Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome II
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- Название:Le Collier de la Reine - Tome II
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En même temps qu’elle écrivait cette lettre à Marie-Antoinette, elle en rédigeait une autre pour le cardinal.
«Je ne puis concevoir, monseigneur, que vous vous obstiniez à ne pas parler clairement. Il me semble que vous n’avez rien de mieux à faire que d’accorder une confiance illimitée à nos juges; notre sort en deviendrait plus heureux. Quant à moi, je suis résolue à me taire si vous ne voulez pas me seconder. Mais que ne parlez-vous? Expliquez toutes les circonstances de cette affaire mystérieuse, et je vous jure de confirmer tout ce que vous aurez avancé; réfléchissez-y bien, monsieur le cardinal, si je prends sur moi de parler la première, et que vous désavouiez ce que je pourrais dire, je suis perdue, je n’échapperai pas à la vengeance de celle qui veut nous sacrifier.
«Mais vous n’avez rien à craindre de semblable de ma part, mon dévouement vous est connu. S’il arrivait qu’ elle fût implacable, votre cause serait toujours la mienne; je sacrifierais tout pour vous soustraire aux effets de sa haine, ou notre disgrâce serait commune.
«P.-S. J’ai écrit à elle une lettre qui la décidera, je l’espère, sinon à dire la vérité, du moins à ne pas nous accabler, nous qui n’avons d’autre crime à nous reprocher que notre erreur ou notre silence.»
Cette lettre artificieuse fut remise par elle au cardinal dans leur dernière confrontation au grand parloir de la Bastille et l’on vit le cardinal rougir, pâlir et frissonner en présence d’une semblable audace. Il sortit pour reprendre haleine.
Quant à la lettre pour la reine, elle fut remise à l’instant même par la comtesse à l’abbé Lekel, aumônier de la Bastille, qui avait accompagné le cardinal au parloir, et dévoué aux intérêts des Rohan.
– Monsieur, lui dit-elle, vous pouvez, en vous chargeant de ce message, faire changer le sort de monsieur de Rohan et le mien. Prenez connaissance de ce qu’il renferme. Vous êtes un homme obligé au secret par vos devoirs. Vous vous convaincrez que j’ai frappé à la seule porte où nous puissions, monsieur le cardinal et moi, demander secours.
L’aumônier refusa.
– Vous ne voyez que moi d’ecclésiastique, répliqua-t-il. Sa Majesté croira que vous lui avez écrit d’après mes conseils et que vous m’avez tout avoué; je ne puis consentir à me perdre.
– Eh bien! dit Jeanne, désespérant du succès de sa ruse, mais voulant contraindre le cardinal par l’intimidation, dites à monsieur de Rohan qu’il me reste un moyen de prouver mon innocence, c’est de faire lire les lettres qu’il écrivait à la reine. Ce moyen, je répugnais à en user; mais, dans notre intérêt commun, je m’y résoudrai.
En voyant l’aumônier épouvanté par ces menaces, elle essaya une dernière fois de lui mettre dans les mains sa terrible lettre à la reine.
«S’il prend la lettre, se disait-elle, je suis sauvée, parce que alors, en pleine audience, je lui demanderai ce qu’il en a fait, et s’il l’a remise à la reine et sommée d’y faire réponse; s’il ne l’a pas remise, la reine est perdue; l’hésitation des Rohan aura prouvé son crime et mon innocence.»
Mais l’abbé Lekel eut-il à peine la lettre dans les mains, qu’il la rendit comme si elle le brûlait.
– Faites attention, dit Jeanne pâle de colère, que vous ne risquez rien, car j’ai caché la lettre de la reine dans une enveloppe adressée à madame de Misery.
– Raison de plus! s’écria l’abbé, deux personnes sauraient le secret. Double motif de ressentiment pour la reine. Non, non, je refuse.
Et il repoussa les doigts de la comtesse.
– Remarquez, dit-elle, que vous me réduisez à faire usage des lettres de monsieur de Rohan.
– Soit, repartit l’abbé, faites-en usage, madame.
