Alphonse Allais - L’Affaire Blaireau

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L’Affaire Blaireau: краткое содержание, описание и аннотация

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Une erreur judiciaire à Montpaillard? La petite ville est en émoi: jamais un tel événement n'était venu troubler son paisible ennui provincial… Soudain, rien ne va plus! Une folie furieuse et contagieuse s'empare de ses habitants. Le maire est dépassé. Disputes… Empoignades… Manifestations… On veut renverser le gouvernement! Décidément, ce petit monde bien réglé ne tourne plus rond. Et c'est un braconnier débonnaire qui, sans le vouloir, sème une telle pagaille. Héros malgré lui, tour à tour brigand, bagnard, saint et martyr… Ce bougre de Blaireau n'en demandait pas tant! Sous la plume à la fois féroce et tendre d'Alphonse Allais, une satire sociale d'une brûlante actualité…
J'aimais bien le film avec Louis de Funes, j'ai adoré le livre, un petit chef d'oeuvre d'humour provincial, où le non sens prend le pas.

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– C’est très drôle, en effet, monsieur le directeur; mais ce qui est moins drôle, c’est que je n’ai battu personne et que j’ai été condamné tout de même, car, tel que vous me voyez, monsieur le directeur, je suis innocent.

– Ah! non, Blaireau, s’écria Bluette qui trouvait, malgré son indulgence générale, une telle prétention un peu excessive… Ah! non, je vous en prie, ne me la faites pas à l’erreur judiciaire! vous cesseriez de m’intéresser.

– Alors, bon, c’est entendu, fait Blaireau, qui a retrouvé toute sa philosophie. C’est entendu, j’ai fichu une volée au père Parju, je lui ai arraché sa plaque, et tout, et tout! voulez-vous que j’avoue aussi que j’ai assassiné Louis XIV pendant que j’y suis? Moi, ça m’est égal!…

Intense avait été l’émotion d’Arabella lorsqu’elle apprit de la propre bouche de M. Dubenoît le drame qui s’était joué la nuit sur les murs du parc de Chaville!

Le maire de Montpaillard pouvait s’égarer sur une fausse piste, mais elle ne se trompait pas. Elle savait pourquoi un soi-disant malfaiteur avait tenté de pénétrer nuitamment dans sa demeure. Est-ce qu’une des dernières lettres qu’elle avait reçues ne contenait pas ces mots: «Les murs du parc ne m’arrêteront pas.» Et ces mots éclairèrent le drame. Les murs du parc ne l’avaient pas arrêté. Heureusement ou malheureusement – Arabella était embarrassée dans le choix entre ces deux adverbes – le garde champêtre avait entravé une tentative sinon criminelle, du moins hardie.

La brusque cessation de la correspondance amoureuse à la suite de l’arrestation de Blaireau ne laissa plus aucun doute dans l’esprit d’Arabella. Le «désespéré» était évidemment cet audacieux Blaireau qui n’avait pas reculé devant une nocturne escapade! «L’homme qui l’aimait dans l’ombre» était un braconnier fameux dans le pays dont elle avait souvent entendu parler par M. le maire de Montpaillard, mais qu’elle ne se rappelait pas avoir rencontré. En tout cas, sa figure lui échappait.

C’était, certes, une désillusion pour notre héroïne, mais il fallait se rendre à l’évidence. Elle soupira en pensant au beau, mais un peu vague gentilhomme que son imagination avait créé de toutes pièces et auquel il ne manquait plus que le nom.

Oui, elle gémit de renoncer à son roman, mais elle se sentit cependant incapable de la moindre animosité contre le ver de terre qui avait osé s’éprendre d’elle et risquer le bagne pour la conquérir. (Elle préférait songer qu’il avait risqué le bagne et non simplement quelques jours de prison.) «Je ne peux pas l’aimer, certes, mais je ne l’abandonnerai pas, se dit-elle. Il serait odieux que je ne m’intéresse pas au sort d’un garçon qui a été condamné à cause de son amour pour moi. Je dois adoucir sa captivité, d’autant plus qu’il a été d’une discrétion admirable et qu’il s’est laissé condamner quand il n’aurait eu qu’un mot à dire. C’est dommage qu’il ne soit pas gentilhomme.» Et c’est pourquoi Blaireau reçut un matin, en la prison de Montpaillard, un panier garni de victuailles délicates, de dix bouteilles de vin et de cigares exquis tout pareils à ceux de M. de Chaville, et dont il a été question au début de cette histoire.

À partir de ce jour, les envois se renouvelèrent régulièrement.

