Pierre Zaccone - La Recluse

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Le 25 mars 1851, un charmant aviso gréé en goélette quittait New-York, vers cinq heures de l'après-midi, et, poussé par une brise favorable, prenait la mer, toutes voiles dehors.
C'était l'Atalante, un des plus fins, voiliers de la marine. La petite goélette faisait partie d'une escadre d'exploration qui, évoluait sur les côtes d'Amérique; elle avait reçu pour mission d'aller prendre à New-York les dépêches de France, et, après avoir mouillé quelques jours en vue du port, elle repartait, alerte et vive, pour rallier l'escadre et lui apporter les correspondances attendues…

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Et elle continua de marcher jusqu’à ce qu’elle eût atteint l’habitation où elle espérait trouver l’homme qu’elle cherchait.

Arrivée près de la porte, elle frappa plusieurs coups sonores, et appliqua aussitôt son œil contre les ais mal joints.

– Je le vois, balbutia-t-elle, en proie à une violente émotion.

À l’appel énergique venu du dehors, quelqu’un avait remué à l’intérieur et des pas s’étaient rapprochés du seuil.

– Qui est là? demanda alors une voix fortement éraillée par l’abus du gin.

– C’est moi… ouvrez, répondit la jeune femme.

– Vous!… Qui vous?

– Avez-vous peur d’une femme?

– Votre nom!… mille diables… à qui en avez-vous?

– Eh bien… je suis miss Fanny Stevenson et je veux parler au capitaine Georges-Adam Palmer.

Ce fut un coup de théâtre.

La porte s’ouvrit aussitôt, et le capitaine Palmer apparut sur le seuil, éclairé par la lampe qui brûlait sur la table.

C’était un homme de taille moyenne, aux robustes épaules, à l’aspect repoussant et rude.

D’un premier regard, il toisa miss Fanny, comme pour s’assurer qu’on ne l’avait pas trompé, et que c’était bien la fille de Stevenson qui était devant lui.

Quand tout doute eut disparu de son esprit, il laissa voir un profond étonnement.

Il n’apercevait du reste que la jeune femme, Gaston de Pradelle se tenant dans l’ombre du dehors, il put croire qu’elle était seule.

Un étrange sourire éclaira sa face ignoble.

Évidemment, il venait de se livrer à des libations copieuses. Ses yeux, ses lèvres, ses joues, toute sa physionomie exsudait le gin, et de singulières pensées flottaient dans son cerveau.

Il fît mine de s’incliner.

– Ah! ah! c’est vous, dit-il; en effet, je vous reconnais. Entrez donc.

Miss Stevenson fit quelques pas et avança jusqu’à la table où brûlait la lampe.

Palmer ne s’occupait que de la jeune femme; une lueur douteuse régnait dans la chambre, on y voyait à peine.

L’ancien capitaine ne remarquait pas la présence du commandant.

D’ailleurs, d’autres sentiments s’étaient emparés de lui, et l’ivresse lui enlevait une partie de sa présence d’esprit.

– Ah çà! dit-il au bout d’un moment, comme poursuivant une pensée obstinée, vous vous êtes donc échappée de votre prison.

– Vous le voyez!

– Ce n’est pas le père qui vous a autorisée?

– Mon père n’a plus aucun pouvoir sur moi!

– Il est parti?…

– Il est mort!

Palmer fit un soubresaut.

– Mort! mort! répéta-t-il. Dieu me damne, voilà une nouvelle à laquelle j’étais loin de m’attendre, et je m’étonne qu’il ne m’ait pas fait prévenir.

– Il n’en a pas eu le temps.

– Quand est-il mort?

– La nuit dernière.

– Subitement, alors?

– Oui, subitement… comme vous dites.

Palmer ne répondit pas. Il était troublé. Quelque chose d’extraordinaire se passait en lui.

Il regardait la jeune femme et la trouvait belle.

Machinalement, il lui offrit la seule chaise qui fût dans la pièce; miss Stevenson s’y laissa tomber.

Sans se rendre compte de ce qu’elle éprouvait, elle se sentait gênée par les regards ardents dont Palmer l’enveloppait.

– Ainsi, reprit bientôt ce dernier, vous voilà libre.

– Oui, libre! libre! fit la jeune femme.

– Et vous êtes venue vers moi!

