Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome II

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Jeanne déclara que ces promenades étaient faites de l’aveu de Marie-Antoinette qui, cachée derrière une charmille, écoutait en riant à en mourir les discours passionnés de l’amoureux monsieur de Rohan.

Voilà ce que choisit pour son dernier retranchement cette voleuse qui ne savait plus où cacher son vol; ce fut le manteau royal fait de l’honneur de Marie-Thérèse et de Marie Leckzinska.

La reine succomba sous cette dernière accusation, car elle n’en pouvait prouver la fausseté. Elle ne le pouvait, parce que, poussée à bout, Jeanne déclara qu’elle publierait toutes les lettres d’amour écrites par monsieur de Rohan à la reine, et qu’en effet elle possédait ces lettres brûlantes d’une passion insensée.

Elle ne le pouvait, parce que mademoiselle Oliva, qui affirmait avoir été poussée par Jeanne dans le parc de Versailles, n’avait pas la preuve que quelqu’un écoutât ou n’écoutât pas derrière les charmilles.

Enfin la reine ne pouvait prouver son innocence, parce que trop de gens avaient intérêt à prendre ces mensonges infâmes pour la vérité.

Chapitre 45

Dernier espoir perdu

À la façon dont Jeanne avait engagé l’affaire, il devenait impossible, on le voit, de découvrir la vérité.

Convaincue irrécusablement, par vingt témoignages émanant de personnes dignes de foi, du détournement des diamants, Jeanne n’avait pu se décider à passer pour une voleuse vulgaire. Il lui fallait la honte de quelqu’un à côté de la sienne. Elle se persuadait que le bruit du scandale de Versailles couvrirait si bien son crime, à elle, comtesse de La Motte, que fût-elle condamnée, l’arrêt frapperait la reine avant tout le monde.

Son calcul avait donc échoué. La reine, en acceptant franchement le débat sur la double affaire, le cardinal, en subissant son interrogatoire, juges et scandale, enlevaient à leur ennemie l’auréole d’innocence qu’elle s’était plu à dorer de toutes ses hypocrites réserves.

Mais, chose étrange! le public allait voir se dérouler devant lui un procès dans lequel personne ne serait innocent, même ceux qu’absoudrait la justice.

Après des confrontations sans nombre, dans lesquelles le cardinal fut constamment calme et poli, même avec Jeanne, dans lesquelles Jeanne se montra violente et nuisible à tous, l’opinion publique en général, et celle des juges en particulier, se trouva formée irrévocablement.

Tous les incidents étaient devenus à peu près impossibles, toutes les révélations étaient épuisées. Jeanne s’aperçut qu’elle n’avait produit aucun effet sur ses juges.

Elle résuma donc dans le silence du cachot toutes ses forces, toutes ses espérances.

De tout ce qui entourait ou servait monsieur de Breteuil, le conseil venait à Jeanne de ménager la reine et charger sans pitié le cardinal.

De tout ce qui touchait le cardinal, famille puissante, juges partiaux pour la cause populaire, clergé fécond en ressources, le conseil venait à madame de La Motte de dire toute la vérité, de démasquer les intrigues de cour, et de pousser le bruit à un tel point qu’il s’ensuivît un étourdissement mortel aux têtes couronnées.

Ce parti cherchait à intimider Jeanne, il lui représentait encore ce qu’elle savait trop bien, que la majorité des juges penchait pour le cardinal, qu’elle se briserait sans utilité dans la lutte, et il ajoutait que peut-être, à moitié perdue qu’elle était, il valait mieux se laisser condamner pour l’affaire des diamants que de soulever les crimes de lèse-majesté, limon sanglant endormi au fond des codes féodaux, et qu’on n’appelait jamais à la surface d’un procès sans y faire monter aussi la mort.

Ce parti semblait sûr de la victoire. Il l’était. L’enthousiasme du peuple se manifestait avec celui en faveur du cardinal. Les hommes admiraient sa patience et les femmes sa discrétion. Les hommes s’indignaient qu’il eût été si lâchement trompé; les femmes ne le voulaient pas croire. Pour une quantité de gens, Oliva toute vivante, avec sa ressemblance et ses aveux, n’exista jamais, ou si elle existait, c’est que la reine l’avait inventée exprès pour la circonstance.

