Alphonse Allais - L’Affaire Blaireau

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Une erreur judiciaire à Montpaillard? La petite ville est en émoi: jamais un tel événement n'était venu troubler son paisible ennui provincial… Soudain, rien ne va plus! Une folie furieuse et contagieuse s'empare de ses habitants. Le maire est dépassé. Disputes… Empoignades… Manifestations… On veut renverser le gouvernement! Décidément, ce petit monde bien réglé ne tourne plus rond. Et c'est un braconnier débonnaire qui, sans le vouloir, sème une telle pagaille. Héros malgré lui, tour à tour brigand, bagnard, saint et martyr… Ce bougre de Blaireau n'en demandait pas tant! Sous la plume à la fois féroce et tendre d'Alphonse Allais, une satire sociale d'une brûlante actualité…
J'aimais bien le film avec Louis de Funes, j'ai adoré le livre, un petit chef d'oeuvre d'humour provincial, où le non sens prend le pas.

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– Oh! en province, nous ne sommes pas si difficiles qu’à Paris.

– Mesdemoiselles, je suis heureux de me mettre à votre disposition. Nous allons organiser tout ce qu’il y a de mieux dans ce genre, une fête qui va révolutionner tout le pays!

– Révolutionner tout le pays!

M. Dubenoît venait d’entendre cette phrase terrifiante: Révolutionner le pays!

– Halte-là, monsieur le baron! Révolutionner Montpaillard, vous n’y songez pas!

– Oh! avec une fête de charité.

– Avec une fête de charité ou avec toute autre cérémonie, il ne faut pas troubler les cités tranquilles. Or, Montpaillard est la commune la plus tranquille de France, et tant que j’aurai l’honneur d’être maire…

– Oui, interrompit Guilloche, nous connaissons le reste. Ce n’est pas de la ville de Montpaillard qu’on aurait dû vous nommer maire, monsieur Dubenoît, mais d’un banc de mollusques!

– J’aimerais mieux cela que d’être à la tête d’une cité de désordre. Et puis votre fête de charité, au bénéfice de qui?

– Mais au profit des pauvres du pays, proposa le baron.

– Il n’y a pas de pauvres dans le pays. Tout le monde y jouit d’une modeste aisance.

– N’avez-vous pas eu, il y a quelque temps, une catastrophe?…

– Une catastrophe? Il n’y a jamais eu de catastrophe à Montpaillard, et tant que je serai maire…

– Il n’y aura pas de catastrophe, c’est entendu. Et une épidémie, vois n’auriez pas eu une petite épidémie?

– Jamais!

– Diable, c’est ennuyeux! Et les victimes de l’hiver, vous avez bien par-ci par-là quelques victimes de l’hiver?

– L’hiver ne fait jamais de victimes à Montpaillard… Au contraire.

– Pas de chance… Si on bâtissait un hospice pour les vieillards?

– Nous en avons un qui date de Vauban et qui est encore tout neuf.

– Cela est fort regrettable! Cherchons encore.

– Cherchez, s’obstinait M. Dubenoît; cherchez, vous ne trouverez rien. Il n’y a dans Montpaillard aucune sorte de victimes.

– Alors, nous ferons notre fête au profit des victimes étrangères, j’en ai bien organisé, moi qui vous parle, au bénéfice des incendiés du Niagara.

– Les incendiés?… Les inondés, vous voulez dire?

– Non, non, des incendiés, vous ne vous souvenez pas de cette catastrophe?

– Ma foi, non.

– Elle fit pourtant beaucoup de bruit à l’époque.

– Je n’ai pas de peine à le croire.

– Voyons… cherchons encore.

CHAPITRE IX

Dans lequel Jules Fléchard trouve un cheveu sur l’azur de son firmament.

Comme c’est drôle la vie, tout de même!

Des années – quelquefois – se suivent, se succèdent bêtement sans apporter quoi que ce soit de nouveau à votre destinée, si ce n’est que de rogner chaque jour un peu, les plumes de ce stupide et charmant volatile qu’on appelle l’Espérance et puis, d’un coup, voilà qu’en un instant tout est changé!

Le marécage de votre plate existence se transforme brusquement en tumultueux océan.

Des lueurs fulgurent le gris terne de votre firmament et des ailes, croirait-on, vous poussent aux omoplates.

Telles furent les réflexions qui agitèrent l’esprit d’Arabella de Chaville, après le coup de théâtre raconté de si poignante façon dans un précédent chapitre.

Ainsi donc elle était aimée!

