Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre I

Здесь есть возможность читать онлайн «Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre I» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Историческая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les Pardaillan – Livre I: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les Pardaillan – Livre I»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

En 1553, Jeanne, fille du seigneur de Piennes, épouse secrètement François, le fils aîné du connétable de Montmorency. La guerre qui s'achève contre Charles Quint sépare le jeune couple. Jeanne se retrouvant seule, met au monde une petite fille Loïse. Mais Henri, frère de François, est amoureux lui aussi de Jeanne et dévoré par la jalousie. Lors du retour de François, Henri fait enlever la petite Loïse par le vieux chevalier Honoré de Pardaillan et oblige Jeanne à s'accuser d'adultère devant son époux qui la quitte effondré…
Zévaco, auteur anarchiste et populaire, nous propose, avec ce cycle de dix romans, dans un style alerte, vif et piquant, une histoire pleine d'action et de rebondissements qui ne pourra que plaire, par exemple, aux amoureux de Dumas. Comme dans le cycle des Valois – La Reine Margot, La Dame de Monsoreau et Les Quarante-cinq – la trame historique, très bien mêlée à la fiction, nous fait vivre avec les grands personnages que sont Catherine de Médicis, Charles IX, Henri III, Henri de Guise, etc.

Les Pardaillan – Livre I — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les Pardaillan – Livre I», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Cette sorte d’effroyable confession, empreinte d’une sombre rêverie, Catherine de Médicis la fit à voix basse, plutôt comme si elle se fût parlé à elle-même.

– Et maintenant, ajouta-t-elle, maintenant que je suis devenue la reine, maintenant que l’un après l’autre, j’ai touché du doigt mes ennemis, maintenant que sur les ruines entassées je vais échafauder une souveraine puissance qui étonnera le monde, tu viens me parler du passé… René, hier est mort. C’est demain qui compte! L’enfant? Pourquoi arrêterais-je ma pensée sur cet être disparu? L’enfant, sans doute, a été ramassé par quelque femme qui l’a emporté. Et puis, comme tu lui avais versé le germe de la mort, sans doute, au bout de deux mois, il est rentré dans le néant dont il n’aurait pas dû sortir…

Ruggieri saisit la main de Catherine et la serra fortement:

– Et si je m’étais trompé? dit-il sourdement.

Catherine demeura saisie, muette, la bouche entrouverte comme pour jeter un cri qui s’étrangla dans sa gorge.

– Si la dose avait été insuffisante! Ou si le miracle s’était accompli, reprit René. Si l’enfant vivait!…

– Malédiction! gronda la reine.

– Écoutez, Catherine, écoutez! Que de fois, depuis cette nuit terrible, j’ai interrogé les astres! Et les astres m’ont toujours répondu qu’il vivait!… En vain espérais-je me tromper! En vain recommençais-je mes calculs de déclinaison et de conjonction! Même réponse implacable m’était donnée… il vivait!…

– Malédiction! répéta la reine d’un ton tel que Ruggieri sentit une sueur froide perler à son front.

– Je ne vous en parlais pas, reprit l’astrologue, je gardais pour moi terreur, douleur et remords. Mais maintenant, le silence, ma reine, serait un crime… un crime envers vous qui êtes restée l’idole de ma vie!…

Cependant, Catherine de Médicis, avec cette force de caractère qui la rendait peut-être plus redoutable que ses poisons, avait imposé le calme à son esprit. Placée soudain en face d’un événement qui pouvait être une terrible menace, elle résolut de l’envisager froidement. Elle contint les sursauts non pas de son cœur, qui était pétrifié, mais de son imagination qu’elle dirigeait avec une robuste fermeté.

– Soit, dit-elle, admettons que l’enfant vive. Qu’est-ce que cela peut me faire? Il vit, mais il ne saura jamais qui il est! Il vit, mais c’est dans quelque quartier ignoré, fils sans nom, enfant trouvé, pauvre selon toute vraisemblance. Il vit, mais nous ignorerons toujours où il est, comme toujours il ignorera le nom de sa mère!

– Catherine, dit Ruggieri, apprêtez toute votre force d’âme: l’enfant est à Paris, et je l’ai vu!

– Tu l’as vu! rugit la reine. Tu l’as vu! Où donc?

– À Paris, vous dis-je!

– Quand? Quand? Mais parle donc!

– Hier.!… Et avant toute chose, apprenez le nom de la femme qui l’a recueilli, sauvé, élevé…

– C’est?

– Jeanne d’Albret!…

– Fatalité!…

Catherine de Médicis s’était redressée et avait reculé, comme si un abîme se fût soudain ouvert sous ses yeux.

La foudre tombée à ses pieds ne l’eût pas frappée d’une stupeur plus accablante.

– Fatalité! reprit-elle, secouée d’un frisson convulsif… Mon fils vivant!… La preuve de l’adultère aux mains de mon implacable ennemie!…

– Elle ignore, sans aucun doute! balbutia Ruggieri.

