Simenon, Georges - Pietr-le-Letton

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Pietr-le-Letton arrive à Paris. Nul doute qu'il est là pour réaliser une des colossales escroqueries dont il est coutumier. Le commissaire Maigret, qui a reçu son signalement, le repère à son arrivée en gare du Nord. Il s'apprête à le filer lorsqu'un employé du train l'entraîne vers un compartiment où gît le cadavre d'un homme, parfait sosie du Letton. Mais est-ce bien lui ? Pour en être sûr, le policier retrouve la trace du premier voyageur dans un hôtel parisien. Le soi-disant Letton y a rencontré un comparse avec laquelle il a disparu. La piste semble coupée jusqu'au moment où Maigret trouve un indice qui le mène à Fécamp. La traque continue mais les choses se gâtent lorsqu'on tente de tuer le commissaire.

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La maison du premier plan portait une inscription en lettres d’un style rappelant à la fois le gothique et le russe :

6

Rùtsep

Max Johannson

Tailor

Le bâtiment était vaste. Une poutre dépassait du pignon et portait une poulie destinée jadis à emmagasiner le blé dans les greniers. Au rez-de-chaussée, il y avait un perron de six marches, avec rampe de fer.

Sur ce perron, une famille était groupée autour d’un homme d’une quarantaine d’années, petit, grisâtre et terne – le tailleur, à coup sûr – qui prenait un air grave et détaché.

Sa femme, en robe de satin tendue à craquer, était assise sur une chaise sculptée. Elle souriait de bon cœur au photographe, avec pourtant un petit pincement des lèvres, « pour faire distingué ».

Devant eux, enfin, deux enfants qui se tenaient par la main. C’étaient deux garçons de six à huit ans, avec des pantalons descendant à mi-mollet, des bas noirs, des cols marins blancs brodés et des parements aux poignets.

Même âge ! Même taille ! Une ressemblance frappante, entre eux et avec le tailleur.

Il était impossible, pourtant, de ne pas remarquer la différence qui s’avérait entre leur caractère.

L’un avait une expression décidée, fixait l’appareil d’un air agressif, avec une sorte de défi.

L’autre regardait son frère à la dérobée. Il le regardait avec confiance, avec admiration.

Le nom de l’opérateur se lisait en creux : K. Akel, à Pskov .

La seconde photo était plus grande et plus significative. Elle avait été prise au cours d’un banquet. Trois longues tables en perspective, couvertes d’assiettes et de bouteilles, avec, au fond, contre un mur gris, une panoplie composée de six drapeaux, d’un écusson dont on distinguait mal le détail, de deux épées croisées et d’un cor de chasse.

Les convives étaient des étudiants de dix-sept à vingt ans qui portaient une casquette à visière étroite, à liséré d’argent, dont la coiffe de velours devait être de ce vert livide que les Allemands et leurs voisins du Nord affectionnent.

Les cheveux étaient coupés courts. La plupart des visages avaient les traits très dessinés.

Les uns souriaient sans arrière-pensée, à l’objectif. D’autres tendaient leur chope de bière, d’un curieux modèle, en bois travaillé. Quelques-uns avaient les yeux fermés, par la faute du magnésium.

Au milieu de la table, bien en évidence, se dressait une ardoise sur laquelle il était écrit :

Corporation Ugala

Tartu.

Il s’agissait d’une de ces sociétés que les étudiants constituent dans toutes les Universités du monde.

Debout en face de la panoplie, l’un des jeunes gens se distinguait de tous les autres.

D’abord il était nu-tête et son crâne entièrement rasé donnait un relief particulier à sa physionomie.

Alors que la plupart de ses compagnons portaient un costume de ville, il arborait l’habit noir avec un soupçon de gaucherie, car il manquait encore d’épaules. Sur le gilet blanc, un large ruban, comme le grand cordon de la Légion d’honneur.

C’étaient les insignes présidentiels.

Chose curieuse, tandis que la majorité des assistants étaient tournés vers le photographe, les plus timides regardaient d’instinct le jeune chef.

Et celui qui le contemplait avec le plus d’insistance était son sosie, assis près de lui, se démanchant le cou pour ne pas le perdre de vue.

