Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome II
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«Non, continua-t-elle, non, les choses de ce monde et les lois de Dieu ne me regardent pas! Sans doute ai-je été maudite avant de naître, et mise en naissant hors la loi de l’humanité.»
Puis, revenant à son passé douloureux:
– Étrange! étrange! murmurait-elle. Il y a là, près de moi, un homme dont le nom seul prononcé me faisait mourir de bonheur. Si cet homme fût venu me demander pour moi-même, j’eusse été forcée de me rouler à ses pieds, de lui demander pardon pour ma faute d’autrefois , pour votre faute, mon Dieu! Et cet homme que j’adorais m’eût peut-être repoussée. Voilà qu’aujourd’hui cet homme m’épouse, et c’est lui qui viendra me demander pardon à genoux! Étrange! oh! oui, oui, bien étrange!
À ce moment, la voix de l’officiant frappa son oreille. Elle disait:
– Jacques-Olivier de Charny, prenez-vous pour épouse Marie-Andrée de Taverney?
– Oui, répondit d’une voix ferme Olivier.
– Et vous, Marie-Andrée de Taverney, prenez-vous pour époux Jacques-Olivier de Charny?
– Oui!… répondit Andrée avec une intonation presque sauvage qui fit frissonner la reine et tressaillir plus d’une femme dans l’auditoire.
Alors Charny passa l’anneau d’or au doigt de sa femme, et cet anneau glissa sans qu’Andrée eût senti la main qui le lui offrait.
Bientôt le roi se leva. La messe était finie. Tous les courtisans vinrent saluer dans la galerie les deux époux.
Monsieur de Suffren avait pris en revenant la main de sa nièce; il lui promettait, au nom d’Olivier, le bonheur qu’elle méritait d’avoir.
Andrée remercia le bailli sans se dérider un seul moment, et pria seulement son oncle de la conduire promptement au roi, pour qu’elle le remerciât, car elle se sentait faible.
En même temps, une pâleur effrayante envahit son visage.
Charny la vit de loin, sans oser s’approcher d’elle.
Le bailli traversa le grand salon, mena Andrée au roi, qui la baisa sur le front et lui dit:
– Madame la comtesse, passez chez la reine; Sa Majesté veut vous faire son présent de noces.
Puis, sur ces mots qu’il croyait être pleins de gracieuseté, le roi se retira suivi de toute la cour, laissant la nouvelle mariée éperdue, désespérée, au bras de Philippe.
Oh! murmura-t-elle, c’en est trop! c’en est trop, Philippe! Il me semblait pourtant avoir assez supporté!…
– Courage, dit tout bas Philippe; encore cette épreuve, ma sœur.
– Non, non, répondit Andrée, je ne le pourrais pas. Les forces d’une femme sont limitées; peut-être ferai-je ce qu’on me demande; mais, songez-y, Philippe, si elle me parle, si elle me complimente, j’en mourrai!
– Vous mourrez s’il le faut, ma chère sœur, dit le jeune homme, et alors vous serez plus heureuse que moi, car je voudrais être mort!
Il prononça ces mots d’un accent tellement sombre et douloureux, qu’Andrée, comme si elle eût été déchirée par un aiguillon, s’élança en avant et pénétra chez la reine.
Olivier la vit passer; il se rangea le long des tapisseries pour ne point effleurer sa robe au passage.
Il demeura seul dans le salon avec Philippe, baissant la tête comme son beau-frère, et attendant le résultat de cet entretien que la reine allait avoir avec Andrée.
Celle-ci trouva Marie-Antoinette dans son grand cabinet.
Malgré la saison, au mois de juin, la reine s’était fait allumer du feu; elle était assise dans son fauteuil, la tête renversée en arrière, les yeux fermés, les mains jointes comme une morte.
Elle grelottait.
Madame de Misery, qui avait introduit Andrée, tira les portières, ferma les portes et sortit de l’appartement.
Andrée, debout, tremblante d’émotion et de colère, tremblante aussi de faiblesse, attendait les yeux baissés qu’une parole vînt à son cœur. Elle attendait la voix de la reine comme le condamné attend la hache qui doit lui trancher la vie.
