Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome II

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Cette fois, l’impression fut si nette, que Jeanne s’avoua qu’elle ressentait de l’effroi; mais l’effroi fut rejeté comme l’avait été l’inquiétude, au-dehors de cette âme emplie jusqu’aux bords parla joie et l’espérance.

Toutefois, Jeanne voulait demander compte à madame Hubert de sa pitié; elle ouvrait la bouche et redescendait deux degrés pour formuler une de ces questions précises et vigoureuses comme son esprit, mais elle n’en eut pas le temps. Hubert lui prit la main, moins poliment que vivement, et ouvrit la porte.

La comtesse se vit dans le couloir. Huit archers de la prévôté attendaient là. Qu’attendaient-ils? Voilà ce que se demanda Jeanne en les apercevant. Mais la porte du concierge était déjà refermée. En avant des archers se trouvait un des porte-clefs ordinaires de la prison, celui qui, chaque soir, reconduisait la comtesse à sa chambre.

Cet homme se mit à précéder Jeanne, comme pour lui montrer le chemin.

– Je rentre chez moi? dit la comtesse avec le ton d’une femme qui voudrait paraître sûre de ce qu’elle dit, mais qui doute.

– Oui, madame, répliqua le guichetier.

Jeanne saisit la rampe de fer et monta derrière cet homme. Elle entendit les archers qui chuchotaient à quelques pas plus loin, mais qui ne bougèrent pas de place.

Rassurée, elle se laissa enfermer dans sa chambre, et remercia même affectueusement le guichetier. Celui-ci se retira.

Jeanne ne se vit pas plus tôt libre et seule chez elle, que sa joie éclata extravagante, joie bâillonnée trop longtemps par ce masque dont elle avait caché hypocritement son visage chez le concierge. Cette chambre de la Conciergerie, c’était sa loge, à elle, bête fauve un moment enchaînée par les hommes, et qu’un caprice de Dieu allait de nouveau lancer dans le libre espace du monde.

Et, dans sa tanière ou dans sa loge, quand il fait bien nuit, quand aucun bruit n’annonce à la captive la vigilance de ses gardiens; quand son flair subtil ne démêle aux alentours aucune trace, alors commencent les bondissements de cette nature sauvage. Alors, elle étire ses membres pour les assouplir aux élans de l’indépendance attendue; alors, elle a des cris, des bonds ou des extases, que ne surprend jamais l’œil de l’homme.

Pour Jeanne, ce fut ainsi. Tout à coup elle entendit marcher dans son corridor; elle entendit les clefs tinter dans le trousseau du guichetier; elle entendit solliciter la serrure massive.

«Que me veut-on?» pensa-t-elle en se redressant attentive et muette.

Le guichetier entra.

– Qu’y a-t-il, Jean? demanda Jeanne de sa voix douce et indifférente.

– Madame veut-elle me suivre? dit-il.

– Où cela?

– En bas, madame.

– Comment, en bas?…

– Au greffe.

– Pour quoi faire, je vous prie?

– Madame…

Jeanne s’avança vers cet homme qui hésitait, et elle aperçut, à l’extrémité du corridor, les archers de la prévôté, que d’abord elle avait rencontrés en bas.

– Enfin, s’écria-t-elle avec émotion, dites-moi ce que l’on veut de moi au greffe?

– Madame, c’est monsieur Doillot, votre défenseur, qui voudrait vous entretenir.

– Au greffe? Pourquoi pas ici, puisque plusieurs fois il a eu la permission d’y venir?

– Madame, c’est que monsieur Doillot a reçu des lettres de Versailles, et qu’il veut vous en donner connaissance.

Jeanne ne remarqua point combien était illogique cette réponse. Un seul mot la frappa: des lettres de Versailles, des lettres de la cour, sans doute, apportées par le défenseur lui-même.

– Est-ce que la reine aura intercédé auprès du roi après la publication de l’arrêt? Est-ce que?…

Mais à quoi bon faire des conjectures; avait-on le temps, cela était-il nécessaire quand, après deux minutes, on pouvait trouver la solution du problème.