L’étudiant au grand cordon et l’étudiant qui le dévorait du regard étaient sans contredit les deux gamins de la maison de Pskov, les fils du tailleur Johannson.

Le diplôme était en latin, sur parchemin, imitant un document ancien. A grand renfort de formules archaïques, il sacrait un certain Hans Johannson, étudiant en philosophie, compagnon de la Corporation Ugala.

Et, comme signature, on lisait : Le grand maître de la corporation, Pietr Johannson.

Dans la même enveloppe de toile, il y avait un second paquet ficelé, contenant, lui aussi, des photos, et en outre des lettres écrites en russe.

Les photos étaient signées d’un commerçant de Vilna. L’une d’elles représentait une juive d’une cinquantaine d’années, grasse, revêche, emperlée comme une relique d’église.

On retrouvait du premier coup d’œil des traits de famille avec Anna Gorskine. Un autre portrait, d’ailleurs, montrait la jeune fille elle-même, âgée d’environ seize ans, coiffée d’une toque d’hermine.

Quant aux lettres, elles portaient en trois langues la raison sociale :

Ephraim Gorskine

Fourrures en gros

Spécialité de peaux royales de Sibérie

Vilna-Varsovie

Maigret n’était pas en mesure de traduire le texte manuscrit. Il remarqua seulement qu’une phrase, que l’on retrouvait dans plusieurs lettres, était vigoureusement soulignée.

Il glissa ces documents dans ses poches, fit, par acquit de conscience, un dernier examen des lieux.

Il y avait trop longtemps que la chambre était habitée par une même personne pour qu’elle n’eût pas perdu son anonymat de chambre d’hôtel.

On pouvait lire dans les moindres objets, dans les taches du papier peint et du linge même, toute l’histoire d’Anna Gorskine.

Des cheveux, on en trouvait partout, épais et gras comme des cheveux d’Asiatique.

Des centaines de bouts de cigarette. Des boîtes de biscuits secs et des morceaux de biscuit par terre. Un pot de gingembre. Une grande boîte de conserve contenant les restes d’une oie confite et portant une marque polonaise. Du caviar.

De la vodka, du whisky, un petit récipient que Maigret renifla et qui contenait un reste d’opium non préparé, en feuilles comprimées.

Une demi-heure plus tard, à la Préfecture, on lui traduisait les lettres et il retenait au vol des phrases comme :

… Les jambes de ta mère enflent de plus en plus…

… Ta mère voudrait savoir si tes chevilles gonflent encore quand tu as beaucoup marché, car elle croit que tu as la même infirmité qu’elle…

… Nous sommes à peu près tranquilles, bien que la question de Vilna ne soit pas réglée. Nous nous trouvons pris entre les Lituaniens et les Polonais… Les uns comme les autres détestent les Israélites…

… Veux-tu te renseigner sur M. Levassor, 65, rue d’Hauteville, qui me fait commande de peaux, mais qui ne donne pas de références bancaires ?…

… Quand tu auras terminé tes études, il faudra que tu te maries et que vous vous mettiez dans le commerce. Ta mère ne sert plus à rien…

… Ta mère ne quitte plus son fauteuil… Son caractère devient impossible… Tu devrais revenir…

… Le fils de Goldstein, qui est arrivé voilà quinze jours, dit que tu n’es pas inscrite à l’Université de Paris. J’ai répondu que c’était faux et…

… Il a fallu faire des ponctions à ta mère qui…

… On t’a vue à Paris en compagnie de gens qui ne te conviennent pas. Je veux savoir ce qui en est…

… On me donne encore de mauvais renseignements sur toi. Dès que le commerce me le permettra, j’irai voir moi-même…

… Si ce n’était ta mère qui ne veut pas rester seule et que le médecin a condamnée, j’irais tout de suite te rechercher.

Je t’ordonne de revenir…

… Je te fais parvenir cinq cents zlotys pour ton train…

… Si tu n’es pas revenue dans un mois, je te maudis…

Puis encore les jambes de la mère. Puis le récit fait par un étudiant juif, rentré à Vilna, de la vie de la jeune fille à Paris.

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