Simenon, Georges - Le port des brumes

Здесь есть возможность читать онлайн «Simenon, Georges - Le port des brumes» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Policier, Maigret, на русском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le port des brumes: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le port des brumes»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Quand on avait quitté Paris, vers trois heures, la foule s’agitait encore dans un frileux soleil d’arrière-saison. Puis, vers Mantes, les lampes du compartiment s’étaient allumées. Dès Evreux, tout était noir dehors. Et maintenant, à travers les vitres où ruisselaient des gouttes de buée, on voyait un épais brouillard qui feutrait d’un halo les lumières de la voie. Bien calé dans son coin, la nuque sur le rebord de la banquette, Maigret, les yeux mi-clos, observait toujours, machinalement, les deux personnages, si différents l’un de l’autre, qu’il avait devant lui. Le capitaine Joris dormait, la perruque de travers sur son fameux crâne, le complet fripé. Et Julie, les deux mains sur son sac en imitation de crocodile, fixait un point quelconque de l’espace, en essayant de garder, malgré sa fatigue, une attitude réfléchie. Joris ! Julie !
[http://www.amazon.fr/Port-brumes-Georges-Simenon/dp/2253142581](http://www.amazon.fr/Port-brumes-Georges-Simenon/dp/2253142581)

Le port des brumes — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le port des brumes», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

La route était déserte. À cent mètres, une lumière, à la fenêtre d’une maison, puis d’autres lumières, de loin en loin, car les constructions, sur la route de Riva-Bella, sont entourées de jardins assez vastes.

Maigret fit quelques pas, les mains dans les poches, le dos rond, arriva au bout de la grille du jardin, au-delà de laquelle s’étendait un terrain vague.

Toute cette partie de Ouistreham est bâtie le long de la dune. Passé les jardins, il n’y a que du sable et des herbes dures.

Une silhouette dans l’ombre. Une voix :

— C’est vous, commis…

— Lucas ?…

Ils se rapprochèrent vivement l’un de l’autre.

— Qu’est-ce que tu fais ici ?

Lucas ne perdait pas l’enclos de vue. Il parla très bas.

— C’est l’homme de la drague…

— Il en est sorti ?

— Il est ici…

— Depuis longtemps ?

— À peine une quinzaine de minutes… Juste derrière la villa…

— Il a escaladé la grille ?

— Non… On dirait qu’il attend quelqu’un… J’ai entendu vos pas… Alors, je suis venu voir…

— Conduis-moi…

Ils longèrent le jardin, arrivèrent derrière la villa et Lucas poussa un juron.

— Qu’est-ce que tu as ?

— Il n’est plus là…

— Tu es sûr ?

— Il se tenait près du bouquet de tamaris…

— Tu crois qu’il est entré ?

— Je ne sais pas…

— Reste ici… Ne bouge sous aucun prétexte…

Et Maigret courut vers la route. Il ne vit personne. Un rai de lumière filtrait de la fenêtre du bureau, mais on ne pouvait se hisser jusqu’à l’appui.

Alors il n’hésita plus. Il traversa le jardin, sonna à la porte. La servante ouvrit presque aussitôt.

— Je crois que j’ai oublié ma pipe dans le bureau de monsieur le maire…

— Je vais voir.

Elle le laissa sur le seuil, mais dès qu’elle eut disparu, il entra, monta quelques marches, sans bruit, jeta un coup d’œil dans le bureau.

Le maire était toujours à sa place, jambes étendues. Un guéridon avait été amené près de lui. De l’autre côté du guéridon, Grand-Louis était assis.

Et, entre eux deux, il y avait un jeu de dames.

L’ex-forçat poussait un pion, aboyait :

— À vous…

Et le maire, regardant avec énervement la servante qui cherchait toujours la pipe, prononçait :

— Vous voyez bien qu’elle n’est pas ici… Dites au commissaire qu’il a dû la perdre ailleurs !… À vous, Louis…

Et Louis, familier, sûr de lui :

— Vous nous servirez ensuite à boire, Marguerite !

VII

Le chef d’orchestre

Quand Maigret sortit de la villa, Lucas comprit que ça allait barder. Le commissaire était à cran. Il regardait fixement devant lui avec l’air de ne rien voir.

— Tu ne l’as pas retrouvé ?

— Je crois que ce n’est même pas la peine de chercher. Il faudrait organiser une battue pour mettre la main sur un homme qui se cache dans les dunes !

Maigret avait boutonné son pardessus jusqu’au cou, enfonçait les mains dans les poches, mordillait le tuyau de sa pipe.

— Tu vois cette fente des rideaux ? fit-il en désignant la fenêtre du bureau. Et tu vois ce petit mur, juste en face ! Eh bien ! je crois qu’une fois debout sur le mur ton regard pourra plonger par la fente.

Lucas était presque aussi gros que lui, en plus court. Il se hissa sur le mur en soupirant, en observant la route des deux côtés pour s’assurer qu’il ne venait pas de passants.

Avec la nuit, le vent s’était levé, un vent du large qui s’intensifiait de minute en minute et secouait les arbres.

