Жорж Санд - Consuelo

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cependant, en ouvrant à sa pensée, un vaste champ de méditations

profondes et sérieuses, au milieu desquelles le crime d'Anzoleto vint

s'abîmer comme un fait particulier servant d'introduction douloureuse,

mais solennelle, à des rêveries infinies. Elle passa de longues heures à

prier, à pleurer et à réfléchir; et puis elle s'endormit avec la

conscience de sa vertu, et l'espérance en un Dieu initiateur et

secourable.

Le lendemain Porpora vint lui annoncer qu'il y aurait répétition

d'_Ipermnestre_ pour Stefanini, qui prenait le rôle d'Anzoleto. Ce

dernier était malade, gardait le lit, et se plaignait d'une extinction

de voix. Le premier mouvement de Consuelo fut de courir chez lui pour le

soigner.

«Épargne-toi cette peine, lui dit le professeur; il se porte à

merveille; le médecin du théâtre l'a constaté, et il ira ce soir chez la

Corilla. Mais le comte Zustiniani, qui comprend fort bien ce que cela

veut dire, et qui consent sans beaucoup de regrets à ce qu'il suspende

ses débuts, a défendu au médecin de démasquer la feinte, et a prié le

bon Stefanini de rentrer au théâtre pour quelques jours.

--Mais, mon Dieu, que compte donc faire Anzoleto? Est-il découragé au

point de quitter le théâtre?

--Oui, le théâtre de San-Samuel. Il part dans un mois, pour la France

avec la Corilla. Cela t'étonne? Il fuit l'ombre que tu projettes sur

lui. Il remet son sort dans les mains d'une femme moins redoutable, et

qu'il trahira quand il n'aura plus besoin d'elle.»

La Consuelo pâlit et mit les deux mains sur son coeur prêt à se briser.

Peut-être s'était-elle flattée de ramener Anzoleto, en lui reprochant

doucement sa faute; et en lui offrant de suspendre ses propres débuts.

Cette nouvelle était un coup de poignard, et la pensée de ne plus revoir

celui qu'elle avait tant aimé ne pouvait entrer dans son esprit:

«Ah! c'est un mauvais rêve, s'écria-t-elle; il faut que j'aille le

trouver et qu'il m'explique cette vision. Il ne peut pas suivre cette

femme, ce serait sa perte. Je ne peux pas, moi, l'y laisser courir; je

le retiendrai, je lui ferai comprendre ses véritables intérêts, s'il est

vrai qu'il ne comprenne plus autre chose ... Venez avec moi, mon cher

maître, ne l'abandonnons pas ainsi ...

--Je t'abandonnerais, moi, et pour toujours, s'écria le Porpora indigné,

si tu commettais une pareille lâcheté. Implorer ce misérable, le

disputer à une Corilla? Ah! sainte Cécile, méfie-toi de ton origine

bohémienne, et songe à en étouffer les instincts aveugles et vagabonds.

Allons, suis-moi: on t'attend pour répéter. Tu auras, malgré toi, un

certain plaisir ce soir à chanter avec un maître comme Stefanini. Tu

verras un artiste savant, modeste et généreux.»

Il la traîna au théâtre, et là, pour la première fois, elle sentit

l'horreur de cette vie d'artiste, enchaînée aux exigences du public,

condamnée à étouffer ses sentiments et à refouler ses émotions pour

obéir aux sentiments et flatter les émotions d'autrui. Cette répétition,

ensuite la toilette, et la représentation du soir furent un supplice

atroce. Anzoleto ne parut pas. Le surlendemain il fallait débuter dans

un opéra-bouffe de Galuppi: _Arcifanfano re de' matti_. On avait choisi

cette farce pour plaire à Stefanini, qui y était d'un comique excellent.

Il fallut que Consuelo s'évertuât à faire rire ceux qu'elle avait fait

pleurer. Elle fut brillante, charmante, plaisante au dernier point avec

la mort dans l'âme. Deux ou trois fois des sanglots remplirent sa

poitrine et s'exhalèrent en une gaîté forcée, affreuse à voir pour qui

l'eût comprise! En rentrant dans sa loge elle tomba en convulsions. Le

public voulait la revoir pour l'applaudir; elle tarda, on fit un

horrible vacarme; on voulait casser les banquettes, escalader la rampe.

