Pierre Zaccone - La Recluse

Здесь есть возможность читать онлайн «Pierre Zaccone - La Recluse» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La Recluse: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Recluse»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le 25 mars 1851, un charmant aviso gréé en goélette quittait New-York, vers cinq heures de l'après-midi, et, poussé par une brise favorable, prenait la mer, toutes voiles dehors.
C'était l'Atalante, un des plus fins, voiliers de la marine. La petite goélette faisait partie d'une escadre d'exploration qui, évoluait sur les côtes d'Amérique; elle avait reçu pour mission d'aller prendre à New-York les dépêches de France, et, après avoir mouillé quelques jours en vue du port, elle repartait, alerte et vive, pour rallier l'escadre et lui apporter les correspondances attendues…

La Recluse — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Recluse», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Voilà qui était bien.

– Sans doute, et Dieu m’est témoin que je l’eusse fait comme je l’avais résolu; seulement, j’avais compté sans mon père!…

– Comment?

– Depuis quelques jours il était de retour; il avait demandé à quitter la marine pour entrer dans le service des arsenaux. Il ignorait ma honte; mais quelqu’un se chargea de l’en instruire, et alors…

– Qu’arriva-t-il?

– Une nuit… j’étais seule… mon enfant dormait près de moi, je travaillais avec acharnement pour gagner le pain de chaque jour… et, en même temps, pour amasser la petite somme qui devait me permettre de fuir et de me dérober à la colère de mon père; j’étais presque heureuse à cette perspective de me retrancher du monde, ne pouvant croire qu’aucun obstacle pût m’empêcher de mettre mon projet à exécution, quand tout à coup la porte de ma chambre s’ouvrit brusquement, et deux hommes en franchirent le seuil.

– Quels étaient ces hommes?

– L’un était mon père… l’autre un de ses anciens camarades, que j’avais déjà vu une fois ou deux et qui commandait le cutter de l’État qui fait le service de la côte. Je me levai, le cœur glacé, avec une subite appréhension du danger, et je me précipitai vers le berceau, pour défendre mon enfant, que je croyais surtout menacée! Mais mon père me prit brutalement par le bras, et, pendant qu’il me nouait un bâillon sur la bouche, son compagnon me garrottait énergiquement, de façon à rendre tout cri et tout mouvement impossibles.

Quelques heures plus tard le cutter de l’État me déposait au pied du phare où je pénétrais pour n’en plus sortir!…

– Mais votre enfant?…

– Je n’en ai pas eu de nouvelles.

– Quoi! votre père ne vous a pas dit…

– Pendant dix années, Monsieur, nous avons vécu ici, l’un près de l’autre, sans échanger une parole. J’ai pleuré, j’ai supplié, j’ai menacé. Cent fois, sous ses yeux, j’ai fait le mouvement de me précipiter sur les rochers du phare, et il est resté muet, plus terrible que s’il m’eût accablée de reproches ou tuée de sa main vengeresse.

– C’est terrible.

– N’est-ce pas?…

– Et pendant ces dix ans, il ne s’est produit aucun incident?

– Aucun.

– Personne n’a abordé le phare?

– Personne.

Il y eut un nouveau et long silence.

Gaston était fort troublé par le récit qu’il venait d’entendre, et une suprême pitié s’élevait de son cœur à la pensée des tortures que la malheureuse avait dû souffrir.

Elle avait été coupable, sans doute!… Mais comment excuser le raffinement que l’on avait déployé dans le châtiment.

Il lui prit la main, et la serra avec intérêt.

Le sentiment qu’il éprouvait était, il faut le dire, d’une nature exceptionnelle.

La jeune femme avait dû être fort belle, ainsi qu’elle l’avait dit elle-même, mais le chagrin avait profondément altéré ses traits, et elle ne conservait que de rares vestiges de sa beauté d’autrefois.

L’œil seul avait encore tout son éclat et toute sa vivacité, et il s’en échappait par instants des effluves ardentes dont on subissait malgré soi l’impression pénétrante et forte.

– Dieu a eu pitié de votre situation lamentable, dit enfin Gaston; la liberté qui va vous être rendue vous permettra de vous livrer à des recherches qui vous ont été interdites jusqu’à ce jour.

– J’essaierai, en effet, répondit la jeune femme en remuant tristement la tête.

– Au moins, votre père vous laisse-t-il quelque aisance?

