Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome II

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– Mais, dit Jeanne, que faisons-nous, je vous le répète?

Et elle craignit d’avoir affaire à un fou.

– Nous attendons maître Doillot, répliqua le guichetier.

Jeanne secoua la tête:

– Vous m’avouerez, dit-elle, que maître Doillot, s’il a des lettres de Versailles à me communiquer, prend mal son temps et sa salle d’audience… Ce n’est pas possible que maître Doillot me fasse attendre ici. Il y a autre chose.

Elle achevait à peine ces mots, quand une porte qu’elle n’avait pas remarquée s’ouvrit en face d’elle.

C’était une de ces trappes arrondies, véritables monuments de bois et de fer, qui découpent en s’ouvrant dans le fond qu’elles masquaient une sorte de rond cabalistique, au centre duquel personnage ou paysage paraissent être vivants par magie.

En effet, derrière cette porte, il y avait des degrés qui plongeaient dans quelque corridor mal éclairé, mais plein de vent et de fraîcheur, et au-delà de ce corridor, un moment, un seul, aussi rapide que l’éclair, Jeanne aperçut, en se haussant sur ses pieds, un espace pareil à celui que mesure une place, et dans cet espace, une cohue d’hommes et de femmes aux yeux étincelants.

Mais, nous le répétons, ce fut pour Jeanne une vision bien plutôt qu’un coup d’œil; elle n’eut pas même le temps de s’en rendre raison. Devant elle, à un plan bien plus rapproché que n’était cette place, trois personnes apparurent, montant le dernier degré.

Derrière ces personnes, aux degrés inférieurs sans doute, quatre baïonnettes surgirent, blanches et acérées, pareilles à des cierges sinistres qui eussent voulu éclairer cette scène.

Mais la porte ronde se referma. Les trois hommes seuls entrèrent dans le cachot où se trouvait Jeanne.

Celle-ci marchait de surprise en surprise, ou mieux d’inquiétudes en terreurs.

Ce guichetier, qu’elle redoutait l’instant d’avant, elle le vint chercher comme pour avoir sa protection contre les inconnus.

Le guichetier se colla sur la muraille même du cachot, montrant par ce mouvement qu’il voulait, qu’il devait rester spectateur passif de ce qui allait avoir lieu.

Jeanne fut interpellée avant même que l’idée ne lui fût venue de prendre la parole.

Ce fut un des trois hommes, le plus jeune, qui commença. Il était vêtu de noir. Il avait son chapeau sur la tête, et roulait dans sa main des papiers fermés comme la scytale antique.

Les deux autres, imitant l’attitude du guichetier, se dérobaient aux regards dans la partie la plus sombre de la salle.

– Vous êtes, madame, dit cet inconnu, Jeanne de Saint-Rémy de Valois, épouse de Marc-Antoine-Nicolas comte de La Motte?

– Oui, monsieur, répliqua Jeanne.

– Vous êtes bien née à Fontette, le 22 juillet 1756?

– Oui, monsieur.

– Vous demeurez bien à Paris, rue Saint-Claude?

– Oui, monsieur… Mais pourquoi m’adressez-vous toutes ces questions?

– Madame, je suis fâché que vous ne me reconnaissiez pas; j’ai l’honneur d’être le greffier de la cour.

– Je vous reconnais.

– Alors, madame, je puis remplir mes fonctions en ma qualité que vous venez de reconnaître?

– Un moment, monsieur. À quoi, s’il vous plaît, vos fonctions vous obligent-elles?

– À vous lire, madame, l’arrêt qui a été prononcé contre vous en séance du 31 mai 1786.

Jeanne frémit. Elle promena autour d’elle un regard plein d’angoisses et de défiance. Ce n’est pas sans dessein que nous écrivons le second ce mot défiance, qui paraîtrait le moins fort des deux; Jeanne frissonna d’une angoisse irréfléchie; elle allumait, pour prendre garde, deux yeux terribles dans les ténèbres.

– Vous êtes le greffier Breton, dit-elle alors; mais qui sont ces deux messieurs, vos acolytes?

