Pierre Zaccone - La Recluse

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Le 25 mars 1851, un charmant aviso gréé en goélette quittait New-York, vers cinq heures de l'après-midi, et, poussé par une brise favorable, prenait la mer, toutes voiles dehors.
C'était l'Atalante, un des plus fins, voiliers de la marine. La petite goélette faisait partie d'une escadre d'exploration qui, évoluait sur les côtes d'Amérique; elle avait reçu pour mission d'aller prendre à New-York les dépêches de France, et, après avoir mouillé quelques jours en vue du port, elle repartait, alerte et vive, pour rallier l'escadre et lui apporter les correspondances attendues…

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– Assurément.

– Vous voudrez bien m’accorder votre appui et votre bras?

– Sans doute.

– Ce que je vous demande-là, songez-y, Monsieur, je ne puis le demander à personne autre. Désormais, je suis seule au monde, et si vous me refusiez…

– Mais, par grâce, dites-moi…

– Voici: je vous ai raconté tout à l’heure, que pour le rapt odieux accompli sur ma personne, mon père s’était fait aider par un sien ami, commandant d’un cutter de l’État.

– Eh bien!

– Eh bien… cet homme, je veux le voir!

– Vous savez donc où il est.

– Il habite à quelques milles de la côte, où il vit misérablement! L’infâme action qu’il a commise ne lui a pas profité, et une lettre récente qu’il a écrite à mon père, et que j’ai pu intercepter, témoigne de quelques remords. Peut-être le moment est-il favorable: il doit connaître bien des choses du passé, et qui sait si je ne parviendrai pas à lui arracher quelques aveux. Vous comprenez.

– Parfaitement.

– Et vous consentez à m’accompagner?

– Nous partirons quand vous voudrez.

Par un mouvement plus prompt que la pensée même, la jeune femme s’empara des mains de Gaston et les baisa avec un transport de joie folle.

– Ah! c’est bien, cela! dit-elle en cherchant à réagir contre sa propre émotion, vous êtes généreux, et Dieu vous récompensera. Si ma fille m’est rendue, c’est à vous peut-être que je le devrai…

Puis elle passa dans une pièce voisine, jeta à la hâte une mante sur ses épaules, un voile épais sur ses cheveux, et revint peu après vers le jeune commandant qui attendait.

– Partons! partons! dit-elle, ne perdons pas une seconde… nous n’avons plus que quelques heures de jour; et la nuit, nous pouvons être arrêtés par bien des obstacles… Venez!…

Ils descendirent d’un pas rapide vers l’embarcation qui fut immédiatement poussée à la mer, et quelques minutes après, elle filait vers la côte, emportant le commandant, la jeune femme et Bob, le petit mousse.

Quand ils atteignirent la côte, il était cinq heures environ.

La bourrasque s’était tout à fait calmée; la mer était unie comme un lac; de chaque côté de l’embarcation, le regard plongeait en des profondeurs limpides, où l’on distinguait une végétation vigoureuse, aux tons colorés, où se mêlaient les fougères hérissées, de véritables parterres émaillés de pépites azurées, ou encore de longs rubans de lianes globuleuses ou tubulées. C’était comme une fête des yeux; de temps à autre, s’élançaient du flanc des rochers aigus et noirs des arbres gigantesques dont les branches chargées de fleurs éclatantes se balançaient mollement au mouvement du flux et du reflux.

Gaston de Pradelle avait rarement observé un pareil spectacle, et s’abandonnait à l’admiration qu’il éveillait en lui.

Quant à miss Fanny Stevenson, elle semblait indifférente à tout, absorbée dans une pensée unique, ne songeant qu’à son but.

Elle s’était rejetée à l’arrière de l’embarcation, avait serré fortement sa mante autour de sa taille, son voile épais sur ses cheveux.

Ainsi accotée, elle gardait le silence, et pendant tout le temps elle ne proféra pas une parole.

Seulement, quand on approcha de terre, elle parut éprouver comme une secousse nerveuse, se dressa sur son séant, et, écartant brusquement son voile, elle jeta un regard plein de flamme sur la rive.

– Qu’avez-vous? interrogea Gaston, rappelé par ce mouvement à la réalité de la situation.

– Nous approchons! fit la jeune femme.

– Vous reconnaissez la côte?

