Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre III – La Fausta

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Les Pardaillan – Livre III – La Fausta: краткое содержание, описание и аннотация

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Nous sommes en 1573. Jean de Kervilliers, devenu monseigneur l'évêque prince Farnèse, fait arrêter Léonore, sa maîtresse, fille du baron de Montaigues, supplicié pendant la Saint Barthélémy. Alors que le bourreau lui passe la corde au coup, elle accouche d'une petite fille. Graciée par le Prévôt, elle est emmenée sans connaissance vers la prison. Devant les yeux du prince Farnèse torturé par la situation, le voilà père et cependant homme d'église, la petite Violette est emportée par maître Claude, le bourreau…

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– Est-ce donc pour cela que vous renoncez à la grande lutte que je vous offrais, que je vous offre encore? demanda le chevalier qui regarda fixement le jeune homme.

Charles baissa les yeux. Une fugitive rougeur empourpra ses joues.

– Laissez-moi achever, dit-il, et vous me jugerez après, tel que je suis… Lorsque nous avons rencontré le roi, mon oncle, j’ai cru que la vengeance seule occupait mon cœur. Et pourtant, je sentais moi-même que mon cri de haine sonnait faux. Pardaillan, je dois vous le déclarer; je me jugerais lâche et félon si je renonçais à punir ceux qui ont fait mourir mon père. Mais la vengeance n’est chez moi qu’un devoir filial. Elle ne jaillit pas du fond de mon âme…

– Et lorsque vous vous êtes trouvé nez à nez avec M. de Guise? interrogea Pardaillan avec un malicieux sourire.

Le jeune prince pâlit.

– Ah! fit-il sourdement, là, j’ai vraiment éprouvé le ravage que peut faire dans un cœur humain ce redoutable sentiment qui s’appelle la haine. Oui, Pardaillan, je veux frapper Henri III, véritable meurtrier de Charles IX par ses menées hypocrites qui ont poussé mon père à la folie… mais je ne le hais pas! Oui, je veux frapper Catherine de Médicis… ma grand-mère! Sombre esprit de maléfice qui a précipité le malheureux Charles IX aux abîmes du désespoir… mais je ne la hais pas! Et je hais Guise, le moins coupable des trois… Et si je le hais, chevalier, si j’ai commencé à le haïr à l’instant où je l’ai vu, c’est qu’à cet instant il parlait avec le sourire insolent du triomphe à la pauvre bohémienne que j’aime, moi!… Maintenant, vous savez tout, Pardaillan. Ce n’est ni l’ambition ni la vengeance qui sont vraiment au fond de mon cœur: c’est l’amour…

Le duc d’Angoulême alla ouvrir la fenêtre toute grande.

– On étouffe ici, dit-il. Maintenant, chevalier, je vais vous dire une chose: quand j’ai quitté Orléans, j’étais sincère, je croyais vraiment que Violetta ne pouvait occuper toute ma vie et que d’autres soins plus sérieux, que d’autres pensées plus fortes me sollicitaient… Je me suis trompé, Pardaillan; je vois clairement qu’il n’y a qu’une pensée qui compte pour moi: c’est mon amour; il n’y a qu’une image qui se précise dans mon esprit: c’est celle de Violetta… Vous voyez que je ne suis pas du tout ce que vous pouviez penser, et que ce que vous avez de mieux à faire, c’est de m’abandonner…

Charles avait prononcé ces derniers mots d’une voix de plus en plus basse. À la fin, deux grosses larmes jaillirent de ses yeux.

– Pauvre petit! murmura Pardaillan en le contemplant avec un admirable attendrissement.

Et il croyait se revoir lui-même, dans la fleur de sa jeunesse, pleurant et soupirant après celle qu’il aimait. Un sourire très doux vint voltiger sur ses lèvres. Car rien n’est cher au cœur de l’homme comme le souvenir inoubliable de ce qui fut son premier amour.

– Je vous fais honte, n’est-ce pas? reprit Charles avec une sorte de fierté timide.

Pardaillan se leva, marcha au jeune homme et lui prit la main.

