Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue

Здесь есть возможность читать онлайн «Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Историческая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Fausta vaincue est la suite de La Fausta, la subdivision en deux tomes ayant été faite lors de la publication en volume, en 1908. Nous sommes donc toujours en 1588, sous le règne d'Henri III, en lutte contre le duc de Guise et la Sainte ligue, le premier soutenu par Pardaillan, et le second par Fausta… Sans vous dévoiler les péripéties multiples et passionnantes de cette histoire, nous pouvons vous dire que le duc de Guise et Henri III mourront tous deux (Zévaco, malgré son imagination, ne peut changer l'Histoire…), et que Pardaillan vaincra Fausta…

Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Pardaillan à la suite de son conducteur franchit encore une salle qui était en aussi triste état puis, par une porte de bronze, pénétra dans une partie du palais où se retrouvaient toute la magnificence et tout le faste grandiose dont la princesse Fausta aimait à s’entourer. Il s’arrêta et s’aperçut soudain que son conducteur avait disparu. Il attendit donc, les yeux fixés sur un tableau de Raphaël d’Urbin qui représentait une jeune femme d’une éclatante beauté, à l’œil noir, au sourire impérieux, aux formes à la fois délicates et empreintes de majesté: c’était un portrait de Lucrèce Borgia… l’aïeule de Fausta. Comme il rêvait devant l’image de cette fille de pape, dont la destinée fulgurante avait ébloui le monde, il entendit derrière lui un léger bruit, se retourna, et, dans l’encadrement de velours d’une portière, il vit une jeune femme qui le contemplait; et c’était la même beauté fatale, les mêmes yeux de mystère que la femme du tableau… Pardaillan reconnut la descendante de Lucrèce et s’inclina profondément.

– Vous regardiez mon aïeule? dit Fausta en s’avançant alors sans autre bienvenue qu’une légère inclination de la tête. Par d’autres voies que les miennes, par des moyens plus sûrs, elle a pu pendant quelques années réaliser mon rêve. Par son frère César, elle a dominé l’Italie; par son père Alexandre, elle a dominé la chrétienté. Ce palais qui vous apparaît bien triste et bien abandonné, qui ressemble à la tombe d’une gloire défunte, était alors le centre des plaisirs et de la toute-puissance; la mélodie des violes s’y faisait entendre, une armée de serviteurs animait ces salles désertes, la foule des courtisans, des princes, des ambassadeurs de tous pays, des monarques mêmes, passait sous ces lambris; de cette salle, Lucrèce faisait trembler le monde… que reste-t-il de tout cela? des ombres qui vivent dans mon imagination. Le soir, solitaire, j’aime à parcourir ces pièces immenses où la fille du pape, la sœur de César, plus papesse et plus princesse guerrière qu’ils n’étaient pape et capitaine, promenait sa rêverie somptueuse parmi les parfums des fleurs rares, tandis que les plus illustres, les rois des arts, les génies de la guerre s’inclinaient sur son passage et mendiaient un de ses sourires. Quelle vie enivrante c’eût été là, si j’avais pu, moi aussi, monter au faîte de la puissance, et si, sous la protection d’une épée invincible, d’un homme fort et brave entre les hommes, j’habitais ce palais en souveraine redoutée, non en proscrite qui se cache!…

Fausta, en parlant ainsi avec une sombre mélancolie, avait pris place dans un fauteuil et, d’un signe, avait invité Pardaillan à s’asseoir également.

– Madame, dit le chevalier, il me semblait que les terribles expériences que vous venez de faire au-delà des Alpes avaient dû pour toujours arracher de votre pensée ce levain d’ambition qui vous ronge et vous tuera. La vie si compliquée, si rude, si hargneuse et méchante aux esprits despotiques est au contraire si facile et si douce à ceux qui ont bien voulu s’apercevoir qu’il n’y a rien de bon et de beau hormis le plaisir de vivre, je veux dire de prendre la vie pour ce qu’elle est: un court passage d’un être parmi d’autres êtres. À quoi bon se tant démener pour dominer, c’est-à-dire pour faire le malheur des autres? Je m’arrête, madame: j’aurais l’air de prêcher. De tout ce que vous venez de dire, je ne veux donc retenir qu’une chose: c’est que vous êtes ici, vous cachant, et proscrite… Je croyais que vous aviez fait votre paix avec Sixte?

Fausta secoua la tête avec une amertume désespérée.

