Hector Malot - Sans famille

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Voici l'édifiante histoire de Rémi, enfant trouvé, recueilli par la brave mère Barberin, puis acheté par le signor Vitalis, ancien chanteur qui possède une troupe d'animaux savants. Rémi part avec eux, apprend le métier. Un jour, après bien des vicissitudes inhérentes à la condition de pauvres saltimbanques ambulants, Vitalis meurt de froid dans les carrières de Gentilly. Rémi se trouve alors d'autres maîtres : un jardinier, avec une fille muette, Lise. Mais ces temps heureux ne durent guère...
Nous ne vous dévoilerons pas toutes les aventures que va connaître Rémi, dont la légitime obsession est de retrouver ses parents. Comme vous pouvez vous en douter, il y parviendra. Un grand classique de la littérature pour la jeunesse, que nous vous recommandons, et que vous pouvez lire à tout âge.

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Les kilomètres s’ajoutèrent aux kilomètres, les étapes aux étapes ; nous approchâmes de Paris et quand même les bornes plantées le long de la route ne m’en auraient pas averti, je m’en serais aperçu à la circulation qui était devenue plus active, et aussi à la couleur de la neige couvrant le chemin qui était beaucoup plus sale que dans les plaines de la Champagne.

Chose étonnante, au moins pour moi, la campagne ne me parut pas plus belle, les villages ne furent pas autres que ceux que nous avions traversés quelques jours auparavant. J’avais tant de fois entendu parler des merveilles de Paris, que je m’étais naïvement figuré que ces merveilles devaient s’annoncer au loin par quelque chose d’extraordinaire. Je ne savais pas au juste ce que je devais attendre, et n’osais pas le demander, mais enfin j’attendais des prodiges : des arbres d’or, des rues bordées de palais de marbre, et dans ces rues des habitants vêtus d’habits de soie : cela m’eût paru tout naturel.

Si attentif que je fusse à chercher les arbres d’or, je remarquai néanmoins que les gens qui nous rencontraient ne nous regardaient plus : sans doute ils étaient trop pressés pour cela, ou bien ils étaient peut-être habitués à des spectacles autrement douloureux que celui que nous pouvions offrir.

Cela n’était guère rassurant.

Qu’allions-nous faire à Paris ? et surtout dans l’état de misère où nous nous trouvions ?

C’était la question que je me posais avec anxiété et qui bien souvent occupait mon esprit pendant ces longues marches.

J’aurais bien voulu interroger Vitalis, mais je n’osais pas, tant il se montrait sombre, et, dans ses communications, bref.

Un jour enfin il daigna prendre place à côté de moi, et, à la façon dont il me regarda, je sentis que j’allais apprendre ce que j’avais tant de fois désiré connaître.

C’était un matin, nous avions couché dans une ferme, à peu de distance d’un gros village, qui, disaient les plaques bleues de la route, se nommait Boissy-Saint-Léger. Nous étions partis de bonne heure, c’est-à-dire à l’aube, et après avoir longé les murs d’un parc, et traversé dans sa longueur ce village de Boissy-Saint-Léger, nous avions, du haut d’une côte, aperçu devant nous un grand nuage de vapeurs noires qui planaient au-dessus d’une ville immense, dont on ne distinguait que quelques monuments élevés.

J’ouvrais les yeux pour tâcher de me reconnaître au milieu de cette confusion de toits, de clochers, de tours, qui se perdaient dans des brumes et dans des fumées, quand Vitalis, ralentissant le pas, vint se placer près de moi.

— Voilà donc notre vie changée, me dit-il, comme s’il continuait une conversation entamée depuis longtemps déjà, dans quatre heures nous serons à Paris.

— Ah ! c’est Paris qui s’étend là-bas ?

— Mais sans doute.

Au moment même où Vitalis me disait que c’était Paris que nous avions devant nous, un rayon de lumière se dégagea du ciel, et j’aperçus rapide comme un éclair, un miroitement doré.

Décidément je ne m’étais pas trompé ; j’allais trouver des arbres d’or. Vitalis continua :

— À Paris nous allons nous séparer.

Instantanément la nuit se fit, je ne vis plus les arbres d’or.

Je tournai les yeux vers Vitalis. Lui-même me regarda, et la pâleur de mon visage, le tremblement de mes lèvres, lui dirent ce qui se passait en moi.

— Te voilà inquiet, dit-il, peiné aussi je crois bien.

— Nous séparer ! dis-je enfin après que le premier moment du saisissement fut passé.

— Pauvre petit !

Ce mot et surtout le ton dont il fut prononcé me firent monter les larmes aux yeux : il y avait si longtemps que je n’avais entendu une parole de sympathie.

— Ah ! vous êtes bon, m’écriai-je.

— C’est toi qui es bon, un bon garçon, un brave petit cœur. Vois-tu, il y a des moments dans la vie où l’on est disposé à reconnaître ces choses-là et à se laisser attendrir. Quand tout va bien, on suit son chemin sans trop penser à ceux qui vous accompagnent, mais quand tout va mal, quand on se sent dans une mauvaise voie, surtout quand on est vieux, c’est-à-dire sans foi dans le lendemain, on a besoin de s’appuyer sur ceux qui vous entourent et on est heureux de les trouver près de soi. Que moi je m’appuie sur toi, cela te paraît étonnant, n’est-ce pas vrai ? Et pourtant cela est ainsi. Et rien que par cela que tu as les yeux humides en m’écoutant, je me sens soulagé.

