Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre II – L’épopée D’amour

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Le 24 août 1572, jour de la Saint Barthélemy, Jean de Pardaillan et son père Honoré vont permettre à Loïse et à sa mère Jeanne de Piennes de retrouver François de Montmorency après 17 ans de séparation. Catherine de Médicis, ayant persuadé son fils Charles IX de déclencher le massacre des huguenots, Paris se retrouve à feu et à sang. Nos héros vont alors tout tenter pour traverser la ville et fuir la vengeance de Henry de Montmorency, maréchal de Damville et frère de François…

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– À ces poulets qui tournaient devant la flamme claire et dont l’admirable jus retombait en gouttes délectables…

– Mon frère, vous m’induisez en tentation!

– À ces flacons, dont le liquide vermeil tombait dans nos gobelets avec un bruit si harmonieux…

Thibaut parut prendre une héroïque résolution, loucha un instant vers la porte et saisit la main de Lubin.

– Eh bien, mon frère, supposez que je lève la serge qui recouvre cette chaudière, et que dans la chaudière, je trouve d’abord…

En parlant ainsi, Thibaut avait en effet découvert la chaudière aux miracles, et y plongeait les deux mains.

– Que vous y trouviez quoi? interrogea Lubin hors de lui.

– D’abord ce pâté à la croûte dorée, qui vient en droite ligne de la Devinière .

Lubin poussa une exclamation d’extase.

– Ensuite, continua Thibaut en plaçant au fur et à mesure sur l’autel les victuailles qu’il désignait, ensuite, ce pain tout frais, de ce matin, tendre et croustillant à souhait… ensuite, ce poulet froid, ensuite ces deux bouteilles de vin blanc… ensuite ce jambon à la chair rose… ensuite ces quatre flacons de bourgogne…

Lubin avait joint les mains. Ses joues tremblaient.

Thibaut, comme s’il eût officié, allait et venait devant l’autel, grave et pesant; et quand les six bouteilles eurent été rangées en bon ordre à droite de la chaudière, quand poulet, jambon, pâté, pain tendre eurent été alignés à gauche, il se retourna, les bras ouverts dans les gestes de la bénédiction, les yeux à demi clos, la bouche en cul de poule, la face rayonnante…

Lubin était tombé à genoux.

Majestueusement, Thibaut descendit les deux marches de l’autel et continua:

– Eh bien, mon frère, supposez que je vous dise que ces appétissantes victuailles ne sont en réalité que du pain noir et que ces six flacons ne contiennent que de l’eau, me croirez-vous?

– Certes! s’écria Lubin enthousiasmé.

– Eh bien, relevez-vous. Mangez et buvez. Ou plutôt, mangeons de ce pain noir, buvons de cette eau vermeille… Je sais que je mens, mais c’est dans l’intérêt de l’Église… ne cherchez pas à comprendre, mon frère.

Lubin qui s’était relevé ne se demandait nullement comment il pouvait être de l’intérêt de l’Église qu’il se nourrit de poulet, alors qu’il devait être au pain sec, et qu’il s’abreuvât de bourgogne, alors qu’il devait boire de l’eau.

Joyeusement, il déversa dans la chaudière la bouteille d’eau trouble qui lui était primitivement destinée, et il fit les apprêts du dîner. C’est-à-dire qu’il disposa deux chaises, siège à siège et y plaça les victuailles, tandis que les flacons prenaient place modestement sur le plancher.

Les deux moines s’assirent de chaque côté de cette table sommaire et attaquèrent avec la vigueur de vieux combattants qui en ont vu bien «autres.

– Voilà d’excellent pain noir, disait Thibaut en dévorant une tranche de pâté.

– Voilà de l’eau qui vous a un fumet merveilleux, répondait Lubin en buvant au goulot d’une bouteille de bourgogne.

Si frère Thibaut mangea beaucoup, il faut convenir qu’il se contenta d’une bouteille de vin blanc, ce qui, certainement, dut lui paraître héroïque. Lubin absorba le reste.

Après la première bouteille, Lubin devint mélancolique.

Après la deuxième, il éclata de rire hors de propos.

Après la troisième, il tonitrua l’ Alléluia .

Après la quatrième, il pleura ses péchés.

Et pour se consoler, il chercha la cinquième et dernière. Mais il ne la trouva pas: Thibaut venait d’en verser le rouge contenu dans la chaudière aux miracles!