Assurément, si Marie-Antoinette eût ouvert la bouche en ce moment, Andrée, brisée comme elle l’était, eût succombé avant de comprendre ou de répondre.
Une minute, un siècle de cette épouvantable souffrance, s’écoula avant que la reine eût fait un mouvement.
Enfin elle se leva en s’appuyant les deux mains sur les bras de son fauteuil, et prit sur la table un papier, que ses doigts vacillants laissèrent échapper plusieurs fois.
Puis, marchant comme une ombre, sans qu’on entendît d’autre bruit que le froissement de sa robe sur le tapis, elle vint, le bras étendu vers Andrée, et lui remit le papier sans prononcer une parole.
Entre ces deux cœurs, la parole était superflue: la reine n’avait pas besoin de provoquer l’intelligence d’Andrée; Andrée ne pouvait douter un moment de la grandeur d’âme de la reine.
Toute autre eût supposé que Marie-Antoinette lui offrait un riche douaire, ou la signature d’un acte de propriété, ou le brevet de quelque charge à la cour.
Andrée devina que le papier contenait autre chose. Elle le prit, et sans bouger de la place qu’elle occupait, elle se mit à le lire.
Le bras de Marie-Antoinette retomba. Ses yeux se levèrent lentement sur Andrée.
«Andrée, avait écrit la reine, vous m’avez sauvée. Mon honneur me vient de vous, ma vie est à vous. Au nom de cet honneur qui vous coûte si cher, je vous jure que vous pouvez m’appeler votre sœur. Essayez, vous ne me verrez pas rougir.
«Je remets cet écrit entre vos mains; c’est le gage de ma reconnaissance; c’est la dot que je vous donne.
«Votre cœur est le plus noble de tous les cœurs; il me saura gré du présent que je vous offre.
«Signé: MARIE-ANTOINETTE DE LORRAINE D’AUTRICHE»
Andrée, à son tour, regarda la reine. Elle la vit les yeux mouillés de larmes, la tête alourdie, attendant une réponse.
Elle traversa lentement la chambre, alla brûler au feu presque éteint le billet de la reine, et, saluant profondément, sans articuler une syllabe, elle sortit du cabinet.
Marie-Antoinette fit un pas pour l’arrêter, pour la suivre; mais l’inflexible comtesse, laissant la porte ouverte, alla retrouver son frère dans le salon voisin.
Philippe appela Charny, lui prit la main, qu’il mit dans celle d’Andrée, tandis que sur le seuil du cabinet, derrière la portière, qu’elle écartait de son bras, la reine assistait à cette scène douloureuse.
Charny s’en alla comme le fiancé de la mort que sa livide fiancée emmène; il s’en alla, regardant en arrière la pâle figure de Marie-Antoinette qui, de pas en pas, le vit disparaître pour toujours.
Elle le croyait, du moins.
À la porte du château, deux chaises de voyage attendaient. Andrée monta dans la première. Et comme Charny se préparait à la suivre…
– Monsieur, dit la nouvelle comtesse, vous partez, je crois, pour la Picardie.
– Oui, madame, répondit Charny.
– Et moi, je pars pour le pays où ma mère est morte, monsieur le comte. Adieu.
Charny s’inclina sans répondre. Les chevaux emportèrent Andrée seule.
– Restez-vous avec moi pour m’annoncer que vous êtes mon ennemi? dit alors Olivier à Philippe.
– Non, monsieur le comte, répliqua celui-ci; vous n’êtes pas mon ennemi, puisque vous êtes mon beau-frère.
Olivier lui tendit la main, monta à son tour dans la seconde voiture et partit.
Philippe, resté seul, tordit un moment ses bras avec l’angoisse du désespoir, et d’une voix étouffée:
– Mon Dieu, dit-il, à ceux qui font leur devoir sur la terre, réservez-vous un peu de joie dans le ciel? De la joie, reprit-il assombri en regardant une dernière fois vers le château; je parle de joie!… À quoi bon! Ceux-là seuls doivent espérer une autre vie qui retrouveront là-haut les cœurs qui les aimaient. Personne ne m’aima ici-bas, moi; je n’ai pas même comme eux la douceur de désirer la mort.
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