Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre III – La Fausta

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Nous sommes en 1573. Jean de Kervilliers, devenu monseigneur l'évêque prince Farnèse, fait arrêter Léonore, sa maîtresse, fille du baron de Montaigues, supplicié pendant la Saint Barthélémy. Alors que le bourreau lui passe la corde au coup, elle accouche d'une petite fille. Graciée par le Prévôt, elle est emmenée sans connaissance vers la prison. Devant les yeux du prince Farnèse torturé par la situation, le voilà père et cependant homme d'église, la petite Violette est emportée par maître Claude, le bourreau…

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Claude avisa à quelques pas une porte entrouverte; il y alla, poussa et se trouva dans une étroite pièce sans meubles où régnait une demi-obscurité. Dans cette solitude et cette obscurité, Claude, les bras croisés, la tête penchée, se prit à songer. Que venait-il faire là?…

Tuer. Ou tout au moins s’emparer d’une femme qu’il allait livrer au prince Farnèse. Était-ce de cette pensée que lui venait ce malaise?… Non! Une haine terrible l’animait contre Fausta. La meurtrière de sa fille devait mourir. Alors, qu’avait-il vu qui eût frappé son imagination? Il lui semblait que des souvenirs confus et lointains s’agitaient au fond de sa mémoire.

«Cette bohémienne, songea maître Claude, cette bohémienne qui marchait entre deux religieuses, a une allure que je reconnais; il me semble que j’ai vu déjà ces cheveux ainsi dénoués et cette démarche…»

Il médita longtemps sur ce sujet, ayant oublié à ce moment Farnèse et Fausta.

«C’est étrange que l’aspect de cette inconnue m’ait frappé à ce point, reprit-il enfin en secouant la tête. Ah çà! pourquoi? Qu’est-ce que peut me faire à moi cette bohémienne?… Allons!»

* * * * *

Les deux religieuses conduisant Saïzuma étaient entrées chez l’abbesse. Elles s’inclinèrent froidement devant Fausta et avec tout le respect dû à une supérieure devant Claudine de Beauvilliers.

– C’est bien, mes sœurs, dit celle-ci, vous pouvez vous retirer.

– Madame, dit alors l’une des religieuses, deux hommes viennent encore d’entrer sur le territoire de la communauté.

– Hélas, fit Claudine, les murs de notre pauvre couvent sont en ruine. Comment pourrions-nous empêcher ces incursions de l’Amalécite? Tout ce que nous pouvons faire, c’est de prier. Allez prier, mes sœurs, allez…

Cette réponse impudente, Claudine la fit sur un ton de douloureuse piété. Les deux sœurs, qui n’avaient d’ailleurs parlé que pour l’acquit de leur conscience, s’inclinèrent et sortirent. Sans doute Fausta était au courant des mœurs extraordinaires de ce couvent, car elle ne parut nullement étonnée. Seulement, tandis que les sœurs se retiraient, elle dit:

– Le jour est proche, madame l’abbesse, où vous pourrez relever les murs de Jérusalem et rebâtir le temple qui abrite ces saintes filles. N’oubliez pas qu’un revenu de cent mille livres est assuré à votre couvent, du jour où nos projets auront été bénis par Dieu.

L’œil de Claudine étincela. Fausta, déjà, s’était tournée vers Saïzuma et l’examinait en silence. La bohémienne s’approcha d’elle, lui prit la main, et lui dit de sa voix morne:

– Voulez-vous savoir votre bonne aventure?…

– Non, dit Fausta. Mais si tu veux, je te dirai la tienne. Car moi aussi je sais lire dans la main les événements passés.

Saïzuma considéra avec étonnement la femme qui lui parlait ainsi avec une douceur d’accent qui fondait son cœur et une autorité qui la subjuguait.

– Qui es-tu? demanda-t-elle. Es-tu de bohème comme moi?…

– Peut-être, dit Fausta. Mais puisque je te parle à visage découvert, ne peux-tu retirer ton masque?

Saïzuma secoua la tête.

– Mon masque est rouge, mais si je le retire, on verra que mon visage est pourpre de honte. Je ne veux pas qu’on voie ma honte et ma terreur… Tous ceux qui étaient dans l’église cathédrale et sur la place de Grève m’ont vue… Oh! j’ai honte! ajouta-t-elle en se cachant vivement le visage comme si son masque eût été insuffisant.