Un double éclair s’alluma à cette question dans les yeux de la fille du capitaine d’armes, et un sourire d’une expression mystérieuse releva le coin de sa lèvre.

– Sous ce rapport, dit-elle d’un ton ironique, le hasard aura déjoué les calculs de mon bourreau.

– Comment cela?

– Au moment où il vint habiter le phare, mon père avait réalisé presque toute sa fortune, qui consistait en vingt mille dollars environ… Je savais qu’il avait caché cette somme dans une des nombreuses caches que recèlent les murs épais de la tour, et pendant deux années, sans lui donner le soupçon de mes préoccupations, j’usai de mille stratagèmes pour découvrir l’endroit où il avait enfoui son trésor. Il y a huit jours seulement, et comme sa fin approchait, que je parvins enfin à mon but.

– Et vous avez cette somme?

– Il y avait à peine dix minutes qu’il avait cessé de vivre, qu’elle était en ma possession.

Gaston baissa le front sans répondre.

Décidément, tout ce qu’il voyait ou entendait depuis un moment, le rejetait dans un monde de sensations excessives, où toutes les lois de la conscience humaine semblaient être singulièrement méconnues!

Au surplus, on ne lui laissa pas le temps de s’abandonner à des réflexions ni de discuter ses impressions.

La jeune femme s’était levée, et, à voir l’air de résolution qui se manifesta sur ses traits, on pouvait croire qu’elle en avait fini avec les émotions violentes qu’un moment le souvenir du passé avait éveillées en elle.

– Maintenant, dit-elle, vous me connaissez tout entière, Monsieur, et j’espère que vous voudrez bien me rendre le service que j’ai à vous demander, puisque vous êtes certain que votre intérêt ne s’égarera pas sur une créature indigne.

– Qu’attendez-vous de moi? interrogea Gaston, repris de nouveau par sa curiosité.

– Peu de chose, en réalité; mais de votre concours dépend peut-être le succès des recherches auxquelles je vais me livrer.

– Parlez en toute confiance, et si je puis vous être utile.

– En premier lieu, continua la jeune femme, vous m’aiderez à abréger toutes les formalités que je vais avoir à subir au sortir de cette prison! Il s’agit, d’abord, d’emporter d’ici le corps de mon père, et de le déposer dans le cimetière du bourg le plus voisin.

– Cela sera fait comme vous le souhaitez: dans une heure, la chaloupe viendra prendre le cercueil, et dès demain, il sera enseveli dans le lieu que vous aurez désigné vous-même. J’ajoute que l’équipage de l’Atalante l’accompagnera à sa demeure dernière.

– Merci.

– Ce n’est pas tout ce que vous désirez?

– Non, Monsieur.

– Qu’y a-t-il encore?

La jeune femme parut hésiter une dernière fois; mais elle fit aussitôt un effort sur elle-même, et leva son regard assuré sur Gaston.

– Vous êtes jeune, Monsieur, dit-elle d’une voix ferme; pendant les courts instants que je viens de passer avec vous, j’ai pu m’assurer que vous êtes sensible et bon, et je me suis persuadé qu’une femme ne s’adressera pas en vain à votre loyauté.

– Je ne vous comprends pas.

– Je vais m’expliquer. Votre temps est précieux, je n’en doute pas, et je comprends que vous ayez hâte de reprendre la mer.

– Sans doute.

– Cependant si je vous priais de ne pas vous éloigner tout de suite, de m’accorder un jour ou deux, pour m’aider dans certaines démarches que je ne puis faire seule ou qui, du moins, acquerraient une grande autorité si je les faisais appuyée à votre bras et recommandée de votre nom.

– Que voulez-vous dire?

– Est-ce trop demander à votre courtoisie?

– Ce n’est malheureusement pas de courtoisie qu’il s’agit, Madame, mais de mon devoir qui m’oblige à reprendre la mer le plus tôt possible.

– Alors vous comptez repartir demain.

– Demain, à l’issue de la cérémonie funèbre.

La jeune femme réprima un mouvement de contrariété, et son regard plongea dans celui du commandant.

– Soit! dit-elle d’un ton nerveux, j’espérais mieux, mais je n’insiste pas. Seulement, dans les délais que vous venez d’indiquer vous-même, pourrai-je compter sur vous?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Recluse»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Recluse» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La Recluse»

Обсуждение, отзывы о книге «La Recluse» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x