Aimée comme elle avait toujours désiré d’être aimée, dans des circonstances romanesques, par un homme qui n’hésitait pas, de nuit, à sauter les murs d’un parc pour apercevoir ne fût-ce qu’une seconde, la silhouette effacée de sa belle, derrière un rideau!

Aimée par un homme qui rossait le guet, comme au beau temps des moyenâgesques aventures!

Et, à la dérobée, entre deux rétablissements, Arabella contemplait son professeur.

Certes, au premier aspect, vous ne prendriez pas Jules Fléchard pour un homme à prouesses, mais à le mieux considérer, votre étonnement cesserait.

Ses yeux bruns sont ceux d’un amant et son air de fatigue révèle le héros provisoirement las de s’être longtemps colleté avec le Destin. On sent qu’il a les bras rompus, comme disait Baudelaire, pour avoir étreint des nuées.

Telle est du moins la vision qu’en éprouvait Arabella.

À plusieurs reprises, les regards de nos deux héros se rencontrèrent, et du bonheur pouvait s’y lire et de l’espoir.

La demie sonna au beffroi proche: le moment où la leçon de gymnastique prenait fin.

Toute droite, de ce roidissement qu’affectent les personnes à brusque détermination, Arabella tendait la main à son professeur:

– Mon cher Fléchard, au revoir et soyez bien persuadé que je ne vous oublierai pas pendant tout le temps que nous allons être séparés!

– Séparés?

– Hélas! oui. Pendant que vous serez en prison, mon ami.

– En prison?

Le pauvre Fléchard sembla subitement inquiet. Arabella n’allait-elle pas exiger qu’il se dénonçât, maintenant! C’était pousser le romanesque un peu loin.

– En prison?

– Mais quelle que soit la sévérité de vos juges, mon cher ami, le tribunal de mon cœur vous a déjà acquitté.

– Croyez-vous que ce soit bien utile, mademoiselle, que j’aille me dénoncer?

– Il le faut!… Quoi de plus beau que d’affronter les tribunaux et la prison pour celle qu’on aime!

– Oui, en effet, c’est beau, c’est très beau! Mais vous savez bien maintenant que je suis capable de les affronter, n’est-ce pas? C’est l’important! Gardons cela entre nous, causons-en, si vous voulez, de temps en temps, mais pourquoi le crier à tout le monde?

– Il faut accomplir le sacrifice jusqu’au bout, Fléchard!… Et puis, ce pauvre Blaireau est innocent. Rendez-lui son honneur.

Le professeur se permit de ricaner:

– Oh! l’honneur de Blaireau, vous savez! je lui donnerai quelques pièces de cent sous, à cet homme, il aimera mieux cela.

– Pas de faiblesse, Fléchard! Dénoncez-vous avec cet héroïsme qui vous va si bien et qui me plaît si fort en vous!

– N’aurai-je pas l’air de poser? de vouloir – passez-moi l’expression – épater la galerie?

– Non, Fléchard, vous aurez l’air de faire votre devoir et vous sortirez grandi de cette épreuve, surtout à mes yeux.

Décidément, il n’y avait plus à caner! Tout de même, c’était une drôle d’idée de vouloir le faire aller en prison… Mais, bah, on en sort, de prison! Et puis après, ah délices!

– Mademoiselle Arabella, vous venez de me convaincre!

– À la bonne heure, Fléchard! Je vais prier ces messieurs de venir et vous leur répéterez ce que vous venez de me dire.

– Que je vous aime?

– Non, cela ne les regarde pas, mais que c’est vous le vrai coupable et que Blaireau est innocent.

Fléchard eut une dernière hésitation:

– Si on remettait cette petite cérémonie à plus tard?

– Oh! mon ami!…

– C’est bien, mademoiselle, veuillez prévenir ces messieurs.

«Je suis prêt au sacrifice.

– Bravo! Fléchard!… Et prenez une belle attitude!

CHAPITRE X

Dans lequel Fléchard déchire publiquement le hideux voile du malentendu.

Arabella ne fut pas longtemps absente. Bientôt elle revenait accompagnée de quelques gentlemen que ses airs mystérieux semblaient fort intriguer.

Il y avait dans le groupe M. de Chaville, le baron de Hautpertuis, maître Guilloche, M. Lerechigneux, président du tribunal, et, visiblement inquiet, le maire, M. Dubenoît.

M. de Chaville prit la parole:

– Qu’y a-t-il, Fléchard, vous nous faites demander?

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