Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome II
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- Название:Le Collier de la Reine - Tome II
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Mais Jeanne se ruait sur cet homme, le faisant toujours reculer, car il n’osait la toucher; en sorte que le bourreau, désespérant de prendre l’outil sinistre, commençait à écouter si dans les rangs de la foule surgirait quelque anathème contre lui. L’amour-propre le préoccupait.
La foule, palpitante et commençant à admirer la vigoureuse défense de cette femme, frémissait d’une sourde impatience; le greffier avait descendu l’échelle; les soldats regardaient le spectacle: c’était un désordre, une confusion qui présentaient un aspect menaçant.
– Finissez-en! cria une voix partie du premier rang de la foule.
Voix impérieuse, que sans doute reconnut le bourreau, car, renversant Jeanne par un élan vigoureux, il la plia en deux et lui courba la tête avec sa main gauche.
Elle se releva, plus ardente que le fer dont on la menaçait, et, d’une voix qui domina tout le tumulte de la place, toutes les imprécations des maladroits bourreaux:
– Lâches Français! s’écria-t-elle, vous ne me défendez pas! Vous me laissez torturer!
– Taisez-vous! cria le greffier.
– Taisez-vous! cria le commissaire.
– Me taire!… Ah! bien oui! redit Jeanne, que me fera-t-on? Oui, je subis cette honte, c’est ma faute.
– Ah! ah! ah! cria la foule se méprenant au sens de cet aveu.
– Taisez-vous! réitéra le greffier.
– Oui, ma faute, continua Jeanne se tordant toujours, car si j’avais voulu parler…
– Taisez-vous! crièrent en rugissant greffiers, commissaires et bourreaux.
– Si j’avais voulu dire tout ce que je sais sur la reine, eh bien!… je serais pendue; je ne serais pas déshonorée.
Elle n’en put dire davantage; car le commissaire s’élança sur l’échafaud, suivi d’agents qui bâillonnèrent la misérable, et la livrèrent toute palpitante, toute meurtrie, le visage gonflé, livide, sanglant, aux deux exécuteurs, dont l’un avait de nouveau courbé sa victime; en même temps, il saisit le fer que son aide réussit à lui donner.
Mais Jeanne profita, comme une couleuvre, de l’insuffisance de cette main qui lui serrait la nuque; elle bondit une dernière fois, et se retournant avec une joie frénétique, offrit sa poitrine au bourreau en le regardant d’un œil provocateur; de sorte que l’instrument fatal, qui descendait sur son épaule, la vint frapper au sein droit, imprima son sillon fumeux et dévorant dans la chair vive, en arrachant à la victime, malgré le bâillon, un de ces hurlements qui n’ont d’équivalent dans aucune des intonations que puisse reproduire la voix humaine.
Jeanne s’affaissa sous la douleur, sous la honte. Elle était vaincue. Ses lèvres ne laissèrent plus échapper un son, ses membres n’eurent plus un tressaillement; elle était bien évanouie, cette fois.
Le bourreau l’emporta, pliée en deux, sur son épaule, et descendit avec elle, d’un pas incertain, l’échelle d’ignominie.
Quant au peuple, muet aussi, soit qu’il approuvât, soit qu’il fût consterné, il ne s’écoula par les quatre issues de la place qu’après avoir vu se refermer sur Jeanne les portes de la Conciergerie; après avoir vu l’échafaud se démolir lentement, pièce à pièce; après s’être assuré qu’il n’y avait pas d’épilogue au drame effrayant dont le parlement venait de lui offrir la représentation.
Les agents surveillèrent jusqu’aux dernières impressions des assistants; leurs premières injonctions avaient été si nettement articulées, que c’eût été folie d’opposer quelque objection à leur logique armée de gourdins et de menottes.
L’objection, s’il s’en produisit, fut calme et tout intérieure. Peu à peu, la place reprit son calme ordinaire; seulement, à l’extrémité du pont, quand toute cette cohue fut dissipée, deux hommes, jeunes et irréfléchis, qui se retiraient comme les autres, eurent ensemble le dialogue suivant:
– Est-ce que c’est bien madame de La Motte que le bourreau a marquée; le croyez-vous, Maximilien?
