Michel Zévaco - Don Juan

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Après la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s'est rebellée. Afin de briser cette révolte, Charles Quint est obligé de passer avec ses troupes à travers la France. C'est pourquoi il envoie à la cour de François 1er, son ambassadeur secret, don Sanche d'Ulloa. Ce dernier réussit sa mission, mais pendant son absence, un affreux malheur s'est abattu sur sa famille. Sa fille, Reyna-Christa, n'a pu résister à don Juan Tenorio, gentilhomme qui, bien que marié à dona Silvia, l'a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, elle s'est laissée mourir. Léonor, sa soeur, part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par Don Juan, ébloui par sa beauté…

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– Que fais-tu, malheureux! Oserais-tu marcher sur les brisées du roi?

– Sur les brisées de Satan, s’il le faut! Malheur au roi s’il touche à Bérengère! Malheur à ce misérable que je vais tuer! Laisse faire, Maugency! Ne t’inquiète pas de ce qui ne te regarde point! Ou alors… ou alors… malheur à toi-même!

– C’est fort bien, dit Maugency en lâchant Loraydan. Demain, si nous sommes vivants, vous aurez à me rendre compte de ces paroles.

La porte du logis Turquand s’ouvrait. Amauri de Loraydan disparut à l’intérieur et se trouva en face de Turquand lui-même.

– Messire, dit Loraydan, je vais me battre…

Turquand sourit, conduisit son hôte en la salle d’honneur, le mena près de la fenêtre qui donnait sur le chemin de la Corderie et d’où l’on voyait le groupe des trois gentilshommes arrêtés devant la grille d’Arronces échangeant des paroles de politesse raffinée comme on en avait alors avant de s’entre-tuer.

– J’ai tout vu et tout compris, dit Turquand. Battez-vous, monsieur le comte, vous portez l’épée. Mais puis-je vous demander pourquoi…

– Je vais tuer ce jeune gentilhomme que vous voyez là, parce qu’il est venu rôder autour de ma maison… autour de votre fille, messire!

– C’est la première fois que je le vois, dit paisiblement Turquand. Mais si c’est à Bérengère qu’il en veut, vous faites bien de le tuer. Voyez-vous, c’est le seul moyen d’écarter la honte et la douleur. N’hésitez pas!

– Ha! râla Loraydan. Et si cet inconnu était un puissant personnage?…

– Je vous dirais: Tuez-le!

– Et si c’était un prince de sang?

– Je vous dirais: Tuez-le!

– Et si c’était le roi? le roi! le roi!

– Je vous dirais: Tuez-le! Et si vous étiez assez lâche pour hésiter, je le tuerais moi-même! Ah! continua Turquand dans un éclat de voix sauvage, croyez-vous donc que c’est pour moi que j’ai usé ma vie au travail! que je me suis enrichi! que je me suis fait l’usurier de la cour! Puisque vous devez être mon fils, comte de Loraydan, connaissez-moi tout entier. Je veux une chose… une chose unique… Je la veux… elle sera: je veux que ma fille soit heureuse! Moi vivant, le malheur n’approchera pas de ma fille. Entendez-moi. Comprenez-moi. Vous-même, si un jour…

Turquand n’acheva pas. Mais ses poings se serrèrent. Son visage pâlit. Il eut un long soupir. À cette seule pensée que Bérengère, un jour, pourrait souffrir, une double flamme dévorante jaillit de ses yeux.

– Eh bien! reprit Loraydan, qui palpitait devant cette explosion de volonté paternelle, puisqu’il en est ainsi, je dois vous dire; Veillez, messire, veillez; car le roi, le roi, entendez-vous! le roi a vu votre fille! Le roi aime Bérengère! Et vous ne savez pas, vous, non, vous ne pouvez savoir de quoi ce roi est capable quand l’amour l’a mordu au cœur! Les pièges, les embûches, la trahison, voilà ses armes. Ceux qu’il rencontre autour de celle qu’il a choisie, il les écarte, les fait disparaître dans un cachot, ou les achète. Il a déjà commencé chez vous. Messire, il faut tout de suite jeter dehors tout votre domestique, et prendre des gens sûrs. Je vous les donnerai, moi!

– Inutile! dit paisiblement Turquand. Je suis sûr de mes gens.

Loraydan éclata de rire.

– Je vous dis que le roi a vu votre fille! qu’il la veut! Vous ne comprenez donc pas? Le roi! Le roi rôde autour de votre maison! Le roi! Le suborneur! Le parjure! La bête féroce!

– Je le sais! dit Turquand, toujours paisible.