Le greffier allait répondre, lorsque le guichetier, prévenant sa parole, s’élança auprès de lui, et, à son oreille, glissa ces mots empreints d’une peur ou d’une compassion éloquente:

– Ne le lui dites pas!

Jeanne entendit; elle regarda ces deux hommes plus attentivement qu’elle n’avait fait jusqu’alors. Elle s’étonna de voir l’habit gris de fer à boutons de fer de l’un, la veste et le bonnet à poil de l’autre; l’étrange tablier qui couvrait la poitrine de ce dernier appela l’attention de Jeanne; ce tablier semblait brûlé à certains endroits, taché de sang et d’huile à d’autres.

Elle recula. On eût dit qu’elle se pliait comme pour prendre un vigoureux élan.

Le greffier, s’approchant, lui dit:

– À genoux, s’il vous plaît, madame.

– À genoux! s’écria Jeanne; à genoux! moi!… moi! une Valois, à genoux!

– C’est l’ordre, madame, dit le greffier en s’inclinant.

– Mais, monsieur, objecta Jeanne avec un fatal sourire, vous n’y pensez pas, il faut donc que je vous apprenne la loi. On ne se met pas à genoux, sinon pour faire amende honorable.

– Eh bien! madame?

– Eh bien! monsieur, on ne fait amende honorable qu’en conséquence d’un arrêt qui condamne à une peine infamante. Le bannissement n’est pas, que je sache, une peine infamante dans la loi française?

– Je ne vous ai pas dit, madame, que vous fussiez condamnée au bannissement, dit le greffier avec une tristesse grave.

– Alors! s’écria Jeanne avec explosion, à quoi donc suis-je condamnée?

– C’est ce que vous allez savoir en écoutant l’arrêt, madame, et, pour l’écouter, vous commencerez, s’il vous plaît, par vous mettre à genoux.

– Jamais! jamais!

– Madame, c’est l’article premier de mes instructions.

– Jamais! jamais, vous dis-je!

– Madame, il est écrit que si la condamnée refuse de s’agenouiller…

– Eh bien?

– Eh bien! la force l’y contraindra.

– La force! envers une femme!

– Une femme ne doit pas plus qu’un homme manquer au respect dû au roi et à la justice.

– Et à la reine! n’est-ce pas? cria furieusement Jeanne; car je reconnais bien là-dedans la main d’une femme ennemie!

– Vous avez tort d’accuser la reine, madame; Sa Majesté n’est pour rien dans la rédaction des arrêts de la cour. Allons, madame, je vous en conjure, épargnez-nous la nécessité des violences; à genoux!

– Jamais! jamais! jamais!

Le greffier roula ses papiers, et en tira de sa large poche un fort épais qu’il tenait en réserve dans la prévision de ce qui arrivait.

Et il lut l’ordre formel donné par le procureur général à la force publique de contraindre l’accusée rebelle à s’agenouiller, pour satisfaire à justice .

Jeanne s’arc-bouta dans un angle de la prison, en défiant du regard cette force publique, qu’elle avait cru être les baïonnettes dressées sur l’escalier derrière la porte.

Mais le greffier ne la fit pas ouvrir, cette porte; il fit signe aux deux hommes dont nous avons parlé, lesquels deux hommes s’approchèrent tranquillement comme ces machines de guerre, trapues et inébranlables, qu’on arme contre une muraille dans les sièges.

Un bras de chacun de ces hommes saisit Jeanne sous les épaules et la traîna au milieu de la salle, malgré ses cris et ses hurlements.

Le greffier s’assit impassible et attendit.

Jeanne ne voyait pas que pour se faire ainsi traîner, elle avait dû s’agenouiller aux trois quarts. Un mot du greffier l’en fit s’apercevoir.

– Bien comme cela, dit-il.

Aussitôt le ressort se détendit, Jeanne bondit à deux pieds du sol dans les bras des hommes qui la maintenaient.

– Il est bien inutile que vous criiez ainsi, dit le greffier, car on ne vous entend pas au-dehors, et ensuite vous n’entendrez pas la lecture que je dois vous faire de l’arrêt.

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