Alexandre Dumas - Le comte de Moret
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– Monseigneur n'a pas de recommandation particulière à me faire?
– Oh! si fait! je vous recommande particulièrement les dames: Mme la princesse, d'abord; Mme Marie de Gonzague, Mme de Chevreuse, Mme de Fargis; puis les hommes: le comte de Moret, M. de Montmorency, M. de Chevreuse, le comte de Cramail. Je ne vous parle pas du marquis de Pisani; grâce à vous, il en a pour quelques jours à ne pas m'inquiéter.
– Monseigneur peut être tranquille; et quand commencerai-je mon exploitation?
– Le plus vite possible; dans huit jours cela peut être en train, à moins, toutefois, que les fonds ne vous manquent.
– Non, monseigneur; d'ailleurs, pour une pareille affaire, me manqueraient-ils personnellement, j'en trouverais.
– Dans ce cas-là, il ne faudrait pas même chercher, mais vous adresser directement à moi.
– A vous, monseigneur?
– Oui, n'ai-je pas un intérêt dans l'affaire? Mais, pardon, voici Cavois qui, à ce qu'il paraît, a quelque chose à me dire; c'est lui qui ira vous faire signer demain le petit papier en question, et, comme il en connaîtra toutes les conditions, même celles qui restent entre nous, c'est lui qui irait vous les rappeler en cas d'oubli; mais je crois être sûr que vous ne les oublierez pas. Entre Cavois, entre, tu vois monsieur, n'est-ce pas?
– Oui, monseigneur, répondit Cavois, qui avait obéi à l'ordre du cardinal.
– Eh bien, il est de mes amis; seulement il est de ceux qui viennent me voir de dix heures du soir à deux heures du matin; pour moi, mais pour moi seul, il s'appelle M. Michel; mais pour tout le monde c'est messire Pierre de Bellegarde, marquis de Montbrun, seigneur de Souscarrières. – Au revoir, monsieur Michel.
Souscarrières salua jusqu'à terre et sortit, ne pouvant croire à sa bonne fortune et se demandant si le cardinal lui avait parlé sérieusement ou n'avait voulu que se moquer de lui.
Mais, comme on savait le cardinal fort occupé, il finit par comprendre que le cardinal n'avait pas le temps de se moquer de lui, et, selon toute probabilité, il avait parlé sérieusement.
Quant au cardinal, comme il avait la conviction qu'il venait de recruter ses forces d'un puissant allié, sa bonne humeur lui était revenue, et ce fut de sa voix la plus aimable qu'il cria:
– Madame Cavois! eh! madame Cavois, venez donc.
CHAPITRE XIV.
OU LE CARDINAL COMMENCE A VOIR CLAIR SUR SON ÉCHIQUIER
A peine cet appel était-il fait, que le cardinal vit entrer une petite femme de 25 à 26 ans, leste, pimpante, le nez en l'air, et qui ne paraissait nullement intimidée de se trouver en sa présence.
– Vous m'avez appelée, monseigneur, dit-elle, prenant la parole et avec un accent languedocien des plus prononcés, me voilà.
– Bon! et Cavois qui disait que peut-être vous ne voudriez pas venir.
– Moi, ne pas venir quand vous me faisiez l'honneur de m'appeler! Je n'avais garde! Votre Eminence ne m'eût point appelée, que je fusse venue toute seule.
– Mme Cavois! Mme Cavois! fit le capitaine des gardes, essayant de grossir sa voix.
– Mme Cavois tant que tu voudras, monseigneur m'a fait venir pour une chose ou pour une autre. Est-ce pour me parler? qu'il me parle. Est-ce pour que je lui parle? je lui parlerai.
– Pour l'un ou pour l'autre, Mme Cavois, dit le cardinal, faisant signe à son capitaine des gardes de ne pas intervenir dans la conversation.
– Ah! vous n'avez pas besoin de lui imposer silence, monseigneur, il suffira que je lui dise de se taire et il se taira. Est-ce que par hasard il voudrait faire croire qu'il est le maître?
– Monseigneur, excusez-la, dit Cavois, elle n'est point de la cour, et…
– Que monseigneur m'excuse! Ah! tu me la bâilles bonne, Cavois, c'est monseigneur qui a besoin d'être excusé.
– Comment! dit le cardinal en riant, c'est moi qui ai besoin d'être excusé?
– Certainement! Est-ce que c'est d'un chrétien de tenir des gens qui s'aiment, éternellement séparés l'un de l'autre, comme vous le faites?