– Vous le savez! Et savez-vous qu’il a déjà acheté la femme attachée à la personne de votre fille!

– Je le sais! dit Turquand avec la même tranquillité. C’est par mon ordre que dame Médarde a accepté ces présents du roi… Je veille, vous dis-je! C’est moi qui veille!

– Mais… ne feriez-vous pas bien de changer de logis?

– Non. Ce logis a été bâti sur mes plans. Et ces plans, je les ai travaillés, moi, en vue de la défense. Croyez-le: moi vivant, Bérengère n’a rien à craindre… ni du roi… ni de personne au monde!

Turquand prononça ces mots d’un accent qui fit frémir Loraydan. Il y eut un silence. Puis le maître ciseleur, d’un ton enjoué:

– Les dix sacs vous sont bien parvenus sans encombre?

– Maître Turquand, dit Loraydan, je voudrais parler à Bérengère…

On eût dit qu’il n’avait pas entendu la question posée… non, il ne l’avait pas entendue… L’orfèvre ouvrit une porte et donna un ordre. Quelques instants plus tard, Bérengère entrait dans la salle, si jolie en la simplicité de sa toilette matinale, si captivante par sa timidité qui lui laissait toute liberté d’allure parce qu’elle était sincère, si gracieuse en sa marche légère, que Loraydan se sentit frissonner d’amour. Elle tremblait… l’amour, dans toute son attitude éclatait malgré elle, ou plutôt sans qu’elle en eût conscience. Oui, son cœur tremblait… comme tremble tout ce qui entre dans la redoutable aventure de l’amour.

Loraydan répéta la scène qu’il venait de jouer à Turquand. Il la répéta parce que le nombre de gestes que comporte une passion au paroxysme est incroyablement restreint – et Loraydan était fou de passion en cette minute… fou de jalousie.

– Bérengère, dit-il, je vais me battre avec cet homme que vous voyez là… près de la grille… celui qui porte un manteau de velours gris… Tenez! tenez! il lève les yeux sur vous!…

– Vous battre! murmura Bérengère toute pâle.

C’étaient les premières paroles qu’ils se disaient…, c’étaient des paroles d’amour.

– Me battre! répéta Loraydan. Et le tuer! Connaissez-vous cet homme? Dites! Le connaissez-vous?

– Je l’ai déjà vu ici… fit Bérengère dans un souffle.

Ah! la malheureuse qui ignorait encore le mensonge, qui ne savait pas encore que le mensonge est l’arme de défense et d’attaque dans la bataille que se livrent la femme et l’homme, arme de meurtre souvent, arme de suicide parfois, arme presque toujours nécessaire, car il y a si peu, si peu d’hommes, si peu, si peu de femmes capables de combattre par la vérité; Il eût été si simple que Bérengère répondit: Non je ne connais pas cet homme… Il fallut qu’elle se crût obligée de dire la rigoureuse vérité… la vérité! Oh! c’était une pauvre petite vérité: une fois, une seule fois elle avait vu Clother de Ponthus à cette grille!…

– J’en étais sûr! ricana en lui-même Loraydan.

– Vous battre! balbutia Bérengère, blanche comme un lis.

– Elle tremble pour lui! Me battre, et, si je puis, le tuer! dit-il.

Il s’inclina, le cœur gonflé à se briser… et elle se sentit défaillir… elle se laissa tomber dans un fauteuil. Loraydan salua d’un geste bref le maître ciseleur et s’élança au dehors. L’infernale souffrance de la jalousie pétrissait son cerveau, il se rugissait:

– Ils s’aiment! Enfer! Je le savais bien, par Dieu!… Et moi qui hésitais peut-être encore!… Non, non, la belle! Ce nom de Loraydan illustré par tant de héros, tu ne l’auras pas!… Et moi… moi… je t’aurai!…

Il rejoignit le groupe des trois gentilshommes et vit alors que Maugency ouvrait la grille.

– Que fais-tu! dit-il. Dégainons ici!

Maugency haussa les épaules.

– Le roi m’a fait remettre cette clef. C’est un ordre. Le combat aura lieu dans le domaine. Assez de folies, Loraydan! Tiens-toi en gentilhomme, tiens-toi! ou je me retire!

Ils entrèrent, marchèrent droit sur l’hôtel d’Arronces qui semblait les regarder venir avec une sombre et mystérieuse curiosité, en firent le tour et s’arrêtèrent sous deux fenêtres jumelles qu’unissait plutôt qu’il ne les séparait un mince et élégant meneau. Sur ces vitraux enchâssés en la légère arabesque des mailles de plomb. Philippe de Ponthus et Roland de Maugency eurent un même regard pensif.

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