Жорж Санд - Consuelo
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à voix basse en faisant un grand signe de croix. S'il est vrai, mon cher
enfant, ajouta-t-elle plus haut et en s'adressant à son neveu, que vous
ayez vu dans votre rêve une chose réellement arrivée, ou devant arriver
prochainement (comme en effet ce hasard singulier s'est rencontré
plusieurs fois dans votre imagination), ce ne sera pas une grande perte
pour nous que ce vilain chêne à moitié desséché, qui nous rappelle,
ainsi que le rocher qu'il ombrage, de si funestes souvenirs historiques.
--Quant à moi, reprit vivement Amélie, heureuse de trouver enfin une
occasion de dégourdir un peu sa petite langue, je remercierais l'orage
de nous avoir débarrassés du spectacle de cette affreuse potence dont
les branches ressemblent à des ossements, et dont le tronc couvert d'une
mousse rougeâtre paraît toujours suinter du sang. Je ne suis jamais
passée le soir sous son ombre sans frissonner au souffle du vent qui
râle dans son feuillage, comme des soupirs d'agonie, et je recommande
alors mon âme à Dieu tout en doublant le pas et en détournant la tête.
--Amélie, reprit le jeune comte, qui, pour la première fois peut-être,
depuis bien des jours, avait écouté avec attention les paroles de sa
cousine, vous avez bien fait de ne pas rester sous le _Hussite_, comme
je l'ai fait des heures et des nuits entières. Vous eussiez vu et
entendu là des choses qui vous eussent glacée d'effroi, et dont le
souvenir ne se fût jamais effacé de votre mémoire.
--Taisez-vous, s'écria la jeune baronne en tressaillant sur sa chaise
comme pour s'éloigner de la table où s'appuyait Albert, je ne comprends
pas l'insupportable amusement que vous vous donnez de me faire peur,
chaque fois qu'il vous plaît de desserrer les dents.
--Plût au ciel, ma chère Amélie, dit le vieux Christian avec douceur,
que ce fût en effet un amusement pour votre cousin de dire de pareilles
choses!
--Non, mon père, c'est très-sérieusement que je vous parle, reprit le
comte Albert. Le chêne de la _pierre d'épouvante_ est renversé, fendu en
quatre, et vous pouvez demain envoyer les bûcherons pour le dépecer; je
planterai un cyprès à la place, et je l'appellerai non plus le Hussite,
mais le Pénitent; et la pierre d'épouvante, il y a longtemps que vous
eussiez dû la nommer _pierre d'expiation_.
--Assez, assez, mon fils, dit le vieillard avec une angoisse extrême.
Éloignez de vous ces tristes images, et remettez-vous à Dieu du soin de
juger les actions des hommes.
--Les tristes images ont disparu, mon père; elles rentrent dans le néant
avec ces instruments de supplice que le souffle de l'orage et le feu du
ciel viennent de coucher dans la poussière. Je vois, à la place des
squelettes qui pendaient aux branches, des fleurs et des fruits que le
zéphyr balance aux rameaux d'une tige nouvelle. A la place de l'homme
noir qui chaque nuit rallumait le bûcher, je vois une âme toute blanche
et toute céleste qui plane sur ma tète et sur la vôtre. L'orage se
dissipe, ô mes chers parents! Le danger est passé, ceux qui voyagent
sont à l'abri; mon âme est en paix. Le temps de l'expiation touche à sa
fin. Je me sens renaître.
--Puisses-tu dire vrai, ô mon fils bien-aimé! répondit le vieux
Christian d'une voix émue et avec un accent de tendresse profonde;
puisses-tu être délivré des visions et des fantômes qui assiègent ton
repos! Dieu me ferait-il cette grâce, de rendre à mon cher Albert le
repos, l'espérance, et la lumière de la foi!»
Avant que le vieillard eût achevé ces affectueuses paroles, Albert
s'était doucement incliné sur la table, et paraissait tombé subitement
dans un paisible sommeil.
