Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre II – L’épopée D’amour

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Le 24 août 1572, jour de la Saint Barthélemy, Jean de Pardaillan et son père Honoré vont permettre à Loïse et à sa mère Jeanne de Piennes de retrouver François de Montmorency après 17 ans de séparation. Catherine de Médicis, ayant persuadé son fils Charles IX de déclencher le massacre des huguenots, Paris se retrouve à feu et à sang. Nos héros vont alors tout tenter pour traverser la ville et fuir la vengeance de Henry de Montmorency, maréchal de Damville et frère de François…

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Voici quelle fut la prière du moine dans la silencieuse église, que la tempête extérieure battait de ses ailes géantes, tandis que Catherine de Médicis, embusquée à la petite porte, guettait l’arrivée d’Alice de Lux, l’arrivée du comte de Marillac, tandis que les cinquante nobles ribaudes, les cinquante belles demoiselles, là-bas, au fond, attendaient, pétrifiées, le poignard à la main.

– Christ a souffert. Socrate a souffert. Mais tous deux étaient soutenus par une idée sublime. Moi qui ai l’âme vaste d’un Christ, l’âme lucide d’un Socrate, je souffre comme eux, et je ne trouve pour me soutenir qu’une idée basse, malingre et d’étroite envergure: la vengeance. Christ et Socrate étaient des hommes comme moi. Et toute l’histoire, tous les écrits, tous les témoignages des contemporains prouvent qu’ils sont morts en pleine sérénité. Moi qui ai rêvé de larges fraternités comme Christ, moi qui ai conçu une république plus belle que la république de Platon, je ne trouve en moi que haine et passion déchaînées… Pourquoi? Est-ce parce qu’une femme s’est dressée sur ma route? Est-ce parce que j’ai aimé cette femme?… Tâchons à voir clair en moi-même… Pourquoi suis-je ici? Que viens-je faire? Et qu’ai-je fait?… Ce que j’ai fait est terrible: pour atteindre un homme, j’ai fait passer ma haine dans l’âme des multitudes à qui j’ai parlé au nom de Dieu, c’est-à-dire au nom de ce qui est pour les hommes, la Bonté, le Pardon, la Justice. Donc, au nom de la Justice, j’ai indiqué qu’il fallait être injuste envers une foule de malheureux; au nom du Pardon, j’ai soutenu qu’il fallait exterminer ceux qui ne croient pas comme les catholiques; au nom de la Bonté, j’ai déchaîné la haine… Les huguenots vont être détruits parce qu’ils ont eu horreur du mensonge et de la simonie… Parce que j’ai déclaré qu’ils étaient l’hérésie, l’imposture et la trahison… parce que j’ai voulu atteindre Marillac! Oui, oui! Pour moi, tout est là. Je veux ignorer la politique de Catherine et de Charles et de Guise. Ils veulent tuer comme je veux tuer. Pourquoi? Peu m’importe! Ce qui importe, c’est que nous avions tous besoin les uns des autres pour assouvir nos passions et que nous avons fait d’effroyables alliances… Que ces alliances servent les secrets desseins de la sainte Inquisition de Rome, que l’esprit impur de la domination nous ait suscités, que nous soyons de misérables instruments aux mains de la puissance occulte qui veut asservir le monde, là n’est pas la question pour moi… J’ai voulu tuer Marillac. Voilà ma vérité à moi! J’ai voulu emporter cette femme! J’ai voulu conquérir un baiser, et pour ce baiser, j’ai mis le feu aux quatre horizons du monde!… Or, où en suis-je maintenant? Il s’agit de préciser: je ne peux plus m’échapper par quelque argument; me voici en présence de l’inévitable. Voici: aujourd’hui, l’envoyée de Catherine m’est venue dire: «Ce soir, un peu avant minuit, soyez à Saint-Germain-l’Auxerrois: Alice vous attend.» Oui, voilà bien ce qui m’a été dit… Et lorsque j’arrive, ayant oublié Marillac, lorsque j’arrive chercher de l’amour, c’est encore à ma haine que je me heurte, et Catherine est là pour me dire que Marillac va se trouver devant moi!… Ô sombre génie! ô ténébreuse conspiratrice! qu’attends-tu de moi?… Ce que tu attends de moi, reine, c’est que je mette dans l’âme de cet homme autant de douleur, autant de haine qu’il y en a dans la mienne! Et c’est cela que j’ai promis! Cette lettre, ce papier qui se tord dans ma main, je dois le faire lire à cet homme! Et voilà à quoi aboutit ma vengeance!… à cette chose ignoble et basse, vile et hideuse, que moi, marquis de Pani-Garola, moi, qu’au-delà des monts on appelait le loyal, le fier, le probe gentilhomme, moi qui rêvais de pitiés souveraines, oui, moi, je vais lâchement tuer un homme non pas en combat singulier comme jadis, non pas au soleil, l’âme forte et la pensée riante, mais dans l’ombre, après l’avoir attiré au plus infâme guet-apens, non pas les armes à la main, mais par un papier, par une forfaiture!… Voilà ce que je vais faire! Et cela pour qu’une femme qui ne m’aime pas soit à moi! Pour que deux êtres qui s’adorent soient à jamais séparés!…Le ferai-je?…Et si je le fais, voyons?… J’emporte cette femme. Elle est à moi… Supposons la chose faite… me voici avec elle, au loin, où cela? Peu importe… je m’approche d’elle… la voici qui pleure… où vais-je trouver les paroles de consolation? Alice, Alice, écoute-moi. Écoute l’amour… l’amour!… Ah! quelle révolte la met debout! quel mépris dans ses yeux!… Et cette bouche de la femme adorée, cette bouche où je viens chercher un baiser… ah!…

