Simenon, Georges - Pietr-le-Letton

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Pietr-le-Letton arrive à Paris. Nul doute qu'il est là pour réaliser une des colossales escroqueries dont il est coutumier. Le commissaire Maigret, qui a reçu son signalement, le repère à son arrivée en gare du Nord. Il s'apprête à le filer lorsqu'un employé du train l'entraîne vers un compartiment où gît le cadavre d'un homme, parfait sosie du Letton. Mais est-ce bien lui ? Pour en être sûr, le policier retrouve la trace du premier voyageur dans un hôtel parisien. Le soi-disant Letton y a rencontré un comparse avec laquelle il a disparu. La piste semble coupée jusqu'au moment où Maigret trouve un indice qui le mène à Fécamp. La traque continue mais les choses se gâtent lorsqu'on tente de tuer le commissaire.

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C’était un sac de voyage vulgaire, qui valait tout au plus une centaine de francs et qui jurait dans ce décor.

— Qu’est-ce qu’il y a là-dedans ?

Aucune réponse. Mais un mouvement nerveux, saccadé des traits. Enfin une question :

— Vous m’arrêtez ?

Et on eût dit qu’un certain soulagement perçait dans la voix de l’homme, à travers un fond d’anxiété.

— Pas encore…

Maigret se leva, alla chercher la valise qu’il poussa du pied jusqu’au foyer, où il l’ouvrit.

Elle contenait un complet gris de confection, tout neuf, dont on avait oublié d’arracher l’étiquette marquée de chiffres conventionnels.

Le commissaire décrocha le récepteur téléphonique.

— Allo !… Mortimer est rentré ?… Non ?… Et personne ne s’est présenté pour le 17 ?… Allo !… Oui… un paquet d’une chemiserie des grands boulevards ?… C’est inutile de le monter…

Il raccrocha, questionna, bourru :

— Où est Anna Gorskine ?

Il avait enfin la sensation d’avancer !

— Cherchez…

— Autrement dit, elle n’est pas dans l’appartement… Mais elle y est venue… Elle a apporté cette valise, ainsi qu’une lettre…

D’un geste précipité, le Letton fit crouler les cendres de papier brûlé, de telle sorte qu’il n’en restât plus que poussière.

Le commissaire comprenait que ce n’était pas le moment de lancer la moindre parole en l’air, qu’il tenait le bon bout, mais que le plus petit faux pas lui ferait perdre l’avantage.

Poussé par l’habitude, il se leva, s’approcha du feu si brusquement que Pietr tressaillit, esquissa un geste de défense qu’il n’acheva pas et dont il rougit.

Car Maigret allait seulement se camper le dos au feu. Il fumait sa pipe à petites bouffées denses.

Le silence pesa dès lors, si long, si plein de choses qu’il faisait mal aux nerfs.

Le Letton était sur des charbons ardents, encore qu’il s’efforçât de faire bonne contenance. En réplique à la pipe de Maigret, il alluma un cigare.

Le policier se mit à marcher de long en large, faillit briser, en s’y appuyant, le guéridon qui supportait l’appareil téléphonique.

Son compagnon ne vit pas qu’il poussait le bouton sans décrocher. Le résultat fut immédiat. La sonnerie retentit. Le bureau demanda :

— Allo !… Vous avez appelé ?

— Allo !… Oui… Vous dites ?…

— Allo ! Ici le bureau de l’hôtel…

Et Maigret, imperturbable :

— Allo !… Oui… Mortimer ?… Merci !… Je le verrai tout à l’heure…

— Allo ! Allo !…

Il avait à peine remis le cornet en place que la sonnerie tintait à nouveau. La voix du gérant insistait :

— Que se passe-t-il ?… Je ne comprends pas…

— Zut !… tonna Maigret.

Il appuyait son regard sur le Letton, qui était devenu beaucoup plus pâle et qui eut une seconde au moins l’envie de se précipiter vers la porte.

— Ce n’est rien ! lui dit le commissaire. Mortimer-Levingston qui rentre. J’avais demandé qu’on m’avertît…

Il vit des gouttes de sueur sur le front de son interlocuteur.

— Nous parlions de la valise et de la lettre qui l’accompagnait… Anna Gorskine…

— Il n’a jamais été question d’Anna…

— Pardon… Je croyais… La lettre n’est pas d’elle ?

— Ecoutez…

Le Letton tremblait. C’était flagrant. Et il était d’une nervosité inusitée. Tout son visage, toute sa personne étaient agités par des tics multiples.

