Simenon, Georges - Liberty Bar

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Cela commença par une sensation de vacances. Quand Maigret descendit du train, la moitié de la gare d'Antibes était baignée d'un soleil si lumineux qu'on n'y voyait les gens s'agiter que comme des ombres. Des ombres portant chapeau de paille, pantalon blanc, raquette de tennis. L'air bourdonnait. Il y avait des palmiers, des cactus en bordure du quai, un pan de mer bleue au-delà de la lampisterie. Et tout de suite quelqu'un se précipita. - Le commissaire Maigret, je pense ? Je vous reconnais grâce à une photo qui a paru dans les journaux... Inspecteur Boutigues...
Boutigues ! Rien que ce nom-là avait l'air d'une farce ! Boutigues portait déjà les valises de Maigret, l'entraînait vers le souterrain. Il avait un complet gris perle, un œillet rouge à la boutonnière, des souliers à tiges de drap. - C'est la première fois que vous venez à Antibes ?
[http://www.amazon.fr/Maigret-Liberty-Bar-Georges-Simenon/dp/2253142522](http://www.amazon.fr/Maigret-Liberty-Bar-Georges-Simenon/dp/2253142522)

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— Très grosse, n’est-ce pas ? Très vulgaire ?

— C’est cela.

— Elle avait un taxi ?

— Non… Elle est partie à pied…

Maigret raccrocha, s’assit dans le bar, et commanda une choucroute et de la bière.

— Jaja a vu Sylvie et Joseph… On lui a donné une commission pour Harry Brown… Elle revient en autocar, si bien qu’elle en a pour une demi-heure…

Il mangea en lisant un journal qui traînait sur une table. On annonçait le suicide de deux amants, à Bandol. L’homme était marié, en Tchécoslovaquie.

— Vous prendrez un légume ?

— Merci ! Qu’est-ce que je vous dois ?… Attendez !… Encore un demi… brune…

Et cinq minutes plus tard il se promenait à nouveau dans la ruelle, à proximité de la vitrine sombre du Liberty-Bar.

Le rideau devait être levé au Casino. Soirée de gala. Opéra. Danses. Souper. Dancing. Boule et baccara…

Et tout le long des soixante kilomètres ! Des centaines de femmes guettant les soupeurs. Des centaines de croupiers guettant les joueurs ! Et des centaines de gigolos, danseurs, garçons de café, guettant les femmes…

Des centaines encore d’hommes d’affaires, comme M. Petitfils, avec leur liste de villas à vendre ou à louer, guettant les hivernants…

De loin en loin, à Cannes, à Nice, à Monte-Carlo, un quartier plus mal éclairé que les autres, des ruelles, de drôles de bicoques, des ombres se faufilant le long des murs, des vieilles femmes et des jeunes, des machines à sous et des arrière-boutiques…

La lie…

Jaja n’arrivait pas ! Dix fois Maigret tressaillit en entendant des pas. À la fin, il n’osait plus passer devant le bar d’en face, dont le garçon le regardait avec ironie.

Pendant ce temps, il y avait des milliers, des dizaines de milliers de moutons qui broutaient l’herbe des Brown, sur les terrains des Brown, gardés par des valets des Brown… Des dizaines de milliers de moutons qu’on était peut-être en train de tondre – car aux Antipodes il devait faire grand jour – pour charger des wagons de laine, puis des cargos de laine… Et des marins, des officiers, des capitaines… Et tous les bateaux qui s’en venaient vers l’Europe, les officiers qui vérifiaient les thermomètres (pour s’assurer que la température était favorable au chargement), et les courtiers, à Amsterdam, à Londres, à Liverpool, au Havre, qui discutaient des cours…

Et Harry Brown, au Provençal, qui recevait des câbles de ses frères, de son oncle, et qui envoyait des coups de téléphone à ses agents…

En lisant le journal, tout à l’heure, Maigret avait lu : « Le commandeur des Croyants, chef de l’Islam, a marié sa fille au prince… »

Et l’on ajoutait : « De grandes fêtes ont eu lieu aux Indes, en Perse, en Afghanistan, en… »

Puis encore : « Un grand dîner a été donné à Nice, au Palais de la Méditerranée, où l’on remarquait… »

La fille du grand prêtre qui se mariait à Nice… Une noce sur le boulevard de soixante et quelques kilomètres… Et là-bas, au diable, des centaines de milliers de gens qui…

Mais Jaja n’arrivait toujours pas ! Maigret connaissait tous les pavés, toutes les façades de la ruelle. Une petite fille aux cheveux en tresses faisait ses devoirs près d’une fenêtre.

Est-ce que l’autocar avait eu un accident ? Est-ce que Jaja devait aller ailleurs ? Est-ce qu’elle était en fuite ?

