Simenon, Georges - Pietr-le-Letton

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Pietr-le-Letton arrive à Paris. Nul doute qu'il est là pour réaliser une des colossales escroqueries dont il est coutumier. Le commissaire Maigret, qui a reçu son signalement, le repère à son arrivée en gare du Nord. Il s'apprête à le filer lorsqu'un employé du train l'entraîne vers un compartiment où gît le cadavre d'un homme, parfait sosie du Letton. Mais est-ce bien lui ? Pour en être sûr, le policier retrouve la trace du premier voyageur dans un hôtel parisien. Le soi-disant Letton y a rencontré un comparse avec laquelle il a disparu. La piste semble coupée jusqu'au moment où Maigret trouve un indice qui le mène à Fécamp. La traque continue mais les choses se gâtent lorsqu'on tente de tuer le commissaire.

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Car c’était bien cela ! Après José Latourie, qu’on jugeait trop peu solide et qu’on avait écarté du combat avec trois coups de couteau dans la poitrine, on éloignait Mrs Mortimer, impressionnable, elle aussi. On l’envoyait à Berlin ! C’était un traitement de faveur !

Restaient les forts : Pietr-le-Letton, qui n’en finissait pas de s’habiller, Mortimer-Levingston, qui ne devait rien avoir perdu de son air aristocratique, et Pepito Moretto, le « tueur » de la bande.

L’un et l’autre, reliés par des fils invisibles, se préparaient.

L’ennemi était là, au milieu d’eux, au centre du hall qui commençait à s’animer, immobile dans un fauteuil d’osier, les jambes allongées, recevant au visage la poussière d’eau de la fontaine qui émettait un petit bruit flûté.

La cage d’un ascenseur s’immobilisa.

Pietr-le-Letton, le premier, parut, vêtu d’un prestigieux complet cannelle, un « Henry Clay » aux lèvres.

Il était chez lui. Il payait pour cela. Désinvolte, sûr de lui, il erra dans le hall, s’arrêta de-ci, de-là, en face des vitrines que les grandes maisons de commerce installent dans les hôtels de luxe, se fit donner du feu par un chasseur, examina un tableau annonçant le dernier cours des monnaies étrangères, se campa, à moins de trois mètres de Maigret, devant la fontaine, l’œil rivé aux poissons rouges qui semblaient artificiels, lança enfin d’un coup d’ongle la cendre de son cigare dans la vasque et s’en fut vers le salon de lecture.

XI

La journée des allées et venues

Pietr-le-Letton parcourut quelques journaux des yeux, accorda plus d’attention qu’aux autres au Revaler Bote, une feuille estonienne dont il n’y avait au Majestic qu’un vieux numéro, vraisemblablement oublié par un voyageur.

Un peu avant onze heures, il alluma un nouveau cigare, traversa le hall, envoya le chasseur lui chercher son chapeau.

Grâce au soleil qui baignait toute une moitié des Champs-Elysées, il faisait assez doux.

Le Letton sortit sans pardessus, un feutre gris sur la tête, monta jusqu’à l’Etoile à pas lents, en homme qui ne songe qu’à prendre l’air.

Maigret le suivait à brève distance, sans essayer de se cacher. Son pansement, qui le gênait dans ses mouvements, lui faisait apprécier assez peu cette promenade.

Au coin de la rue de Berry, il entendit un léger sifflement à quelques pas de lui, n’y prit pas garde. Le sifflement recommença. Alors il se retourna et vit l’inspecteur Dufour, qui se livrait à toute une pantomime mystérieuse pour faire comprendre à son chef qu’il avait quelque chose à lui dire.

L’inspecteur se tenait dans la rue de Berry, feignait d’être plongé dans la contemplation de la vitrine d’une pharmacie, si bien que ses gestes semblaient s’adresser à une tête de femme en cire dont une joue était soigneusement couverte d’eczéma.

— Avance !… Allons ! Vite…

Dufour en fut à la fois peiné et indigné. Il y avait une heure qu’il rôdait aux alentours du Majestic, en déployant les ruses les plus savantes, et voilà que le commissaire lui commandait de se montrer tout de go !

— Que se passe-t-il ?

— C’est la juive…

— Sortie ?

— Elle est ici… Et, puisque vous m’avez obligé à m’avancer, elle nous voit, à l’instant même…

Maigret regarda autour de lui.

— Où ça ?

