Alexandre Dumas - Les Quarante-Cinq Tome III

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Les Quarante-Cinq constitue le troisième volet du grand triptyque que Dumas a consacré à l'histoire de France de la Renaissance. Il achève le récit de cette décadence de la seigneurie commencé par La Reine Margot et poursuivi avec La Dame de Monsoreau. A cette époque déchirée, tout se joue sur fond de guerre : guerres de Religion, guerres dynastiques, guerres amoureuses. Aussi les héros meurent-ils plus souvent sur l'échafaud que dans leur lit, et les héroïnes sont meilleures maîtresses que mères de famille. Ce qui fait la grandeur des personnages de Dumas, c'est que chacun suit sa pente jusqu'au bout, sans concession, mais avec panache. D'où l'invincible sympathie qu'ils nous inspirent. Parmi eux, Chicot, le célèbre bouffon, qui prend la place du roi. C'est en lui que Dumas s'est reconnu. N'a-t-il pas tiré ce personnage entièrement de son imagination ? Mais sa véracité lui permet d'évoluer avec aisance au milieu des personnages historiques dont il lie les destins. Dumas ayant achevé son roman à la veille de la révolution de 1848, Chicot incarne par avance la bouffonnerie de l'histoire.

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– Ma foi, messieurs, dit l'officier, puisque vous voulez bien reconnaître votre prince vaincu et fugitif, je ne résisterai pas plus longtemps à cette manifestation dont je vous suis reconnaissant; vous ne vous trompiez pas, messieurs, je suis bien le duc d'Anjou.

– Vive monseigneur! s'écrièrent les officiers.

LXXIV Paul-Émile

Toutes ces acclamations, bien que sincères, effarouchèrent le prince.

– Oh! silence, silence, messieurs, dit-il, ne soyez pas plus contents que moi, je vous prie, du bonheur qui m'arrive. Je suis enchanté de n'être pas mort, je vous prie de le croire, et cependant, si vous ne m'eussiez point reconnu, je ne me fusse pas le premier vanté d'être vivant.

– Quoi! monseigneur, dit Henri, vous m'aviez reconnu, vous vous retrouviez au milieu d'une troupe de Français, vous nous voyiez désespérés de votre perte, et vous nous laissiez dans cette douleur de vous avoir perdu!

– Messieurs, répondit le prince, outre une foule de raisons qui me faisaient désirer de garder l'incognito, j'avoue, puisqu'on me croyait mort, que je n'eusse point été fâché de cette occasion, qui ne se représentera probablement pas de mon vivant, de savoir un peu quelle oraison funèbre on prononcera sur ma tombe.

– Monseigneur, monseigneur!

– Non, vraiment, reprit le duc, je suis un homme comme Alexandre de Macédoine, moi; je fais la guerre avec art et j'y mets de l'amour-propre comme tous les artistes. Eh bien! sans vanité, j'ai, je crois, fait une faute.

– Monseigneur, dit Henri en baissant les yeux, ne dites point de pareilles choses, je vous prie.

– Pourquoi pas? Il n'y a que le pape qui soit infaillible, et depuis Boniface VIII, cette infaillibilité est fort discutée.

– Voyez à quelle chose vous nous exposiez, monseigneur, si quelqu'un de nous se fût permis de donner son avis sur cette expédition, et que cet avis eût été un blâme.

– Eh bien! pourquoi pas? Croyez-vous que je ne me sois point déjà fort blâmé moi-même; non pas d'avoir livré la bataille, mais de l'avoir perdue?

– Monseigneur, cette bonté nous effraie, et que Votre Altesse me permette de le lui dire, cette gaîté n'est point naturelle. Que Votre Altesse ait la bonté de nous rassurer, en nous disant qu'elle ne souffre point.

Un nuage terrible passa sur le front du prince, et couvrit ce front, déjà si fatal, d'un crêpe sinistre.

– Non pas, dit-il, non pas. Je ne fus jamais mieux portant, Dieu merci! qu'à cette heure, et je me sens à merveille au milieu de vous.

Les officiers s'inclinèrent.

– Combien d'hommes sous vos ordres, du Bouchage?

– Cent cinquante, monseigneur.

– Ah! ah! cent cinquante sur douze mille, c'est la proportion du désastre de Cannes. Messieurs, on enverra un boisseau de vos bagues à Anvers, mais je doute que les beautés flamandes puissent s'en servir, à moins de se faire effiler les doigts avec les couteaux de leurs maris: ils coupaient bien, ces couteaux!

– Monseigneur, reprit Joyeuse, si notre bataille est une bataille de Cannes, nous sommes plus heureux que les Romains, car nous avons conservé notre Paul-Émile.

– Sur mon âme, messieurs, reprit le duc, le Paul-Émile d'Anvers, c'est Joyeuse, et, sans doute, pour pousser la ressemblance jusqu'au bout avec son héroïque modèle, ton frère est mort, n'est-ce pas, du Bouchage?

