Simenon, Georges - Pietr-le-Letton

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Pietr-le-Letton arrive à Paris. Nul doute qu'il est là pour réaliser une des colossales escroqueries dont il est coutumier. Le commissaire Maigret, qui a reçu son signalement, le repère à son arrivée en gare du Nord. Il s'apprête à le filer lorsqu'un employé du train l'entraîne vers un compartiment où gît le cadavre d'un homme, parfait sosie du Letton. Mais est-ce bien lui ? Pour en être sûr, le policier retrouve la trace du premier voyageur dans un hôtel parisien. Le soi-disant Letton y a rencontré un comparse avec laquelle il a disparu. La piste semble coupée jusqu'au moment où Maigret trouve un indice qui le mène à Fécamp. La traque continue mais les choses se gâtent lorsqu'on tente de tuer le commissaire.

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Maigret, laissant son chapeau et son lourd pardessus au vestiaire, traversa la pièce, marqua un temps d’arrêt avant de s’asseoir, esquissa même une ombre de salut.

Mais Pietr ne parut pas le voir. Les quatre ou cinq apéritifs qu’il avait bus étaient oubliés. Il était froid, correct, précis dans ses gestes.

Pas un instant, il ne trahit la moindre nervosité et le regard lointain, il donnait assez l’impression d’un ingénieur poursuivi par un problème technique.

Il buvait peu, mais il avait choisi un des meilleurs bourgognes des vingt dernières années.

Il mangeait légèrement : omelette aux herbes, escalope et crème fraîche.

Entre les plats, les deux mains posées devant lui, il attendait sans impatience, sans s’occuper de ce qui se passait autour de lui.

La salle à manger se remplissait.

— Votre moustache se décolle… fit soudain Maigret.

Il ne broncha pas ; quelques instants plus tard, il se contenta de passer négligemment deux doigts sur ses lèvres. C’était vrai, encore qu’à peine perceptible.

Le commissaire, dont le calme était fameux à la Préfecture, avait quelque peine à garder son sang-froid.

Et, le reste de l’après-midi, il devait être mis à rude épreuve.

Certes, il ne s’attendait pas à ce que le Letton, tenu à vue comme il l’était, risquât une démarche compromettante.

Mais n’y avait-il pas en lui, le matin, un commencement de débâcle ? Et ne pouvait-on pas espérer le pousser à bout, par la présence de cette silhouette toujours dressée, comme un écran inerte, entre lui et la lumière ?

Le Letton prit le café dans le hall, se fit apporter un léger manteau, descendit les Champs-Elysées et pénétra, un peu après deux heures, dans un cinéma du quartier.

A six heures, seulement, il en sortait, sans avoir adressé la parole à qui que ce fût, sans avoir écrit ou risqué le moindre geste équivoque.

Bien campé dans son fauteuil, il avait suivi avec attention les péripéties d’un film puéril.

S’il se fût retourné, tandis qu’il se dirigeait ensuite vers la place de l’Opéra, où il prit l’apéritif, il eût constaté que la silhouette de Maigret manquait de nerf.

Et peut-être eût-il senti que le commissaire commençait à douter de lui ?

C’était si vrai que, pendant les heures passées dans l’obscurité, face à un écran où s’agitaient des images qu’il n’essayait pas de distinguer, le policier n’avait cessé d’envisager l’éventualité d’une arrestation brusquée.

Mais il savait si bien ce qui l’attendait dans ce cas ! Aucune preuve matérielle précise ! Par contre, tout un jeu d’influences assaillant le juge d’instruction, le Parquet, voire le Ministère des affaires étrangères et celui de la justice !

Il marchait un peu voûté. Sa blessure lui faisait mal, et le bras droit se paralysait davantage. Or, le médecin lui avait recommandé avec instance :

— Si la douleur gagne du terrain, accourez sans perdre de temps ! C’est que la blessure s’infecte…

Et puis après ? Est-ce qu’il avait le loisir d’y penser ?

— « Regardez-moi ça !… » Avait dit le matin une cliente du Majestic.

Mon Dieu oui ! « Ça », c’était un policier, qui essayait d’empêcher des malfaiteurs d’envergure de continuer leurs exploits, et qui s’acharnait à venger un collègue assassiné dans ce même palace !

« Ça », c’était un homme qui ne se faisait pas habiller par un tailleur anglais, qui n’avait pas le temps de passer chaque matin chez la manucure et dont la femme, depuis trois jours, préparait en vain les repas, résignée, sans rien savoir.

