Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome II
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- Название:Le Collier de la Reine - Tome II
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Jeanne tressaillit.
– Aux galères!
– Et moi! et moi? cria-t-elle en trépignant avec fureur.
– Patience, madame, patience. Est-ce là ce que vous avez promis?
– Je suis patiente; voyez, parlez… Moi?
– Au bannissement, dit d’une voix faible le concierge en détournant les yeux.
Un éclair de joie brilla dans les yeux de la comtesse, éclair aussi vite éteint qu’apparu.
Puis elle feignit de s’évanouir avec un grand cri, et se renversa dans les bras de ses hôtes.
– Que fût-il donc résulté, dit Hubert bas à l’oreille de sa femme, si je lui eusse dit la vérité?
«Le bannissement, pensait Jeanne en simulant une attaque de nerfs, c’est la liberté, c’est la richesse, c’est la vengeance, c’est ce que j’ai rêvé… J’ai gagné!»
Chapitre 50
L’exécution
Jeanne attendait toujours que ce greffier promis par le concierge vînt lui lire l’arrêt rendu contre elle.
En effet, n’ayant plus les angoisses du doute, conservant à peine celles de la comparaison, c’est-à-dire de l’orgueil, elle se disait:
«Que m’importe à moi, esprit solide je le suppose, que monsieur de Rohan ait été regardé comme moins coupable que moi?
«Est-ce à moi qu’on inflige la peine d’une faute? Non. Si j’eusse été bien et dûment reconnue Valois par tout le monde, si j’eusse pu avoir, comme l’a eue monsieur le cardinal, toute une haie de princes et de ducs échelonnés sur le passage des juges, suppliant par leur attitude, par leurs crêpes à l’épée, par leurs pleureuses, je ne crois pas qu’on eût rien refusé à la pauvre comtesse de La Motte, et certainement, en prévision de cette illustre supplique, on eût épargné à la descendante des Valois l’affront de la sellette.
«Mais pourquoi s’occuper de tout ce passé qui est mort? La voilà donc terminée cette grande affaire de ma vie. Placée d’une façon équivoque dans le monde, d’une façon équivoque à la cour, exposée à être renversée par le premier souffle venu d’en haut, je végétais, je retournais peut-être à cette misère primordiale qui a été l’apprentissage douloureux de ma vie. Maintenant, rien de pareil. Bannie! je suis bannie! c’est-à-dire que j’ai le droit d’emporter mon million dans ma caisse, de vivre sous les orangers de Séville ou d’Agrigente pendant l’hiver, en Allemagne ou en Angleterre pendant l’été; c’est-à-dire que rien ne m’empêchera, jeune, belle, célèbre, et pouvant expliquer mon procès moi-même, de vivre comme je l’entendrai, soit avec mon mari, s’il est banni comme moi, et je le sais libre, soit avec les amis que donnent toujours le bonheur et la jeunesse!
«Et, ajoutait Jeanne, perdue dans ses pensées ardentes, qu’on vienne me dire ensuite à moi la condamnée, à moi la bannie, à moi la pauvre humiliée, que je ne suis pas plus riche que la reine, plus honorée que la reine, plus absoute que la reine; car il ne s’agissait pas pour elle de ma condamnation. Le ver de terre n’importe en rien au lion. Il s’agissait de faire condamner monsieur de Rohan, et monsieur de Rohan a été mis hors de cause!
«Maintenant, comment vont-ils s’y prendre pour me signifier l’arrêt, comme aussi pour me faire conduire hors du royaume? Se vengeront-ils sur une femme en l’assujettissant aux pratiques les plus strictes de la pénalité? Me confiera-t-on aux archers pour me mener à la frontière? Me dira-t-on solennellement: Indigne! le roi vous bannit de son royaume. Non, mes maîtres sont débonnaires, fit-elle en souriant; ils ne m’en veulent plus à moi. Ils n’en veulent qu’à ce bon peuple parisien qui hurle sous leurs balcons: Vive monsieur le cardinal! vive Cagliostro! vive le parlement! Voilà leur véritable ennemi: le peuple. Oh! oui, c’est leur ennemi direct, puisque j’avais compté, moi, sur l’appui moral de l’opinion publique – et que j’ai réussi!»
