Жорж Санд - Consuelo

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sublime nature. La grotte eût été charmante sans le vitrage, qui en faisait

une salle à manger intempestive. Comme les chèvrefeuilles et les liserons

ne faisaient encore que bourgeonner, on avait masqué les châssis des portes

et des croisées avec des feuillages et des fleurs artificielles, qui

faisaient là une prétentieuse grimace. Les coquillages et les stalactites,

un peu endommagés par l'hiver, laissaient voir le plâtre et le mastic qui

les attachaient aux parois du roc, et la chaleur du poêle, fondant un reste

d'humidité amassée à la voûte, faisait tomber sur la tête des convives une

pluie noirâtre et malsaine, que le comte ne voulait pas du tout apercevoir.

Le Porpora en prit de l'humeur, et deux ou trois fois mit la main à son

chapeau sans oser cependant l'enfoncer sur son chef, comme il en mourait

d'envie. Il craignait surtout que Consuelo ne s'enrhumât, et il mangeait

à la hâte, prétextant une vive impatience de voir la musique qu'il aurait

à faire exécuter le lendemain.

«De quoi vous inquiétez-vous là, cher maestro? disait le comte, gui était

grand mangeur, et qui aimait à raconter longuement l'histoire de

l'acquisition ou de la confection dirigée par lui de toutes les pièces

riches et curieuses de son service de table; des musiciens habiles et

consommés comme vous n'ont besoin que d'une petite heure pour se mettre

au fait. Ma musique est simple et naturelle. Je ne suis pas de ces

compositeurs pédants qui cherchent à étonner par de savantes et bizarres

combinaisons harmoniques. A la campagne, il faut de la musique simple,

pastorale; moi, je n'aime que les chants purs et faciles: c'est aussi le

goût de madame la margrave. Vous verrez que tout ira bien. D'ailleurs, nous

ne perdons pas de temps. Pendant que nous déjeunons ici, mon majordome

prépare tout suivant mes ordres, et nous allons trouver les choeurs

disposés dans leurs différentes stations et tous les musiciens à leur

poste.»

Comme il disait cela, on vint avertir monseigneur que deux officiers

étrangers, en tournée dans le pays, demandaient la permission d'entrer et

de saluer le comte, pour visiter, avec son agrément, les palais et les

jardins de Roswald.

Le comte était habitué à ces sortes de visites, et rien ne lui faisait plus

de plaisir que d'être lui-même le _cicérone_ des curieux, à travers les

délices de sa résidence.

«Qu'ils entrent, qu'ils soient les bienvenus! s'écria-t-il, qu'on mette

leurs couverts et qu'on les amène ici.»

Peu d'instants après, les deux officiers furent introduits. Ils avaient

uniforme prussien. Celui qui marchait le premier, et derrière lequel son

compagnon semblait décidé à s'effacer entièrement, était petit, et d'une

figure assez maussade. Son nez, long, lourd et sans noblesse, faisait

paraître plus choquants encore le ravalement de sa bouche et la fuite ou

plutôt l'absence de son menton. Sa taille un peu voûtée, donnait je ne sais

quel air vieillot à sa personne engoncée dans le disgracieux habit inventé

par Frédéric. Cet homme avait cependant une quarantaine d'années tout au

plus; sa démarche était assurée, et lorsqu'il eut ôté le vilain chapeau

qui lui coupait la face jusqu'à la naissance du nez, il montra ce qu'il y

avait de beau dans sa tête, un front ferme, intelligent, et méditatif,

des sourcils mobiles et des yeux d'une clarté et d'une animation

extraordinaires. Son regard le transformait comme ces rayons du soleil

qui colorent et embellissent tout à coup les sites les plus mornes et les

moins poétiques. Il semblait grandir de toute la tête lorsque ses yeux

brillaient sur son visage blême, chétif et inquiet.

Le comte Hoditz les reçut avec une hospitalité plus cordiale que

cérémonieuse, et, sans perdre le temps à de longs compliments, il leur fit

mettre deux couverts et leur servit des meilleurs plats avec une véritable

bonhomie patriarcale; car Hoditz était le meilleur des hommes, et sa

vanité, loin de corrompre son coeur, l'aidait à se répandre avec confiance

et générosité. L'esclavage régnait encore dans ses domaines, et toutes les

merveilles de Roswald avaient été édifiées à peu de frais par la gent

taillable et corvéable; mais il couvrait de fleurs et de gourmandises

le joug de ses sujets. Il leur faisait oublier le nécessaire en leur

prodiguant le superflu, et, convaincu que le plaisir est le bonheur,

il les faisait tant amuser, qu'ils ne songeaient point à être libres.

L'officier prussien (car vraiment il n'y en avait qu'un, l'autre semblait

n'être que son ombre), parut d'abord un peu étonné, peut-être même un

peu choqué du sans façon de M. le comte; et il affectait une politesse

réservée, lorsque le comte lui dit:

«Monsieur le capitaine, je vous prie de vous mettre à l'aise et de faire

ici comme chez vous. Je sais que vous devez être habitué à la régularité

austère des armées du grand Frédéric; je trouve cela admirable en son lieu;

mais ici, vous êtes à la campagne, et si l'on ne s'amuse à la campagne,

qu'y vient-on faire? Je vois que vous êtes des personnes bien élevées et

de bonnes manières. Vous n'êtes certainement pas officiers du roi de

Prusse, sans avoir fait vos preuves de science militaire et de bravoure

accomplie. Je vous tiens donc pour des hôtes dont la présence honore ma

maison; veuillez en disposer sans retenue, et y rester tant que le séjour

vous en sera agréable.»

L'officier prit aussitôt son parti en homme d'esprit, et, après avoir

remercié son hôte sur le même ton, il se mit à sabler le champagne, qui

ne lui fit pourtant pas perdre une ligne de son sang-froid, et à creuser

un excellent pâté sur lequel il fit des remarques et des questions

gastronomiques qui ne donnèrent pas grande idée de lui à la très-sobre

Consuelo. Elle était cependant frappée du feu de son regard; mais ce feu

même l'étonnait sans la charmer. Elle y trouvait je ne sais quoi de

hautain, de scrutateur et de méfiant qui n'allait point à son coeur.

Tout en mangeant, l'officier apprit au comte qu'il s'appelait le baron

de Kreutz, qu'il était originaire de Silésie, où il venait d'être envoyé

en remonte pour la cavalerie; que, se trouvant à Neïsse, il n'avait

pu résister au désir de voir le palais et les jardins tant vantés de

Roswald; qu'en conséquence, il avait passé le matin la frontière avec son

lieutenant, non sans mettre le temps et l'occasion à profit pour faire,

sur sa route quelques achats de chevaux. Il offrit même au comte de visiter

ses écuries, s'il avait quelques bêtes à vendre. Il voyageait à cheval,

et s'en retournait le soir même.

«Je ne le souffrirai pas, dit le comte. Je n'ai pas de chevaux à vous

vendre dans ce moment. Je n'en ai pas même assez pour les nouveaux

embellissements que je veux faire à mes jardins. Mais je veux faire une

meilleure affaire en jouissant de votre société le plus longtemps qu'il me

sera possible.

--Mais nous avons appris, en arrivant ici, que vous attendiez d'heure en

heure madame la comtesse Hoditz; et, ne voulant point être à charge, nous

nous retirerons aussitôt que nous l'entendrons arriver.

--Je n'attends madame la comtesse margrave que demain, répondit le comte;

elle arrivera ici avec sa fille, madame la princesse de Culmbach. Car vous

n'ignorez peut-être pas, Messieurs, que j'ai eu l'honneur de faire une

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