– Ah ça, mais vous l'adorez donc votre mari?
– Comment ne l'adorerais-je pas, vous savez comment je l'ai connu, monseigneur?
– Non, mais dites-moi cela, madame Cavois, cela m'intéresse énormément.
– Mireille! Mireille! fit Cavois, essayant de rappeler sa femme à l'ordre.
– Cavois! Cavois! fit le cardinal, imitant l'accent de son capitaine des gardes.
– Eh bien, vous savez, moi, je suis la fille d'un gentilhomme de qualité du Languedoc, tandis que Cavois est fils d'un gentillâtre de Picardie.
Cavois fit un mouvement.
– Cela ne veut pas dire que je te méprise, Louis; mon père s'appelait de Serignan. Il a été maréchal de camp en Catalogne, ni plus ni moins. J'étais veuve d'un nommé Lacroix, toute jeune, sans enfants, et jolie; je puis m'en vanter.
– Vous l'êtes toujours, madame Cavois, dit le cardinal.
– Ah bien oui, jolie! J'avais seize ans, j'en ai vingt-six aujourd'hui, et huit enfants, monseigneur.
– Comment, huit enfants! Tu as fait huit enfants à ta femme, malheureux, et tu viens te plaindre que je t'empêche de coucher avec elle!
– Comment! tu t'en es plaint, mon petit Cavois! s'écria Mireille. O amour que tu es, laisse-moi t'embrasser.
Et, sans s'inquiéter de la présence du cardinal, elle sauta au cou de son mari et l'embrassa.
– Madame Cavois! madame Cavois! s'écria le capitaine des gardes tout tremblant, tandis que le cardinal, complétement ramené à la bonne humeur, se pâmait de rire.
– Je reprends, monseigneur, dit Mme Cavois, lorsqu'elle eut embrassé son mari tout à son aise. Il était dans ce temps-là à M. de Montmorency, il n'y avait donc rien d'étonnant que, quoique Picard, il vînt en Languedoc. Là il me voit et tombe amoureux de moi; mais comme il n'était pas très riche et que j'avais un peu de bien, voilà mon imbécile qui n'ose pas se déclarer. Sur ces entrefaites, il ramassa une mauvaise querelle, et, comme il devait se battre le lendemain, il s'en va chez un notaire, fait un testament en ma faveur et me donne, quoi? Tout ce qu'il a, ni plus ni moins, à moi, qui ne savais pas même qu'il m'aimât. Tout-à-coup, je vois arriver chez moi la femme du notaire, qui était mon amie; elle me dit: «Vous ne savez pas, si M. de Cavois meurt, vous héritez!»
– Cavois! je ne le connais pas. – Oh! reprit la femme du notaire, un beau garçon! – Il était beau garçon dans ce temps-là, monseigneur; depuis il est un peu déformé, mais n'importe, je ne l'en aime pas moins, n'est-ce pas, Cavois?
– Monseigneur, dit Cavois, d'un ton suppliant, vous l'excusez, n'est-ce pas?
– Dites donc, madame Cavois, fit Richelieu, si nous mettions ce pleurard à la porte?
– Oh! non, monseigneur, je ne le vois pas assez pour cela. Voilà donc qu'elle me conte qu'il m'aime comme un fou, qu'il se bat en duel le lendemain et que, s'il est tué, il me laisse tout son avoir. Ça me touche, vous comprenez. Je raconte ça à mon père, à mes frères, à tous mes amis, je les fais monter à cheval dès le matin et battre la campagne pour empêcher Cavois et son adversaire de se rencontrer. Bon! ils arrivent trop tard. Monsieur que vous voyez là a la main leste, il avait déjà donné deux coups d'épée à son adversaire; lui, rien. On me le ramène sain et sauf; je lui saute au cou. Si vous m'aimez, lui dis-je, il faut m'épouser. C'est mauvais de rester sur son appétit, et il m'épousa.
– Et il ne resta point sur son appétit, à ce qu'il paraît, dit le cardinal.
– Non parce que, voyez-vous, monseigneur, il n'y a pas d'homme plus heureux que ce coquin-là. C'est moi qui ai tout le soin des affaires, il n'a lui que son service près de Votre Eminence, une charge de paresseux; quand il revient au logis, par malheur c'est rare, je le caresse: mon petit Cavois par-ci, mon petit mari par-là! je me fais la plus jolie que je puis pour lui plaire; il n'entend parler de rien de fâcheux, pas de criailleries, pas de plaintes enfin; c'est comme si le sacrement n'y avait point passé.
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