— Au Select… Elle s’est installée à l’intérieur… Mais tenez ! Le rideau bouge…

— Continue à surveiller…

— Sans me cacher ?

— Va prendre l’apéritif à la table voisine de la sienne, si cela t’amuse.

Car, au point où en était la lutte, il eût été inutile de faire des cachotteries. Maigret reprit sa marche, retrouva deux cents mètres plus loin le Letton, qui n’avait pas tenté de profiter de cet entretien pour échapper à sa surveillance.

Et pourquoi y échapper ? La partie se jouait sur nouveau terrain. Les adversaires se voyaient. Les cartes étaient à peu près toutes abattues.

Pietr parcourut deux fois le chemin de l’Etoile au Rond-point, et à la fin Maigret connaissait sa silhouette dans ses moindres détails, en avait saisi à fond le caractère.

Cette silhouette était fine, nerveuse, plus racée, au fond, que celle d’un Mortimer, mais racée à la façon des hommes du Nord.

Le commissaire en avait étudié quelques-uns de cette trempe-là, tous des intellectuels. Et ceux qu’il avait fréquentés, au Quartier latin, lors d’études de médecine inachevées, avaient dérouté le Latin qu’il était.

Il se souvenait de l’un d’eux, entre autres, un Polonais maigre et blond, aux cheveux déjà rares à vingt-deux ans, dont la mère, dans son pays, était femme de ménage, et qui, sept ans durant, suivit les cours de la Sorbonne, sans chaussettes aux pieds, mangeant en tout et pour tout un morceau de pain et un œuf chaque jour.

Il ne pouvait pas acheter les cours écrits et force lui était d’étudier dans les bibliothèques publiques.

Il ne connaissait rien de Paris, ni des femmes, ni du caractère français Mais ses études étaient à peine terminées qu’on lui offrait une chaire importante à Varsovie. Cinq ans plus tard, Maigret le voyait revenir à Paris, aussi sec, aussi froid, parmi une délégation de savants étrangers, et il dînait à l’Elysée.

Le commissaire en avait connu d’autres. Tous n’étaient pas de même valeur. Mais presque tous étonnaient par le nombre et la diversité des choses qu’ils voulaient apprendre, qu’ils apprenaient.

Etudier pour étudier ! Comme ce professeur d’une Université belge connaissant tous les dialectes d’Extrême-Orient (une quarantaine), mais n’ayant jamais mis les pieds en Asie et ne s’intéressant d’ailleurs pas aux peuples dont il disséquait le langage en dilettante.

Il y avait une volonté de cette qualité-là dans les yeux gris-vert du Letton. Néanmoins, au moment où on croyait pouvoir l’englober dans cette race d’intellectuels, on percevait d’autres éléments qui remettaient tout en question.

On devinait, en quelque sorte, l’ombre du Russe Fédor Yourovitch, le vagabond en trench-coat, qui venait se superposer à la silhouette précise du client du Majestic.

Qu’ils ne finissent qu’un seul et même homme, c’était une certitude morale, et déjà presque une certitude matérielle.

Le soir de son arrivée, Pietr disparaissait. Le lendemain matin, Maigret le retrouvait à Fécamp sous les traits de Fédor Yourovitch.

Il rentrait rue du Roi-de-Sicile. Quelques heures plus tard, Mortimer pénétrait dans le meublé. Plusieurs personnes en sortaient ensuite, dont un vieillard barbu.

Et le matin Pietr-le-Letton avait repris sa place au Majestic.

Le plus étonnant, c’est qu’à part une ressemblance physique assez frappante, il n’y avait aucun caractère commun entre ces deux incarnations.

Fédor Yourovitch était bien un vagabond slave, un déclassé nostalgique et forcené. Aucune fausse note. Aucune faute lorsque, par exemple, il s’accoudait au comptoir dans le bouge de Fécamp.

Pas une paille, par contre, dans le personnage du Letton qui, lui, était un intellectuel racé des pieds à la tête, dans la façon dont il demandait du feu à un chasseur ou portait son feutre gris de première marque anglaise, dans la désinvolture qu’il apportait à humer l’air ensoleillé des Champs-Elysées et à regarder un étalage.

Une perfection qui n’était pas seulement de surface ! Maigret avait joué des rôles, lui aussi. Si la police se grime et se travestit moins souvent qu’on le pense, c’est néanmoins parfois une nécessité.

Or, Maigret, maquillé, restait Maigret dans quelques traits de sa personne, dans un regard ou dans un tic.

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