Pierre Zaccone - La Recluse

Здесь есть возможность читать онлайн «Pierre Zaccone - La Recluse» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La Recluse: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Recluse»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le 25 mars 1851, un charmant aviso gréé en goélette quittait New-York, vers cinq heures de l'après-midi, et, poussé par une brise favorable, prenait la mer, toutes voiles dehors.
C'était l'Atalante, un des plus fins, voiliers de la marine. La petite goélette faisait partie d'une escadre d'exploration qui, évoluait sur les côtes d'Amérique; elle avait reçu pour mission d'aller prendre à New-York les dépêches de France, et, après avoir mouillé quelques jours en vue du port, elle repartait, alerte et vive, pour rallier l'escadre et lui apporter les correspondances attendues…

La Recluse — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Recluse», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il était perdu!

Tout à coup, un cri s’échappa de ses lèvres, un immense soupir de soulagement souleva sa poitrine, et ses regards, subitement illuminés de deux lueurs fulgurantes, s’attachèrent avec une fixité farouche vers un coin du ciel.

Le vacarme ne s’était point tu; pourtant, chose étrange, sur le pont, tout le monde avait entendu ce cri bizarre, et, mû par un même sentiment, chacun s’était tourné vers le commandant.

Sa silhouette vigoureuse se détachait de l’ombre, et on le vit diriger son bras vers l’horizon.

Qu’y avait-il de ce côté?

Un rien… qui était le salut!…

Une ligne, imperceptible encore, rayait le ciel, et mêlait aux dernières ombres de la nuit une teinte rose et claire qui était le signe certain de la fin de l’ouragan.

Du reste, et comme par enchantement, le vent perdit presque aussitôt son âpre violence; la houle sembla se calmer presque instantanément, et, au bout d’une demi-heure, quand le jour vint, il ne restait plus autour de l ’Atalante que ces brumes légères du matin, qu’un rayon de soleil suffît à dissiper.

Gaston de Pradelle avait fait distribuer un quart de vin à ses matelots, pour les réconforter après le rude assaut qu’ils venaient d’essuyer, et au lieu de descendre pour se reposer lui-même dans sa chambre, il était demeuré sur le pont avec Maxime de Palonier.

Une dernière inquiétude lui restait: après la nuit qu’il venait de passer, il se demandait avec appréhension dans quels parages le cyclone pouvait bien les avoir poussés…

Et, armé de sa longue-vue, il interrogeait l’horizon, cherchant un point de repère qui pût le fixer.

– Tu ne vois rien? dit Maxime de Palonier, qui l’observait avec intérêt.

– Non, rien encore, répondit Gaston.

Il faisait maintenant grand jour… les nuages fuyaient au loin, chassés par les derniers efforts de la rafale; le regard embrassait sans obstacle toute l’immensité.

– Comment marchons-nous? dit alors le commandant.

– Nous filons six nœuds à l’heure, lui répondit Maxime.

– Et nous étions, vers minuit, à trente milles sud-sud-ouest de Terre-Neuve?

– Précisément.

– C’est bizarre.

Il allait suspendre ses observations, quand, brusquement, il s’arrêta et se reprit à regarder avec une nouvelle attention.

– Ah! ah! fit Maxime… cette fois, il y a quelque chose.

– Je le crois.

– Qu’y a-t-il?

– Si je ne me trompe, sur la ligne extrême, vers l’ouest, je viens d’apercevoir…

– Quoi donc?

– Un phare!…

Maxime eut un geste enjoué:

– Ça, c’est ma partie! dit-il sur un ton qui rappelait de loin les intonations des boulevards parisiens. Tu sais que j’ai fait une étude spéciale des phares. Je crois connaître tous ceux qui existent, et j’aurai bien peu de chance si je ne mets pas du premier coup un nom sur celui qui s’offre à nos yeux.

En parlant de la sorte, le jeune enseigne prit la longue-vue des mains du commandant, et se mit à regarder à son tour dans la direction qu’il lui indiqua.

Quelques secondes se passèrent… puis une exclamation s’échappa des lèvres de Maxime.

– C’est bien un phare, n’est-ce pas? insista Gaston, de Pradelle.

– Le phare Saint-Laurent, répondit le jeune enseigne, sans cesser de tenir sa longue-vue braquée; un des plus remarquables qui aient été construits: 47 mètres 40 de hauteur, avec 13 mètres 70 de diamètre à sa base et 8 mètres 60 à son sommet. Il a été établi sur une chaîne de rochers qui affleure à marée basse et dont les pointes granitiques sont exceptionnellement dangereuses à marée haute.

