Жорж Санд - Consuelo

Здесь есть возможность читать онлайн «Жорж Санд - Consuelo» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Consuelo: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Consuelo»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Consuelo — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Consuelo», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

soit au culte du vrai beau. Tu céderas au joug de la mode comme ils font

tous; dans chaque ville tu chanteras la musique en faveur, sans tenir

compte du mauvais goût du public ou de la cour. Enfin tu feras ton chemin

et tu seras grande malgré cela, puisqu'il n'y a pas moyen de l'être

autrement aux yeux du grand nombre. Pourvu que tu n'oublies pas de bien

choisir et de bien chanter quand tu auras à subir le jugement d'un petit

comité de vieilles têtes comme moi, et que devant le grand Haendel ou le

vieux Bach, tu fasses honneur à la méthode du Porpora et à toi-même, c'est

tout ce que je demande, tout ce que j'espère! Tu vois que je ne suis pas

un père égoïste, comme quelques-uns de tes flatteurs m'accusent sans doute

de l'être. Je ne te demande rien qui ne soit pour ton succès et pour ta

gloire.

--Et moi, je ne me soucie de rien de ce qui est pour mon avantage

personnel, répondit Consuelo attendrie et affligée. Je puis me laisser

emporter au milieu d'un succès par une ivresse involontaire; mais je ne

puis pas songer de sang-froid à édifier toute une vie de triomphe pour m'y

couronner de mes propres mains. Je veux avoir de la gloire pour vous, mon

maître; en dépit de votre incrédulité, je veux vous montrer que c'est pour

vous seul que Consuelo travaille et voyage; et pour vous prouver tout de

suite que vous l'avez calomniée, puisque vous croyez à ses serments, je

vous fais celui de prouver ce que j'avance.

--Et sur quoi jures-tu cela? dit le Porpora avec un sourire de tendresse

où la méfiance perçait encore.

--Sur les cheveux blancs, sur la tête sacrée du Porpora,» répondit Consuelo

en prenant cette tête blanche dans ses deux mains, et la baisant au front

avec ferveur.

Ils furent interrompus par le comte Hoditz, qu'un grand heiduque vint

annoncer. Ce laquais, en demandant pour son maître la permission de

présenter ses respects au Porpora et à sa pupille, regarda cette dernière

d'un air d'attention, d'incertitude et d'embarras qui surprit Consuelo,

sans qu'elle se souvînt pourtant où elle avait vu cette bonne figure un peu

bizarre. Le comte fut admis, et il présenta sa requête dans les termes les

plus courtois. Il partait pour sa seigneurie de Roswald, en Moravie, et,

voulant rendre ce séjour agréable à la margrave son épouse, il préparait,

pour la surprendre à son arrivée, une fête magnifique. En conséquence, il

proposait à Consuelo d'aller chanter pendant trois soirées consécutives

à Roswald, et il désirait même que le Porpora voulût bien l'accompagner

pour l'aider à diriger les concerts, spectacles et sérénades dont il

comptait régaler madame la margrave.

Le Porpora allégua l'engagement qu'on venait de signer et l'obligation de

se trouver à Berlin à jour fixe. Le comte voulut voir l'engagement, et

comme le Porpora avait toujours eu à se louer de ses bons procédés, il lui

procura le petit plaisir d'être mis dans la confidence de cette affaire,

de commenter l'acte, de faire l'entendu, de donner des conseils: après quoi

Hoditz insista sur sa demande, représentant qu'on avait plus de temps qu'il

n'en fallait pour y satisfaire sans manquer au terme assigné.

«Vous pouvez achever vos préparatifs en trois jours, dit-il, et aller à

Berlin par la Moravie.»