Jeanne réfléchissait à tout cela. Ses avocats eux-mêmes l’abandonnaient, ses juges ne dissimulaient pas leur répulsion; les Rohan la chargeaient vigoureusement; l’opinion publique la dédaignait. Elle résolut de frapper un dernier coup pour donner de l’inquiétude à ses juges, de la crainte aux amis du cardinal, du ressort à la haine publique contre Marie-Antoinette.

Son moyen devait être celui-ci, quant à la cour.

Faire croire qu’elle avait continuellement ménagé la reine et qu’elle allait tout dévoiler si on la poussait à bout.

Quant au cardinal, il fallait faire croire qu’elle ne gardait le silence que pour imiter sa délicatesse; mais que, du moment où il parlerait, affranchie par cet exemple, elle parlerait aussi, et que tous deux ils découvriraient à la fois leur innocence et la vérité.

Ce n’était là, réellement, qu’un résumé de sa conduite pendant l’instruction du procès. Mais, il faut le dire, tout mets connu peut se rajeunir, grâce à des assaisonnements nouveaux. Voici ce qu’imagina la comtesse pour rafraîchir ses deux stratagèmes.

Elle écrivit une lettre à la reine, une lettre dont les termes seuls révèlent le caractère et la portée.

«Madame,

«Malgré tout ce que ma position a de pénible et de rigoureux, il ne m’est pas échappé une seule plainte. Tous les détours dont on a fait usage pour m’extorquer des aveux n’ont contribué qu’à me fortifier dans la résolution de ne jamais compromettre ma souveraine.

«Cependant, quelque persuadée que je sois que ma constance et ma discrétion doivent me faciliter les moyens de sortir de l’embarras où je me trouve, j’avoue que les efforts de la famille de l’ esclave (la reine appelait ainsi le cardinal aux jours de leur réconciliation) me font craindre de devenir sa victime.

«Un long emprisonnement, des confrontations qui ne finissent pas, la honte et le désespoir de me voir accusée d’un crime dont je suis innocente ont affaibli mon courage, et je tremble que ma constance ne succombe à tant de coups portés à la fois.

«Madame peut d’un seul mot mettre fin à cette malheureuse affaire par l’entremise de monsieur de Breteuil, qui peut lui donner, aux yeux du ministre (le roi) la tournure que son intelligence lui suggérera, sans que madame soit compromise en aucune manière . C’est la crainte d’être obligée de tout révéler qui nécessite la démarche que je fais aujourd’hui, persuadée que madame aura égard aux motifs qui me forcent d’y recourir, et qu’elle donnera des ordres pour me tirer de la pénible situation où je me trouve.

«Je suis, avec un profond respect, de madame, la très humble et obéissante servante,

«Comtesse de VALOIS DE LA MOTTE»

Jeanne avait tout calculé, comme on le voit.

Ou cette lettre irait à la reine et l’épouvanterait par la persévérance qu’elle dénotait, après tant de traverses, et alors la reine, qui devait être fatiguée de la lutte, se déciderait à en finir par l’élargissement de Jeanne, puisque sa prison et son procès n’avaient rien amené.

Ou, ce qui était bien plus probable, et ce qui est prouvé par la fin même de la lettre, Jeanne ne comptait en rien sur la lettre, et c’est aisé à démontrer: car lancée ainsi dans le procès, la reine ne pouvait rien arrêter sans se condamner elle-même. Il est donc évident que jamais Jeanne n’avait compté que sa lettre dût être remise à la reine.

Elle savait que tous ses gardiens étaient dévoués au gouverneur de la Bastille, c’est-à-dire à monsieur de Breteuil. Elle savait que tout le monde en France faisait de cette affaire du collier une spéculation toute politique, ce qui n’était pas arrivé depuis les parlements de monsieur de Maupeou. Il était certain que le messager qu’elle chargerait de cette lettre, s’il ne la donnait au gouverneur, la garderait pour lui ou pour les juges de son opinion. Elle avait enfin disposé toutes choses pour que cette lettre, en tombant dans des mains quelconques, y déposât un levain de haine, de défiance et d’irrévérence contre la reine.

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