– Entre Sixte et moi, dit-elle, c’est un duel à mort. J’ai cru un moment que tout était fini. Chevalier, écoutez-moi bien, car ce sont des paroles définitives que nous allons échanger. Tant que j’ai été en France, donc, depuis Blois, j’ai cru que je marchais à une vie nouvelle. Je me suis dit qu’un abîme s’était creusé entre mon passé et mon avenir. Mais, en mettant le pied sur la terre d’Italie, j’ai compris que j’étais toujours la petite-fille de Lucrèce et que je ne pouvais rien oublier. Vaincue, soit, je l’ai été! Vaincue surtout parce que vous vous êtes trouvé sur mon chemin… Mais si vous n’étiez plus contre moi! Si vous étiez avec moi! Si je pouvais faire passer en vous le feu qui me dévore!… Oh! je recommencerais la lutte… je la voudrais acharnée, impitoyable, et cette fois je serais victorieuse…

Fausta s’arrêta un instant comme pour attendre un mot, un signe d’approbation. Mais Pardaillan demeura glacial. En lui aussi, l’illusion était détruite. Sur le pont de Blois, il avait eu l’impression que Fausta redevenait une femme… et il se heurtait à la statue qui, en s’appuyant sur lui, pouvait l’écraser.

– Quant à Sixte, reprit Fausta, même si j’avais pour toujours renoncé à la lutte, il n’aurait pas, lui, renoncé à sa vengeance. Vous êtes-vous demandé pourquoi je ne vous ai pas attendu à Florence?

– Je ne me suis rien demandé, madame, vous m’attendiez à Rome je suis venu à Rome… j’eusse été au bout du monde.

Si Fausta avait bien connu Pardaillan, cette banale hyperbole lui eût justement démontré la froideur du chevalier. Mais tressaillant de joie, elle continua d’une voix ardente:

– Si ce que vous dites est vrai, je puis espérer encore. Nous pouvons ensemble, accomplir de grandes choses. Mais sachez d’abord que si j’ai quitté Florence où je vous attendais, c’est que j’y étais traquée par les sbires de Sixte. Non, cet homme n’a pas renoncé à la haine que je lui inspire. Sur le bord de la tombe, il songe à m’y entraîner avec lui. À Florence, mon palais a été cerné, j’étais sur le point d’être prise… j’ai fui.

– Et c’est à Rome que vous avez cherché un refuge!…

– Oui, dit simplement Fausta. Je serai cherchée partout excepté dans l’ombre du château Saint-Ange. Sixte jette au loin son regard pour deviner ma retraite, il oubliera de regarder à ses pieds.

– Bien joué! fit Pardaillan qui ne put s’empêcher de rire.

Et pourtant, il éprouvait un exprimable malaise. Cette femme si belle en vérité, cette vierge trop vierge et si peu femme, qui, vaincue, méditai quelque terrible revanche, celle enfin pour qui, sur le pont de Blois, avait senti, ne fût-ce qu’un instant, battre son cœur… Fausta ne lui inspirait maintenant qu’une sorte de répulsion. Il eût beaucoup donné pour n’être pas venu, et il se mêlait une vague terreur aux sentiments qu’il dissimulait soigneusement.

– Chevalier, reprit Fausta avec une douceur qui était comme accablante, lorsque j’ai su que vous aviez tué le duc de Guise, lorsque j’ai compris que vous étiez une de ces forces de la nature contre lesquelles on ne peut rien, j’ai cru que ma destinée était finie. Sur le pont de Blois, j’ai voulu mourir, et vous m’avez arrachée à la mort. Dans cette heure-là, chevalier, il s’est passé entre nous un événement grave… et sur cet événement, j’ai rebâti mon avenir. Je vais donc, comme à mon associé, comme à celui pour qui désormais je ne dois rien avoir de secret, révéler mon plan tout entier… Ne protestez pas, taisez-vous… Quand j’aurai parlé, vous direz oui ou non…

– En ce cas, j’écoute, madame, et, quoi qu’il arrive, vous pouvez compter que vos secrets seront aussi en sûreté dans ma tête que dans votre propre cœur…

Fausta se recueillit une minute, puis fixant son regard de flamme sur le chevalier:

– Voici, dit-elle. J’ai un peu partout, en Italie, des amis puissants. Épars, disséminés, découragés par le triomphe de Sixte, ils deviendront une formidable armée prête à tout entreprendre si je remporte ici une seule victoire. À Rome, deux mille hommes d’armes sont prêts à former le premier noyau de cette armée, et j’ai des intelligences dans le château Saint-Ange même. Que Sixte vienne à mourir…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue»

Обсуждение, отзывы о книге «Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x