Un sourire amer crispa la lèvre de miss Stevenson, pendant qu’un frisson secouait ses épaules.

– Depuis dix années, répondit-elle, tout cela a bien changé; la nature ne vieillit pas, et l’âge ne fait que l’embellir. Ce bourg, que vous apercevez maintenant derrière ces bouquets d’arbres, n’était autrefois qu’un pauvre petit refuge de pêcheurs; maintenant c’est presque une ville.

– Est-ce là que vous habitiez?

Miss Stevenson étendit la main vers un point de la rive.

– Tenez, dit-elle avec un sanglot mal étouffé, vous voyez cette petite maison blanche, à moitié cachée aujourd’hui par un épais rideau de peupliers et de tamaris, il y a dix ans, elle était humble et pauvre, et le sol, autour d’elle, était pelé et nu. C’est là que j’ai passé les plus doux instants de ma vie, assise auprès du berceau de ma fille. C’est de là aussi que j’ai été violemment arrachée, pour être jetée dans cette prison où vous m’avez trouvée.

– Est-ce de ce côté qu’il faut gouverner? demanda Gaston.

– Si vous le voulez bien, répondit miss Stevenson.

La côte n’était plus qu’à une faible distance, il y avait là une petite crique de sable fin, au-dessus de laquelle le bourg s’élevait en amphithéâtre. Gaston y dirigea l’embarcation, et peu après, il sautait à terre et aidait la jeune femme à en faire autant.

Celle-ci avait repris toute son énergie; dès qu’elle eut senti le sol sous ses pieds, elle prit résolument le bras du commandant, et l’entraîna vers la maison qu’elle avait désignée.

Une fois qu’elle en eut atteint le seuil, elle abandonna brusquement le jeune marin et ne tarda pas à disparaître dans le jardin.

Elle resta absente quelques minutes.

Quand elle revint, Gaston remarqua qu’elle était plus pâle encore et qu’elle semblait plus oppressée et plus sombre.

– Eh bien? fit-il avec un vif intérêt.

– Rien, répondit miss Stevenson, les gens que je viens d’interroger n’habitent le pays que depuis peu de temps. Ils ne savent rien du passé, et ont ouvert de grands yeux quand j’ai prononcé le nom que je portais autrefois.

– Alors, vous n’avez obtenu aucun renseignement?

– Ils ignorent ce qu’est devenue mon enfant; mais ils m’ont donné l’adresse d’un colon qui, peut-être, me le dira.

– L’ami de votre père?

– Oui, Monsieur, Georges-Adam Palmer est très connu, paraît-il, dans le bourg de Smeaton. Ah! il n’a pas changé, celui-là, et les références que j’ai recueillies sont peu flatteuses. Sensuel, brutal, ivrogne et voleur, on l’a, pour ainsi dire, mis en quarantaine depuis quelques années, et il habite dans un enclos situé à l’extrémité nord, vivant de rapines, adonné à toutes les débauches.

– Et vous ne craignez pas d’affronter un pareil homme? objecta Gaston en fronçant les sourcils.

– Je ne crains rien, puisque vous m’avez promis de m’accompagner.

Le jeune officier approuva du geste.

– Vous avez raison, dit-il, je suis à vos ordres. Seulement, c’est moi, maintenant, qui vous prierai de vous hâter, car la nuit vient vite, et nous avons à peine une heure devant nous.

Ils s’éloignèrent et se mirent à gravir la rampe par laquelle on montait sur les hauteurs du bourg de Smeaton.

À quelques pas derrière marchait lentement le petit Bob.

À mesure qu’ils avançaient, les habitations devenaient plus rares et le sentier plus étroit… C’était, à droite et à gauche, des terrains vagues, où l’on ne remarquait aucune trace de travail humain. De loin en loin seulement, quelques mauvaises cabanes évidemment abandonnées, ou de sinistres bouges dont l’aspect seul donnait le frisson.

Enfin, au tournant du sentier qu’ils suivaient depuis un quart d’heure, miss Stevenson s’arrêta tout à coup et montra à Gaston une misérable chaumière qui s’élevait au milieu d’un vaste enclos et dont le toit s’était depuis longtemps à moitié effondré sous les efforts combinés de la pluie et du vent.

– C’est ici? dit-elle d’une voix stridente.

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