Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre III – La Fausta

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Nous sommes en 1573. Jean de Kervilliers, devenu monseigneur l'évêque prince Farnèse, fait arrêter Léonore, sa maîtresse, fille du baron de Montaigues, supplicié pendant la Saint Barthélémy. Alors que le bourreau lui passe la corde au coup, elle accouche d'une petite fille. Graciée par le Prévôt, elle est emmenée sans connaissance vers la prison. Devant les yeux du prince Farnèse torturé par la situation, le voilà père et cependant homme d'église, la petite Violette est emportée par maître Claude, le bourreau…

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Le gentilhomme noir demeura un instant abîmé dans une lointaine rêverie. Puis, avec un tressaillement de tout son être, d’une voix plus basse, plus tremblante, plus sourde encore, il demanda:

– Cette femme masquée de rouge… qui était là tout à l’heure… cette femme aux cheveux blonds… dis-moi, qui est-ce?…

– Une bohémienne de ma tribu.

– Une bohémienne?… Son nom?…

– Saïzuma.

– Vraiment?… Une bohémienne?… Et elle s’appelle Saïzuma?…

– Elle n’a pas d’autre nom.

Celui que le bohémien appelait une infernale figure se redressa. Il parut soulagé de quelque secrète épouvante, et son visage se détendit. Alors, il fit un signe d’adieu au bohémien. Puis tirant de son pourpoint la lettre que Fausta lui avait remise pour le duc de Guise, le gentilhomme noir… le prince Farnèse!… se glissa parmi la multitude où il disparut sans bruit, comme une pierre au fond de l’eau trouble… pendant que Belgodère répétait avec une joie sombre et furieuse:

– Ce soir, à neuf heures! Dans la maison de la Cité… On y sera, monseigneur Guise!

III PARDAILLAN

Tandis que se décidait ainsi la destinée de Violetta dans ce rapide et sinistre entretien de Belgodère et du prince Farnèse, Charles d’Angoulême marchait au duc de Guise.

Le fils du roi Charles IX était bouleversé d’une terrible colère qui l’emportait comme malgré lui. La scène si funèbre et si douce à la fois à laquelle il venait de prendre part dans la roulotte s’évanouissait de son esprit: il ne voyait plus que le Balafré se penchant sur Violetta dans une attitude qui ne laissait aucun doute!

Lorsque Guise avait parlé à voix basse à la jeune fille, il avait senti se lever dans son cœur un sentiment qui n’y était pas encore: la haine d’amour, la plus implacable des haines… Ce fut les poings serrés, les yeux fous, la figure ravagée par la tempête intérieure, qu’il fonça dans les rangs pressés de la multitude silencieuse, attentive aux gestes et aux paroles de Guise, son héros, son idole!

Tout à coup, il se sentit saisi par le bras. Il se retourna vivement:

– Le chevalier de Pardaillan! fit-il avec une joie farouche. Ah! vous tombez bien!…

– Oui! j’arrive à temps pour vous empêcher de faire une folie! dit Pardaillan. Où courez-vous de ce pas? Insulter monseigneur le duc?… le fils de David, comme disent nos bons badauds! Peste! vous êtes gourmand… Ils sont ici une armée de guisards!… Il n’y avait qu’un homme au monde capable de tenir tête à dix mille bourgeois qui n’ont rien tué depuis vingt-quatre heures et enragent du désir si doux de massacrer n’importe quoi… Cet homme est mort, mon prince: c’était mon père.

Tout en cherchant à étourdir Charles de ses paroles, Pardaillan essayait de l’entraîner hors la foule.

– Pardaillan, gronda le jeune duc d’un ton de désespoir concentré, je veux parler à cet homme!

– Eh! par Pilate, comme disait feu monsieur de Pardaillan, la vie est bonne, au bout du compte! Je ne veux pas me faire égorger, moi!… Du moins, pas avant d’avoir dit ma façon de penser – tiens! moi aussi, la langue me démange! – à ce digne sire de Maurevert! Et à quelques autres ejusdem farinœ … c’est du grec; cela veut dire: de même farine… Allons, venez, mordieu!… Comment! vous ne venez pas?…

– Allez donc, Pardaillan! murmura Charles, tandis que des larmes de rage perlaient à ses paupières. Allez! Moi, je vais à Guise!

Le chevalier jeta sur le jeune homme un regard ou il y avait comme une tendresse de grand frère.

