Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre II – L’épopée D’amour

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Le 24 août 1572, jour de la Saint Barthélemy, Jean de Pardaillan et son père Honoré vont permettre à Loïse et à sa mère Jeanne de Piennes de retrouver François de Montmorency après 17 ans de séparation. Catherine de Médicis, ayant persuadé son fils Charles IX de déclencher le massacre des huguenots, Paris se retrouve à feu et à sang. Nos héros vont alors tout tenter pour traverser la ville et fuir la vengeance de Henry de Montmorency, maréchal de Damville et frère de François…

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Elles causaient entre elles, comme si elles se fussent trouvées à quelque spectacle, et pourtant le respect du lieu où elles se trouvaient mettait parfois de brusques silences dans leurs causeries.

Toutes ces jeunes filles portaient à leurs corsages une dague.

Toutes ces dagues, sorties évidemment de chez le même armurier, étaient cachées dans d’uniformes fourreaux de velours noir. C’étaient des armes solides; non pas des bijoux de femmes, mais de bons poignards.

Uniformément aussi, la poignée de ces dagues formait une croix.

Et chacune de ces poignées, c’est-à-dire chacune de ces croix, portait pour unique ornement un beau rubis.

Dans l’ombre, ces cinquante rubis incrustés à la croix de ces poignards attachés aux corsages de ces femmes, jetaient de rouges lueurs.

Oui, c’était là un fantastique spectacle…

Dix heures sonnèrent…

Le murmure des voix féminines s’arrêta soudain.

Il y eut dans la vaste église un silence appesanti…

Tout à coup, une sorte de glissement furtif se fit entendre… les jeunes filles tournèrent la tête vers le maître-autel…

L’étrange assemblée féminine fut parcourue par un murmure étouffé:

– La reine! Voici la, reine!

Toutes, alors, se levèrent et demeurèrent silencieuses, courbées, frissonnantes.

Catherine s’avança lentement, arrivant du fond de l’église, probablement de la sacristie.

Elle était entièrement vêtue de noir. Le long voile des veuves enveloppait et cachait son visage. Sur sa tête, une couronne royale en or vieilli jetait de vagues reflets.

Elle traversa les rangs et s’agenouilla au pied de l’autel.

Toutes s’agenouillèrent.

Puis le fantôme se releva et monta les trois marches de l’autel.

Alors Catherine, rejetant sur ses épaules le voile qui couvrait son visage, se tourna vers les jeunes femmes qui, debout maintenant, muettes, violemment impressionnées, la regardaient avec une sorte de crainte superstitieuse.

La reine leur apparaissait grandie.

Dans l’obscurité, son visage semblait plus livide.

Seuls, ses grands yeux vivaient dans ce visage, et brillaient d’un éclat funeste.

La reine jeta un long regard sur ces filles.

Elle avait des gestes lents, mystérieux, des gestes de prêtre accomplissant quelque funèbre office.

Catherine de Médicis fut satisfaite de ce qu’elle vit.

Ces cinquante visages de jeunes femmes tournés vers elle étaient comme pétrifiés par l’angoisse de cette mise en scène. Et elle-même, à la sourde émotion qui la faisait palpiter, elle si forte, elle comprit tout l’effet qu’elle avait dû produire.

Oui, la reine était émue!

Prodigieuse comédienne, poétesse tragique, visionnaire des drames sanglants où son ardente imagination évoluait à l’aise, elle se laissait prendre à sa propre comédie, elle admirait l’horreur de cette scène qu’avait créée son cerveau surexcité et qui se réalisait en un tableau saisissant.

Un souvenir traversa son esprit.

Elle se revit à la bataille de Jarnac, trois ans auparavant, dansant au son des violes sur le champ de bataille avec ces mêmes filles qui étaient devant elle; elle entendit les éclats de rire de ces femmes lorsqu’il leur arrivait de marcher sur un blessé, ou de laisser traîner le bas de leurs robes dans une flaque de sang; et dans sa tête le son des violes se mêlait au son du canon: pendant qu’elle dansait, on bombardait les huguenots en déroute; puis, toute la joyeuse bande s’était heurtée soudain à un entassement de cadavres, au pied d’un mamelon; il y avait là trois cents huguenots qui s’étaient fait hacher sur place… et c’était toute la famille du vieux sire de la Vergne: l’ancêtre âgé de quatre-vingts ans, ses fils, ses petits-fils, ses frères, ses cousins… tous étaient là, le plus âgé de seize ans! tous couchés en tas les uns sur les autres, immobiles, déjà raidis… Et autour de ce tas de morts, l’escadron volant de la reine avait organisé une sarabande délirante…

Du sang et des danses!