Car moi aussi, mon petit Rémi, j’ai de la peine. C’est seulement plus tard, quand j’ai eu quelqu’un à aimer, que j’ai senti et éprouvé la justesse de ces paroles.

— Le malheur est, continua Vitalis, qu’il faille toujours se séparer précisément à l’heure où l’on voudrait au contraire se rapprocher.

— Mais, dis-je timidement, vous ne voulez pas m’abandonner dans Paris ?

— Non, certes ; je ne veux pas t’abandonner, crois-le bien. Que ferais-tu à Paris, tout seul, pauvre garçon ? Et puis, je n’ai pas le droit de t’abandonner, dis-toi bien cela. Le jour où je n’ai pas voulu te remettre aux soins de cette brave dame qui voulait se charger de toi et t’élever comme son fils, j’ai contracté l’obligation de t’élever moi-même de mon mieux. Par malheur, les circonstances me sont contraires. Je ne puis rien pour toi en ce moment, et voilà pourquoi je pense à nous séparer, non pour toujours, mais pour quelques mois, afin que nous puissions vivre chacun de notre côté pendant les derniers mois de la mauvaise saison. Nous allons arriver à Paris dans quelques heures. Que veux-tu que nous y fassions avec une troupe réduite au seul Capi ?

En entendant prononcer son nom, le chien vint se camper devant nous, et, ayant porté la main à son oreille pour faire le salut militaire, il la posa sur son cœur comme s’il voulait nous dire que nous pouvions compter sur son dévouement.

Dans la situation où nous nous trouvions, cela ne calma pas notre émotion.

Vitalis s’arrêta un moment pour lui passer la main sur la tête.

— Toi aussi, dit-il, tu es un brave chien ; mais, hélas ! on ne vit pas de bonté dans le monde ; il en faut pour le bonheur de ceux qui nous entourent, mais il faut aussi autre chose, et cela nous ne l’avons point. Que veux-tu que nous fassions avec le seul Capi ? Tu comprends bien, n’est-ce pas, que nous ne pouvons pas maintenant donner des représentations.

— Il est vrai.

— Les gamins se moqueraient de nous, nous jetteraient des trognons de pommes et nous ne ferions pas vingt sous de recette par jour ; veux-tu que nous vivions tous les trois avec vingt sous qui par les journées de pluie, de neige ou de grand froid se réduiront à rien ?

— Mais ma harpe ?

— Si j’avais deux enfants comme toi, cela irait peut-être, mais un vieux comme moi avec un enfant de ton âge, c’est une mauvaise affaire. Je ne suis pas encore assez vieux. Si j’étais plus cassé, ou bien si j’étais aveugle… Mais par malheur je suis ce que je suis, c’est-à-dire non en état d’inspirer la pitié, et à Paris pour émouvoir la compassion des gens pressés qui vont à leurs affaires, il faut être dans un état bien lamentable. Encore faut-il n’avoir pas honte de faire appel à la charité publique, et cela je ne le pourrais jamais. Il nous faut autre chose. Voici donc à quoi j’ai pensé, et ce que j’ai décidé. Je te donnerai jusqu’à la fin de l’hiver à un padrone qui t’enrôlera avec d’autres enfants pour jouer de la harpe.

En parlant de ma harpe, ce n’était pas à une pareille conclusion que j’avais songée.

Vitalis ne me laissa pas le temps d’interrompre.

— Pour moi, dit-il en poursuivant, je donnerai des leçons de harpe, de piva, de violon aux enfants italiens qui travaillent dans les rues de Paris. Je suis connu dans Paris, où je suis resté plusieurs fois, et d’où je venais quand je suis arrivé dans ton village ; je n’ai qu’à demander des leçons pour en trouver plus que je n’en puis donner. Nous vivrons, mais chacun de notre côté. Puis en même temps que je donnerai mes leçons, je m’occuperai à instruire deux chiens pour remplacer Zerbino et Dolce. Je pousserai leur éducation, et au printemps nous pourrons nous remettre en route tous les deux, mon petit Rémi, pour ne plus nous quitter car la fortune n’est pas toujours mauvaise à ceux qui ont le courage de lutter. C’est justement du courage que je te demande en ce moment, et aussi de la résignation. Plus tard, les choses iront mieux : ce n’est qu’un moment à passer. Au printemps nous reprendrons notre existence libre. Je te conduirai en Allemagne, en Angleterre. Voilà que tu deviens plus grand et que ton esprit s’ouvre. Je t’apprendrai bien des choses et je ferai de toi un homme. J’ai pris cet engagement devant madame Milligan. Je le tiendrai. C’est en vue de ces voyages que j’ai déjà commencé à t’apprendre l’anglais ; le français, l’italien, c’est déjà quelque chose pour un enfant de ton âge ; sans compter que te voilà vigoureux. Tu verras, mon petit Rémi, tu verras, tout n’est pas perdu.

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