Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre III – La Fausta

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Nous sommes en 1573. Jean de Kervilliers, devenu monseigneur l'évêque prince Farnèse, fait arrêter Léonore, sa maîtresse, fille du baron de Montaigues, supplicié pendant la Saint Barthélémy. Alors que le bourreau lui passe la corde au coup, elle accouche d'une petite fille. Graciée par le Prévôt, elle est emmenée sans connaissance vers la prison. Devant les yeux du prince Farnèse torturé par la situation, le voilà père et cependant homme d'église, la petite Violette est emportée par maître Claude, le bourreau…

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Cette fois, la stupéfaction s’accentua. Cette escorte qui était venue pour arrêter Catherine, pour en faire un otage, assistait avec stupeur et presque avec angoisse à cette réconciliation imprévue.

– Messieurs, dit alors Catherine, veuillez préparer un cahier de vos désirs: je réponds de le faire accepter par le roi. Je réponds de faire convoquer au plus tôt les états généraux.

– Vive la reine! répéta le duc.

– Vive la reine! crièrent les gens de Guise qui commencèrent aussitôt à se retirer.

La reine mère debout, appuyée à son fauteuil, les regardait s’éloigner en souriant. Lorsque le dernier d’entre eux eut disparu, elle abaissa lentement son regard sur le bracelet talismanique qu’elle portait au poignet gauche et murmura:

– Ruggieri n’a pas menti. Ces pierres diaboliques m’ont vraiment inspiré les paroles nécessaires… Oui, ajouta-t-elle avec un grondement de haine… les paroles qui tuent! mon fils vivra!… mon fils régnera!… Et toi, misérable Lorrain, orgueilleux imbécile… prépare-toi à mourir!…

Alors, elle se dirigea vers la tapisserie qui masquait la baie par où M. Peretti invisible avait assisté à cette scène; elle le trouva assis sur son fauteuil, à la même place où Ruggieri l’avait conduit. La reine Catherine de Médicis demeura debout devant ce bourgeois, comme Guise était demeuré debout devant elle.

– Votre Sainteté a vu et entendu? demanda la Reine.

– Oui, ma fille, répondit M. Peretti, tout vu, tout entendu…

XIV SIXTE QUINT

– Monsieur le duc de Guise, continua le pape, vous a rappelé que dans ma première jeunesse j’ai gardé des pourceaux. En effet, le maître chez qui j’étais domestique me jugeait tellement faible d’esprit et si peu apte à tout gouvernement qu’il n’avait même pas voulu me confier les vaches de son troupeau. On me donna les pourceaux à conduire à la pâture: c’est là, ma fille, que j’ai appris à conduire les hommes…

Sur cette parole d’une formidable amertume, Sixte Quint laissa un instant retomber son front sur sa poitrine.

– Devenu prêtre, continua-t-il comme s’il se fût parlé à lui-même, devenu cardinal, plus je montais, plus je m’apercevais que les hommes sont des pourceaux qu’il faut mener à coups de gaule. Lorsque Grégoire XIII mourut et qu’il s’agit de le remplacer, je me rappelai soudain que l’un des pourceaux que je gardais dans la campagne de Grotte-à-Mare était parvenu à imposer une sorte de despotisme sur tout le troupeau. Pourtant, il n’était ni le plus fort ni le plus violent. Au contraire, il tâchait de passer inaperçu, et même simulait la faiblesse: tandis que les autres se battaient, lui accaparait la meilleure place. Seulement quand ses camarades voulaient l’en déloger, alors il montrait un groin si terrible qu’aucun n’osait l’approcher. C’est ainsi que je suis devenu pape, ma fille!…

Il se mit à rire doucement, mis en gaieté par ces malicieux souvenirs.

– Savez-vous comment m’appelaient les cardinaux du conclave?… Ils m’appelaient l’Âne!… Oui, ma fille, l’Âne de la Marche. Et c’est pour cela qu’ils m’ont élu… Et puis, ils croyaient que j’allais mourir, tellement j’étais courbé, penché vers la terre… Jugez de leur terreur lorsque je me redressai tout à coup, une fois élu!… Ce fut une bonne farce, ma fille. Cajetan seul me devina: «Sang du Christ, s’écria-t-il, l’Âne cherchait à terre les clefs de Saint-Pierre!…» Aussi j’aime bien Cajetan. C’est un homme. Votre Guise est pleutre, madame! Votre Guise est un pourceau, madame!