Derrière la vitre du bar, Maigret aperçut, en y collant le front, le chat qui se léchait les pattes. Et toujours des réminiscences de journaux : On mande de la Côte d’Azur que S. M. le roi de… est arrivée dans sa propriété du cap Ferrat, accompagnée de…

On annonce de Nice l’arrestation de M. Graphopoulos, qui a été interpellé au moment où, dans une salle de baccara, il venait de gagner cinq cents et quelques mille francs en se servant d’un sabot truqué…

Puis une petite phrase :

Le sous-directeur de la police des jeux est compromis.

Parbleu ! Si un William Brown cédait, est-ce qu’un pauvre bougre à deux mille francs par mois était obligé d’être un héros ?

Maigret était furieux. Il en avait assez d’attendre ! Il en avait surtout assez de cette atmosphère qui jurait avec son tempérament.

Pourquoi l’avait-on envoyé ici avec une consigne aussi ridicule que : « Surtout pas d’histoires ! »

Pas d’histoires ?… et s’il lui plaisait de sortir le testament, un vrai testament, irréfutable ?… Et d’envoyer les quatre femmes là-bas ?…

Des pas… Il ne se retourna même plus !… Quelques instants plus tard, une clé tournait dans une serrure, une voix malade soupirait :

— Vous étiez là ?

C’était Jaja. Une Jaja fatiguée, dont la main tremblait en tenant la clé. Une Jaja en grande tenue, manteau mauve et souliers rouge sang-de-bœuf.

— Entrez… Attendez… Je vais allumer…

Le chat ronronnait déjà en se frottant à ses jambes hydropiques. Elle cherchait le commutateur.

— Quand je pense à cette pauvre Sylvie…

Enfin ! Elle avait déclenché la lumière. On y voyait. Le garçon de café d’en face avait sa vilaine tête collée à ses vitres.

— Entrez, je vous en prie… Je n’en peux plus… Toutes ces émotions…

Et la porte de l’arrière-boutique s’ouvrait. Jaja marchait droit vers le feu qui était rouge, fermait à demi la clé, changeait une casserole de place.

— Asseyez-vous, monsieur le commissaire… Le temps de me déshabiller et je suis à vous…

Elle ne l’avait pas encore regardé en face. Le dos tourné à Maigret, elle répétait :

— Cette pauvre Sylvie…

Et elle gravissait l’escalier de l’entresol, continuait à parler tout en se déshabillant, la voix un peu plus haute :

— Une bonne petite fille… Si elle avait voulu. Mais ce sont toujours celles-là qui paient pour les autres… Je le lui avais bien dit…

Maigret s’était assis devant la table, où il y avait des restes de fromage, de pâté de tête, de sardines.

Il entendait, au-dessus de sa tête, le bruit des souliers que Jaja enlevait, des pantoufles qu’elle attirait vers elle.

Puis la gigue qu’elle dansait pour enlever son pantalon, sans s’asseoir.

IX

Bavardages

— Avec toutes ces émotions-là, j’ai les pieds qui vont encore enfler…

Jaja avait cessé un moment d’aller et venir. Elle s’était assise. Et, chaussures enlevées, elle passait ses mains sur ses pieds endoloris, d’un geste machinal, tout en parlant.

Elle parlait fort, parce qu’elle imaginait Maigret en bas, et elle fut tout étonnée de le voir paraître au-dessus de l’escalier.

— Vous étiez là ?… Ne faites pas attention au désordre… Depuis qu’il se passe toutes ces choses…

Maigret aurait été bien en peine de dire pourquoi il était monté. Ou plutôt, tout en écoutant sa compagne, il avait pensé soudain qu’il ne connaissait pas encore l’entresol.

Maintenant, il s’était arrêté au sommet de l’escalier. Jaja continuait à se caresser les pieds, et elle parlait toujours, avec une volubilité croissante.

— Est-ce que seulement j’ai dîné ?… Je ne crois pas… Ce que cela a pu me retourner de voir Sylvie là-bas !…

Elle avait passé un peignoir, elle aussi, mais sur son linge qui était d’un rose vif. Du linge très court, orné de dentelles, qui faisait contraste avec sa chair trop grasse et trop blanche.

Le lit n’était pas fait. Maigret pensa que si on le voyait à ce moment, il ferait difficilement croire qu’il n’était là que pour causer.

Une chambre quelconque, moins pauvre qu’on aurait pu le penser. Un lit d’acajou, très bourgeois. Une table ronde. Une commode. Par contre, le seau de toilette était au milieu de la pièce, et la table était encombrée de fards, de serviettes sales, de pots de crème.

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