« Ça », c’était un commissaire de première classe aux appointements de deux mille deux cents francs par mois qui, une affaire terminée, les assassins sous les verrous, devait s’attabler devant une feuille de papier, dresser la liste de ses frais, y épingler les reçus et pièces justificatives, puis se disputer avec le caissier !

Maigret ne possédait ni auto, ni millions, ni collaborateurs multiples. Et, s’il se permettait de disposer d’un agent ou deux, il lui fallait s’expliquer ensuite sur leur utilité.

Pietr-le-Letton, à trois pas de lui, payait son apéritif d’un billet de cinquante francs, sans reprendre la monnaie. C’était une manie ou un bluff ! Puis il pénétrait dans une chemiserie et, par jeu sans doute, passait une demi-heure à choisir douze cravates et trois robes de chambre, posait sa carte sur le comptoir et s’en allait, tandis qu’un vendeur impeccable s’empressait sur ses talons.

Décidément, la plaie devait s’envenimer. Parfois l’épaule tout entière était traversée de grands coups de dard et Maigret avait la poitrine malade, comme si l’estomac s’en fût mêlé.

Rue de la Paix, place Vendôme, faubourg Saint-Honoré ! Pietr-le-Letton se promenait…

Enfin le Majestic, dont les chasseurs se précipitèrent pour lui ouvrir la porte-tambour.

— Patron…

— Encore toi ?

C’était l’inspecteur Dufour, hésitant, l’œil anxieux, qui sortait de l’ombre.

— Ecoutez… Elle a disparu…

— Qu’est-ce que tu racontes ?

— J’ai fait ce que j’ai pu, je vous jure ! Elle est sortie du Select. L’instant d’après, elle entrait au 52, dans une maison de couture. J’ai attendu une heure avant de questionner le portier. On ne l’a pas vue dans les salons du premier. Elle a tout simplement traversé l’immeuble, qui a une sortie rue de Berry…

— Ça va !

— Qu’est-ce que je dois faire ?

— Te reposer !

Dufour regarda le commissaire dans les yeux, puis détourna vivement la tête.

— Je vous jure que…

A sa grande stupeur, Maigret lui tapota l’épaule.

— Tu es un brave garçon, Dufour ! Ne t’en fais pas, mon vieux !…

Et il pénétra au Majestic, surprit la grimace du gérant, lui rendit un sourire.

— Le Letton ?

— Il vient de monter dans son appartement.

Maigret avisa un ascenseur.

— Second étage…

Il bourra sa pipe et constata soudain avec un nouveau sourire, un peu plus amer que le précédent, que, depuis plusieurs heures, il oubliait de fumer.

Devant la porte du 17, il n’eut pas une hésitation. Il frappa. Une voix lui cria d’entrer. Il le fit et referma la porte derrière lui.

Dans le salon, en dépit des radiateurs, il y avait un feu de bûches, allumé par mesure décorative. Le Letton, accoudé à la cheminée, poussait du pied un papier qui flambait, afin d’activer sa combustion.

Dès le premier coup d’œil, Maigret comprit qu’il était moins calme qu’auparavant, mais il eut assez d’empire sur lui-même pour ne pas laisser percer sa joie.

De sa grosse main, il saisit le dossier d’une minuscule chaise dorée qu’il transporta avec lui jusqu’à un mètre du foyer. Là, il la remit sur ses pieds frêles, s’assit à califourchon.

Est-ce parce qu’il avait à nouveau sa pipe aux dents ? Ou parce que tout son être réagissait après les heures d’abattement, de flottement plutôt qu’il venait de vivre ?

Toujours est-il qu’à ce moment il était plus solide que jamais. Il était deux fois Maigret, si l’on peut dire. Un bloc taillé dans du vieux chêne, ou mieux dans un grès compact.

Il mit ses deux coudes sur le dossier de la chaise. Et on le sentait capable, poussé à bout, de prendre le cou de son homme dans une de ses larges mains et de lui frapper la tête contre le mur.

— Mortimer est rentré ? Articula-t-il.

Le Letton, qui regardait le papier brûlé, redressa lentement la tête.

— Je l’ignore…

Ses doigts étaient crispés, ce qui n’échappa pas à Maigret. Ce qui ne lui échappa pas non plus, c’est qu’une valise, qui auparavant ne se trouvait pas dans l’appartement, était près de la porte de la chambre à coucher.

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