Une main s’appesantit sur l’épaule du moine.

Il frissonna.

– L’heure terrible est venue! murmura-t-il.

Telle fut la prière du moine Panigarola, telle fut sa pensée suprême à l’instant où le comte de Marillac et Alice de Lux, les mains enlacées, l’âme ravie, pâles de bonheur, s’approchaient à pas lents et s’arrêtaient au pied de l’autel.

Catherine anxieuse, attentive, sans un geste de trop, concentrée dans l’attente, dit d’une voix calme:

– Voici celui qui va vous unir…

Les fiancés levèrent leur regard vers le moine qui lentement se redressait, rabattait son capuchon sur ses épaules et se tournait vers eux…

L’angoisse de cet instant fut inexprimable.

Alice vit Panigarola. Ses lèvres devinrent blanches. Un tremblement convulsif la saisit. Ses yeux rivés à ceux du moine exprimèrent une surhumaine horreur.

Dans cette inappréciable seconde, elle comprit l’affreux guet-apens.

Son regard de folle se détacha du moine, se posa sur Catherine avec une telle intensité d’épouvante que la reine recula d’un pas, puis sur son fiancé, et cette fois, avec une si profonde pitié, que Marillac chancela, puis, enfin, à nouveau sur le moine.

Marillac sentait ses pensées se disloquer avec le fracas d’un monument qui tombe.

Que se passait-il?

Rien au monde ne pouvait lui faire savoir… mais il devinait, il voyait avec une aveuglante clarté que ce devait être quelque chose de monstrueux, d’impossible et pourtant de certain, quelque chose d’énorme et de fabuleusement hideux…

Catherine, les lèvres serrées, la figure marmoréenne, attendait.

Le moine ne voyait qu’Alice… Alice seule!

Cela ne dura pas en tout deux secondes…

Mais ces deux secondes furent dans l’âme de Panigarola une éternité de désespoir. Il y avait dans l’attitude d’Alice un tel amour, si grand, si vrai, si pur, que dans l’ombre, elle en paraissait illuminée…

Et ses yeux!…

Ah! ses grands yeux bruns tournés vers le moine! Comme ils parlèrent! Comme ils sanglotèrent! Quelle ineffable et sublime supplication jaillit de leur double rayon de lumière infiniment triste et douloureuse!…

«Tuez-moi! disaient ces yeux, faites de moi ce que vous voudrez, infligez-moi les tortures qu’il vous plaira, mais lui! lui! mon fiancé, mon amant, mon amour, ah! si vous n’êtes pas plus bourreau que le bourreau, ne lui faites pas de mal!…»

Cette prière muette de l’amante, cette synthèse d’atroce douleur, cette intense supplication pénétraient dans l’âme du moine avec la même acuité, la même irrésistible force qu’un poignard eut pénétré dans ses chairs.

Il était debout par un miracle de volonté.

Tout se détraquait en lui. Amour, haine, vengeance, fureur, tous ces sentiments fuyaient à tire-d’aile comme une nichée d’oiseaux nocturnes dans une vieille tour où l’on entre tout à coup avec des flambeaux.

Il était couleur de cendre.

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