Alphonse Allais - L’Affaire Blaireau

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Une erreur judiciaire à Montpaillard? La petite ville est en émoi: jamais un tel événement n'était venu troubler son paisible ennui provincial… Soudain, rien ne va plus! Une folie furieuse et contagieuse s'empare de ses habitants. Le maire est dépassé. Disputes… Empoignades… Manifestations… On veut renverser le gouvernement! Décidément, ce petit monde bien réglé ne tourne plus rond. Et c'est un braconnier débonnaire qui, sans le vouloir, sème une telle pagaille. Héros malgré lui, tour à tour brigand, bagnard, saint et martyr… Ce bougre de Blaireau n'en demandait pas tant! Sous la plume à la fois féroce et tendre d'Alphonse Allais, une satire sociale d'une brûlante actualité…
J'aimais bien le film avec Louis de Funes, j'ai adoré le livre, un petit chef d'oeuvre d'humour provincial, où le non sens prend le pas.

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Aussi, quand, dès l’aurore, Parju s’en vint conter à M. Dubenoît sa mésaventure de la nuit, tentative d’arrestation d’un malfaiteur, résistance de ce dernier qui s’enfuit sans laisser d’adresse, mais en emportant la plaque sacrée, M. Dubenoît s’écria de suite:

– Ça, c’est du Blaireau tout pur. Coffrez-moi Blaireau.

– Mais, monsieur le maire…

– Il n’y a pas de monsieur le maire. Coffrez-moi Blaireau au plus vite.

Parju tenta encore quelques timides observations car, enfin, arrêter un homme contre lequel ne se dresse aucune charge sérieuse, c’était grave.

M. Dubenoît reprit avec autorité:

– Suis-je le maire de Montpaillard? Ou si c’est vous, Parju?

– C’est vous monsieur le maire, qui êtes le maire.

– Eh bien alors! Coffrez-moi illico Blaireau, vous dis-je. Il n’y a que Blaireau dans la commune capable d’avoir fait ce mauvais coup.

– Bien, monsieur le maire.

– Allez, Parju, faites votre devoir. Je me charge du reste.

Et M. Dubenoît se chargea, en effet, si bien du reste, comme il disait, que ce pauvre diable de Blaireau fut, avec une incroyable prestesse, mis en état d’arrestation et condamné à trois mois de prison.

Ajoutons que M. le maire fut puissamment aidé dans cette œuvre de haute justice par son ami M. Lerechigneux, président du tribunal de Montpaillard.

Quant à Parju, convenablement stylé par le maire, il affirma, sans sourciller reconnaître positivement son agresseur. (Parju, répétons-le, ne connaît que sa consigne.) Blaireau, oubliant un instant sa vieille philosophie, se démena comme un diable dans un bénitier offrit d’établir un alibi, protesta sauvagement de son innocence, rien n’y fit.

– Les protestations d’innocence et les alibis, déclara M. le président, voilà à quoi nous reconnaissons les coupables de profession. Blaireau, le tribunal vous condamne à trois mois de prison.

– N… de D… de bon D… de tonnerre de D…! c’est trop fort, à la fin!

– Votre mauvaise humeur, Blaireau, ne perdrait rien à s’exhaler en termes moins blasphématoires. Un mot encore, Blaireau…

– Quoi? Qu’est-ce qu’il y a?

– Le tribunal aurait été heureux de vous faire bénéficier de la loi Bérenger mais il a pensé que, de vous-même, et depuis trop longtemps, vous vous étiez appliqué plus de sursis que la magistrature tout entière de notre pays ne saurait vous en accorder

– Comment cela?… Qu’est-ce que vous voulez dire?

– Je m’explique: malgré tous vos méfaits antérieurs, c’est la première fois que vous vous trouvez en réel contact avec la justice…

– Des méfaits! j’ai commis des méfaits, moi! Jamais de la vie!

– Ce n’est pas à moi, mon cher Blaireau, qu’il faut venir raconter ces sornettes! À moi, qui plus de vingt fois vous ai acheté du gibier en temps prohibé. Gendarmes, emmenez le condamné.

Et, ricanant stupidement, les gendarmes emmenèrent Blaireau ivre de rage.

CHAPITRE VI

Dans lequel le lamentable record de Silvio Pellico ne risque point d’être battu (Qu’on n’aille pas crier à l’invraisemblance de la description qui va suivre! Certaines prisons départementales ressemblent en effet beaucoup plus à des pensions de famille qu’à de hideuses geôles (A. A.)).