Parfois un fin billet parfumé accompagnait l’envoi: «Bon courage!… On sait tout!… La personne vous est reconnaissante de votre discrétion…» etc.

Blaireau mangeait les victuailles, buvait le vin, fumait les cigares, lisait les billets parfumés, murmurant: «Quelle est donc cette femme?» et ne comprenait pas.

Entre-temps, il jardinait, entretenait les fusils de M. Bluette (grand chasseur devant l’Éternel), soignait les chiens, fabriquait ces mille engins subtils qui servent à la vénerie ou à la pêche, tels que pièges, filets, bertavelles, nasses, rissoles, vredelles, tonnelles, bouquetouts, gluaux, éperviers, panneaux, sennes, drèges, pousaux, pantières, contre-bougres, libourets, gangueils, etc., une foule, pour nous résumer d’objets dont l’ingénieuse construction révélait en lui un Aviceptologue (homme fort renseigné sur l’art de prendre les oiseaux de toutes sortes.) remarquable doublé d’un malin Thérenticographe (personnage qui, sans avoir écrit un traité sur l’art de la chasse (thérentique), n’en ignore pas moins nul de ses secrets.) et d’un Ichthyomancien (individu qui prétend avoir la divination de l’avenir basée sur certains manèges des poissons.) de tout premier ordre.

Quelquefois, M. Bluette le priait d’aller lui pêcher quelques goujons ou autres dans la petite rivière qui coule au bas du jardin directorial.

Dire que Blaireau n’eut jamais l’idée de prendre le passe-partout des champs serait mentir mais, âme loyale, il sut ne point mésuser de la confiance témoignée et, régulièrement, on les voyait rentrer, sa matelote ou friture et lui, à l’heure dite.

Ainsi s’écoula le trimestre, fort peu cellulaire, en somme, de Blaireau.

C’est le matin, notre captif se lève, le cœur tout à la joie.

Le jour que voici, c’est son dernier jour de geôle: ce soir il se couchera au grand soleil de la liberté, si j’ose nous exprimer ainsi.

Blaireau rayonne…

Hélas! Blaireau, il était dit que ton rude calvaire n’était point gravi jusqu’à son faîte!

CHAPITRE VII

Dans lequel un drame demeuré des plus obscurs jusqu’à ce jour apparaîtra limpide comme eau de roche.

Revenons, s’il vous plaît, mesdames et messieurs qui me faites l’honneur de me lire, revenons chez les Chaville, dans ce parc au sein duquel s’élabora le début de ce récit.

Maintenant il est 5 heures, le mercure du thermomètre a regagné un étiage plus raisonnable.

Pendant que la famille de Chaville et leurs invités devisent de choses et d’autres, Mlle Arabella rejoint son professeur de gymnastique, M. Jules Fléchard, qui l’attend depuis quelques minutes.

– Bonjour monsieur Fléchard.

– Mademoiselle Arabella, j’ai le grand honneur de vous saluer.

– Je vous demande pardon de vous avoir fait revenir, monsieur Fléchard. Nous avions du monde…

– Je sais, mademoiselle, mais peu importe. L’essentiel, c’est que je suis revenu. J’ai cru un instant que vous ne prendriez pas votre leçon aujourd’hui et j’en étais profondément navré.

– Vous vous navrez pour peu, monsieur Fléchard. Une leçon perdue n’est pas une grande affaire.

– Pardon, mademoiselle, pour moi, c’est une grande affaire.

– Je ne vois pas en quoi, puisque vous êtes payé au mois.

– Ah! mademoiselle!

Et portant ses deux mains au cœur, Fléchard chancela comme s’il avait reçu un grand coup d’estocade en pleine poitrine.

– Quoi? Qu’avez-vous? fait Arabella inquiète.

– Il y a, mademoiselle, que vous venez de me faire bien du mal.

– Moi?

– Oui, vous, mademoiselle. vous venez de me causer un des plus grands chagrins de ma vie!

– Mais enfin, monsieur Fléchard, expliquez-vous!

Jules Fléchard semblait s’être ressaisi:

– Ce n’est pas la peine, mademoiselle. Ne parlons plus de cela, s’il vous plaît, et travaillons.

– Monsieur Fléchard, vous allez me dire ce que vous avez aujourd’hui. vous êtes tout drôle!

– Non, mademoiselle, je ne suis pas drôle, vous vous trompez, et je n’ai rien du tout. (D’un ton amer) D’ailleurs, ai-je le droit d’avoir quelque chose? Je suis payé au mois!

Arabella était désolée; assurément elle avait vexé le pauvre garçon.

– Mon cher monsieur Fléchard, soyez bien certain que je n’ai pas dit cela pour vous offenser.

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