Jeanne en était là et faisait ses petits préparatifs en réglant ses comptes avec elle-même. Elle s’occupait déjà du placement de ses diamants, de son établissement à Londres (on était en été), lorsque le souvenir de Réteau de Villette lui traversa, non pas le cœur, mais l’esprit.
«Pauvre garçon! dit-elle avec un sourire méchant, c’est lui qui a payé pour tous. Il faut donc toujours aux expiations une âme vile dans le sens philosophique, et chaque fois que ces sortes de nécessités surgissent, le bouc émissaire surgit avec le coup qui le dévorera.
«Pauvre Réteau! chétif, misérable, il paie aujourd’hui ses pamphlets contre la reine, ses conspirations de plume, et Dieu, qui fait à chacun sa part en ce monde, aura voulu faire à celui-là une existence de coups de bâton, de louis d’or intermittents, de guets-apens, de cachettes, avec un dénouement de galères. Voilà ce que c’est que la ruse au lieu de l’intelligence, que la malice au lieu de la méchanceté, que l’esprit d’agression sans la persévérance et la force. Combien d’êtres malfaisants dans la création, depuis le ciron venimeux jusqu’au scorpion, le premier des petits qui se fasse redouter de l’homme! Toutes ces infirmités veulent nuire, mais elles n’ont pas l’honneur de la lutte: on les écrase.»
Et Jeanne enterrait avec cette pompe commode son complice Réteau, bien décidée qu’elle était à s’informer du bagne dans lequel on renfermerait le misérable pour ne pas s’y aventurer en voyage, pour ne pas aller faire cette humiliation à un malheureux, de lui montrer le bonheur d’une ancienne connaissance. Jeanne avait bon cœur.
Elle prit gaiement son repas avec les concierges; ceux-ci avaient totalement perdu leur gaieté; ils ne prenaient plus la peine de dissimuler leur gêne. Jeanne attribua ce refroidissement à la condamnation dont elle venait d’être l’objet. Elle leur en fit l’observation. Ils répondirent que rien n’était aussi douloureux pour eux que l’aspect des personnes, après un arrêt prononcé.
Jeanne était si heureuse au fond du cœur, elle avait tant de mal à dissimuler sa joie, que l’occasion de rester seule, libre avec ses pensées, ne pouvait lui être que très agréable. Elle se promit de demander après le dîner à retourner dans sa chambre.
Elle fut bien surprise quand le concierge Hubert, prenant la parole au dessert, avec une solennité contrainte qu’il n’avait pas l’habitude de mettre dans ses relations:
– Madame, dit-il, nous avons l’ordre de ne plus garder à la geôle les personnes sur le sort desquelles a statué le parlement.
«Bien, se dit Jeanne, il va au-devant de mes désirs.»
Elle se leva.
– Je ne voudrais pas, répondit-elle, vous mettre en contravention; ce serait mal reconnaître les bontés que vous avez eues pour moi… Je vais donc retourner dans ma chambre.
Elle regarda pour voir l’effet de ses paroles. Hubert roulait une clef dans ses doigts. La concierge détournait sa tête, comme pour cacher une émotion nouvelle.
– Mais, ajouta la comtesse, où viendra-t-on me lire l’arrêt, et quand viendra-t-on?
– On attend peut-être que madame soit chez elle, se hâta de dire Hubert.
«Décidément, il m’éloigne», pensa Jeanne.
Et un vague sentiment d’inquiétude la fit tressaillir, aussitôt évaporé qu’il avait apparu dans son cœur.
Jeanne monta les trois marches qui conduisaient de cette chambre du concierge au couloir du greffe.
La voyant partir, madame Hubert vint à elle précipitamment et lui prit les mains, non pas avec respect, non pas avec amitié vraie, non pas avec cette susceptibilité qui honore celui qui la témoigne et celui qui en est l’objet, mais avec une compassion profonde, avec un élan de pitié qui n’échappa point à l’intelligente comtesse, à elle qui remarquait tout.
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