Simenon, Georges - L'ombre chinoise

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Il était dix heures du soir. Les grilles du square étaient fermées, la place des Vosges, avec les pistes luisantes des voitures tracées sur l'asphalte et le chant continu des fontaines, les arbres sans feuilles et la découpe monotone sur le ciel des toits tous pareils. Sous les arcades, qui font une ceinture prodigieuse à la place, peu de lumière. A peine trois ou quatre boutiques. Le commissaire Maigret vit une famille qui mangeait dans l'une d'elles, encombrée de couronnes mortuaires en perles. Il essayait de lire les numéros au-dessus des portes, mais à peine avait-il dépassé la boutique aux couronnes qu'une petite personne sortit de l'ombre. - C'est à vous que je viens de téléphoner ? Il devait y avoir longtemps qu'elle guettait. Malgré le froid de novembre, elle n'avait pas passé de manteau sur son tablier. Son nez était rouge, ses yeux inquiets.
[http://www.amazon.fr/Maigret-LOmbre-chinoise-Georges-Simenon/dp/2253142514](http://www.amazon.fr/Maigret-LOmbre-chinoise-Georges-Simenon/dp/2253142514)

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— Mais…

— Il faut savoir si on n’a rien remarqué d’anormal dans les poubelles du 61, place des Vosges, avant-hier matin… »

Il s’était laissé tomber dans son fauteuil et un mot lui revint à l’esprit : colonel…

Quel colonel ? Il ne connaissait pas de colonel…

Ah ! oui ! Il y en avait pourtant un dans l’histoire ! L’oncle de Mme Couchet ! Que lui voulait-il ?

« Allô !… Élysée 17-62 ?… Ici, le commissaire Maigret, de la Police judiciaire… Vous dites ? C’est le colonel Dormoy, qui veut me parler ?… Je reste à l’appareil, oui… Allô !… C’est vous, mon colonel ?… Comment ?… Un testament ?… Je n’entends pas très bien… Non, au contraire, parlez moins fort !… Éloignez-vous un peu de l’appareil… C’est mieux… Alors ?… Vous avez trouvé un testament inouï ?… Et pas même cacheté ?… Entendu ! Je serai là-bas dans une demi-heure… Mais non ! Il est inutile que je prenne un taxi… »

Et il alluma sa pipe en repoussant son fauteuil, croisa les jambes.

VII

LES TROIS FEMMES

« Le colonel vous attend dans la chambre, monsieur. Si vous voulez me suivre… »

La chapelle ardente était close. On remuait dans la pièce voisine, qui devait être la chambre de Mme Couchet. La servante poussa une porte et Maigret aperçut le colonel debout près de la table, la main légèrement posée sur celle-ci, le menton haut, digne et calme comme s’il eût posé pour un sculpteur.

« Veuillez vous asseoir ! »

Seulement, cela ne prenait pas avec Maigret, qui ne s’assit pas, se contenta de déboutonner son lourd pardessus, de poser son chapeau melon sur une chaise et de bourrer une pipe.

« C’est vous qui avez trouvé le testament en question ? dit-il alors en regardant autour de lui avec intérêt.

— C’est moi, ce matin même. Ma nièce n’est pas encore au courant. Je dois dire que c’est tellement révoltant… »

Une drôle de chambre, à l’image de Couchet ! Certes, les meubles étaient de style comme dans le reste de l’appartement. Il y avait quelques objets de valeur. Mais, tout à côté, on trouvait des choses qui révélaient les goûts frustes du bonhomme.

Devant la fenêtre, une table lui servait plus ou moins de bureau. On y voyait des cigarettes turques, mais aussi toute une série de ces pipes en merisier qui coûtent six sous et que Couchet devait culotter avec amour.

Une robe de chambre pourpre ! Ce qu’il avait trouvé de plus éclatant ! Puis, au pied du lit, des savates aux semelles trouées.

La table avait un tiroir.

« Vous remarquerez qu’il n’était pas fermé à clef ! dit le colonel. Je ne sais même pas si la clef existe. Ce matin, ma nièce avait besoin d’argent pour payer un fournisseur et j’ai voulu lui éviter de signer un chèque. J’ai fouillé dans cette chambre. Voici ce que j’ai trouvé… »

Une enveloppe à en-tête du Grand-Hôtel. Du papier à lettre portant la même raison sociale, légèrement bleuté.

Puis des lignes qui semblaient avoir été écrites distraitement, comme on compose un brouillon.