D’ailleurs, le porte-clefs insistait; il agitait ses clefs comme un homme qui, à défaut de bonnes raisons, objecte une consigne.

– Attendez-moi un peu, dit Jeanne, vous voyez que je m’étais déjà déshabillée pour prendre un peu de repos, j’ai tant fatigué ces jours derniers.

– J’attendrai, madame; mais, je vous en prie, songez que monsieur Doillot est pressé.

Jeanne ferma sa porte, passa une robe un peu plus fraîche, prit un mantelet, et vivement arrangea ses cheveux. Elle mit à peine cinq minutes à ces préparatifs. Son cœur lui disait que monsieur Doillot apportait l’ordre de partir sur-le-champ, et le moyen de traverser la France d’une façon à la fois discrète et commode! Oui, la reine avait dû penser à ce que son ennemie fût enlevée le plus tôt possible. La reine, à présent que l’arrêt était rendu, devait s’efforcer d’irriter cette ennemie le moins possible, car si la panthère est dangereuse enchaînée, que ne doit-on pas craindre d’elle quand elle est libre? Bercée par ces heureuses pensées, Jeanne vola plutôt qu’elle ne courut derrière le porte-clefs, qui lui fit descendre le petit escalier par où déjà on l’avait menée à la salle d’audience. Mais au lieu d’aller jusqu’à cette salle, au lieu de tourner à gauche pour entrer au greffe, le geôlier se tourna vers une petite porte située à droite.

– Où allez-vous donc? demanda Jeanne, le greffe est ici.

– Venez, venez, madame, dit mielleusement le guichetier; c’est par ici que monsieur Doillot vous attend.

Il passa d’abord et attira vers lui la prisonnière, qui entendit fermer avec fracas sur elle les verrous extérieurs de cette porte massive.

Jeanne, surprise, mais ne voyant encore personne dans l’obscurité, n’osa rien demander de plus à son gardien.

Elle fit deux ou trois pas et s’arrêta. Un jour bleuâtre donnait à la chambre où elle se trouvait comme l’aspect d’un intérieur de tombeau.

La lumière filtrait du haut d’un grillage antique par lequel, à travers les toiles d’araignées et la centuple couche d’une poussière séculaire, quelques rayons blafards parvenaient seuls à donner un peu de leur reflet aux murailles.

Jeanne sentit tout à coup le froid; elle sentit l’humidité de ce cachot, elle devina quelque chose de terrible dans les yeux flamboyants du porte-clefs.

Cependant, elle ne voyait encore que cet homme; lui seul avec la prisonnière occupait en ce moment l’intérieur de ces quatre murs, tout verdis par l’eau échappée des châssis, tout moisis par le passage d’un air que n’avait jamais tiédi le soleil.

– Monsieur, dit-elle alors, en dominant l’impression de terreur qui la faisait frissonner, que faisons-nous ici tous deux? Où est monsieur Doillot, que vous m’avez promis de me faire voir?

Le porte-clefs ne répondit rien; il se retourna comme pour voir si la porte par laquelle ils étaient entrés s’était bien solidement refermée.

Jeanne suivit ce mouvement avec épouvante. L’idée lui vint, comme dans ces romans noirâtres de l’époque, qu’elle avait affaire à l’un de ces geôliers, fauves amoureux de leurs prisonnières, qui, le jour où la proie va leur échapper par la porte ouverte de la cage, se font les tyrans de la belle captive et proposent leur amour en échange de la liberté.

Jeanne était forte, elle ne redoutait pas les surprises, elle n’avait point la pudeur de l’âme. Son imagination luttait avantageusement contre les caprices sophistiques de messieurs Crébillon fils et Louvet. Elle alla droit au geôlier avec un sourire de prunelle:

– Mon ami, dit-elle, que demandez-vous? Avez-vous à me dire quelque chose? Le temps d’une prisonnière, quand elle touche à la liberté, est un temps précieux. Vous semblez avoir choisi pour me parler un rendez-vous bien sinistre?

L’homme aux clefs ne lui répondit rien, parce qu’il ne comprenait pas. Il s’assit au coin de la cheminée basse, et attendit.

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