La maison d’arrêt de Montpaillard est ce qu’on peut appeler une bonne prison.

Son directeur M. Bluette, homme jeune encore, quoique ayant beaucoup vécu, en est à son premier poste dans cette carrière administrative et ses chefs sont unanimes à ne lui prédire aucun avancement, tant il apporte d’indulgence et d’humanité à l’exercice de ses fonctions.

M. Bluette a eu beau faire, il n’a pu s’entraîner à considérer ses détenus comme des gens dangereux ou même méprisables; pour lui, ce sont des malchanceux, des guignards, et il connaît, sur l’asphalte parisien, maintes fripouilles en liberté autrement redoutables que tous ses pauvres diables de pensionnaires.

Comme tous les gens vraiment bien élevés, M. Bluette est poli envers tout le monde, que ce soit le plus déjeté de ses prisonniers ou le plus général de ses inspecteurs, et même s’il y avait une petite différence, elle serait plutôt en faveur du détenu.

Aussi est-il adoré de tous ses administrés qui se mettraient en quatre pour lui faire plaisir.

Son grand système consiste à occuper ses hommes aux travaux qu’ils exerçaient avant leur incarcération.

(Nous ne parlons pas, naturellement, des besognes extra-légales qui leur valurent d’être condamnés par la justice de leur pays.)

À la prison de Montpaillard, les ex-menuisiers font de la menuiserie, les ex-cordonniers confectionnent ou réparent des chaussures.

Il y eut même pendant quelque temps un ancien concierge qui ouvrait la porte de la prison.

Indélicat, malheureusement, comme beaucoup d’anciens concierges, un soir cet individu ouvrit la porte pour son propre compte et négligea de rentrer bien que son temps de prison ne fût pas intégralement accompli.

Cette petite mésaventure n’exerça aucune influence sur M. Bluette qui continua l’application de son système, dans les limites du possible, bien entendu, car souvent surgissaient des difficultés. Exemple:

– Que faisiez-vous, mon ami, avant votre condamnation?

– J’étais aéronaute, monsieur je montais en ballon dans les foires.

– Diable! Je ne vois guère le moyen de vous utiliser dans cette branche, pour le moment.

– Le fait est que c’est un peu bas de plafond ici.

Et l’homme ajouta, non sans toupet:

– Dans votre jardin, là… vous ne pourriez pas?… Je me contenterais d’un ballon captif, bien entendu.

– J’y songerai.

Quand Blaireau fit son entrée, ou plutôt sa rentrée dans l’établissement de M. Bluette, ce dernier fut tout de suite conquis par la physionomie pittoresque de son nouveau pensionnaire, lequel était un homme maigre, osseux, avec de longs bras de singe, et, en somme, un air «très bon garçon» qu’il devait à des yeux souriants et à une grande bouche grillagée de dents magnifiques.

Au cours du trajet entre le tribunal et la prison, Blaireau s’était calmé.

Trois mois à l’ombre, eh bien, quoi! on n’en meurt pas. Justement, le printemps s’annonçait pluvieux, un de ces sales printemps pendant lesquels on a plutôt envie de rester couché que d’aller se promener dans les bois.

Tout de même, cet imbécile de Parju qui prétendait l’avoir reconnu! Celui-là, il ne le raterait pas à sa sortie, oh! non, il ne le raterait pas!

Il avait trois mois de réflexion pour lui préparer un bon tour, et il lui en trouverait un et un soigné, nom d’un chien!

Vieille crapule de Parju, va, attends un peu!

M. Bluette posait à Blaireau sa question habituelle:

– Dites-moi, mon ami, que faisiez-vous avant votre condamnation?

Blaireau arbora un air des plus détachés et répondit:

– Je bricolais.

– Eh bien! mon ami, vous continuerez à bricoler ici. Dans une prison, il y a toujours de quoi occuper un homme qui bricole.

– Entendu, monsieur le directeur, fit Blaireau tout à fait conquis, je bricolerai de manière à vous donner toute satisfaction.

– J’espère, mon cher Blaireau, que pendant les trois mois que le gouvernement de la République vous confie à mes soins, nous n’aurons ensemble que d’excellents rapports.

– J’y compte bien aussi, monsieur le directeur… Et puis, je vous promets que vous n’aurez pas affaire à un ingrat. Aimez-vous le gibier?

– Blaireau, notre conversation prend un tour brûlant…

«Abordons un sujet moins dangereux: ainsi donc, cher ami, vous avez battu un garde champêtre; c’est très drôle, savez-vous.

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