Жорж Санд - Consuelo
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savoir-vivre. Son unique passion était la chasse. Il y passait toutes
ses journées, rentrait chaque soir, non fatigué (c'était un corps de
fer), mais rouge, essoufflé, et affamé. Il mangeait comme dix, buvait
comme trente, s'égayait un peu au dessert en racontant comment son chien
Saphyr avait forcé le lièvre, comment sa chienne Panthère avait dépisté
le loup, comment son faucon Attila avait pris le vol; et quand on
l'avait écouté avec une complaisance inépuisable, il s'assoupissait
doucement auprès du feu dans un grand fauteuil de cuir noir jusqu'à ce
que sa fille l'eût averti que son heure d'aller se mettre au lit venait
de sonner.
La chanoinesse était la plus causeuse de la famille. Elle pouvait même
passer pour babillarde; car il lui arrivait au moins deux fois par
semaine de discuter un quart d'heure durant avec le chapelain sur la
généalogie des familles bohèmes, hongroises et saxonnes, qu'elle savait
sur le bout de son doigt, depuis celle des rois jusqu'à celle du moindre
gentilhomme.
Quant au comte Albert, son extérieur avait quelque chose d'effrayant et
de solennel pour les autres, comme si chacun de ses gestes eût été un
présage, et chacune de ses paroles une sentence. Par une bizarrerie
inexplicable à quiconque n'était pas initié au secret de la maison, dès
qu'il ouvrait la bouche, ce qui n'arrivait pas toujours une fois par
vingt-quatre heures, tous les regards des parents et des serviteurs se
portaient sur lui; et alors on eût pu lire sur tous les visages une
anxiété profonde, une sollicitude douloureuse et tendre excepté
cependant sur celui de la jeune Amélie, qui n'accueillait pas toujours
ses paroles sans un mélange d'impatience ou de moquerie, et qui, seule,
osait y répondre avec une familiarité dédaigneuse ou enjouée, suivant sa
disposition du moment.
Cette jeune fille, blonde, un peu haute en couleur, vive et bien faite,
était une petite perle de beauté; et quand sa femme de chambre le lui
disait pour la consoler de son ennui: «Hélas! répondait la jeune fille,
je suis une perle enfermée dans ma triste famille comme dans une huître
dont cet affreux château des Géants est l'écaille.» C'est en dire assez
pour faire comprendre au lecteur quel pétulant oiseau renfermait cette
impitoyable cage.
Ce soir-là le silence solennel qui pesait sur la famille,
particulièrement au premier service (car les deux vieux seigneurs, la
chanoinesse et le chapelain avaient une solidité et une régularité
d'appétit qui ne se démentaient en aucune saison de l'année), fut
interrompue par le comte Albert.
«Quel temps affreux!» dit-il avec un profond soupir.
Chacun se regarda avec surprise; car si le temps était devenu sombre et
menaçant, depuis une heure qu'on se tenait dans l'intérieur du château
et que les épais volets de chêne étaient fermés, nul ne pouvait s'en
apercevoir. Un calme profond régnait au dehors comme au dedans, et rien
n'annonçait qu'une tempête dût éclater prochainement.
Cependant nul ne s'avisa de contredire Albert; et Amélie seule se
contenta de hausser les épaules, tandis que le jeu des fourchettes et le
cliquetis de la vaisselle, échangée lentement par les valets,
recommençait après un moment d'interruption et d'inquiétude.
«N'entendez-vous pas le vent qui se déchaîne dans les sapins du
Boehmer-Wald, et la voix du torrent qui monte jusqu'à vous?» reprit
Albert d'une voix plus haute, et avec un regard fixe dirigé vers son
père.
Le comte Christian ne répondit rien. Le baron, qui avait coutume de tout
concilier, répondit, sans quitter des yeux le morceau de venaison qu'il
taillait d'une main athlétique comme il eût fait d'un quartier de
granit:
«En effet, le vent était à la pluie au coucher du soleil, et nous
pourrions bien avoir mauvais temps pour la journée de demain.»
Albert sourit d'un air étrange, et tout redevint morne.
Mais cinq minutes s'étaient à peine écoulées qu'un coup de vent terrible
ébranla les vitraux des immenses croisées, rugit à plusieurs reprises en
battant comme d'un fouet les eaux du fossé, et se perdit dans les
hauteurs de la montagne avec un gémissement si aigu et si plaintif que
tous les visages en pâlirent, à l'exception de celui d'Albert, qui
sourit encore avec la même expression indéfinissable que la première
fois.
«Il y a en ce moment, dit-il, une âme que l'orage pousse vers nous. Vous
feriez bien, monsieur le chapelain, de prier pour ceux qui voyagent dans
nos âpres montagnes sous le coup de la tempête.
--Je prie à toute heure et du fond de mon âme, répondit le chapelain
tout tremblant, pour ceux qui cheminent dans les rudes sentiers de la
vie, sous la tempête des passions humaines.
--Ne lui répondez donc pas, monsieur le chapelain, dit Amélie sans faire
attention aux regards et aux signes qui l'avertissaient de tous côtés de
ne pas donner de suite à cet entretien; vous savez bien que mon cousin
se fait un plaisir de tourmenter les autres en leur parlant par énigmes.
Quant à moi, je ne tiens guère à savoir le mot des siennes.»
Le comte Albert ne parut pas faire plus attention aux dédains de sa
cousine qu'elle ne prétendait en accorder à ses discours bizarres. Il
mit un coude dans son assiette, qui était presque toujours vide et nette
devant lui, et regarda fixement la nappe damassée, dont il semblait
compter les fleurons et les rosaces, bien qu'il fût absorbé dans une
sorte de rêve extatique.
XXIII.
Une tempête furieuse éclata durant le souper; lequel durait toujours
deux heures, ni plus ni moins, même les jours d'abstinence, que l'on
observait religieusement, mais qui ne dégageaient point le comte du joug
de ses habitudes, aussi sacrées pour lui que les ordonnances de l'église
romaine. L'orage était trop fréquent dans ces montagnes, et les immenses
forêts qui couvraient encore leurs flancs à cette époque, donnaient au
bruit du vent et de la foudre des retentissements et des échos trop
connus des hôtes du château, pour qu'un accident de cette nature les
émût énormément. Cependant l'agitation extraordinaire que montrait le
comte Albert se communiqua involontairement à la famille; et le baron,
troublé dans les douceurs de sa réfection, en eût éprouvé quelque
humeur, s'il eût été possible à sa douceur bienveillante de se démentir
un seul instant. Il se contenta de soupirer profondément lorsqu'un
épouvantable éclat de la foudre, survenu à l'entremets, impressionna
l'écuyer tranchant au point de lui faire manquer la _noix_ du jambon de
sanglier qu'il entamait en cet instant.
«C'est une affaire faite! dit-il, en adressant un sourire compatissant
au pauvre écuyer consterné de sa mésaventure.
--Oui, mon oncle, vous avez raison! s'écria le comte Albert d'une voix
forte, et en se levant; c'est une affaire faite. Le _Hussite_ est
abattu; la foudre le consume. Le printemps ne reverdira plus son
feuillage.
--Que veux-tu dire, mon fils? demanda le vieux Christian avec tristesse;
parles-tu du grand chêne de Schreckenstein[1]?
[1 Schreckenstein (_pierre d'épouvante_); plusieurs endroits portent ce
nom dans ces contrées.]
--Oui, mon père, je parle du grand chêne aux branches duquel nous avons
fait pendre, l'autre semaine, plus de vingt moines augustins.
--Il prend les siècles pour des semaines, à présent! dit la chanoinesse
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