– On le dit, mais je ne le crois pas… répliqua le plus grand des deux interlocuteurs.
– Vous êtes bien d’avis, n’est-ce pas, que ce n’est pas elle? ajouta l’autre, un petit homme à la mine basse, à l’œil rond et lumineux comme l’œil des oiseaux de nuit, à la chevelure courte et graisseuse; non, n’est-ce pas, ce n’est point madame de La Motte qu’ils ont marquée? Les suppôts de ces tyrans ont ménagé leur complice. Ils ont trouvé, pour décharger d’accusation Marie-Antoinette, une demoiselle Oliva qui s’avouât prostituée; ils auront pu trouver une fausse madame de La Motte qui s’avouât faussaire. Vous me direz qu’il y a la marque. Bah! comédie payée au bourreau, payée à la victime! C’est plus cher, voilà tout.
Le compagnon de cet homme écoutait en balançant sa tête. Il souriait sans répondre.
– Que me répondez-vous, dit le petit vilain homme; est-ce que vous ne m’approuvez pas?
– C’est beaucoup faire que d’accepter d’être marquée au sein, répliqua-t-il; la comédie dont vous parlez ne me paraît pas prouvée. Vous êtes plus médecin que moi et vous aurez dû sentir la chair brûlée. Souvenir désagréable, je l’avoue.
– Affaire d’argent, vous ai-je dit: on paie une condamnée qui serait marquée pour toute autre chose, on la paie pour dire trois à quatre phrases pompeuses, et puis on la bâillonne quand elle est près de renoncer…
– Là, là, là, dit flegmatiquement celui qu’on avait appelé Maximilien, je ne vous suivrai point sur ce terrain-là, c’est peu solide.
– Hum! fit l’autre. Alors, vous ferez comme les autres badauds; vous finirez par dire que vous avez vu marquer madame de La Motte; voilà de vos caprices. Tout à l’heure ce n’est pas ainsi que vous vous exprimiez, car positivement vous m’avez dit: Je ne crois pas que ce soit madame de La Motte qu’on ait marquée.
– Non, je ne le crois pas encore, reprit le jeune homme en souriant, mais ce n’est pas non plus une de ces condamnées que vous dites.
– Alors, qui est-ce, voyons, quelle est la personne qui a été flétrie, là, sur la place, au lieu de madame de La Motte?
– C’est la reine! dit le jeune homme d’une voix aiguë à son sinistre compagnon, et il ponctua ces mots de son indéfinissable sourire.
L’autre recula en riant aux éclats et en applaudissant à cette plaisanterie, puis regardant autour de lui:
– Adieu, Robespierre, dit-il.
– Adieu, Marat, répondit l’autre.
Et ils se séparèrent.
Chapitre 51
Le mariage
Le jour même de cette exécution, à midi, le roi sortit de son cabinet, à Versailles, et on l’entendit congédier monsieur de Provence avec ces mots prononcés rudement:
– Monsieur, j’assiste aujourd’hui à une messe de mariage. Ne me parlez point ménage et mauvais ménage, je vous prie; ce serait un mauvais augure pour les nouveaux époux, que j’aime et que je protégerai.
Le comte de Provence fronça le sourcil en souriant, salua profondément son frère et rentra dans ses appartements.
Le roi, poursuivant sa route au milieu de ses courtisans répandus dans les galeries, sourit aux uns et regarda fièrement les autres, selon qu’il les avait vus favorables ou opposés dans l’affaire que le parlement venait de juger.
Il parvint ainsi jusqu’au salon carré, dans lequel se tenait la reine toute parée, dans le cercle de ses dames d’honneur et de ses gentilshommes.
Marie-Antoinette, pâle sous son rouge, écoutait avec une attention affectée les douces questions que madame de Lamballe et monsieur de Calonne lui adressaient sur sa santé.
Mais, souvent à la dérobée, elle regardait vers la porte, cherchant comme quelqu’un qui brûle de voir et se détournant comme quelqu’un qui tremble d’avoir vu.
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