoncé ce qui devait

arriver, c'est parce que je savais bien que tu n'aurais pas le courage

d'entrer en scène avec la certitude d'être sifflé. Maintenant il faut

que tu saches ce qui nous attend encore. La prochaine fois nous serons

maltraités de plus belle. Trois, quatre, six, huit représentations

peut-être, se passeront ainsi; mais durant ces orages une opposition se

manifestera en notre faveur. Fussions-nous les derniers cabotins du

monde, l'esprit de contradiction et d'indépendance nous susciterait

encore des partisans de plus en plus zélés. Il y a tant de gens qui

croient se grandir en outrageant les autres, qu'il n'en manque pas qui

croient se grandir aussi en les protégeant. Après une douzaine

d'épreuves, durant lesquelles la salle sera un champ de bataille entre

les sifflets et les applaudissements, les récalcitrants se fatigueront,

les opiniâtres bouderont, et nous entrerons dans une nouvelle phase. La

portion du public qui nous aura soutenus sans trop savoir pourquoi, nous

écoutera assez froidement; ce sera pour nous comme un nouveau début, et

alors; c'est à nous, vive Dieu! de passionner cet auditoire, et de

rester les maîtres. Je te prédis de grands succès pour ce moment-là,

cher Anzoleto; le charme qui pesait sur toi naguère sera dissipé. Tu

respireras une atmosphère d'encouragements et de douces louanges qui te

rendra ta puissance. Rappelle-toi l'effet que tu as produit chez

Zustiniani la première fois que tu t'es fait entendre. Tu n'eus pas le

temps de consolider ta conquête; un astre plus brillant est venu trop

tôt t'éclipser: mais cet astre s'est laissé retomber sous l'horizon, et

tu dois te préparer à remonter avec moi dans l'empyrée.»

Tout se passa ainsi que la Corilla l'avait prédit. A la vérité, on fit

payer cher aux deux amants, pendant quelques jours, la perte que le

public avait faite dans la personne de Consuelo. Mais leur constance à

braver la tempête épuisa un courroux trop expansif pour être durable. Le

comte encouragea les efforts de Corilla. Quant à Anzoleto, après avoir

fait de vaines démarches pour attirer à Venise un _primo-uomo_ dans une

saison avancée, où tous les engagements étaient faits avec les

principaux théâtres de l'Europe, le comte prit son parti, et l'accepta

pour champion dans la lutte qui s'établissait entre le public et

l'administration de son théâtre. Ce théâtre avait eu une vogue trop

brillante pour la perdre avec tel ou tel sujet. Rien de semblable ne

pouvait vaincre les habitudes consacrées. Toutes les loges étaient

louées pour la saison. Les dames y tenaient leur salon et y causaient

comme de coutume. Les vrais dilettanti boudèrent quelque temps; ils

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