Henri se sentit le cœur déchiré par cette froide question.

– Non, monseigneur, répondit-il, il vit.

– Ah! tant mieux, dit le duc avec un sourire glacé; quoi! notre brave Joyeuse a survécu. Où est-il que je l'embrasse?

– Il n'est point ici, monseigneur.

– Ah! oui, blessé.

– Non, monseigneur, sain et sauf.

– Mais fugitif comme moi, errant, affamé, honteux et pauvre guerrier, hélas! Le proverbe a bien raison: Pour la gloire l'épée, après l'épée le sang, après le sang les larmes.

– Monseigneur, j'ignorais le proverbe, et je suis heureux, malgré le proverbe, d'apprendre à Votre Altesse que mon frère a eu le bonheur de sauver trois mille hommes, avec lesquels il occupe un gros bourg à sept lieues d'ici, et, tel que me voit Son Altesse, je marche comme éclaireur de son armée.

Le duc pâlit.

– Trois mille hommes! dit-il, et c'est Joyeuse qui a sauvé ces trois mille hommes? Sais-tu que c'est un Xénophon, ton frère; il est pardieu fort heureux que mon frère, à moi, m'ait envoyé le tien, sans quoi je revenais tout seul en France. Vive Joyeuse, pardieu! foin de la maison de Valois; ce n'est pas elle, ma foi, qui peut prendre pour sa devise: Hilariter .

– Monseigneur, oh! monseigneur! murmura du Bouchage suffoqué de douleur, en voyant que cette hilarité du prince cachait une sombre et douloureuse jalousie.

– Non, sur mon âme, je dis vrai, n'est-ce pas, Aurilly? Nous revenons en France pareils à François Ier après la bataille de Pavie. Tout est perdu, plus l'honneur! Ah! ah! ah! j'ai retrouvé la devise de la maison de France, moi!

Un morne silence accueillit ces rires déchirants comme s'ils eussent été des sanglots.

– Monseigneur, interrompit Henri, racontez-moi comment le dieu tutélaire de la France a sauvé Votre Altesse.

– Eh! cher comte, c'est bien simple, le dieu tutélaire de la France était occupé à autre chose de plus important sans doute en ce moment, de sorte que je me suis sauvé tout seul.

– Et comment cela, monseigneur?

– Mais à toutes jambes.

Pas un sourire n'accueillit cette plaisanterie, que le duc eût certes punie de mort si elle eût été faite par un autre que par lui.

– Oui, oui, c'est bien le mot. Hein? comme nous courions, continua-t-il, n'est-ce pas, mon brave Aurilly?

– Chacun, dit Henri, connaît la froide bravoure et le génie militaire de Votre Altesse, nous la supplions donc de ne pas nous déchirer le cœur en se donnant des torts qu'elle n'a pas. Le meilleur général n'est pas invincible, et Annibal lui-même a été vaincu à Zama.

– Oui, répondit le duc, mais Annibal avait gagné les batailles de la Trébie, de Trasimène et de Cannes, tandis que moi je n'ai gagné que celle de Cateau-Cambrésis; ce n'est point assez, en vérité, pour soutenir la comparaison.

– Mais monseigneur plaisante lorsqu'il dit qu'il a fui?

– Non, pardieu! je ne plaisante pas: d'ailleurs trouves-tu qu'il y ait de quoi plaisanter, du Bouchage?

– Pouvait-on faire autrement, monsieur le comte? dit Aurilly, croyant qu'il était besoin qu'il vînt en aide à son maître.

– Tais-toi, Aurilly, dit le duc; demande à l'ombre de Saint-Aignan si l'on pouvait ne pas fuir?

Aurilly baissa la tête.

– Ah! vous ne savez pas l'histoire de Saint-Aignan, vous autres; c'est vrai; je vais vous la conter en trois grimaces.

À cette plaisanterie qui, dans la circonstance, avait quelque chose d'odieux, les officiers froncèrent le sourcil, sans s'inquiéter s'ils déplaisaient ou non à leur maître.

– Imaginez-vous donc, messieurs, dit le prince sans paraître avoir le moins du monde remarqué ce signe de désapprobation, imaginez-vous qu'au moment où la bataille se déclarait perdue, il réunit cinq cents chevaux et, au lieu de s'en aller comme tout le monde, il vint à moi et me dit:

– Il faut donner, monseigneur.

– Comment, donner? lui répondis-je; vous êtes fou, Saint-Aignan, ils sont cent contre un.

– Fussent-ils mille, répliqua-t-il avec une affreuse grimace, je donnerai.

– Donnez, mon cher, donnez, répondis-je; moi je ne donne pas, au contraire.

– Vous me donnerez cependant votre cheval, qui ne peut plus marcher, et vous prendrez le mien qui est frais; comme je ne veux pas fuir, tout cheval m'est bon, à moi.

Et, en effet, il prit mon cheval blanc, et me donna son cheval noir, en me disant:

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