Stefanini vint la chercher à demi vêtue, les cheveux en désordre, pâle

comme un spectre; elle se laissa traîner sur la scène, et, accablée

d'une pluie de fleurs, elle fut forcée de se baisser pour ramasser une

couronne de laurier.

«Ah! les bêtes féroces! murmura-t-elle en rentrant dans la coulisse.

--Ma belle, lui dit le vieux chanteur qui lui donnait la main, tu es

bien souffrante; mais ces petites choses-là, ajouta-t-il en lui

remettant une gerbe des fleurs qu'il avait ramassées pour elle, sont un

spécifique merveilleux pour tous nos maux. Tu t'y habitueras, et un jour

viendra où tu ne sentiras ton mal et ta fatigue que les jours où l'on

oubliera de te couronner.

--Oh! qu'ils sont vains et petits! pensa la pauvre Consuelo.»

Rentrée dans sa loge, elle s'évanouit littéralement sur un lit de fleurs

qu'on avait recueillies sur le théâtre et jetées pêle-mêle sur le sofa.

L'habilleuse sortit pour appeler un médecin. Le comte Zustiniani resta

seul quelques instants auprès de sa belle cantatrice, pâle et brisée

comme les jasmins qui jonchaient sa couche. En cet instant de trouble et

d'enivrement, Zustiniani perdit la tête et céda à la folle inspiration

de la ranimer par ses caresses. Mais son premier baiser fut odieux aux

lèvres pures de Consuelo. Elle se ranima pour le repousser, comme si

c'eût été la morsure d'un serpent.

«Ah! loin de moi, dit-elle en s'agitant dans une sorte de délire, loin

de moi l'amour et les caresses et les douces paroles! Jamais d'amour!

jamais d'époux! jamais d'amant! jamais de famille! Mon maître l'a dit!

la liberté, l'idéal, la solitude, la gloire!...»

Et elle fondit en larmes si déchirantes, que le comte effrayé se jeta à

genoux auprès d'elle et s'efforça de la calmer. Mais il ne put rien dire

de salutaire à cette âme blessée, et sa passion, arrivée en cet instant

à son plus haut paroxysme, s'exprima en dépit de lui-même. Il ne

comprenait que trop le désespoir de l'amante trahie. Il fit parler

l'enthousiasme de l'amant qui espère. Consuelo eut l'air de l'écouter,

et retira machinalement sa main des siennes avec un sourire égaré que le

comte prit pour un faible encouragement. Certains hommes, pleins de tact

et de pénétration dans le monde, sont absurdes dans de pareilles

entreprises. Le médecin arriva et administra un calmant à la mode qu'on

appelait _des gouttes_. Consuelo fut ensuite enveloppée de sa mante et

portée dans sa gondole. Le comte y entra avec elle, la soutenant dans

ses bras et parlant toujours de son amour, voire avec une certaine

éloquence qui lui semblait devoir porter la conviction. Au bout d'un

quart d'heure, n'obtenant pas de réponse, il implora un mot, un regard.

«A quoi donc dois-je répondre? lui dit Consuelo, sortant comme d'un

rêve. Je n'ai rien entendu.»

Zustiniani, découragé d'abord, pensa que l'occasion ne pouvait revenir

meilleure, et que cette âme brisée serait plus accessible en cet instant

qu'après la réflexion et le conseil de la raison. Il parla donc encore

et trouva le même silence, la même préoccupation, seulement une sorte

d'empressement instinctif à repousser ses bras et ses lèvres qui ne se

démentit pas, quoiqu'il n'y eût pas d'énergie pour la colère. Quand la

gondole aborda, il essaya de retenir Consuelo encore un instant pour en

obtenir une parole plus encourageante.

«Ah! seigneur comte, lui répondit-elle avec une froide douceur, excusez

l'état de faiblesse où je me trouve; j'ai mal écouté, mais je comprends.

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