– L’église cathédrale! murmura Fausta en tressaillant. La place de Grève!… Oh! serait-ce bien elle?…

Elle ajouta tout haut, en étudiant l’effet de ses paroles:

– Et puis, peut-être tu redouterais d’être reconnue par le bourreau?

Saïzuma eut un geste d’indifférence et de dédain:

– Le bourreau n’est rien, dit-elle. Il ne m’a pas fait de mal. Il n’a pas broyé mon cœur. Que peut-il contre moi? Il ne peut que m’enlever la vie. Celui que je redoute, c’est l’imposteur qui a tué mon âme…

Elle frissonna.

– Le nom de cet imposteur? dit Fausta en suivant avec une attention passionnée l’effet de ses paroles. Peux-tu me le dire?…

– Il est là! répondit Saïzuma en posant la main sur son sein. Nul ne le saura. Pour le savoir, il faudra m’ouvrir le sein.

– Eh bien! je le sais, moi!…

Saïzuma éclata de rire. Fausta saisit sa main, l’ouvrit, y jeta un regard, et d’une voix impérieuse:

– Les lignes de ta main m’ont révélé ta vie passée…

Saïzuma retira violemment sa main et la referma dans un mouvement de terreur convulsive.

– Trop tard! continua Fausta. Je sais tout, maintenant! Je sais que tu as aimé, pleuré, souffert; je sais que c’est au pied de l’autel que ton cœur a été broyé par l’évêque…

– L’évêque! palpita la bohémienne qui se mit à trembler.

– Oui, dit Fausta, l’évêque! Celui que tu aimais! Jean de Kervilliers!…

Saïzuma jeta un cri de détresse, tomba à genoux, et un long gémissement s’exhala de ses lèvres.

– C’est elle! C’est bien elle! murmura Fausta.

Et elle se pencha vers la bohémienne pour la relever. À ce moment, la porte s’ouvrit. Fausta vit entrer maître Claude… Elle ne frémit pas. Mais se redressant de toute sa hauteur:

– Que viens-tu chercher ici? demanda-t-elle.

– Vous! répondit Claude.

Claudine s’élança en disant:

– Les cavaliers de votre escorte suffiront pour vous débarrasser de cet homme.

Fausta l’arrêta.

– Un peu de patience, dit-elle. Cet homme a peut-être une supplique à m’adresser.

– En effet, dit Claude.

– Parle donc…

– Ma supplique est simple, madame. Je voulais vous prier de m’accompagner jusqu’au vieux pavillon qui se trouve derrière les jardins de ce couvent.

– Et si je refusais, bourreau?

– Bourreau! murmura Claudine stupéfaite et terrifiée.

– Si vous refusiez, madame, je serais forcé de vous tuer tout de suite.

En même temps il tira sa dague et, du dos, s’appuya à la porte fermée comme pour couper toute retraite.

– Mon maître, reprit-il, et je dis mon maître parce que je lui appartiens en ce moment, m’a ordonné de vous amener à lui dans ce pavillon. Je vous amènerai, morte ou vive.

Claudine, devant cette scène imprévue, était devenue livide d’épouvante. Fausta gardait cette admirable expression de majesté sereine qui lui était habituelle.

– Et ton maître, dit-elle, ou celui que tu appelles ainsi, qui est-ce?…

– Monseigneur le cardinal prince Farnèse… Vous voyez, madame, qu’il vous est presque impossible de vous soustraire à l’entretien suprême que vous devez avoir avec lui… Vous deviez un peu vous attendre à revoir le cardinal…

Fausta avait violemment tressailli.

– Tu dis que le prince Farnèse m’attend au pavillon? demanda-t-elle.

– Je dis que je dois vous conduire à lui, et que je vous conduirai, morte ou vive.

– Je te suis! dit Fausta.

Si Claude fut étonné par ce peu de résistance, il ne le témoigna ni par un mot, ni par un geste. Fausta, d’un signe, avait rassuré Claudine. Puis, se penchant vers Saïzuma, elle la releva en murmurant à son oreille avec une expression d’infinie pitié:

– Venez, pauvre femme, venez avec moi… et vous ne souffrirez plus…

Maître Claude, sa dague nue à la main, ouvrit la porte. Fausta passa, s’appuyant sur le bras de Saïzuma, ou plutôt l’entraînant. L’abbesse voulut la suivre, mais Claude referma la porte à clef, en disant:

– Demeurez ici, madame. Sachez de plus que si vous appelez, si vous donniez l’éveil, l’unique chance de salut qui reste à la princesse Fausta s’évanouirait, et que je la poignarderais au premier cri.

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