Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome II
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- Название:Le Collier de la Reine - Tome II
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Il déclara tout ce qu’on sait, savoir qu’il était coupable du faux, coupable de complicité avec Jeanne de La Motte. Il témoigna que son repentir, ses remords étaient déjà pour lui un supplice capable de désarmer ses juges.
Celui-là n’intéressait personne; il n’était et ne parut rien autre chose qu’un coquin. Congédié par la cour, il regagna en larmoyant sa cellule de la Conciergerie.
Après lui parut, à l’entrée de la salle, madame de La Motte, conduite par le greffier Frémyn.
Elle était vêtue d’un mantelet et d’une chemise de linon batiste, d’un bonnet de gaze sans rubans; une sorte de gaze blanche lui couvrait le visage; elle portait ses cheveux sans poudre. Sa présence fit une vive impression sur l’assemblée.
Elle venait de subir le premier des outrages auxquels elle était réservée: on l’avait fait passer par le petit escalier, comme les criminels vulgaires.
La chaleur de la salle, le bruit des conversations, le mouvement des têtes qui ondulaient de tous côtés commencèrent par la troubler; ses yeux vacillèrent un moment comme pour s’habituer au miroitement de tout cet ensemble.
Alors le même greffier qui la tenait par la main la conduisit assez vivement à la sellette placée au centre de l’hémicycle et pareille à ce petit bloc sinistre qu’on appelle le billot quand il se dresse sur un échafaud au lieu de s’élever dans une salle d’audience.
À la vue de ce siège infamant qu’on lui destinait, à elle, orgueilleuse de s’appeler Valois, et de tenir en ses mains la destinée d’une reine de France, Jeanne de La Motte pâlit, elle jeta un regard courroucé autour d’elle, comme pour intimider les juges qui se permettaient cet outrage; mais rencontrant partout des volontés fermes, et de la curiosité au lieu de miséricorde, elle refoula son indignation furieuse, et s’assit pour n’avoir pas l’air de tomber sur la sellette.
On remarqua dans les interrogatoires, qu’elle donnait à ses réponses tout le vague duquel les adversaires de la reine eussent pu tirer le plus d’avantage pour défendre leur opinion. Elle ne précisa rien que les affirmations de son innocence, et força le président de lui adresser une question sur l’existence de ces lettres qu’elle disait venir du cardinal pour la reine, de celles aussi que la reine aurait écrites au cardinal.
Tout le venin du serpent allait se répandre dans la réponse à cette question.
Jeanne commença par protester de son désir de ne pas compromettre la reine; elle ajouta que nul mieux que le cardinal ne pouvait répondre à la question.
– Invitez-le, dit-elle, à produire ses lettres ou copie, pour en faire la lecture et satisfaire votre curiosité. Quant à moi, je ne saurais affirmer si ces lettres sont du cardinal à la reine ou de la reine au cardinal; je trouve celles-ci trop libres et trop familières d’une souveraine à un sujet; je trouve celles-là trop irrévérencieuses, venant d’un sujet pour aller à une reine.
Le silence profond, terrible, qui accueillit cette attaque, dut prouver à Jeanne qu’elle n’avait inspiré que de l’horreur à ses ennemis, de l’effroi à ses partisans, de la défiance à ses juges impartiaux. Elle ne quitta la sellette qu’avec le doux espoir que le cardinal y serait assis comme elle. Cette vengeance lui suffisait pour ainsi dire. Que devint-elle quand, en se retournant pour considérer une dernière fois ce siège d’opprobre où elle forçait un Rohan de s’asseoir après elle, elle ne vit plus la sellette, que, sur l’ordre de la cour, les huissiers avaient fait disparaître et remplacer par un fauteuil.
Un rugissement de rage s’exhala de sa poitrine; elle bondit hors de la salle et se mordit les mains avec frénésie.
Son supplice commençait. Le cardinal s’avança lentement à son tour. Il venait de descendre de carrosse: la grande porte avait été ouverte pour lui.
Deux huissiers, deux greffiers l’accompagnaient; le gouverneur de la Bastille marchait à son côté.