— Ecoutez !…

— J’écoute ! Laissa tomber Maigret, le dos au feu.

Sa main s’était glissée dans sa poche revolver. Il n’avait besoin que d’une seconde pour mettre en joue. Il souriait, mais à travers son sourire on sentait l’attention poussée au paroxysme.

— Eh bien ?… Puisque je vous dis que j’écoute…

Mais le Letton, saisissant une bouteille de whisky, articula, les dents serrées :

— Tant pis…

Et il se versa un plein verre, l’avala d’un trait, regarda son compagnon avec les yeux troubles de Fédor Yourovitch, tandis qu’une goutte d’alcool luisait sur son menton.

XIII

Les deux Pietr

Jamais Maigret n’avait vu ivresse aussi foudroyante, Jamais, il est vrai, il n’avait vu un homme avaler d’un trait un grand verre à eau, plein de whisky, le remplir, le vider encore, le remplir une troisième fois, secouer la bouteille et boire jusqu’aux dernières gouttes l’alcool à soixante degrés.

L’effet fut impressionnant. Pietr-le-Letton devint pourpre puis, l’instant d’après, exsangue. Mais il subsistait des rougeurs irrégulières sur ses joues. Ses lèvres se décoloraient. Il se retint au guéridon, fit quelques pas en chancelant, prononça avec un détachement d’ivrogne :

— Vous l’avez voulu, n’est-ce pas ?…

Et il rit d’un rire trouble, où il y avait de tout : de la peur, de l’ironie, de l’amertume, peut-être du désespoir. Il renversa une chaise en voulant s’y appuyer, essuya son front humide.

— Remarquez que tout seul vous n’en seriez pas sorti… C’est le hasard…

Maigret ne bougeait pas. Il était si mal à l’aise qu’il faillit mettre fin à cette scène en faisant boire ou respirer un remède à son interlocuteur.

Il assistait à la même transformation que le matin, mais dix fois, cent fois plus forte.

Tout à l’heure, il avait affaire à un homme maître de lui, d’une intelligence aiguë servie par une volonté peu commune…

Un homme du monde et un savant, d’une correction poussée à l’extrême.

Et soudain il n’y avait plus qu’un tas de nerfs, une marionnette aux ficelles affolées, un visage qui grimaçait, blafard, avec, au milieu, des yeux couleur de houle.

Il riait ! Mais, tout en riant, tout en s’agitant sans but, il tendait l’oreille, se penchait comme s’il eût guetté un bruit sous ses pieds.

Or, en dessous, il y avait l’appartement des Mortimer.

— C’était bien monté ! lança-t-il d’une voix trop éraillée. Et vous n’étiez pas capable de démonter cela ! Rien que le hasard, vous dis-je, une série de hasards plutôt.

Il heurta le mur, y resta adossé, le corps de travers, et il eut une grimace parce que cette ivresse artificielle, qui confinait à l’empoisonnement, devait rendre sa tête douloureuse.

— Allons… Essayez de me dire, tant qu’il est encore temps, quel Pietr je suis ! Dans votre langue, Pietr ressemble à pitre, n’est-ce pas ?…

C’était à la fois écœurant et triste, comique et odieux. Et chaque seconde accroissait cette ivresse galopante.

— C’est drôle qu’ils ne viennent pas !… Mais ils viendront !… Et alors… Allons !… Devinez !… Quel Pietr ?…

Changeant soudain d’attitude, il se prit la tête à deux mains et son visage trahit une souffrance physique.

— Vous ne comprendrez jamais… L’histoire de deux Pietr… C’est quelque chose comme l’histoire de Caïn et Abel… Vous devez être catholique, vous… Dans notre pays, on est protestant et on vit avec la Bible… Mais on a beau faire… Je suis sûr, moi, que Caïn était un garçon bonasse, sans méfiance… Tandis que cet Abel…

Des pas avaient retenti dans le corridor. La porte s’ouvrait.

Maigret lui-même fut assez ému pour être obligé de serrer davantage sa pipe entre ses dents.

Car c’était Mortimer qui entrait, en pelisse, avec le visage animé d’un homme qui vient de faire, en compagnie, un dîner fin.

Une légère odeur de liqueurs et de cigare flottait autour de lui.

A peine dans le salon, il changea d’expression. Ses couleurs disparurent. Maigret remarqua une dissymétrie qu’il était difficile de localiser, mais qui donnait quelque chose de trouble à sa physionomie.

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