« Ceci est mon testament… »

Plus loin cette phrase inattendue :

« Comme je négligerai sans doute de me renseigner sur les lois en matière de succession, je prie mon notaire, maître Dampierre, de faire au mieux pour que ma fortune soit partagée aussi également que possible entre :

« 1. Ma femme Germaine, née Dormoy ;

« 2. Ma première femme, aujourd’hui épouse Martin, domiciliée 61, place des Vosges ;

« 3. Nine Moinard, habitant l’hôtel Pigalle, rue Pigalle »

« Qu’en pensez-vous ? »

Maigret exultait. Ce testament achevait de lui rendre Couchet aussi sympathique que possible.

« Bien entendu, poursuivait le colonel, ce testament ne tient pas debout. Il comporte je ne sais combien de clauses de nullité et, aussitôt après les obsèques, nous le ferons attaquer. Mais, s’il m’a paru intéressant et urgent de vous en parler, c’est que… »

Maigret souriait toujours, comme s’il eût assisté à une bonne farce. Jusqu’à ce papier du Grand-Hôtel ! Comme beaucoup d’hommes d’affaires qui n’ont pas de bureau dans le centre, Couchet devait y donner certains de ses rendez-vous. Alors, en attendant quelqu’un, sans doute, dans le hall ou au fumoir, il avait attiré un sous-main et il avait griffonné ces quelques lignes.

Il n’avait pas fermé l’enveloppe ! Il avait jeté le tout dans son tiroir, remettant à plus tard le souci de rédiger ce testament selon les formes.

Il y avait quinze jours de cela.

« Vous avez dû être frappé, disait le colonel, par une véritable monstruosité. Couchet oublie simplement de parler de son fils ! Rien que ce détail suffit à entacher l’acte de nullité et…

— Vous connaissez Roger ?

— Moi ?… Non… »

Et Maigret souriait toujours.

« Je disais tout à l’heure que, si je vous ai prié de venir, c’est que…

— Vous connaissez Nine Moinard ? »

Le malheureux sursauta comme si on lui eût marché sur le pied.

« Je n’ai pas à la connaître ! Son adresse seule, rue Pigalle, me donne une idée de… Mais qu’est-ce que je disais ?… Ah ! oui ! Vous avez vu la date du testament ? Il est récent !… Couchet est mort deux semaines après l’avoir écrit… Il a été tué !… Supposez maintenant qu’une des deux femmes dont il est question ait connu ces dispositions… J’ai tout lieu de croire qu’elles ne sont pas riches…

— Pourquoi deux femmes ?

— Que voulez-vous dire ?

— Trois femmes ! Le testament parle de trois femmes ! Les trois femmes de Couchet, si vous voulez ! »

Le colonel finissait par croire que Maigret plaisantait.

« Je parlais sérieusement… dit-il. N’oubliez pas qu’il y a un mort dans la maison ! Et qu’il s’agit de l’avenir de plusieurs personnes !… »

Évidemment ! N’empêche que le commissaire avait envie de rire. Il n’aurait pas pu dire lui-même pourquoi.

« Je vous remercie de m’avoir mis au courant… »

Le colonel était dépité. Il ne comprenait rien à cette attitude de la part d’un fonctionnaire aussi important que Maigret.

« Je suppose que…

— Au revoir, mon colonel… Veuillez présenter mes respects à Mme Couchet… »

Dans la rue, il ne put s’empêcher de grommeler : « Sacré Couchet ! »

Froidement, comme ça, sans rire, il mettait ses trois femmes sur son testament ! Y compris la première, devenue Mme Martin, qui se dressait sans cesse devant lui avec un regard méprisant, tel un reproche vivant ! Y compris la brave petite Nine, qui faisait tout ce qu’elle pouvait pour le distraire !

Par contre, il oubliait qu’il avait un fils !

Pendant un bon moment, Maigret se demanda à qui il porterait d’abord la nouvelle. À Mme Martin, que la fortune suffirait sans doute à faire jaillir de son lit ? À Nine ?…

« Par exemple, elles ne tiennent pas encore la galette… »

C’était une histoire à durer des années ! On plaiderait ! Mme Martin, en tout cas, ne se laisserait pas faire !

« N’empêche que le colonel a été honnête ! Il aurait pu brûler le testament sans que personne le sût… »

Et Maigret, guilleret, traversait à pied le quartier de l’Europe. L’atmosphère était attiédie par un soleil clairet. Il y avait de la gaieté dans l’air.

« Sacré Couchet ! »

Il pénétra dans l’ascenseur de l’hôtel Pigalle sans rien demander et quelques instants plus tard il frappait à la porte de Nine. Il y eut des bruits de pas à l’intérieur. L’huis s’entrouvrit, juste assez pour laisser passer une main qui resta tendue dans le vide.

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