– Non, mon enfant, dit-il simplement. Et à ce mot «mon enfant», Charles se sentit frémir, tant il y avait de douceur consolatrice et puissante dans ce mot. Pourquoi vous mépriserais-je? Pourquoi jugerais-je que vos pensées sont pauvres?… De toutes les occupations, l’amour est la plus noble, la plus humaine, en ce sens que c’est elle qui fait le moins de mal aux autres hommes. L’ambitieux est un fauve. Un jour viendra où les hommes condamneront le crime d’ambition comme ils condamnent le crime de meurtre ou de vol…

– Pardaillan! Pardaillan! s’écria Charles éperdu, quelles sont ces pensées que je ne comprends pas?…

– Quant à la vengeance, poursuivit le chevalier, j’avoue qu’elle peut procurer quelque satisfaction aux esprits inquiets. Mais l’amour, voyez-vous, mon prince, c’est la vie elle-même. Le reste est malfaisance ou néant. Par la mort-dieu, la conquête de la femme aimée est autrement précieuse et intéressante que la conquête d’un trône! Vivez votre vie, morbleu! Vivre! c’est aimer tout ce qui est aimable. Le soleil et la pluie sont aimables. L’air pur des grandes plaines, les forêts vertes l’été, couvertes de neige l’hiver, la terre, la bête qui vous regarde d’un œil craintif et suppliant, le pauvre hère qui passe, mon camarade, mon ami… j’aime tout cela, moi! Aimez donc, si vous voulez savoir la vie, aimez la vie partout où elle se trouve et, par-dessus tout, aimez votre Violetta, qui est bien, après celle que j’aimais, la créature la plus exquise que j’aie jamais vue dans le rayonnement de la lumière du jour…

Le fils de Charles IX frémissait. Son cœur se gonflait d’amour et de désespoir. Et c’était bien l’enfant de ce bon bourgeois un peu poète, un peu musicien, un peu fou qu’avait été Charles IX, lequel n’avait qu’un bonheur: c’était de fuir le Louvre et de venir reposer sa tête sur le sein de Marie Touchet.

– Pauvre petit! répéta Pardaillan. Allons, reprit-il à haute voix, ne vous chagrinez pas ainsi. Il n’y a qu’une chose au monde qu’il n’y ait vraiment pas moyen de réparer: c’est la mort. Tout le reste s’arrange. Ah! si votre Violetta était morte, je concevrais votre désespoir, mais…

– Qui sait si elle n’est pas morte! fit sourdement Charles. Ou pis encore, Pardaillan! qui sait si elle n’est pas au pouvoir de cet homme!…

– Bon! Supposons même cela! Eh bien, vous pouvez m’en croire, la femme qui aime est capable de toutes les malices et de tous les héroïsmes pour se garder à celui qu’elle a élu. Si Violetta vous aime, vous pouvez être assuré que vous la reverrez…

Longtemps encore, Pardaillan parla sur ce ton. Et pour ceux qui ne le connaissaient pas, qui ne l’avaient jamais vu que dans le flamboiement de l’épée, dans le tumulte des bagarres, c’était une chose étonnante que les paroles si bonnes et si simples par quoi il berçait la douleur de celui qu’il appelait pauvre petit.

Charles, écrasé de fatigue par ces journées de recherches ardentes et inutiles, s’était jeté dans un fauteuil. Peu à peu ses yeux se fermèrent. La nuit était venue. Pardaillan, doucement, referma la fenêtre, jeta un dernier regard de pitié sur son compagnon; puis, ce regard de pitié, si nous pouvons dire, rejaillit sur lui-même:

– Et moi? murmura-t-il, qui me consolera?… Bah! je n’ai pas besoin d’être consolé, moi!

Et il sortit sur la pointe des pieds.

Sur la gauche de l’hôtel de la rue des Barrés se trouvait une petite cour. Là, s’ouvrait l’écurie qui jadis avait abrité les mules de Marie Touchet et où maintenant les chevaux de Pardaillan et du duc d’Angoulême mâchonnaient du foin côte à côte. Le chevalier, traversant la petite cour, aperçut deux hommes sur la porte de cette écurie, assis sur une botte de paille et devisant entre eux assez mélancoliquement.

C’étaient Picouic et Croasse. Ils se levèrent ensemble à la vue de celui qu’ils avaient failli assassiner; Pardaillan leur avait bien offert l’hospitalité pour une nuit. Mais au cours des journées qui venaient de s’écouler, il les avait oubliés, et les croyait envolés vers d’autres gîtes.

– Que diable faites-vous là? demanda-t-il.

– Comme monseigneur peut voir, dit Picouic, nous prenons le frais.

– Je vois bien. Mais pourquoi ici plutôt que n’importe où ailleurs?…

Picouic et Croasse parurent saisis d’une douloureuse stupéfaction.

– Monseigneur, fit Croasse en courbant sa longue échine, oublie-t-il donc qu’il a daigné nous inviter à nous reposer dans cette demeure?

Pardaillan se mit à rire.

– En sorte que vous continuez à vous reposer, mes drôles?… Il paraît que vous étiez bien fatigués!

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