– Vous le voulez absolument! dit-il en saisissant une main de Charles.

– Je hais Guise! Jamais je n’ai eu dans la tête de tels éclairs de haine. Malheur à lui, puisque je le trouve sur mon chemin!

– Amour! Amour! Folie et misère! grommela le chevalier. Tâchons de sauver ce jeune fou!

Et tout haut, il ajouta:

– Par mon père! allons donc, puisque vous le voulez! Mais, vrai Dieu, la conversation va être drôle! Giboulée, ma bonne vieille rapière, à toi la parole!…

Pardaillan se haussa sur la pointe des pieds, embrassa d’un rapide regard circulaire la foule énorme qui les enveloppait, assura d’un coup de poing son chapeau sur le coin de l’oreille, et se mit en marche!…

À coups de coude, à coups d’épaule, il se fraya un passage, et lorsqu’un bourgeois voulait protester, à la vue de cette figure étincelante de railleuse audace, de cette longue et large rapière sur le pommeau de laquelle se posait une main souple et nerveuse, le bourgeois rengainait son compliment et se rangeait. En quelques instants, le chevalier et son jeune compagnon atteignirent le premier rang, et ils virent alors le duc de Guise, le roi de Paris, qui, hautain, livide, l’œil strié de rouge, se tenait devant Crillon et hurlait quelques mots qui se perdaient dans une furieuse acclamation de la foule…

La minute était tragique… Voici ce qui venait de se passer: Crillon – celui-là même que Charles IX, au siège de Saint-Jean-d’Angély [6]avait surnommé le Brave – Crillon, brave et fidèle jusqu’à la mort, venait d’apprendre qu’Henri III avait fui de Paris. Et il était sorti de l’Hôtel de Ville où il était renfermé avec mille gardes et deux mille suisses, pour rejoindre son roi! Il commandait les gardes; les suisses étaient sous les ordres d’un colonel dont le nom nous échappe; mais lorsque toute cette troupe, composée surtout de blessés, d’éclopés, bandés, boîteux, sanglants, s’était formée en colonne et avait débouché sur la Grève, Crillon s’était placé en tête et avait crié:

– Gardes françaises et suisses, en avant!…

Il y eut alors de vastes remous dans l’océan populaire; un sourd grondement monta de ses profondeurs; puis les hurlements, les vociférations, les cris de morts se croisèrent, cinglèrent, battirent l’air, mêlés à d’effroyables insultes, à des gémissements de femmes, à des cliquetis de hallebardes. Et puis, soudain, un silence lourd, un silence de plomb…

Guise venait d’accourir! D’un signe, il enchaînait la foule idolâtre et la muselait. Et alors le duc s’avançait au-devant de Crillon. Le vieux capitaine, trapu, la moustache grise, la cuirasse bosselée, le visage sanglant, arrêta sa troupe, et d’un geste rude salua le duc.

– Je vois avec plaisir, dit Guise sur un ton mordant, que Louis de Crillon ramène ses gardes à Sa Majesté…

– Vous avez vu juste, monsieur le duc, riposta Crillon d’une voix de bataille.

– C’est donc au Louvre que vous vous rendez?

Crillon éclata de rire:

– Cette fois vous faites erreur! C’est au roi que je me rends!

– Prenez garde, capitaine! gronda le Balafré, vous avez déjà commis une folle imprudence en sortant de l’Hôtel de Ville!

– Et vous voudriez m’en faire commettre une autre en m’y faisant rentrer! Le roi est hors de Paris, monsieur le duc: je sortirai de Paris!

– On vous a trompé! Le roi…

– Un mot! un seul! interrompit violemment Crillon: le chemin est-il libre?

– Il l’est pour tous les vrais fidèles, éclata Guise. Et le roi…

– Vive le roi, monsieur! hurla Crillon. Prenez garde vous-même, monseigneur! Prenez garde à la forfaiture! Nous avons tous deux l’ordre du Saint-Esprit; en le recevant, nous avons juré fidélité au roi, notre grand-maître! Pour mon serment, je sortirai, dussé-je passer sur le ventre à toute la Sainte Ligue! Et vous, monsieur le duc! Que faites-vous de votre serment?

Un grondement de tonnerre roula sur la place de Grève démontée, agitée de furieuses vagues humaines.

Hosannah filio David! Gloire au fils de David!…

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