Ce n'était pas tout à fait le chemin; mais, au lieu de faire lentement

la route par la Bohême, dans un pays mal servi et récemment dévasté par

la guerre, le Porpora et son élève se rendraient très-promptement et

très-commodément à Roswald dans une bonne voiture que le comte mettait à

leur disposition ainsi que les relais, c'est-à-dire qu'il se chargeait des

embarras et des dépenses. Il se chargeait encore de les faire conduire de

même de Roswald à Pardubitz, s'ils voulaient descendre l'Elbe jusqu'à

Dresde, ou à Chrudim s'ils voulaient passer par Prague. Les commodités

qu'il leur offrait jusque-là abrégeaient effectivement la durée de leur

voyage, et la somme assez ronde qu'il y ajoutait donnait les moyens de

faire le reste plus agréablement. Porpora accepta, malgré la petite mine

que lui faisait Consuelo pour l'en dissuader. Le marché fut conclu, et le

départ fixé au dernier jour de la semaine.

Lorsque après lui avoir respectueusement baisé la main Hoditz eut laissé

Consuelo seule avec son maître, elle reprocha à celui-ci de s'être

laissé gagner si facilement. Quoiqu'elle n'eût plus rien à redouter des

impertinences du comte, elle lui en gardait un peu de ressentiment, et

n'allait pas chez lui avec plaisir. Elle ne voulait pas raconter au Porpora

l'aventure de Passaw, mais elle lui rappela les plaisanteries que lui-même

avait faites sur les inventions musicales du comte Hoditz.

«Ne voyez-vous pas, lui dit-elle, que je vais être condamnée à chanter sa

musique, et que vous, vous serez forcé de diriger sérieusement des cantates

et peut-être même des opéras de sa façon? Est-ce ainsi que vous me faites

tenir mon voeu de rester fidèle au culte du beau?

--Bast! répondit le Porpora en riant, je ne ferai pas cela si gravement que

tu penses; je compte, au contraire, m'en divertir copieusement, sans que

le patricien maestro s'en aperçoive le moins du monde. Faire ces choses-là

sérieusement et devant un public respectable, sera en effet un blasphème

et une honte; mais il est permis de s'amuser, et l'artiste serait bien

malheureux si, en gagnant sa vie, il n'avait pas le droit de rire dans sa

barbe de ceux qui la lui font gagner. D'ailleurs, tu verras là ta princesse

de Culmbach, que tu aimes et qui est charmante. Elle rira avec nous,

quoiqu'elle ne rie guère, de la musique de son beau-père.»

Il fallut céder, faire les paquets, les emplettes nécessaires et les

adieux. Joseph était au désespoir. Cependant une bonne fortune, une grande

joie d'artiste venait de lui arriver et faisait un peu compensation, ou

tout au-moins diversion forcée à la douleur de cette séparation. En jouant

sa sérénade sous la fenêtre de l'excellent mime Bernadone, l'arlequin

renommé du théâtre de la porte de Carinthie, il avait frappé d'étonnement

et de sympathie cet artiste aimable et intelligent. On l'avait fait monter,

on lui avait demandé de qui était ce trio agréable et original. On s'était

émerveillé de sa jeunesse, et de son talent. Enfin on lui avait confié,

séance tenante, le poëme d'un ballet intitulé le Diable Boiteux, dont il

commençait à écrire la musique. Il travaillait à cette tempête qui lui

coûta tant de soins, et dont le souvenir faisait rire encore le bonhomme

Haydn à quatre-vingts ans. Consuelo chercha à le distraire de sa tristesse,

en lui parlant toujours de sa tempête, que Bernadone voulait terrible,

et que Beppo, n'ayant jamais vu la mer, ne pouvait réussir à se peindre.

Consuelo lui décrivait l'Adriatique en fureur et lui chantait la plainte

des vagues, non sans rire avec lui de ces effets d'harmonie imitative,

aidés de celui des toiles bleues qu'on secoue d'une coulisse à l'autre à

force de bras.

«Écoute, lui dit le Porpora pour le tirer de peine, tu travaillerais

cent ans avec les plus beaux instruments du monde et les plus exactes

connaissances des bruits de l'onde et du vent, que tu ne rendrais pas

l'harmonie sublime de la nature. Ceci n'est pas le fait de la musique.

Elle s'égare puérilement quand elle court après les tours de force et les

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Consuelo»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Consuelo» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Consuelo»

Обсуждение, отзывы о книге «Consuelo» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x