Жорж Санд - Consuelo
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comte, et la fit chavirer en s'écriant d'une voix sauvage:
«Femme pour femme, monsieur le comte; et _gondole pour gondole!_»
Puis, abandonnant ses victimes à leur destinée, ainsi que la Clorinda à
sa stupeur et aux conséquences de l'aventure, il gagna à la nage la rive
opposée, prit sa course à travers les rues sombres et tortueuses, entra
dans son logement, changea de vêtements en un clin d'oeil, emporta tout
l'argent qu'il possédait, sortit, se jeta dans la première chaloupe qui
mettait à la voile; et, cinglant vers Trieste, il fit claquer ses doigts
en signe de triomphe, en voyant les clochers et les dômes de Venise
s'abaisser sous les flots aux premières clartés du matin.
XXII.
Dans la ramification occidentale des monts Carpathes qui sépare la
Bohême de la Bavière, et qui prend dans ces contrées le nom de
Boehmer-Wald (forêt de Bohême), s'élevait encore, il y a une centaine
d'années, un vieux manoir très vaste, appelé, en vertu de je ne sais
quelle tradition, le _Château des Géants_. Quoiqu'il eut de loin
l'apparence d'une antique forteresse, ce n'était plus qu'une maison de
plaisance, décorée à l'intérieur, dans le goût, déjà suranné à cette
époque, mais toujours somptueux et noble, de Louis XIV. L'architecture
féodale avait aussi subi d'heureuses modifications dans les parties de
l'édifice occupées par les seigneurs de Rudolstadt, maîtres de ce riche
domaine.
Cette famille, d'origine bohème, avait germanisé son nom en abjurant la
Réforme à l'époque la plus tragique de la guerre de trente ans. Un noble
et vaillant aïeul, protestant inflexible, avait été massacré sur la
montagne voisine de son château par la soldatesque fanatique. Sa veuve,
qui était de famille saxonne, sauva la fortune et la vie de ses jeunes
enfants, en se proclamant catholique, et en confiant l'éducation des
héritiers de Rudolstadt à des jésuites. Après deux générations, la
Bohême étant muette et opprimée, la puissance autrichienne
définitivement affermie, la gloire et les malheurs de la Réforme
oubliés, du moins en apparence, les seigneurs de Rudolstadt pratiquaient
doucement les vertus chrétiennes, professaient le dogme romain, et
vivaient dans leurs terres avec une somptueuse simplicité, en bons
aristocrates et en fidèles serviteurs de Marie-Thérèse. Ils avaient fait
leurs preuves de bravoure autrefois au service de l'empereur Charles VI.
Mais on s'étonnait que le dernier de cette race illustre et vaillante,
le jeune Albert, fils unique du comte Christian de Rudolstadt, n'eût
point porté les armes dans la guerre de succession qui venait de finir,
et qu'il fut arrivé à l'âge de trente ans sans avoir connu ni recherché
d'autre grandeur que celle de sa naissance et de sa fortune. Cette
conduite étrange avait inspiré à sa souveraine des soupçons de
complicité avec ses ennemis. Mais le comte Christian, ayant eu l'honneur
de recevoir l'impératrice dans son château, lui avait donné de la
conduite de son fils des excuses dont elle avait paru satisfaite. De
l'entretien de Marie-Thérèse avec le comte de Rudolstadt, rien n'avait
transpiré. Un mystère étrange régnait dans le sanctuaire de cette
famille dévote et bienfaisante, que, depuis dix ans, aucun voisin ne
fréquentait assidûment; qu'aucune affaire, aucun plaisir, aucune
agitation politique ne faisait sortir de ses domaines; qui payait
largement, et sans murmurer, tous les subsides de la guerre, ne montrant
aucune agitation au milieu des dangers et des malheurs publics; qui,
enfin, ne semblait plus vivre de la même vie que les autres nobles, et
de laquelle on se méfiait, bien qu'on n'eût jamais eu à enregistrer de
ses faits extérieurs que de bonnes actions et de nobles procédés. Ne
sachant à quoi attribuer cette vie froide et retirée, on accusait les
Rudolstadt, tantôt de misanthropie, tantôt d'avarice; mais comme, à
chaque instant, leur conduite donnait un démenti à ces imputations, on
était réduit à leur reprocher simplement trop d'apathie et de
nonchalance. On disait que le comte Christian n'avait pas voulu exposer
les jours de son fils unique, dernier héritier de son nom, dans ces
guerres désastreuses, et que l'impératrice avait accepté, en échange de
ses services militaires, une somme d'argent assez forte pour équiper un
régiment de hussards. Les nobles dames qui avaient des filles à marier
disaient que le comte avait fort bien agi; mais lorsqu'elles apprirent
la résolution que semblait manifester Christian de marier son fils dans
sa propre famille, en lui faisant épouser la fille du baron Frédérick,
son frère; quand elles surent que la jeune baronne Amélie venait de
quitter le couvent où elle avait été élevée à Prague, pour habiter
désormais, auprès de son cousin, le château des Géants, ces nobles dames
déclarèrent unanimement que la famille des Rudolstadt était une tanière
de loups, tous plus insociables et plus sauvages les uns que les autres.
Quelques serviteurs incorruptibles et quelques amis dévoués surent seuls
le secret de la famille, et le gardèrent fidèlement.
Cette noble famille était rassemblée un soir autour d'une table chargée
à profusion de gibier et de ces mets substantiels dont nos aïeux se
nourrissaient encore à cette époque dans les pays slaves, en dépit des
raffinements que la cour de Louis XV avait introduits dans les habitudes
aristocratiques d'une grande partie de l'Europe. Un poêle immense, où
brûlaient des chênes tout entiers, réchauffait la salle vaste et sombre.
Le comte Christian venait d'achever à voix haute le _Benedicite_, que
les autres membres de la famille avaient écouté debout. De nombreux
serviteurs, tous vieux et graves, en costume du pays, en larges culottes
de Mameluks, et en longues moustaches, se pressaient lentement autour de
leurs maîtres révérés. Le chapelain du château s'assit à la droite du
comte, et sa nièce, la jeune baronne Amélie, à sa gauche, le _côté du
coeur_, comme il affectait de le dire avec un air de galanterie austère
et paternelle. Le baron Frédérick, son frère puîné, qu'il appelait
toujours son jeune frère, parce qu'il n'avait guère que soixante ans, se
plaça en face de lui. La chanoinesse Wenceslawa de Rudolstadt, sa soeur
aînée, respectable personnage sexagénaire affligé d'une bosse énorme et
d'une maigreur effrayante, s'assit à un bout de la table, et le comte
Albert, fils du comte Christian, le fiancé d'Amélie, le dernier des
Rudolstadt, vint, pâle et morne, s'installer d'un air distrait à l'autre
bout, vis-à-vis de sa noble tante.
De tous ces personnages silencieux, Albert était certainement le moins
disposé et le moins habitué à donner de l'animation aux autres. Le
chapelain était si dévoué à ses maîtres et si respectueux envers le chef
de la famille, qu'il n'ouvrait guère la bouche sans y être sollicité par
un regard du comte Christian; et celui-ci était d'une nature si paisible
et si recueillie, qu'il n'éprouvait presque jamais le besoin de chercher
dans les autres une distraction à ses propres pensées.
Le baron Frédérick était un caractère moins profond et un tempérament
plus actif; mais son esprit n'était guère plus animé. Aussi doux et
aussi bienveillant que son aîné, il avait moins d'intelligence et
d'enthousiasme intérieur. Sa dévotion était toute d'habitude et de
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