Et levant les bras au ciel, il appelait Lubin:

– Mon frère! mon frère! Accourez!…

– Qu’y a-t-il? bégaya Lubin.

– Je ne sais pas, mon Dieu, si ma vue se trouble!… Mais… il me semble…

– Quoi, mon frère?…

– L’eau que vous avez mise dans la chaudière!…

– Et bien?…

– Eh bien!… changée en sang!…

– Est-ce possible? bredouilla Lubin. Que ne s’est-elle changée en vin!

Thibaut jeta un regard louche sur son compère et reprit:

– Mon cher frère, ne plaisantez pas ainsi avec ces choses sacrées! Venez, vous dis-je!

– Bah! vous avez la berlue! dit Lubin.

Cependant, il fit un effort, et en titubant, se dirigea vers la chaudière au fond de laquelle il jeta un coup d’œil incrédule.

Mais tout aussitôt, il pâlit et se mit à hurler:

– Miracle! miracle! L’eau a rougi! Et cependant, c’était bien de l’eau! C’est moi qui l’ai mise là! Ah! mon frère, mes frères, mes révérends, quel honneur pour la communauté et pour moi! Le sang de Jésus, par ma main, apparaît ici!… Au secours! Au feu! Au miracle!

Pendant que pleurant, soupirant, vociférant, Lubin tombait à genoux, Thibaut faisait rapidement disparaître dans l’armoire qu’il ferma à clef les restes du repas, et ouvrait toute grande la porte de la salle.

Aux hurlements de Lubin, les moines accoururent.

– Qu’est-ce? demanda sévèrement le prieur.

– Je ne sais, mon révérend, répondait Thibaut. Je crois que notre frère Lubin est devenu fou… Il vient de verser sa bouteille d’eau dans la chaudière, et le voilà qui crie comme un possédé!…

– Noël! miracle! rugissait de plus belle frère Lubin. C’était de l’eau! C’est du sang! Voyez! Touchez! Buvez, buvons!

Les moines, le prieur en tête, se précipitèrent vers la chaudière.

– Miracle! cria le prieur qui tomba à genoux.

– Miracle! répétèrent les moines en l’imitant.

Et toute la communauté entama un Magnificat qui fit trembler les murs du couvent. Puis le prieur, les larmes aux yeux, embrassa frère Lubin. Les pères s’approchèrent de lui et l’appelèrent saint. Les novices touchèrent le bas de sa robe.

Puis la chaudière fut soulevée.

– Mes frères, cria le prieur, emportons-la à la chapelle. Formons-nous en procession, et que le Te Deum retentisse! Frère portier, ouvrez la grande porte, afin que le peuple sache notre bonheur.

Le frère portier se hâta d’obéir.

Les moines en procession commencèrent à se diriger vers la chapelle.

Mais en passant devant la porte du couvent grande ouverte, Lubin, saisi par le démon de l’orgueil sacré, empoigna la chaudière et l’emporta jusque dans la rue, escorté par son inséparable Thibaut.

Là, plus en voix que jamais, plus enflammé, plus rouge, plus tonitruant et gesticulant, Lubin, soutenu par Thibaut, proclama le miracle.

– C’est moi qui ai mis l’eau! vociférait Lubin.

– Voyez! Regardez! C’est du sang! rugissait Thibaut.

Et derrière les deux enragés, toute la communauté, sous le grand portail, entonnait le Te Deum .

En quelques instants, la foule fut énorme autour de la chaudière. Par une coïncidence que nous nous contentons de signaler, aux premiers rangs de cette foule se trouvaient une vingtaine de gentilshommes de Catherine de Médicis, et parmi eux, Maurevert.

Les premiers, les gentilshommes crièrent:

– C’est bien du sang!… miracle!…

Quelques femmes du peuple purent s’approcher assez pour voir; deux d’entre elles s’évanouirent de saisissement, les autres tombèrent à genoux…

Dès lors, la foule entière se mit à genoux et cria:

– Miracle! Noël!…

À ce moment, deux vigoureux moines saisirent la chaudière et l’emportèrent à l’intérieur du couvent où Thibaut entraîna aussitôt frère Lubin.

La porte fut refermée.

Mais le peuple entendant le Te Deum et les cloches qui sonnaient à toute volée, continua de crier:

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