Des cadavres et des jeunes filles qui rient!

De la mort et de l’amour!

L’esprit de Catherine était fait de ces antithèses exorbitantes, de ces formidables contrastes.

Elle en jouissait pleinement, et une émotion morbide la faisait palpiter à ce souvenir qui en éveillait d’autres…

Sous ces yeux, maintenant, dans l’église noire, emplie de silence, l’escadron volant était là, non pas au complet: sur les cent cinquante filles de noblesse qu’elle surexcitait, transformant les unes en ribaudes, les autres en espionnes, elle n’avait fait venir que celles dont elle était très sûre: tempéraments fougueux, femmes qui n’avaient de la femme que la beauté du corps, reîtres féminins capables de jouer du poignard.

Celles-ci lui étaient soumises, lui appartenaient corps et âme.

Elle était pour elles un dieu.

Leur admiration pour la souveraine maîtresse tenait de l’adoration.

Ribaudes, guerrières, espionnes, hystérisées par les passions, par les plaisirs orgiaques, surmenées de jouissances et de superstition, dans un couvent, elles eussent été des possédées. Elles l’étaient en effet: l’âme de Catherine les brûlait…

Après cette même bataille de Jarnac, le soir, dans les odeurs de sang, dans la terrible mélancolie du champ de carnage, parmi les plaintes des blessés, elles s’étaient répandues dans le camp, masquées, s’offrant, se donnant aux chefs qui avaient le plus tué…

Le meurtre leur était une joie comme l’amour.

Et elles étaient jeunes, belles, oui, belles à inspirer autour d’elles d’effroyables passions…

Souvent elles jouaient aux dés à qui coucherait avec tel ennemi de la reine qu’on trouvait ensuite poignardé dans son lit.

Tel était l’escadron volant de la reine.

Et après une débauche, orgie de volupté, orgie de sang, crime, meurtre, baisers sauvages, l’absolution du confesseur de la reine suffisait à mettre leur conscience en repos.

Car elles croyaient ardemment, et c’étaient des catholiques d’une piété profonde. Pas une d’entre elles qui ne se crût damnée si elle eût manqué volontairement à la messe.

– Mes filles, dit Catherine, l’heure approche où vous allez délivrer le royaume. Vous allez chasser Satan. Vous allez entrer dans la gloire de la suprême victoire… J’ai voulu la paix avec les hérétiques: Dieu m’en punit. Je suis frappée dans ce que j’ai de plus cher au monde, c’est-à-dire en vous qui êtes mes véritables filles selon mon cœur.

Les auditrices s’entre-regardèrent avec ce vague sentiment de terreur que l’accent, plus encore que les paroles de la reine, semblait distiller. Elle continua:

– Parce que vous êtes toute ma joie, toute ma consolation, toute ma force, parce que vous m’aidez dans la terrible lutte que j’ai entreprise, parce que vous êtes les plus implacables ennemies que Dieu ait suscitées aux hérétiques, parce que vous êtes enfin les guerrières de Dieu, on a résolu votre perte. Dans une même nuit, vous devez être égorgées. Si ce malheur arrivait, si l’horrible hécatombe s’accomplissait, ce serait ma mort. Ce serait la perte du royaume, ce serait le triomphe de Satan… Or, mes filles, tout est prêt. Cinquante gentilshommes, cinquante monstres, cinquante bourreaux, cinquante huguenots, enfin, vont dans la nuit de samedi à dimanche, assassiner les cinquante fidèles de la reine dont chacune aura été attirée dans un guet-apens.

Les cinquante filles, d’un même geste, dégainèrent leurs dagues.

Elles jetèrent autour d’elles des regards de louves et leurs narines dilatées semblèrent aspirer la bataille.

Elles frémissaient de rage autant que d’épouvante.

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