À son entrée, un long murmure de sympathie et de respect partit des bancs de la cour. Il y fut répondu par une puissante acclamation du dehors. C’était le peuple qui saluait l’accusé et le recommandait à ses juges.
Le prince Louis était pâle, très ému. Vêtu d’un habit long de cérémonie, il se présentait avec le respect et la condescendance dus à des juges par un accusé qui accepte leur juridiction et l’invoque.
On montra le fauteuil au cardinal, dont les yeux avaient craint de se porter vers l’enceinte, et le président lui ayant adressé un salut et une parole encourageante, toute la cour le pria de s’asseoir avec une bienveillance qui redoubla la pâleur et l’émotion de l’accusé.
Lorsqu’il prit la parole, sa voix tremblante, coupée de soupirs, ses yeux troublés, son maintien humble remuèrent profondément la compassion de l’auditoire. Il s’expliqua lentement, présenta des excuses plutôt que des preuves, des supplications plutôt que des raisonnements, et s’arrêtant tout à coup, lui, l’homme éloquent, disert, il produisit par cette paralysie de son esprit et de son courage un effet plus puissant que tous les plaidoyers et tous les arguments.
Ensuite parut Oliva; la pauvre fille retrouva la sellette. Bien des gens frémirent en voyant cette vivante image de la reine sur le siège honteux qu’avait occupé Jeanne de La Motte; ce fantôme de Marie-Antoinette, reine de France, sur la sellette des voleuses et des faussaires, épouvanta les plus ardents persécuteurs de la monarchie. Ce spectacle aussi en allécha plusieurs, comme le sang que l’on fait goûter au tigre.
Mais on se disait partout que la pauvre Oliva venait, au greffe, de quitter son enfant, qu’elle allaitait, et quand la porte venait à s’ouvrir, les vagissements du fils de monsieur Beausire venaient plaider douloureusement en faveur de sa mère.
Après Oliva parut Cagliostro le moins coupable de tous. Il ne lui fut pas enjoint de s’asseoir, bien que le fauteuil eût été conservé près de la sellette.
La cour craignait le plaidoyer de Cagliostro. Un semblant d’interrogatoire, coupé par le c’est bien! du président d’Aligre, satisfit aux exigences de la formalité.
Et alors, la cour annonça que les débats étaient clos, et que la délibération commençait. La foule s’écoula lentement, par les rues et les quais, se promettant de revenir dans la nuit, pour entendre l’arrêt, qui, disait-on, ne tarderait pas à être prononcé.
Chapitre 48
D’une grille et d’un abbé
Les débats terminés, après le retentissement de l’interrogatoire et les émotions de la sellette, tous les prisonniers furent logés pour cette nuit à la Conciergerie.
La foule, ainsi que nous l’avons dit, vint au soir se placer en groupes silencieux, quoique animés, sur la place du Palais, pour recevoir fraîchement la nouvelle de l’arrêt aussitôt qu’il serait rendu.
À Paris, chose étrange! les grands secrets sont précisément ceux que la foule connaît avant qu’ils n’aient éclaté dans leur entier développement.
La foule attendait donc, en savourant la réglisse anisée dont ses fournisseurs ambulants trouvaient l’alimentation première sous la première arche du Pont-au-Change.
Il faisait chaud. Les nuages de juin roulaient lourdement les uns sur les autres, comme des panaches d’épaisse fumée. Le ciel brillait à l’horizon de feux pâles et réitérés.
Tandis que le cardinal, à qui la faveur avait été accordée de se promener sur les terrasses qui relient les donjons, s’entretenait avec Cagliostro du succès probable de leur mutuelle défense; tandis qu’Oliva, dans sa cellule, caressait son petit enfant et le berçait entre ses bras; que, dans sa loge, Réteau, l’œil sec, les ongles dans ses dents, comptait en idée les écus promis par monsieur de Crosne et les opposait comme total aux mois de captivité que lui promettait le parlement; pendant ce temps, Jeanne, retirée en la chambre de la concierge, madame Hubert, essayait de distraire son esprit brûlé avec un peu de bruit, avec un peu de mouvement.
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