Alphonse Allais - L’Affaire Blaireau

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Une erreur judiciaire à Montpaillard? La petite ville est en émoi: jamais un tel événement n'était venu troubler son paisible ennui provincial… Soudain, rien ne va plus! Une folie furieuse et contagieuse s'empare de ses habitants. Le maire est dépassé. Disputes… Empoignades… Manifestations… On veut renverser le gouvernement! Décidément, ce petit monde bien réglé ne tourne plus rond. Et c'est un braconnier débonnaire qui, sans le vouloir, sème une telle pagaille. Héros malgré lui, tour à tour brigand, bagnard, saint et martyr… Ce bougre de Blaireau n'en demandait pas tant! Sous la plume à la fois féroce et tendre d'Alphonse Allais, une satire sociale d'une brûlante actualité…
J'aimais bien le film avec Louis de Funes, j'ai adoré le livre, un petit chef d'oeuvre d'humour provincial, où le non sens prend le pas.

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– Offenser! Est-ce qu’on peut offenser un homme qui est payé au mois!

«J’ai la plus grande estime pour vous, et je ne me consolerais pas de vous avoir fait de la peine.

– Au mois! Payé au mois!

– Mais quel déshonneur monsieur Fléchard, y a-t-il donc à être payé au mois? Les ambassadeurs aussi sont payés au mois.

– Avec cette différence, mademoiselle, qu’ils sont payés beaucoup plus cher.

– Hé, qu’importent les appointements! Toutes les places se valent quand elles sont occupées par des hommes distingués, intelligents… comme vous, monsieur Fléchard.

– Vous dites cela, mademoiselle, et je vous remercie.

«N’empêche que vous accepteriez d’un ambassadeur des choses que vous ne supporteriez pas d’un professeur de gymnastique.

– N’en croyez rien! Je ne suis pas une de ces femmes à préjugés.

– Oh! oh!

– Je vous l’affirme, monsieur Fléchard, et (d’un ton mystérieux) peut-être s’en apercevra-t-on bientôt.

– Tenez, mademoiselle, je vais vous faire une supposition, une petite supposition de rien du tout, si vous le permettez.

– Je vous le permets.

– Supposez qu’un homme, dans une position inférieure (car vous avez beau dire, il y a des positions inférieures), supposez que cet homme ose se permettre de lever les yeux sur une femme… comme vous, mademoiselle.

– Eh bien?

– Supposons qu’il se permette… de l’aimer! C’est alors qu’il y en aura une, de différence, entre lui et l’ambassadeur!

– Aucune, en ce qui me concerne. Moi, d’abord, je n’aimerai jamais qu’un homme romanesque comme moi, capable d’actions héroïques et dangereuses, un homme différent des autres, en un mot! Cet homme-là, qu’il soit ambassadeur ou professeur de gymnastique, je serai sa femme!

Ils étaient beaux à voir tous les deux, la demoiselle mûre frémissant d’une noble exaltation, le professeur de gymnastique avec, dans les yeux, la flamme, qui sait? de l’espoir suprême!

Fléchard reprit:

– Alors, mademoiselle, vous aimeriez un homme qui aurait risqué la prison pour vous, qui aurait risqué le déshonneur?

– Tout de suite!

– Un homme qui, pour vous, aurait failli tuer quelqu’un?

Un voile de tristesse passa sur le front d’Arabella.

– Ah! taisez-vous, monsieur Fléchard, vous me rappelez ce malheureux qui, pour me voir une seconde à la fenêtre de ma chambre, a presque assommé le garde champêtre, et qui gémit dans un cachot… jusqu’à demain.

– Blaireau! vous voulez parler de Blaireau?

– Sans doute.

– Et vous supposez que c’est pour vous voir que ce Blaireau se disposait à escalader le mur du parc?

– Évidemment… À l’audience, on a dit qu’il venait voler des poules. Mais moi, je sais, je sais tout!

– Et alors?

– Alors… rien… je me suis contentée d’adoucir sa captivité en lui envoyant quelques petites douceurs, des confitures.

Fléchard eut un haut-le-corps:

– Des confitures!

– Du vin…

– Du vin!

– Des cigares…

– Des cigares!

Il murmura: «Crapule de Blaireau», puis:

– Et qu’est-ce qu’il disait, Blaireau, en recevant toutes ces denrées? Il les acceptait!

– J’ai tout lieu de le croire.

– Il mangeait les confitures? Il buvait le vin? Il fumait les cigares?

– Dame!

– Et le directeur de la prison tolérait toutes ces bombances?

– M. Bluette est très bon avec ses pensionnaires.