– Alors, nous sommes sur les côtes du Canada?

– Précisément.

– Cela suffit, et je vais donner des ordres en conséquence.

Gaston allait, ainsi qu’il l’annonçait, commander la manœuvre qui devait remettre la goélette dans la bonne route, quand Maxime lui fit un signe impérieux et bref.

– Que veux-tu? interrogea le commandant surpris.

– Attends encore… fit Maxime.

– Pourquoi!

– Plus j’observe, plus je suis frappé de certaines particularités insolites.

– Lesquelles?

– L’horizon est maintenant limpide; la galerie supérieure du phare se détache clairement sur le fond plus clair du ciel; on dirait que quelqu’un est là qui nous a vus et qui nous envoie des signaux.

– Quels signaux?

– C’est justement ce qui m’a semblé inexplicable car ils sont absolument inusités et incompréhensibles. Évidemment, c’est une main inexpérimentée qui les envoie – et à moins d’erreur que je n’admets pas, c’est un pavillon noir que l’on agite.

Gaston de Pradelle ne perdit pas de temps à réfléchir, et son parti fut vite pris.

D’un accent assuré et ferme, il donna aussitôt l’ordre de hisser toutes les voiles, et, reprenant la barre, il gouverna dans la direction du phare Saint-Laurent.

Ce ne fut pas long.

La goélette n’avait pas l’habitude de se faire prier, et elle obéissait au commandement avec une soumission et une précision qui l’avaient mise depuis longtemps hors de pair.

Le phare n’était plus qu’à dix milles environ: en une heure, le trajet s’accomplit, et l’on put apercevoir, enfin, la silhouette de l’imposante construction, qui avait, comme eût dit Michelet, la sublime simplicité d’une gigantesque plante de mer.

«Énorme, immobile, silencieuse, elle semble une sorte de défi jeté au démon des tempêtes par le génie de l’homme, et pendant qu’une mer incessamment déchaînée s’acharne à sa base et monte jusqu’à son sommet, impassible et immuable, elle indique aux navires l’entrée de la passe du fleuve, et les rochers sur lesquels ils iraient infailliblement se briser.»

Cependant, les signaux avaient continué à mesure que l’Atalante approchait, et maintenant on distinguait presque à l’œil nu, le pavillon noir que l’on agitait de la galerie.

Quelque chose d’extraordinaire s’était évidemment passé, et l’on appelait au secours.

Gaston se tourna vers Maxime.

– Puisque tu as fait une étude spéciale des phares, dit-il à voix rapide, et que tu reconnais celui-ci, tu peux nous renseigner sur les abords de la côte.

– Oh! parfaitement, répondit le jeune enseigne, nous pouvons approcher encore d’un mille au moins. Les abords sont très dangereux, mais la marée est haute, et il y a plus de deux brasses sur les barres. Avec la chaloupe, pendant trois heures il n’y a aucun danger d’accoster.

– Que l’on mette donc le canot à la mer, ordonna Gaston, et j’irai moi-même au secours de ces malheureux.

Maxime ne fît pas d’objection et alla tout préparer. Dix minutes plus tard, le canot glissait le long du navire avec six hommes d’équipage et un quartier-maître, et quand il fut paré, Gaston y descendit à son tour, emmenant le petit Bob, un jeune mousse qui ne le quittait pas et qui avait fait toute la campagne avec lui.

– Pousse au large! commanda-t-il alors, en prenant place a l’arrière.

Les six avirons s’abattirent immédiatement, et la frêle embarcation fendit les flots avec rapidité.

Au bout d’un quart d’heure, ils rangeaient l’îlot de rochers sur lequel le phare est construit.

À ce moment, la base était complètement immergée, ainsi que l’avait prévu Maxime, et le flot venait battre les flancs de la tour.

Le canot alla s’engager dans une anse de sable; Gaston, Bob et deux matelots sautèrent à la mer, et, gagnant l’escalier ménagé dans le talus, ils commencèrent l’ascension.

Ce n’était pas facile.

Talus et escaliers étaient tapissés de varech, de fucus, et de petits limaçons de mer qui en rendaient la surface si glissante, que l’on ne pouvait s’y tenir debout, et Gaston commençait à s’étonner qu’on les eût appelés pour les laisser se morfondre ainsi sans indication sur la route à suivre, quand une échelle de cordes tomba tout à coup à ses pieds, en se déroulant du haut de la plate-forme.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Recluse»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Recluse» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La Recluse»

Обсуждение, отзывы о книге «La Recluse» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x