Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome II
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- Название:Le Collier de la Reine - Tome II
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Cette chambre, haute de plafond, vaste comme une salle, dallée comme une galerie, était éclairée sur le quai par une grande fenêtre en ogive. Les petites vitres de cette fenêtre interceptaient la plus grande partie du jour, comme si, dans cette chambre même où logeaient des gens libres, on eût dû épouvanter la liberté, un énorme grillage de fer appliqué au-dehors venait sur les vitres mêmes doubler l’obscurité par l’entrecroisement des barres de fer et des filets de plomb qui encadraient chaque losange de verre.
Du reste, la lumière que tamisait ce double crible était comme adoucie pour l’œil des prisonniers. Elle n’avait plus rien de ce rayonnement insolent du soleil libre, elle n’était point faite pour offenser ceux qui ne pouvaient sortir. Il y a dans toutes choses, même dans les mauvaises que l’homme a faites, si le temps, ce pondérateur intermédiaire entre l’homme et Dieu, a passé par-dessus, il y a des harmonies qui mitigent et permettent une transition entre la douleur et le sourire.
C’est dans cette salle que, depuis sa réclusion à la Conciergerie, madame de La Motte vivait tout le jour en compagnie de la concierge, de son fils et de son mari. Nous avons dit qu’elle avait l’esprit souple, le caractère séduisant. Elle s’était fait aimer de ces gens; elle avait trouvé moyen de leur prouver que la reine était une grande coupable. Un jour devait venir où, dans cette même salle, une autre concierge, apitoyée aussi sur les malheurs d’une prisonnière, la croirait innocente en la voyant patiente et bonne, et cette prisonnière, ce serait la reine!
Madame de La Motte allait donc – c’est elle-même qui le dit – oublier, dans la société de cette concierge et de ses connaissances, ses idées mélancoliques, et payait ainsi par sa belle humeur les complaisances qu’on avait pour elle. Ce jour-là, jour de la clôture de l’audience, quand Jeanne revint auprès de ces bonnes gens, elle les trouva soucieux et gênés.
Une nuance n’était pas indifférente à cette femme rusée: elle espérait avec rien, elle s’alarmait avec tout. En vain essayait-elle d’arracher la vérité à madame Hubert, celle-ci et les siens se renfermèrent dans des généralités banales.
Ce jour-là, disons-nous, Jeanne aperçut dans le coin de la cheminé un abbé, commensal intermittent de la maison. C’était un ancien secrétaire du précepteur de monsieur le comte de Provence; homme simple de façons, caustique avec mesure, sachant sa cour, et qui, depuis longtemps éloigné de la maison de madame Hubert, était redevenu assidu depuis l’arrivée de madame de La Motte à la Conciergerie.
Il y avait aussi deux ou trois des employés supérieurs du Palais; on regardait beaucoup madame de La Motte; on parlait peu.
Elle prit gaiement l’initiative.
– Je suis sûre, dit-elle, qu’on cause plus chaudement là-haut que nous ne parlons ici.
Un faible murmure d’assentiment, échappé au concierge et à sa femme, répondit seul à cette provocation.
– En haut? fit l’abbé, jouant l’ignorance. Où cela, madame la comtesse?
– Dans la salle où mes juges délibèrent, répliqua Jeanne.
– Oh! oui, oui, dit l’abbé.
Et le silence recommença.
– Je crois, dit-elle, que mon attitude d’aujourd’hui a fait bon effet. Vous devez déjà savoir cela, n’est-ce pas?
– Mais, oui, madame, dit timidement le concierge.
Et il se leva comme pour rompre l’entretien.
– Votre avis, monsieur l’abbé? reprit Jeanne. Est-ce que mon affaire ne se dessine pas bien? Songez qu’on n’articule aucune preuve.
– Il est vrai, madame, dit l’abbé. Aussi, avez-vous beaucoup à espérer.
– N’est-ce pas? s’écria-t-elle.
– Cependant, ajouta l’abbé, supposez que le roi…
– Eh bien! le roi, que fera-t-il? dit Jeanne avec véhémence.
– Eh! madame, le roi peut ne vouloir pas qu’on lui donne un démenti.