Jules Fléchard s’était redressé comme un homme qui vient de prendre une virile résolution.

– Mademoiselle Arabella de Chaville, j’ai quelque chose d’infiniment grave à vous communiquer.

– Qu’y a-t-il, mon Dieu?

– Ce Blaireau auquel vous semblez prendre un si vif intérêt, ce Blaireau est un imposteur!

– Que voulez-vous dire?

– Ce Blaireau, continua Fléchard avec force, n’avait droit ni à vos confitures, ni à votre vin, ni à vos cigares, ce Blaireau n’avait droit à aucune gracieuseté de votre part.

– Je ne comprends pas.

– Ce Blaireau est une canaille!… Il est innocent!

– Innocent?

– Parfaitement.

– Vous êtes fou, Fléchard!

– Non, mademoiselle, je ne suis pas fou. L’homme qui vous aime dans l’ombre, ce n’est pas lui!

– L’homme qui m’aime dans l’ombre! Comment connaissez-vous les termes de ces lettres brûlantes?

– Je les connais, mademoiselle, parce que c’est moi qui les ai écrites!

– Vous?

– Vous souvient-il de la lettre commençant par ces mots: «Toi qui es une âme d’élite», et finissant par ceux-ci: «L’amour me dévore», et cette autre où je vous disais: «Trois fois par semaine je soufre un peu moins.»

– Oui, je ne me suis même jamais bien expliqué ce détail.

– C’était les trois fois par semaine où je vous donnais votre leçon de gymnastique.

– Mon Dieu! mon Dieu! Alors, mon pauvre Fléchard, c’était donc vous?

– C’était moi, mademoiselle, moi qui n’ai pas hésité une seconde à laisser condamner un innocent à ma place pour ne pas cesser de vous voir, de vous entendre…

– Et c’est vous qui avez assommé ce pauvre Parju? Qui aurait pu croire?…

– Oh! j’ai l’air chétif, comme ça, mais je suis nerveux, terriblement nerveux! Ce soir-là, j’aurais tué dix hommes!

– Pourquoi ne m’avez-vous plus écrit à partir de ce jour?

– Le remords!… La peur de vous compromettre… que sais-je?

– Ainsi donc, le mystérieux inconnu…

– C’était moi… Et maintenant, mademoiselle, il ne me reste plus qu’à vous demander humblement pardon, et… à m’en aller sans doute.

Il y eut un silence.

Chacun d’eux, les yeux baissés, semblait la proie d’une émotion contenue. Comme Fléchard faisait le geste de partir Arabella commanda d’une voix douce:

– Restez, Fléchard.

Fléchard baisa la main qu’on lui tendait.

CHAPITRE VIII

Dans lequel, grâce au mauvais vouloir d’un partisan de l’ordre, plusieurs personnes dévouées ne sont pas fichues de trouver la moindre pauvre victime à soulager.

Soyons discrets.

Laissons, si vous voulez bien, ces deux cœurs tendres s’épancher à l’ombre du trapèze et revenons dans le parc, nous mêler aux groupes des invités.

M. le baron de Hautpertuis est entouré de jeunes hommes et de jeunes filles.

Les jeunes hommes admirent la tenue à la fois si sobre et si élégante du distingué Parisien.

Oh! cette cravate! Oh! la coupe de cette jaquette! Oh! le cordon de ce monocle!

Et ils rêvent, les bons jeunes hommes! Ah! Paris! Décidément, il n’y a qu’à Paris où l’on sait s’habiller.

Les jeunes filles prodiguent au baron les plus délicieux sourires de leurs vingt printemps.

Elles ont quelque chose à lui demander mais aucune n’ose se risquer la première.

– Toi, Lucie, parle!

Lucie se décide et, non sans une charmante gaucherie:

– Si vous étiez bien gentil, baron, dit-elle, vous ne savez pas ce que vous feriez?

– Ma chère enfant, si je ne faisais pas tout pour vous être agréable, je serais un monstre fort hideux.

– Eh bien! vous devriez nous organiser quelque chose.

– Vous organiser quelque chose? C’est un programme bien vague, cela, mademoiselle Lucie.

– Une fête, une belle fête, comme à Paris.

– Une fête de charité, par exemple?

– Oui, c’est cela, une fête de charité, ici, dans le parc.

– Excellente idée! Mais au bénéfice de qui?

– Nous ne savons pas encore, mais on trouverait facilement.

– Détrompez-vous, mademoiselle, il est quelquefois fort malaisé de trouver des victimes, j’entends des victimes pour fêtes de ce genre.

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