– Tais-toi! Tais-toi! gronda-t-elle. Puisque c’est Jeanne d’Albret qui a élevé l’enfant, c’est qu’elle sait!… Comment? Je l’ignore! Mais elle sait, te dis-je! Oh! tu vois qu’il faut qu’elle meure! Tu vois que ma double vue ne me trompait pas en me montrant en elle l’obstacle auquel je dois me heurter! Ah! Jeanne d’Albret! Il ne s’agit plus maintenant de toi à moi d’une d’ambition! Il ne s’agit plus de savoir si c’est ta race ou la mienne qui régnera… De toi à moi, c’est une question de vie ou de mort!… Et c’est toi qui mourras!…

Après ces paroles qui lui échappèrent, rauques et sifflantes, Catherine de Médicis s’apaisa par degrés. Son sein palpitant reprit une immobilité de marbre. Ses yeux fulgurants s’éteignirent.

Elle redevint la froide statue… le cadavre qu’elle semblait être au repos…

– Parle! dit-elle alors. Quand et comment as-tu su la chose?

Ruggieri, presque humble, épouvanté de cette fureur qu’il venait de déchaîner lui-même, répondit:

– Hier, madame. Je sortais de chez ce jeune homme…

– Celui qui l’a sauvée?

– Oui, ce Pardaillan. Au moment où je quittais l’auberge, je demeurai pétrifié par une sorte de vision qui tout d’abord me stupéfia: un homme venait vers moi. Et, chose effrayante qui fit dresser mes cheveux sur ma tête, cet homme, il me sembla que c’était moi! Moi-même! Moi qui marchais à l’encontre de moi! Mais moi tel que je devais être il y a vingt-quatre ans! Moi jeune, comme si mon miroir m’eût tout à coup renvoyé ma propre image en me rajeunissant d’un quart de siècle…

Ruggieri passa la main devant ses yeux comme pour chasser un spectre.

– Continue! dit froidement la reine.

– Ma première pensée fut que je devenais fou. Ma deuxième fut de couvrir mon visage. Car, si cet homme m’avait vu, il eût sans doute éprouvé la même impression que moi… Quand je revins de ma stupeur, je le vis qui entrait à l’auberge que je venais de quitter… J’étais bouleversé, Catherine!… Si vous aviez vu comme il avait l’air triste!…

Et Ruggieri attendit un instant, espérant peut-être surprendre quelque indice d’émotion, si faible qu’il fût.

Mais Catherine demeura glaciale de visage et d’attitude.

– Alors, reprit l’astrologue avec un soupir, une pensée affreuse traversa mon esprit. Je me souvins que les astres m’avaient affirmé son existence et, dans mon cœur, je m’écriai: «C’est lui! c’est mon fils!» Ah! Catherine je vous fais grâce de toutes les pensées qui, à ce moment, se heurtèrent en moi… Puis, je songeai à vous! Je songeai au danger possible qui pouvait vous menacer, et tout disparut, tout! Sauf l’ardent désir de vous sauver…

Catherine fit de ces gestes comme on en fait pour caresser les dogues fidèles.

– Palpitant, je rentrai dans l’auberge, je remontai l’escalier à pas de loup, je rejoignis le jeune homme… je le vis entrer chez ce Pardaillan d’où je sortais… je collai mon oreille à la porte… J’entendis toute leur conversation… et de cet entretien, Catherine, est sortie pour moi la preuve implacable que c’est lui! que c’est notre fils! jadis recueilli, sauvé, puis élevé par Jeanne d’Albret!…

Il se fit un grand silence. Catherine de Médicis réfléchissait profondément.

Enfin, avec une hésitation, elle demanda:

– Et lui… se doute-t-il?

– Non, non! fit vivement Ruggieri. J’en réponds.

– Mais que vient-il faire à Paris?

– Il est au service de la reine de Navarre et, sans doute, il va maintenant la rejoindre.

Catherine tomba dans sa méditation. Que combinait-elle, à ce moment où l’existence de son fils venait de lui être révélée? Quelles pensées agitaient cette mère!

Il eût fallu être Ariel pour le deviner, pour lire dans ce sombre esprit.

Et peut-être que l’ange ou le démon qui eût soulevé le voile de cette conscience eût reculé d’épouvante.

Tout à coup, Catherine de Médicis tressaillit.

– On frappe! dit-elle avec un accent de terreur que doivent avoir les criminels surpris dans leur sinistre besogne.

– C’est le chevalier de Pardaillan. Je lui ai donné rendez-vous pour dix heures et voici dix heures qui sonnent à la tour du palais.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les Pardaillan – Livre I»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les Pardaillan – Livre I» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les Pardaillan – Livre I»

Обсуждение, отзывы о книге «Les Pardaillan – Livre I» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x