– Il ferait condamner monsieur de Rohan alors, c’est impossible.
– Il est vrai que cela est difficile, répondit-on de toutes parts.
– Or, se hâta de glisser Jeanne, dans cette cause, qui dit monsieur de Rohan, dit moi.
– Non pas, non pas, reprit l’abbé, vous vous faites illusion, madame. Il y aura un accusé absous… Moi, je pense que ce sera vous, et je l’espère, même. Mais il n’y en aura qu’un. Il faut un coupable au roi, autrement, que deviendrait la reine?
– C’est vrai, dit sourdement Jeanne, blessée d’être contredite, même sur une espérance qu’elle ne faisait qu’affecter. Il faut un coupable au roi. Eh bien! alors, monsieur de Rohan est aussi bon que moi pour cela.
Un silence effrayant pour la comtesse s’établit après ces paroles.
L’abbé le rompit le premier.
– Madame, dit-il, le roi n’a pas de rancune, et, sa première colère satisfaite, il ne songera plus au passé.
– Mais qu’appelez-vous une colère satisfaite? dit Jeanne avec ironie. Néron avait ses colères comme Titus avait les siennes.
– Une condamnation… quelconque, se hâta de dire l’abbé, c’est une satisfaction.
– Quelconque!… monsieur, s’écria Jeanne, voilà un affreux mot… Il est trop vague… Quelconque, c’est tout dire!
– Oh! je ne parle que d’une réclusion dans un couvent, répliqua froidement l’abbé; c’est l’idée que, d’après les bruits qui courent, le roi aurait adoptée le plus volontiers à votre égard.
Jeanne regarda cet homme avec une terreur qui fit place aussitôt à la plus furieuse exaltation.
– La réclusion dans un couvent! dit-elle; c’est-à-dire une mort lente, ignominieuse par les détails, une mort féroce qui paraîtra un acte de clémence!… La réclusion dans l’ in pace , n’est-ce pas? Les tortures de la faim, du froid, des corrections! Non, assez de supplices, assez de honte, assez de malheur pour l’innocence quand la coupable est puissante, libre, honorée! La mort tout de suite, mais la mort que j’aurai choisie, le libre arbitre pour me punir d’être née à ce monde infâme!
Et, sans écouter ni les représentations, ni les prières, sans souffrir qu’on l’arrêtât, repoussant le concierge, renversant l’abbé, écartant madame Hubert, elle courut à un dressoir pour y chercher un couteau.
Ces trois personnes réussirent à la détourner; elle prit sa course comme une panthère que les chasseurs ont inquiétée, non effrayée, et, poussant des hurlements d’une colère trop bruyante pour être naturelle, elle s’élança dans un cabinet attenant à la salle, et là, soulevant un énorme vase de faïence dans lequel végétait un rosier étiolé, elle s’en frappa la tête à plusieurs reprises.
Le vase se brisa, un morceau demeura dans la main de cette furie; on vit le sang couler sur son front par les gerçures de la peau, qui s’était fendue. La concierge se jeta en pleurant dans ses bras. On l’assit sur un fauteuil; on l’inonda d’eau de senteur et de vinaigre. Elle s’était évanouie après d’affreuses convulsions.
Lorsqu’elle revint à elle, l’abbé pensa qu’elle étouffait.
– Voyez! dit-il, ce grillage intercepte le jour et l’air. N’est-il pas possible de faire respirer un peu cette pauvre femme?
Alors, madame Hubert, oubliant tout, courut à une armoire située près de la cheminée, en tira une clef qui lui servit à ouvrir ce grillage, et aussitôt l’air et la vie entrèrent à flots dans l’appartement.
– Ah! dit l’abbé, je ne savais pas que ce grillage pût s’ouvrir à l’aide d’une clef. Pourquoi tant de précautions, mon Dieu?
– C’est l’ordre! répliqua la concierge.
– Oui, je comprends, ajouta l’abbé avec une intention marquée, cette fenêtre n’est qu’à sept pieds environ du sol, elle donne sur le quai. S’il arrivait que des prisonniers s’échappassent de l’intérieur de la Conciergerie, en passant par votre salle, ils trouveraient la liberté sans avoir rencontré un seul porte-clefs ni une sentinelle.
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