Sixte Quint s’accommoda dans son fauteuil et répéta en grognant:

– Un pourceau…

Il parlait sans colère, sans tristesse, et peut-être même sans mépris. Il faisait des constatations, c’était tout.

– Les cardinaux! reprit-il au bout d’un silence. Beau troupeau, oui! Savez-vous pourquoi ils me haïssent? Parce que j’ai voulu leur rappeler la doctrine du Christ, parce que j’ai dit aux prêtres que Pierre était pauvre. Je suis un mauvais pape, puisque je ne veux pas que les vicaires du Christ vivent comme des pourceaux…

Le vieillard eut à ce moment un éclair de malice dans les yeux.

– À des pourceaux, dit-il, il faut une Circé: ils en ont choisi une! Les imbéciles! Ils se figurent que je ne sais rien! Ils me veulent la malemort, et pas un n’a eu le courage de sa haine; pas un n’a accepté la redoutable mission de lutter contre Sixte Quint!… Il a fallu qu’une femme s’en mêlât, et c’est dans les ténèbres que la bataille est commencée…

Il ajouta avec une majesté violente, presque terrible, en levant son doigt dans un geste de menace…

– Je ne crains rien, puisque Dieu est avec moi!…

À ces mots, Sixte se leva – cette fois sans aucun gémissement, et sans le secours de sa canne. La taille droite, le pas assuré, il se mit à se promener lentement, les mains au dos. Catherine le contemplait avec une apparente vénération; mais un mince sourire de scepticisme crispait sa lèvre.

– Une des plus fortes causes de la haine qui m’enveloppe, continua le pape, c’est que je suis parti des plus basses régions où croupit dans la misère la multitude de ceux qu’aimait Jésus. Le monde hait la pauvreté. Le monde adore la richesse. Il en sera longtemps ainsi: c’est vainement que le Christ a voulu naître dans une étable; c’est vainement qu’il a choisi ses apôtres parmi des pêcheurs et des cordonniers. La multitude, ma fille, veut des maîtres d’opulente apparence. Ils me reprochent surtout d’avoir été valet de ferme… Comme s’il y avait vraiment une différence entre un conducteur d’hommes et un conducteur de porcs!…

Sixte se mit à rire doucement, mais si doux que fût ce rire, il était encore formidable. Catherine, malgré elle, frissonna. Le pape tout à coup, se tourna vers elle:

– Votre fils Henri, madame, est un pauvre prince. Lorsque Guise, malgré sa défense, est venu à Paris, lorsqu’il est allé le braver jusque dans le Louvre, c’était le moment pour le roi de se défaire d’un homme qui pouvait le perdre. Il fallait alors…

Il s’arrêta brusquement… Catherine s’était penchée comme pour recueillir avidement la parole qui autorisait, sanctifiait pour ainsi dire le meurtre du duc de Guise. La parole ne tomba pas, mais la vieille reine avait compris!

– Guise, reprit le pape, m’a demandé de l’argent pour exterminer l’hérésie en France. Cet argent, je l’ai apporté, madame; Cajetan vous dira que trente mules chargées d’or arrivent sur Paris.

La reine frémit.

– Je vous remercie, continua Sixte, de m’avoir révélé un Guise que je ne connaissais pas; les millions qui viennent s’en retourneront à Rome.

La reine respira.

– C’est vrai, poursuivit le vieillard, j’ai eu peur d’Henri de Béarn. J’ai eu peur de voir l’hérésie s’asseoir avec cet homme sur le trône de France. J’ai vu que votre fils tout entier à l’orgie ne pouvait lutter avec le Huguenot. La France, perdue pour l’Église, madame, c’était une de ces catastrophes auxquelles les papes doivent parer coûte que coûte. Malgré toute mon affection pour vous, j’ai donc dû abandonner Henri III. Je l’ai fait en pleurant du chagrin que j’allais vous causer. Et je me suis tourné vers Guise… J’avoue que le duc m’apparaissait avec la Ligue comme le champion des destinées de l’Église. Je me suis trompé… vous venez de me le prouver… Et que dois-je faire à présent?… Votre fils est faible… Qui donc va nous sauver de l’hérésie!…

Catherine, alors, se redressa lentement; et elle qui n’avait encore rien dit, elle qui avait écouté en silence cette sorte de monologue du pape, répondit:

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