– Vous seul, dans la circonstance pénible où je vais me trouver, pouvez me donner les renseignements dont j’ai besoin.

– Quels renseignements?

– Ne devinez-vous pas?

– Expliquez-vous.

– Quand vous m’avez arrachée de cette localité, pour me conduire au phare Saint-Laurent, j’avais près de moi l’enfant à laquelle j’avais résolu de consacrer ma vie.

– Je me rappelle cela!… une belle et charmante petite fille…

– À mains jointes, les joues baignées de larmes, je vous ai suppliée alors de me laisser ma fille.

– Votre père l’avait défendu.

– Mais aujourd’hui qu’il est mort, vous n’avez plus aucune raison de me cacher ce qu’elle est devenue.

Palmer fit entendre un ricanement.

– Peut être, répondit-il sur un ton vague… quant à ce qui est de ça, c’est à voir!

– Que voulez-vous dire? interrogea miss Fanny, en se levant à demi.

L’ancien capitaine haussa les épaules et se baissa vers la jeune femme.

– Bon! dit-il d’un singulier accent, cela dépend.

– De qui?

– De vous.

– Comment?

– C’est bien clair, pourtant. Vous êtes jeune et toujours fort belle. Qu’allez-vous faire de la liberté que vous venez de reconquérir?

– Que vous importe.

– Il m’importe beaucoup.

– Je ne comprends pas…

– C’est que vous n’avez jamais rien su de ce qui s’était passé au lendemain du jour où le comte de Simier vous avait abandonnée.

– Que s’était-il donc passé?

– Votre père, lui, qui ne plaisantait pas sur les choses de l’honneur, avait résolu tout simplement de vous jeter à la mer avec votre enfant, et d’anéantir ainsi les preuves vivantes de la honte que vous aviez imposée à sa vieillesse.

– Ah! pourquoi ne l’a-t-il pas fait, alors!

– Il ne l’a pas fait, parce que je l’en ai empêché.

– Vous!

– Moi-même.

– Pourquoi?

– J’avais un but.

– Lequel?

Les traits de Palmer se couvrirent d’une expression cynique.

– Eh! mon Dieu! répliqua-t-il, nous n’avions pas très heureusement la même manière de voir… car moi après votre chute, je ne vous trouvais ni moins belle, ni moins désirable.

– Infamie!…

– Non! j’avais eu pitié, voilà tout; et je proposai un moyen acceptable de donner un époux à la jeune fille séduite et un père à l’enfant abandonnée…

– Et mon père a refusé?

– C’est de là qu’est venu tout le mal.

– Ah! je ne me doutais pas qu’un jour viendrait où j’aurais à témoigner quelque reconnaissance à celui qui fut mon bourreau!…

Palmer fit une grimace ironique.

– Ce n’est guère gentil pour moi, ce que vous dites-là, répondit-il; mais je n’aurais garde de m’offenser pour si peu. D’ailleurs, tout vient à point à qui sait attendre, comme disent nos amis d’Europe, et le hasard me sert mieux que je ne l’espérais.

Miss Fanny eût peut-être hésité à comprendre le sens de ces dernières paroles, mais Palmer les accompagna d’un regard et d’un geste qui ne pouvaient laisser place à aucune ambiguïté.

Elle fut envahie par un commencement de frayeur et voulut se lever.

La main du capitaine, qui s’appuya sur son épaule, l’obligea brutalement à se rasseoir.

– Ah çà!… dit-il avec un froncement menaçant des sourcils, me prenez-vous par hasard pour un novice, et croyez-vous que l’on se moque ainsi du plus vieux capitaine de la libre Amérique?

– Monsieur!

– Appelez-moi monsieur, si cela vous plaît, la belle! je n’y attache pas d’importance, mais vous êtes venue chez moi la nuit… seule… Il y a longtemps que je vous désire… et Dieu damne, vous pouvez être assurée que vous ne sortirez pas d’ici comme vous y êtes entrée.

– Ah! misérable! balbutia miss Stevenson, au comble de la terreur.

Déjà Palmer l’avait entourée de ses deux bras énergiques, et, la pupille dilatée, la poitrine sifflante, il cherchait sa bouche de ses deux lèvres avides.

– À moi! à l’aide! cria la jeune femme affolée.

Le capitaine commença un rire aigu et strident… qui s’éteignit presque aussitôt en une imprécation à demi étranglée.

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