«Qu'est-ce que cela signifie encore? dit la jeune baronne à son père; le
voilà qui s'endort à table? c'est vraiment fort galant!
--Ce sommeil soudain et profond, dit le chapelain en regardant le jeune
homme avec intérêt, est une crise favorable et qui me fait présager,
pour quelque temps du moins, un heureux changement dans sa situation.
--Que personne ne lui parle, dit le comte Christian, et ne cherche à le
tirer de cet assoupissement.
--Seigneur miséricordieux! dit la chanoinesse avec effusion en joignant
les mains, faites que sa prédiction constante se réalise, et que le jour
où il entre dans sa trentième année soit celui de sa guérison
définitive!
--Amen, ajouta le chapelain avec componction. Élevons tous nos coeurs
vers le Dieu de miséricorde; et, en lui rendant grâces de la nourriture
que nous venons de prendre, supplions-le de nous accorder la délivrance
de ce noble enfant, objet de toutes nos sollicitudes.»
On se leva pour réciter _les grâces_, et chacun resta debout pendant
quelques minutes, occupé à prier intérieurement pour le dernier des
Rudolstadt. Le vieux Christian y mit tant de ferveur, que deux grosses
larmes coulèrent sur ses joues flétries.
Le vieillard venait de donner à ses fidèles serviteurs l'ordre
d'emporter son fils dans son appartement, lorsque le baron Frédérick,
ayant cherché naïvement dans sa cervelle par quel acte de dévouement il
pourrait contribuer au bien-être de son cher neveu, dit à son aîné d'un
air de satisfaction enfantine: «Il me vient une bonne idée, frère. Si
ton fils se réveille dans la solitude de son appartement, au milieu de
sa digestion, il peut lui venir encore quelques idées noires, par suite
de quelques mauvais rêves. Fais-le transporter dans le salon, et qu'on
l'asseye sur mon grand fauteuil. C'est le meilleur de la maison pour
dormir. Il y sera mieux que dans son lit; et quand il se réveillera, il
trouvera du moins un bon feu pour égayer ses regards, et des figures
amies pour réjouir son coeur.
--Vous avez raison, mon frère, répondit Christian: on peut en effet le
transporter au salon, et le coucher sur le grand sofa.
--Il est très-pernicieux de dormir étendu après souper, s'écria le
baron. Croyez-moi, frère, je sais cela par expérience. Il faut lui
donner mon fauteuil. Oui, je veux absolument qu'il ait mon fauteuil.»
Christian comprit que refuser l'offre de son frère serait lui faire un
véritable chagrin. On installa donc le jeune comte dans le fauteuil de
cuir du vieux chasseur, sans qu'il s'aperçût en aucune façon du
dérangement, tant son sommeil était voisin de l'état léthargique. Le
baron s'assit tout joyeux et tout fier sur un autre siège, se chauffant
les tibias devant un feu digne des temps antiques, et souriant d'un air
de triomphe chaque fois que le chapelain faisait la remarque que ce
sommeil du comte Albert devait avoir un heureux résultat. Le bonhomme se
promettait de sacrifier sa sieste aussi bien que son fauteuil, et de
s'associer au reste de sa famille pour veiller sur le jeune comte; mais,
au bout d'un quart d'heure, il s'habitua si bien à son nouveau siège,
qu'il se mit à ronfler sur un ton à couvrir les derniers grondements du
tonnerre, qui se perdaient par degrés dans l'éloignement.
Le bruit de la grosse cloche du château (celle qu'on ne sonnait que pour
les visites extraordinaires) se fit tout à coup entendre, et le vieux
Hanz, le doyen des serviteurs de la maison, entra peu après, tenant une
grande lettre qu'il présenta au comte Christian, sans dire une seule
parole. Puis il sortit pour attendre dans la salle voisine les ordres de
son maître; Christian ouvrit la lettre, et, ayant jeté les yeux sur la
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