— Tu vois quelque chose ?

— Je ne suis pas assez haut. Il s’en faut de quinze ou vingt centimètres.

Sans rien dire, Maigret marcha vers un tas de pierres qui se trouvait au bord de la route, en rapporta quelques-unes.

— Essaie.

— Je vois le bout de la table, mais pas encore les gens…

Et le commissaire alla chercher de nouvelles pierres.

— Ça y est ! Ils jouent aux dames. La servante leur apporte des verres fumants, des grogs, je suppose.

— Reste là !

Et Maigret se mit, lui, à marcher de long en large sur la route. À cent mètres, c’était la Buvette de la Marine, puis le port. Une camionnette de boulanger passa. Le commissaire faillit l’arrêter pour s’assurer que personne ne s’y cachait, mais il haussa les épaules.

Il y a des opérations très simples en apparence qui sont pratiquement impossibles. Par exemple rechercher l’homme qui s’était volatilisé soudain derrière la villa du maire ! Le rechercher dans les dunes, sur la plage, dans le port et dans le village ? Lui barrer toutes les routes ? Vingt gendarmes n’y suffiraient pas et, s’il était intelligent, il parviendrait à passer quand même.

On ne savait même pas qui il était, ni comment il était fait.

Le commissaire revint vers le mur, où Lucas restait debout dans une pose inconfortable.

— Qu’est-ce qu’ils font ?

— Ils jouent toujours.

— Et ils parlent ?

— Ils n’ouvrent pas la bouche. Le forçat a les deux coudes sur la table et il en est déjà à son troisième grog.

Un quart d’heure s’écoula encore et, de la route, on perçut une sonnerie. Lucas appela le commissaire.

— Un coup de téléphone. Le maire veut se lever. Mais c’est Grand-Louis qui décroche.

On ne pouvait pas entendre ce qu’il disait. La seule chose certaine, c’est que Grand-Louis paraissait satisfait.

— C’est fini ?

— Ils se remettent à jouer.

— Reste là !

Et Maigret s’éloigna dans la direction de la buvette. Comme tous les soirs, ils étaient quelques-uns à jouer aux cartes et ils voulurent inviter le commissaire à boire.

— Pas maintenant. Vous avez le téléphone, mademoiselle ?

L’appareil était fixé au mur de la cuisine. Une vieille femme nettoyait des poissons.

— Allô ! le bureau de poste de Ouistreham ? Police ! Voulez-vous me dire qui vient d’appeler le numéro du maire, s’il vous plaît ?…

— C’est Caen, monsieur.

— Quel numéro ?

— Le 122… C’est le Café de la Gare…

— Je vous remercie.

Il resta un bon moment debout au milieu de la buvette, sans rien voir autour de lui.

— Il y a douze kilomètres d’ici Caen… murmura-t-il soudain.

— Treize ! rectifia le capitaine Delcourt, qui venait d’arriver. Comment va, commissaire ?

Maigret n’entendit pas.

— … soit une petite demi-heure à vélo.

Il se souvint que les éclusiers, qui habitaient presque tous le village, venaient au port à vélo et que ces machines restaient toute la journée en face de la buvette.

— Voulez-vous vous assurer qu’il ne manque pas de bicyclette ?

Et dès lors ce fut comme un engrenage. Le cerveau de Maigret travailla à la façon d’une roue dentée qui emboîtait exactement les événements.

— Sacrebleu ! C’est ma machine qui manque.

Il ne s’étonna pas, ne demanda aucun renseignement, mais il pénétra à nouveau dans la cuisine, décrocha le récepteur :

— Donnez-moi la police de Caen… Oui… Merci… Allô !… Le commissariat principal de police ? Ici, commissaire Maigret, de la PJ. Y a-t-il encore un train pour Paris ?… Vous dites ?… Pas avant 11 heures ?… Non !… Écoutez… Veuillez prendre note…

« 1° S’assurer que Mme Grandmaison… la femme de l’armateur, oui !… est bien partie en auto pour Paris.

« 2° Savoir si un inconnu ne s’est pas présenté dans les bureaux ou au domicile des Grandmaison…

« Oui, c’est facile ! Mais ce n’est pas fini. Vous prenez note ?

« 3° Faire le tour des garages de la ville… Combien y en a-t-il ? Une vingtaine ?… Attendez ! Seuls ceux qui louent des voitures sont intéressants. Commencer aux environs de la gare… Bon ! S’informer d’un quidam qui aurait loué une auto avec ou sans chauffeur pour Paris… ou qui aurait acheté une voiture d’occasion… Allô ! Attendez, sacrebleu !… Il est probable qu’il a laissé un vélo à Caen…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le port des brumes»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le port des brumes» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Georges-Jean Arnaud - Brumes jaunes
Georges-Jean Arnaud
Simenon, Georges - Maigret et son mort
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret
Simenon, Georges
Simenon, Georges - L'écluse n°1
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - La danseuse du Gai-Moulin
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Le chien jaune
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Monsieur Gallet, décédé
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Отзывы о книге «Le port des brumes»

Обсуждение, отзывы о книге «Le port des brumes» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x