– Mais, reprit Jeanne tremblante de fureur, comme je vous déclare que la preuve d’une correspondance secrète avec Sa Majesté fait tomber sur un échafaud la tête du cardinal, vous êtes libre de dire: Soit! Je vous aurai averti.
La porte s’ouvrit en ce moment, et le cardinal reparut, superbe et courroucé, sur le seuil:
– Faites tomber sur un échafaud la tête d’un Rohan, madame, répondit-il, ce ne sera pas la première fois que la Bastille aura vu ce spectacle. Mais, puisqu’il en est ainsi, je vous déclare, moi, que je ne reprocherai rien à l’échafaud sur lequel roulera ma tête, pourvu que je voie celui sur lequel vous serez flétrie comme voleuse et faussaire! Venez, l’abbé, venez!
Il tourna le dos à Jeanne, après ces paroles foudroyantes, et sortant avec l’aumônier, laissa dans la rage et le désespoir cette malheureuse créature, qui ne pouvait faire un mouvement sans se prendre de plus en plus dans la fange mortelle où bientôt elle allait plonger tout entière.
Chapitre 46
Le baptême du petit Beausire
Madame de La Motte s’était fourvoyée dans chacun de ses calculs. Cagliostro ne se trompa dans aucun.
À peine à la Bastille, il s’aperçut que le prétexte lui était donné enfin de travailler ouvertement à la ruine de cette monarchie que, depuis tant d’années, il sapait sourdement avec l’illuminisme et les travaux occultes.
Sûr de n’être en rien convaincu, victime arrivée au dénouement le plus favorable à ses vues, il tint religieusement sa promesse envers tout le monde.
Il prépara les matériaux de cette fameuse lettre de Londres, qui, paraissant un mois après l’époque où nous sommes arrivés, fut le premier coup de bélier appliqué sur les murs de la vieille Bastille, la première hostilité de la révolution, le premier choc matériel qui précéda celui du 14 juillet 1789.
Dans cette lettre où Cagliostro, après avoir ruiné roi, reine, cardinal, agioteurs publics, ruinait monsieur de Breteuil, personnification de la tyrannie ministérielle, notre démolisseur s’exprimait ainsi:
«Oui, je le répète libre après l’avoir dit captif, il n’est pas de crime qui ne soit expié par six mois de Bastille. Quelqu’un me demande si je retournerai jamais en France? Assurément, ai-je répondu, pourvu que la Bastille soit devenue une promenade publique . Dieu le veuille! Vous avez tout ce qu’il faut pour être heureux, vous autres Français: sol fécond, doux climat, bon cœur, gaieté charmante, du génie et des grâces propres à tout; sans égaux dans l’art de plaire, sans maîtres dans les autres, il ne vous manque, mes bons amis, qu’un petit point: c’est d’être sûrs de coucher dans vos lits quand vous êtes irréprochables.»
Cagliostro avait tenu sa parole aussi à Oliva. Celle-ci, de son côté, fut religieusement fidèle. Il ne lui échappa point un mot qui compromît son protecteur. Elle n’eut d’autre aveu funeste que pour madame de La Motte, et posa d’une façon nette et irrécusable sa participation innocente à une mystification adressée, selon elle, à un gentilhomme inconnu qu’on lui avait désigné sous le nom de Louis.
Pendant le temps qui s’était écoulé pour les captifs sous les verrous et dans les interrogatoires, Oliva n’avait pas revu son cher Beausire, mais elle n’était cependant point abandonnée tout à fait de lui, et, comme on va le voir, elle avait de son amant le souvenir que désirait Didon quand elle disait en rêvant: Ah! s’il m’était donné de voir jouer sur mes genoux un petit Ascagne!
Au mois de mai de l’année 1786, un homme attendait au milieu des pauvres sur les degrés du portail de Saint-Paul, rue Saint-Antoine. Il était inquiet, haletant, il regardait, sans pouvoir en détacher les yeux, dans la direction de la Bastille.
Auprès de lui vint se placer un homme à longue barbe, un des serviteurs allemands de Cagliostro, celui que Balsamo employait comme chambellan dans ses mystérieuses réceptions de l’ancienne maison de la rue Saint-Claude.
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